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Le MuCEM cherche des mécènes pour l'acquisition d'un carreau arménie

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  • Le MuCEM cherche des mécènes pour l'acquisition d'un carreau arménie

    MARSEILLE-MUSEE
    Le MuCEM cherche des mécènes pour l'acquisition d'un carreau arménien,
    symbole de l'histoire de l'Eglise arménienne


    Le futur musée national consacré aux civilisations de la Méditerranée,
    qui ouvrira ses portes au printemps 2013 à Marseille, demande aux
    amateurs d'art et ainsi qu'à la communauté arménienne de l'aider à
    acquérir un carreau arménien aux trois saints Hiérarches commandé en
    1718 aux ateliers de Kutahyah. Ne vous fiez pas à sa petite taille (18
    x 18 cm), ce carreau est d'une importance capitale pour l'histoire de
    la communauté arménienne car il condense en fait le récit officiel de
    la conversion au christianisme des arméniens par Grégoire
    l'Illuminateur. Cette pièce exceptionnelle trouvera sa place, en tant
    qu'`uvre phare du chapitre consacré à Jérusalem, dans la grande
    exposition permanente, la Galerie de la Méditerranée.



    Ce carreau en céramique appartient à une série de carreaux commandée
    vers 1718 aux ateliers de Kutahyah pour décorer initialement l'église
    de Saint Sépulcre de Jérusalem. Ils n'y furent jamais installés,
    peut-être à la suite d'un conflit entre les trois églises grecque,
    latine et arménienne et furent intégrés au décor de la Cathédrale
    arménienne de Saint-Jacques (Surp Hagop) de Jérusalem. Ils y furent
    tous installés en 1727 lors de travaux de restauration, positionnés
    dans le désordre parmi plus de 10 000 carreaux décoratifs bleus et
    blancs. 31 sont encore en place dans la cathédrale, principalement
    dans la chapelle Etchmiadzin, deux sont conservés au musée national de
    la céramique, le dernier (celui proposé ici) reste en mains privées.
    L'acquisition de ce carreau, importante du point de vue de l'histoire
    des techniques, documentée et signifiante, permettrait donc d'enrichir
    le fonds arménien du MuCEM par une pièce unique et exceptionnelle,
    bien répertoriée et pouvant être immédiatement valorisée dans le cadre
    de la présentation d'ouverture. Cet objet correspond aux axes
    prioritaires de la politique d'acquisition du MuCEM, tournée
    résolument vers la Méditerranée, son histoire et sa pluralité. Ce
    carreau est, pour reprendre les termes d'Eric Moinet conservateur en
    chef du patrimoine à la Cité de la Céramique de Sèvres, essentiel pour
    « l'évocation de Jérusalem et de son statut religieux (...) et d'un
    peuple et d'une communauté religieuse malmenés par l'histoire. » Pour
    faire entrer cet objet exceptionnel dans les collections du musée, le
    MuCEM a besoin de l'aide de généreux donateurs. Il espère rassembler
    avant la fin de l'année 100 000 euros, l'Etat apportant la moitié de
    la somme nécessaire à l'acquisition. Pour un don minimal de 500 euros,
    déductibles à 66 % de l'impôt sur le revenu, vous pouvez contribuer à
    placer ce carreau au c`ur du premier musée portant sur les
    civilisations de la Méditerranée et découvrir la nouvelle acquisition
    en avant première au Centre de conservation et de ressources à la
    Belle de Mai. Pour tout renseignement complémentaire ou pour faire un
    don, merci de prendre contact avec : Adrien Joly adjoint à la
    communication, chargé de mécénat Téléphone : +33 (0)4 91 59 07 06
    Mobile : +33 (0)6 36 75 07 49 [email protected]

    Questions à Adrien Joly et Emilie Girard, conservatrice en chef au MuCEM :

    Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots ce qu'est le MuCEM ?

    AJ : Le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée
    ouvrira ses portes en 2013 à Marseille. C'est la première fois que
    l'Etat suscite la création d'un musée national en région. Composée du
    site historique du Fort Saint Jean, d'un btiment neuf faisant face à
    la mer sur l'ancien môle portuaire du J4 et d'un Centre de
    conservation et de ressources de la Belle de Mai, le MuCEM constituera
    l'un des plus beaux ensembles muséaux de France. Adossé à la rive
    Nord, regardant le grand large, le MuCEM sera, plus qu'un musée, une
    véritable cité culturelle s'appuyant sur toutes les disciplines des
    sciences humaines et mobilisant les expressions artistiques des deux
    rives de la Méditerranée.

    Combien de temps avez-vous pour rassembler une telle somme ?

    EG : Nous devons rassembler cette somme avant la fin de l'année 2012
    sinon le projet d'acquisition sera malheureusement avorté. Validé par
    la commission d'acquisition du MuCEM en avril 2012, nous avons pu
    recueillir jusqu'à présent les avis très favorables d'experts français
    et étrangers. Nous pouvons désormais nous lancer dans une phase active
    de recherche de financement.

    Pourquoi une telle valeur pour un si petit carreau ?

    EG : Bien documentée et datée, cette pièce est à ce jour le seul
    carreau de la série à se trouver en mains privées. La scène condense
    par ailleurs un moment exceptionnel de l'histoire de la communauté
    arménienne celui de sa conversion au christianisme. Réalisé pour
    l'Eglise du Saint Sépulcre, il est un témoin plus que rarissime de
    l'implantation de la communauté arménienne à Jérusalem. Ce carreau
    représente enfin un jalon dans l'histoire de la céramique de Kutahyah,
    dans la mesure où c'est justement dans les années 1718-1719 et sur ce
    groupe de carreaux qu'apparaît pour la couleur jaune.

    Pourquoi le MuCEM souhaite t il acquérir un objet arménien ?

    EG : Le MuCEM ne conserve que peu de collections arméniennes ou
    permettant d'évoquer l'église arménienne. A ce jour, sont conservées
    dans ses collections 6 pièces seulement produites pour l'Eglise
    arménienne dont une nappe d'autel et deux `ufs en faïence de Kutahyah
    du 18ème siècle. Ce carreau permettrait d'évoquer la présence
    arménienne dans la Ville Sainte et d'aborder ainsi la pluralité des
    courants au sein du christianisme. Son iconographie proprement
    arménienne serait un atout pour évoquer ce courant du christianisme.
    Il trouvera donc tout naturellement sa place dans le chapitre de la
    Galerie de la Méditerranée consacré à la ville de Jérusalem comme lieu
    d'expression des trois religions du Livre.

    Pourquoi avez-vous besoin du soutien des particuliers ?

    AJ : Le MuCEM ne peut avoir la prétention d'être un musée des
    civilisations de la Méditerranée sans placer au c`ur de son exposition
    permanente l'histoire de la communauté arménienne. L'acquisition de
    cette pièce nous permettrait de réaliser cette ambition.
    Malheureusement, les ressources publiques ne sont plus assez
    suffisantes et le MuCEM doit pour enrichir notre patrimoine compter
    sur le soutien du public et des particuliers, tout autant concernés
    par ces questions de mémoire.

    Krikor Amirzayan

    mercredi 19 septembre 2012,
    Krikor Amirzayan ©armenews.com



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