CAUCASE
« Si le Caucase éclate, la guerre pourrait s'étendre » affirme
l'agence de presse Reuters
L'agence de presse Reuters a fait un reportage sur la situation dans le Caucase.
« Mettez votre tête au-dessus de la tranchée et ils vous tueront » dit
un jeune soldat arménien, regardant fixement par une fente étroite le
mirador dans les lignes Azéries situé à 400 mètres de distance où il
dit que les snipers attendent.
Les balles volent des deux côtés. De l'autre côté des champs de mines,
la fille de Khosrov Shukurov a été récemment bléssée dans le bras.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a mi en garde contre «
un conflit beaucoup plus large » quand elle a visité l'Arménie en juin
et le Secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a dit
vendredi qu'il a été « profondément préoccupé » par le pardon d'un
soldat Azéri le mois dernier. Les analystes politiques et militaires
disent que la guerre n'est pas inévitable et que le potentiel de
destruction et une guerre régionale servent comme force de dissuasion.
Mais ils discutent de plus en plus comment un conflit entre l'Arménie
et l'Azerbaïdjan pourrait être évité.
« À un moment les feux croisés ne seront pas limités à l'utilisation
de petites armes. Un côté frappera l'autre avec des armes lourdes » a
dit Rasim Musabayov, un membre indépendant du Parlement dans la
capitale de l'Azerbaïdjan, Bakou.
« Alors vous pourriez avoir un scénario dans lequel l'autre côté
répond avec l'aviation et ensuite cela s'enchaîne ».
« Un facteur clef est la topographie, le Nagorno-Karabakh a créé des
défenses en profondeur. Cela pourrait faire des terres inférieures des
champs de combat. Les progrès couteraient chers » a dit Wayne Merry,
un ancien diplomate américain et expert dans la région au Conseil de
Politique étrangère américain à Washington.
Les Azéris pourraient aussi attaquer les villes de Jebrail et Fuzuli
au sud et le sud-est, à l'extérieur de l'enclave avant la guerre de
1991-94 mais la partie est sous le contrôle des arméniens depuis.
Les dépenses militaires annuelles de l'Azerbaïdjan sont plus élevés
que le budget entier de l'Arménie, mais l'Arménie a averti d'une
réponse « asymétrique » à la moindre attaque, menaçant ce que Merry a
appelé de « spasme de destruction mutuelle » alimenté en combustible
par l'amertume de la dernière guerre.
Abbas Aliyev, 66 ans, a quitté Fuzuli lorqsqu `elle a été prise par
les troupes arméniennes et avec sa femme et ses quatre enfants vivent
au sous-sol à l'etroit dans un bloc d'appartement à Baku où une
toilette est partagée par 16 familles.
Il est l'un des centaines de milliers de réfugiés, la plupart d'entre
eux Azéris, qui ne peuvent pas retourner à la maison avant que le
conflit ne soit résolu. « Je veux respirer l'air frais de ma région de
nouveau » a-t-il dit.
les arméniens du Nagorno-Karabakh emploient des mots semblables pour
expliquer pourquoi ils ne renonceront pas à la région.
« J'ai obtenu tous les papiers dont javais besoin pour aller aux
Etats-Unis, mais j'ai décidé de ne pas y aller. C'est merveilleux ici.
Regardez autour de vous, respirez l'air » a dit Samvel Gabrielyan, un
artiste de Stepanakert, une ville calme de presque 57 000 habitants
dans les montagnes.
Des nouveaux blocs d'appartement chics sont côte à côte avec des
btiments détruits pendant la guerre. Quelques-uns ont toujours des
marques de balle.
« Nous serions prêts à nous battre de nouveau si nous le devions.
Autrement à quoi on servit tous ces morts dans la dernière guerre ? »
a dit Gabrielyan.
De telles passions et croyances des deux côtés qu'ils peuvent gagner
une guerre, risquent d'encourager les politiciens et les militaires.
Thomas de Waal, un expert du Caucase à Carnegie Endowment for
International Peace à Washington, a dit qu'une guerre serait
maintenant beaucoup plus destructive que le conflit des années 1990.
« Ce serait beaucoup plus sanglant et deviendrait un plein conflit
d'état à état avec des conséquences imprévisibles ».
Les cibles évidentes en Azerbaïdjan seraient le pipeline
Baku-Tbilisi-Erzurum (BTE) de gaz naturel et le pipeline de pétrôle
Baku-Tbilisi-Ceyhan (BTC). Les deux se trouvent dans le nord-ouest de
l'Azerbaïdjan, dans la zone d'atteinte des forces arméniennes et a un
rôle dans les tentatives de l'Europe de réduire sa dépendance
vis-à-vis de la Russie pour ses approvisionnement énergétiques. « Nous
pensons qu'une reprise des hostilités ne pourraient pas être limités à
un cadre local ou régionale. Je pense qu'elle aurait une plus large
diffusion géographique » a déclaré Bako Sahakyan, le soi-disant
président du Nagorno-Karabakh dans une interview.
De l'autre côté de la ligne du conflit, le fermier Shukurov ne
quittera pas le village de Ciragli, malgré la blessure de sa fille et
les troux de balle criblant sa maison. « C'est ce que les arméniens
veulent, mais je ne renoncerai pas » a-t-il dit.
Des diplomates et des analystes disent que si une autre guerre éclate,
elle va probablement aboutir à une impasse.
« Les Azéris ne peuvent pas reprendre le Karabakh maintenant. Ils sont
militairement incapables d'agir » a dit Matthew Bryza, un ancien
ambassadeur américain en Azerbaïdjan.
« Je ne pense pas qu'ils ne pourraient pas déplacer les forces
arméniennes du hautes terres. Je pense que c'est extrêmement difficile
».
Yusif Agayev, un expert militaire azéri et vétéran de la guerre, a dit
il n'y avait aucune humeur pour un combat prolongé.
« Je pense que ce serait un mois ou deux, ce qui est le temps que nos
forces armées pourraient se battre. Si cela se prolonge plus longtemps
alors cela deviendra une guerre à laquelle la société devra participer
et non juste l'armée » a-t-il dit. « Je ne pense pas que la société de
mon pays est prête pour la guerre ».
dimanche 23 septembre 2012,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
« Si le Caucase éclate, la guerre pourrait s'étendre » affirme
l'agence de presse Reuters
L'agence de presse Reuters a fait un reportage sur la situation dans le Caucase.
« Mettez votre tête au-dessus de la tranchée et ils vous tueront » dit
un jeune soldat arménien, regardant fixement par une fente étroite le
mirador dans les lignes Azéries situé à 400 mètres de distance où il
dit que les snipers attendent.
Les balles volent des deux côtés. De l'autre côté des champs de mines,
la fille de Khosrov Shukurov a été récemment bléssée dans le bras.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a mi en garde contre «
un conflit beaucoup plus large » quand elle a visité l'Arménie en juin
et le Secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a dit
vendredi qu'il a été « profondément préoccupé » par le pardon d'un
soldat Azéri le mois dernier. Les analystes politiques et militaires
disent que la guerre n'est pas inévitable et que le potentiel de
destruction et une guerre régionale servent comme force de dissuasion.
Mais ils discutent de plus en plus comment un conflit entre l'Arménie
et l'Azerbaïdjan pourrait être évité.
« À un moment les feux croisés ne seront pas limités à l'utilisation
de petites armes. Un côté frappera l'autre avec des armes lourdes » a
dit Rasim Musabayov, un membre indépendant du Parlement dans la
capitale de l'Azerbaïdjan, Bakou.
« Alors vous pourriez avoir un scénario dans lequel l'autre côté
répond avec l'aviation et ensuite cela s'enchaîne ».
« Un facteur clef est la topographie, le Nagorno-Karabakh a créé des
défenses en profondeur. Cela pourrait faire des terres inférieures des
champs de combat. Les progrès couteraient chers » a dit Wayne Merry,
un ancien diplomate américain et expert dans la région au Conseil de
Politique étrangère américain à Washington.
Les Azéris pourraient aussi attaquer les villes de Jebrail et Fuzuli
au sud et le sud-est, à l'extérieur de l'enclave avant la guerre de
1991-94 mais la partie est sous le contrôle des arméniens depuis.
Les dépenses militaires annuelles de l'Azerbaïdjan sont plus élevés
que le budget entier de l'Arménie, mais l'Arménie a averti d'une
réponse « asymétrique » à la moindre attaque, menaçant ce que Merry a
appelé de « spasme de destruction mutuelle » alimenté en combustible
par l'amertume de la dernière guerre.
Abbas Aliyev, 66 ans, a quitté Fuzuli lorqsqu `elle a été prise par
les troupes arméniennes et avec sa femme et ses quatre enfants vivent
au sous-sol à l'etroit dans un bloc d'appartement à Baku où une
toilette est partagée par 16 familles.
Il est l'un des centaines de milliers de réfugiés, la plupart d'entre
eux Azéris, qui ne peuvent pas retourner à la maison avant que le
conflit ne soit résolu. « Je veux respirer l'air frais de ma région de
nouveau » a-t-il dit.
les arméniens du Nagorno-Karabakh emploient des mots semblables pour
expliquer pourquoi ils ne renonceront pas à la région.
« J'ai obtenu tous les papiers dont javais besoin pour aller aux
Etats-Unis, mais j'ai décidé de ne pas y aller. C'est merveilleux ici.
Regardez autour de vous, respirez l'air » a dit Samvel Gabrielyan, un
artiste de Stepanakert, une ville calme de presque 57 000 habitants
dans les montagnes.
Des nouveaux blocs d'appartement chics sont côte à côte avec des
btiments détruits pendant la guerre. Quelques-uns ont toujours des
marques de balle.
« Nous serions prêts à nous battre de nouveau si nous le devions.
Autrement à quoi on servit tous ces morts dans la dernière guerre ? »
a dit Gabrielyan.
De telles passions et croyances des deux côtés qu'ils peuvent gagner
une guerre, risquent d'encourager les politiciens et les militaires.
Thomas de Waal, un expert du Caucase à Carnegie Endowment for
International Peace à Washington, a dit qu'une guerre serait
maintenant beaucoup plus destructive que le conflit des années 1990.
« Ce serait beaucoup plus sanglant et deviendrait un plein conflit
d'état à état avec des conséquences imprévisibles ».
Les cibles évidentes en Azerbaïdjan seraient le pipeline
Baku-Tbilisi-Erzurum (BTE) de gaz naturel et le pipeline de pétrôle
Baku-Tbilisi-Ceyhan (BTC). Les deux se trouvent dans le nord-ouest de
l'Azerbaïdjan, dans la zone d'atteinte des forces arméniennes et a un
rôle dans les tentatives de l'Europe de réduire sa dépendance
vis-à-vis de la Russie pour ses approvisionnement énergétiques. « Nous
pensons qu'une reprise des hostilités ne pourraient pas être limités à
un cadre local ou régionale. Je pense qu'elle aurait une plus large
diffusion géographique » a déclaré Bako Sahakyan, le soi-disant
président du Nagorno-Karabakh dans une interview.
De l'autre côté de la ligne du conflit, le fermier Shukurov ne
quittera pas le village de Ciragli, malgré la blessure de sa fille et
les troux de balle criblant sa maison. « C'est ce que les arméniens
veulent, mais je ne renoncerai pas » a-t-il dit.
Des diplomates et des analystes disent que si une autre guerre éclate,
elle va probablement aboutir à une impasse.
« Les Azéris ne peuvent pas reprendre le Karabakh maintenant. Ils sont
militairement incapables d'agir » a dit Matthew Bryza, un ancien
ambassadeur américain en Azerbaïdjan.
« Je ne pense pas qu'ils ne pourraient pas déplacer les forces
arméniennes du hautes terres. Je pense que c'est extrêmement difficile
».
Yusif Agayev, un expert militaire azéri et vétéran de la guerre, a dit
il n'y avait aucune humeur pour un combat prolongé.
« Je pense que ce serait un mois ou deux, ce qui est le temps que nos
forces armées pourraient se battre. Si cela se prolonge plus longtemps
alors cela deviendra une guerre à laquelle la société devra participer
et non juste l'armée » a-t-il dit. « Je ne pense pas que la société de
mon pays est prête pour la guerre ».
dimanche 23 septembre 2012,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress