Ouest-France
jeudi 20 septembre 2012
prebotte Edition
Mikhaïl Simonyan, violoniste engagé
Nouvelle star du violon, il se produit ce soir et vendredi soir à
l'Opéra. Un virtuose pas comme les autres.
Pour son premier concert en France avec un orchestre, Mikhaïl Simonyan
sera ce soir avec l'Orchestre symphonique de Bretagne. Le virtuose
russe a calqué une partie de son programme sur son premier album, paru
chez Deutsche Grammophon, la référence : Khatchaturian et Barber !
Etonnant. Il ne jouera pas Barber à Rennes. Les jeunes virtuoses sont
habituellement pressés de se distinguer dans les concertos de Brahms
ou Tchaïkovski. « Pas moi,répond-il, parce que Khatchaturian et
Barber, ce sont les deux côtés de moi-même. » Et, ajoute-t-il, « je ne
suis pas seulement un violoniste, je suis d'abord une personne. »
Anticonformiste
Le jeune homme a de la personnalité. « Je suis né en Russie mais j'ai
été élevé dans le respect de la culture arménienne. Je sais que la
France soutient l'Arménie. Il m'a donc semblé normal de jouer ici le
concerto de Khatchaturian... » S'il s'affirme formé à l'école de
violon russe, son professeur ayant été élève du grand David Oïstrakh,
Mikhaïl Simonyan assure que son approche de ce concerto est très
différente. « Pour moi, il est riche de notre musique traditionnelle.
»
L'anticonformisme de ce jeune virtuose ne s'arrête pas là. Depuis deux
ans, il soutient, parfois de sa présence, l'école « Beethoven, no
bullets » en Afghanistan. « Je voulais aller jouer pour les soldats
américains, on m'a dit non, on m'a conseillé une action moins
dangereuse. Il y a 400 élèves inscrits. Quand ils disent merci, c'est
du fond du coeur. Mon frère est dans les forces spéciales, en
Tchétchénie. » Ces engagements ne l'empêchent évidemment pas de
travailler Stravinsky, Nielsen ou Szymanovski. Des compositeurs qui
lui sont chers.
Gérard PERNON.
Jeudi 20septembre et vendredi 21 septembre à 20 h, à l'Opéra. Au
programme : Khatchaturian, Strasnoy et Rimski-Korsakov. Rens. 02 99 27
52 75.
jeudi 20 septembre 2012
prebotte Edition
Mikhaïl Simonyan, violoniste engagé
Nouvelle star du violon, il se produit ce soir et vendredi soir à
l'Opéra. Un virtuose pas comme les autres.
Pour son premier concert en France avec un orchestre, Mikhaïl Simonyan
sera ce soir avec l'Orchestre symphonique de Bretagne. Le virtuose
russe a calqué une partie de son programme sur son premier album, paru
chez Deutsche Grammophon, la référence : Khatchaturian et Barber !
Etonnant. Il ne jouera pas Barber à Rennes. Les jeunes virtuoses sont
habituellement pressés de se distinguer dans les concertos de Brahms
ou Tchaïkovski. « Pas moi,répond-il, parce que Khatchaturian et
Barber, ce sont les deux côtés de moi-même. » Et, ajoute-t-il, « je ne
suis pas seulement un violoniste, je suis d'abord une personne. »
Anticonformiste
Le jeune homme a de la personnalité. « Je suis né en Russie mais j'ai
été élevé dans le respect de la culture arménienne. Je sais que la
France soutient l'Arménie. Il m'a donc semblé normal de jouer ici le
concerto de Khatchaturian... » S'il s'affirme formé à l'école de
violon russe, son professeur ayant été élève du grand David Oïstrakh,
Mikhaïl Simonyan assure que son approche de ce concerto est très
différente. « Pour moi, il est riche de notre musique traditionnelle.
»
L'anticonformisme de ce jeune virtuose ne s'arrête pas là. Depuis deux
ans, il soutient, parfois de sa présence, l'école « Beethoven, no
bullets » en Afghanistan. « Je voulais aller jouer pour les soldats
américains, on m'a dit non, on m'a conseillé une action moins
dangereuse. Il y a 400 élèves inscrits. Quand ils disent merci, c'est
du fond du coeur. Mon frère est dans les forces spéciales, en
Tchétchénie. » Ces engagements ne l'empêchent évidemment pas de
travailler Stravinsky, Nielsen ou Szymanovski. Des compositeurs qui
lui sont chers.
Gérard PERNON.
Jeudi 20septembre et vendredi 21 septembre à 20 h, à l'Opéra. Au
programme : Khatchaturian, Strasnoy et Rimski-Korsakov. Rens. 02 99 27
52 75.