TBILISSI
Législatives en Géorgie : confrontation entre Saakachvili et un milliardaire
La Géorgie élit ses députés lundi lors de législatives où le parti du
président Mikheïl Saakachvili affronte une coalition d'opposition
dirigée par un milliardaire, un scrutin qui pourrait être influencé
par un récent scandale de torture dans une prison.
La révélation la semaine dernière de vidéos de scènes de torture de
détenus dans une prison de Tbilissi a suscité des manifestations dans
le pays et des condamnations de la communauté internationale, mettant
le parti au pouvoir dans une situation délicate à quelques jours des
élections.
M. Saakachvili et son principal opposant, le milliardaire Bidzina
Ivanichvili, ne se sont faits aucun cadeau au cours d'une campagne
teintée de `provocation` et d'`agressivité`, selon des observateurs de
l'OSCE dans ce petit pays du Caucase de 4,5 millions d'habitants.
`Nous assistons à un affrontement entre deux fortes personnalités,
deux grands ego, chacun voulant battre l'autre et refusant tout
compromis`, a déclaré à l'AFP Thomas de Waal, spécialiste du Caucase à
l'institut Carnegie.
La coalition d'opposition Le rêve géorgien de M. Ivanichvili accuse M.
Saakachvili de mettre en place un régime autoritaire dans cette
ex-république soviétique minée par la pauvreté.
M. Saakachvili affirme lui que son principal opposant, s'il arrivait
au pouvoir, mettrait fin à la modernisation du pays et le renverrait à
son passé marqué par la corruption et le chaos.
Alors que le Mouvement national unifié de M. Saakachvili arrivait
devant le Rêve géorgien de M. Ivanichvili dans la plupart des sondages
réalisés avant la révélation du scandale de tortures, il est difficile
de prédire les éventuelles répercussions de cette affaire sur le
scrutin.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont appelé à des élections libres
et équitables dans ce pays qui ambitionne de rejoindre des
institutions occidentales comme l'Otan, au grand dam de la Russie.
M. Saakachvili a promis les élections `les plus libres, les plus
transparentes` depuis l'indépendance de la Géorgie en 1991 après la
chute de l'URSS, tandis que M. Ivanichvili - condamné à des amendes de
plusieurs millions d'euros pour infraction à la loi électorale - a
dénoncé des manipulations du parti au pouvoir et brandi la menace de
manifestations de masse après les élections.
`Polarisation` et `intolérance`
Le parti M. Saakachvili a accusé M. Ivanichvili, dont la fortune est
estimée à quelque 5 milliards d'euros, d'agir dans les intérêts du
Kremlin. Des accusations niées par le milliardaire pro-occidental qui
dit vouloir rétablir avec la Russie les relations rompues depuis la
courte guerre de l'été 2008 pour le contrôle de la république
séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud.
La pauvreté et le chômage ont été les principaux thèmes de la campagne.
Aux yeux des analystes, les hostilités au cours de cette campagne très
mouvementée ont mis en relief la fragilité de la démocratie
géorgienne.
`La polarisation dans la société et l'intolérance vis-à-vis des rivaux
en politique a atteint des niveaux extrêmes`, a déclaré à l'AFP
l'analyste indépendant Ghia Nodia.
Ces législatives sont cruciales dans la mesure où des changements dans
la Constitution vont accroître les pouvoirs du Parlement et du Premier
ministre, et réduire ceux du président en 2013, année qui marquera la
fin du second mandat de M. Saakachvili.
Le Mouvement national unifié de M. Saakachvili détient 119 des 150
sièges de l'assemblée sortante. Il est au pouvoir depuis 2004, à
l'issue d'une mobilisation pacifique baptisée `Révolution de la rose`
qui a chassé l'ancien président Edouard Chevardnadze, ex-chef de la
diplomatie soviétique.
samedi 29 septembre 2012,
Stéphane ©armenews.com
Législatives en Géorgie : confrontation entre Saakachvili et un milliardaire
La Géorgie élit ses députés lundi lors de législatives où le parti du
président Mikheïl Saakachvili affronte une coalition d'opposition
dirigée par un milliardaire, un scrutin qui pourrait être influencé
par un récent scandale de torture dans une prison.
La révélation la semaine dernière de vidéos de scènes de torture de
détenus dans une prison de Tbilissi a suscité des manifestations dans
le pays et des condamnations de la communauté internationale, mettant
le parti au pouvoir dans une situation délicate à quelques jours des
élections.
M. Saakachvili et son principal opposant, le milliardaire Bidzina
Ivanichvili, ne se sont faits aucun cadeau au cours d'une campagne
teintée de `provocation` et d'`agressivité`, selon des observateurs de
l'OSCE dans ce petit pays du Caucase de 4,5 millions d'habitants.
`Nous assistons à un affrontement entre deux fortes personnalités,
deux grands ego, chacun voulant battre l'autre et refusant tout
compromis`, a déclaré à l'AFP Thomas de Waal, spécialiste du Caucase à
l'institut Carnegie.
La coalition d'opposition Le rêve géorgien de M. Ivanichvili accuse M.
Saakachvili de mettre en place un régime autoritaire dans cette
ex-république soviétique minée par la pauvreté.
M. Saakachvili affirme lui que son principal opposant, s'il arrivait
au pouvoir, mettrait fin à la modernisation du pays et le renverrait à
son passé marqué par la corruption et le chaos.
Alors que le Mouvement national unifié de M. Saakachvili arrivait
devant le Rêve géorgien de M. Ivanichvili dans la plupart des sondages
réalisés avant la révélation du scandale de tortures, il est difficile
de prédire les éventuelles répercussions de cette affaire sur le
scrutin.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont appelé à des élections libres
et équitables dans ce pays qui ambitionne de rejoindre des
institutions occidentales comme l'Otan, au grand dam de la Russie.
M. Saakachvili a promis les élections `les plus libres, les plus
transparentes` depuis l'indépendance de la Géorgie en 1991 après la
chute de l'URSS, tandis que M. Ivanichvili - condamné à des amendes de
plusieurs millions d'euros pour infraction à la loi électorale - a
dénoncé des manipulations du parti au pouvoir et brandi la menace de
manifestations de masse après les élections.
`Polarisation` et `intolérance`
Le parti M. Saakachvili a accusé M. Ivanichvili, dont la fortune est
estimée à quelque 5 milliards d'euros, d'agir dans les intérêts du
Kremlin. Des accusations niées par le milliardaire pro-occidental qui
dit vouloir rétablir avec la Russie les relations rompues depuis la
courte guerre de l'été 2008 pour le contrôle de la république
séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud.
La pauvreté et le chômage ont été les principaux thèmes de la campagne.
Aux yeux des analystes, les hostilités au cours de cette campagne très
mouvementée ont mis en relief la fragilité de la démocratie
géorgienne.
`La polarisation dans la société et l'intolérance vis-à-vis des rivaux
en politique a atteint des niveaux extrêmes`, a déclaré à l'AFP
l'analyste indépendant Ghia Nodia.
Ces législatives sont cruciales dans la mesure où des changements dans
la Constitution vont accroître les pouvoirs du Parlement et du Premier
ministre, et réduire ceux du président en 2013, année qui marquera la
fin du second mandat de M. Saakachvili.
Le Mouvement national unifié de M. Saakachvili détient 119 des 150
sièges de l'assemblée sortante. Il est au pouvoir depuis 2004, à
l'issue d'une mobilisation pacifique baptisée `Révolution de la rose`
qui a chassé l'ancien président Edouard Chevardnadze, ex-chef de la
diplomatie soviétique.
samedi 29 septembre 2012,
Stéphane ©armenews.com