HAUT KARABAGH-PRESSE INTERNATIONALE
Soutenir la paix et le développement dans le Haut-Karabagh de François
Rochebloine dans Le Huffington Post
Ci-dessous un article signé de François Rochebloine paru sur le site
du `Le Huffington Post` le 6 Avril 2013.
ARMÉNIE - Le Haut-Karabagh n'évoquera probablement rien à la plupart
de nos compatriotes. C'est pourtant là, aux confins de ce Caucase
méconnu et oublié, que voici vingt-cinq ans, prit naissance un
mouvement populaire, un mouvement de liberté et d'espoir qui devait
aboutir à la chute de l'ancienne URSS.
Depuis lors, le Haut-Karabagh aura tout connu : le pire jusqu'en 1994
avec une guerre d'indépendance qui fit des milliers de morts et
détruisit des infrastructures du pays, le meilleur depuis avec
l'édification d'une nation jeune et enthousiaste au sein d'un Etat
nouveau et plus démocratique que ceux du voisinage du Caucase du Sud.
Depuis son indépendance, la République du Haut-Karabagh procède à des
élections ouvertes et un nombre substantiel (trente pour cent) de
femmes sont ministres ou députées, un acquis qui détonne dans la
région.
Mais si le Haut-Karabagh a gagné sa liberté, c'est toute la région qui
doit maintenant gagner la paix, c'est-à-dire transformer l'armistice
précaire qui prévaut actuellement en traité de paix et d'amitié
régionale. A cet égard, l'Organisation pour la Sécurité et la
Coopération en Europe (OSCE) a mis en place le `groupe de Minsk` que
copréside la France, aux côtés de la Russie et des Etats-Unis. C'est
pour notre pays un honneur et c'est une lourde responsabilité.
C'est un honneur car qui mieux que la France saurait promouvoir ces
valeurs de paix, de justice et de démocratie qui fondent, dans le
respect de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration
universelle des Droits de l'Homme, le droit de tous les peuples de la
région -y compris de celui de Haut-Karabagh- à l'autodétermination ?
C'est une lourde responsabilité car nous savons qu'il n'y aura ni
stabilité, ni sécurité régionale, ni a fortiori développement
économique et humain tant que la défiance prévaudra, tant que le
dialogue ne primera pas et tant que l'exemple de la construction
démocratique opérée au Haut-Karabagh n'aura pas atteint l'ensemble des
nations voisines qui, elles-aussi, aspirent à la liberté et récusent
les discours de haine.
C'est dans l'idée de soutenir le groupe de Minsk, de relayer la voix
de la France et d'accompagner la transition démocratique de toute la
région que nous avons décidé -responsables politiques français de tous
bords- de créer un Cercle d'Amitié de la République du Haut Karabagh.
Ce Cercle se veut ouvert à toutes les bonnes volontés, c'est-à-dire à
tous les élus qui, comme nous, sont convaincus que le meilleur garant
de la justice internationale et de la sécurité régionale, c'est le
droit inaliénable des peuples à l'autodétermination.
Dans cette noble entreprise, nous ne sommes pas seuls car il y a là
comme une évidence de plus en plus partagée. La libre expression des
citoyens du Haut-Karabagh ne constitue que le dernier exemple du
mouvement d'émancipation qui a légitimement conduit à l'apparition de
plus d'une dizaine de nouveaux Etats lors de ce dernier quart de
siècle. Et la création d'un groupe d'amitié parlementaire avec le
Haut-Karabagh au Parlement lituanien, une initiative que nous saluons
chaleureusement, témoigne de la sympathie internationale que suscite
l'édification d'une nouvelle démocratie.
Nos objectifs sont clairs et transparents : nous souhaitons contribuer
à l'établissement d'une paix juste et durable dans la région. Nous
souhaitons que la région du Caucase du Sud devienne la zone d'échange
sûre, prospère et dynamique qu'elle mériterait d'être, située à la
croisée des mondes européen, russe et moyen-oriental.
Nous souhaitons rompre avec l'isolement qu'endure le peuple du
Haut-Karabagh depuis 22 ans afin de l'intégrer comme les autres
nations du Caucase du Sud dans les projets régionaux de développement.
Aussi nous sommes convaincus que la réalisation de ces objectifs passe
par le dialogue, la restauration de la confiance et la propagation des
valeurs de justice et de démocratie à l'ensemble des sociétés de la
région.
Article paru dans Le Huffingon Post du 6 Avril 2013
dimanche 7 avril 2013,
Krikor Amirzayan ©armenews.com
Soutenir la paix et le développement dans le Haut-Karabagh de François
Rochebloine dans Le Huffington Post
Ci-dessous un article signé de François Rochebloine paru sur le site
du `Le Huffington Post` le 6 Avril 2013.
ARMÉNIE - Le Haut-Karabagh n'évoquera probablement rien à la plupart
de nos compatriotes. C'est pourtant là, aux confins de ce Caucase
méconnu et oublié, que voici vingt-cinq ans, prit naissance un
mouvement populaire, un mouvement de liberté et d'espoir qui devait
aboutir à la chute de l'ancienne URSS.
Depuis lors, le Haut-Karabagh aura tout connu : le pire jusqu'en 1994
avec une guerre d'indépendance qui fit des milliers de morts et
détruisit des infrastructures du pays, le meilleur depuis avec
l'édification d'une nation jeune et enthousiaste au sein d'un Etat
nouveau et plus démocratique que ceux du voisinage du Caucase du Sud.
Depuis son indépendance, la République du Haut-Karabagh procède à des
élections ouvertes et un nombre substantiel (trente pour cent) de
femmes sont ministres ou députées, un acquis qui détonne dans la
région.
Mais si le Haut-Karabagh a gagné sa liberté, c'est toute la région qui
doit maintenant gagner la paix, c'est-à-dire transformer l'armistice
précaire qui prévaut actuellement en traité de paix et d'amitié
régionale. A cet égard, l'Organisation pour la Sécurité et la
Coopération en Europe (OSCE) a mis en place le `groupe de Minsk` que
copréside la France, aux côtés de la Russie et des Etats-Unis. C'est
pour notre pays un honneur et c'est une lourde responsabilité.
C'est un honneur car qui mieux que la France saurait promouvoir ces
valeurs de paix, de justice et de démocratie qui fondent, dans le
respect de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration
universelle des Droits de l'Homme, le droit de tous les peuples de la
région -y compris de celui de Haut-Karabagh- à l'autodétermination ?
C'est une lourde responsabilité car nous savons qu'il n'y aura ni
stabilité, ni sécurité régionale, ni a fortiori développement
économique et humain tant que la défiance prévaudra, tant que le
dialogue ne primera pas et tant que l'exemple de la construction
démocratique opérée au Haut-Karabagh n'aura pas atteint l'ensemble des
nations voisines qui, elles-aussi, aspirent à la liberté et récusent
les discours de haine.
C'est dans l'idée de soutenir le groupe de Minsk, de relayer la voix
de la France et d'accompagner la transition démocratique de toute la
région que nous avons décidé -responsables politiques français de tous
bords- de créer un Cercle d'Amitié de la République du Haut Karabagh.
Ce Cercle se veut ouvert à toutes les bonnes volontés, c'est-à-dire à
tous les élus qui, comme nous, sont convaincus que le meilleur garant
de la justice internationale et de la sécurité régionale, c'est le
droit inaliénable des peuples à l'autodétermination.
Dans cette noble entreprise, nous ne sommes pas seuls car il y a là
comme une évidence de plus en plus partagée. La libre expression des
citoyens du Haut-Karabagh ne constitue que le dernier exemple du
mouvement d'émancipation qui a légitimement conduit à l'apparition de
plus d'une dizaine de nouveaux Etats lors de ce dernier quart de
siècle. Et la création d'un groupe d'amitié parlementaire avec le
Haut-Karabagh au Parlement lituanien, une initiative que nous saluons
chaleureusement, témoigne de la sympathie internationale que suscite
l'édification d'une nouvelle démocratie.
Nos objectifs sont clairs et transparents : nous souhaitons contribuer
à l'établissement d'une paix juste et durable dans la région. Nous
souhaitons que la région du Caucase du Sud devienne la zone d'échange
sûre, prospère et dynamique qu'elle mériterait d'être, située à la
croisée des mondes européen, russe et moyen-oriental.
Nous souhaitons rompre avec l'isolement qu'endure le peuple du
Haut-Karabagh depuis 22 ans afin de l'intégrer comme les autres
nations du Caucase du Sud dans les projets régionaux de développement.
Aussi nous sommes convaincus que la réalisation de ces objectifs passe
par le dialogue, la restauration de la confiance et la propagation des
valeurs de justice et de démocratie à l'ensemble des sociétés de la
région.
Article paru dans Le Huffingon Post du 6 Avril 2013
dimanche 7 avril 2013,
Krikor Amirzayan ©armenews.com