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Accuser les victimes du crime des bourreaux

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    Accuser les victimes du crime des bourreaux

    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=72727
    Publié le : 09-04-2013


    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Comme chaque année depuis
    qu'elle a pris la succession de son défunt mari au Sénat, Mme Nathalie
    Goulet a adressé fin février une question à M. le ministre auprès du
    ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes,
    chargé de la coopération, concernant le conflit qui oppose l'Arménie à
    l'Azerbaïdjan. Nous remercions Madame le Sénateur de nous redonner
    ainsi l'occasion, à la suite de son intervention relayant le point de
    vue des autorités de Bakou, de lister les articles concernant les
    terribles massacres perpétrés par l'Azerbaïdjan à l'encontre des
    Arméniens du Haut-Karabagh et de l'Azerbaïdjan. Le collectif VAN vous
    invite à lire les extraits du compte rendu intégral des débats de la
    séance du 23 février 2012 publié sur le site du Sénat.

    Légende photo : Mme Nathalie Goulet

    Sénat.fr

    Sénat : Séance du 23 février 2012 (extraits du compte rendu intégral
    des débats)

    Questions d'actualité au Gouvernement

    Conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan

    M. le président. La parole est à Mme Nathalie Goulet.

    Mme Nathalie Goulet. Je voudrais d'abord, à titre personnel et au nom
    de mon groupe, dire notre condamnation la plus ferme de la répression
    sanglante menée en Syrie ainsi que notre solidarité avec le peuple
    syrien, et rendre hommage aux journalistes morts hier à Homs.

    M. Didier Boulaud. Pourquoi ne pas inviter M. el-Assad à Paris, pour
    le 14 juillet, comme en 2008 ?

    Mme Nathalie Goulet. Ma question s'adresse à M. le ministre auprès du
    ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes,
    chargé de la coopération. Elle concerne un conflit moins médiatique,
    celui qui oppose l'Arménie à l'Azerbaïdjan, dont l'actualité est
    aujourd'hui brûlante.

    La France copréside le groupe de Minsk, chargé du règlement du conflit
    armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, qui a fait à ce jour plus de 30
    000 victimes et plus d'un million de déplacés, en raison de
    l'occupation par l'Arménie de territoires appartenant à l'Azerbaïdjan,
    à savoir le Haut-Karabagh et sept provinces adjacentes.

    Nous célébrerons dans quelques jours le vingtième anniversaire du
    massacre de Khodjali, ville martyre, sorte d'Oradour-sur-Glane, où les
    Arméniens ont assassiné 613 civils azerbaïdjanais, dont 106 femmes et
    83 enfants.

    Ce conflit perdure malgré quatre résolutions du Conseil de sécurité
    des Nations unies - les résolutions 822, 853, 874 et 884 - demandant
    le retrait immédiat et sans condition de tous les territoires occupés.

    C'est la raison pour laquelle la proposition de loi réprimant la
    contestation de l'existence du génocide arménien est apparue aux yeux
    de nos amis azerbaïdjanais comme favorable aux Arméniens et, ce
    faisant, comme une violation de la neutralité de la coprésidence
    française, au point qu'ils ont pu songer à la remplacer par celle d'un
    autre pays.

    Je rentre d'une mission à Bakou où quelques collègues et moi-même
    avons défendu la position de la France, la proposition de loi en
    question ne modifiant pas la position explicite de celle-ci au sein du
    groupe de Minsk, à savoir, la non-reconnaissance de la République
    fantoche du Haut-Karabagh, la libération de tous les territoires
    occupés illégalement par l'Arménie, le retour de toutes les personnes
    déplacées, le statut intérimaire du Haut-Karabagh et, bien entendu, le
    respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de
    l'Azerbaïdjan.

    Monsieur le ministre, pouvez-vous aujourd'hui confirmer devant la
    Haute Assemblée cette position constante de la France en tant que
    coprésidente du groupe de Minsk ? (Applaudissements sur les travées de
    l'UCR.)

    M. le président. La parole est à M. le ministre chargé de la coopération.

    M. Henri de Raincourt, ministre auprès du ministre d'État, ministre
    des affaires étrangères et européennes, chargé de la coopération.
    Madame la sénatrice, vous l'avez rappelé, depuis 1997, la France
    copréside le groupe de Minsk. À ce titre, nous nous efforçons, avec
    les États-Unis et la Russie, de contribuer à l'émergence, grce à
    l'intervention d'un compromis, d'une paix particulièrement attendue.

    Je veux rappeler ici les termes des accords de Madrid, formalisés en
    2007 : retour, sous contrôle azerbaïdjanais, des territoires entourant
    le Haut-Karabagh ; statut intérimaire pour le Haut-Karabagh, prévoyant
    des garanties en matière de sécurité et d'administration autonome, un
    corridor devant le relier à l'Arménie ; définition future d'un statut
    juridique final du Haut-Karabagh ; droit de toutes les personnes
    déplacées et réfugiées de retourner dans leur ancien lieu de résidence
    ; garanties de sécurité internationales, qui incluraient une opération
    de maintien de paix.

    Les présidents Medvedev, Obama et Sarkozy ont réaffirmé fortement ces
    principes en marge du sommet du G8 qui s'est tenu à Deauville en mai
    2011.

    M. Roland Courteau. Nous sommes sauvés !

    M. Henri de Raincourt, ministre. Par ailleurs, le Président de la
    République française, au mois d'octobre 2011, à l'occasion de sa
    visite à Erevan et à Bakou, où je l'ai accompagné, les a rappelés aux
    présidents Aliev et Sargsian.

    Malheureusement, les deux parties n'ont pas encore agréé ces
    principes. La France, amie de ces deux pays, souhaite les aider à
    trouver une solution à ce conflit.

    C'est la raison pour laquelle, madame la sénatrice, notre pays observe
    une stricte neutralité et une stricte impartialité, qui sont reconnues
    par les deux États. Il n'entend pas changer de position, quelles que
    soient les circonstances récentes auxquelles vous avez fait référence.
    (Très bien ! sur les travées de l'UMP.) Ce point de vue est d'ailleurs
    partagé par les présidents de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, qui ont
    exprimé le 23 janvier dernier l'espoir que la Russie, les États-Unis
    et la France, continueront, en tant que coprésidents du groupe de
    Minsk, à jouer un rôle actif dans la résolution du conflit, jusqu'à ce
    que nous parvenions à la paix. (Applaudissements sur les travées de
    l'UMP et de l'UCR.)

    Voir la vidéo :

    Questions au gouvernement, 23 février 2012 :

    Conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan


    Lire aussi:

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    Il y a 25 ans, les pogroms anti-arméniens de Sumgaït [Azerbaïdjan] - II

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    Source/Lien : Sénat.fr

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