GENOCIDE ARMENIEN : LES PRESSIONS TURQUES NE TOUCHENT PAS LE MUSEE CANADIEN DES DROITS DE L'HOMME
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=88595
Qualifier l'assassinat des Armeniens par les Turcs ottomans d'un
genocide peut blesser le commerce lucratif entre le Canada et la
Turquie, mais le Musee canadien pour les droits de l'homme n'est pas
sur le point de qualifier la destruction de 1,5 million de personnes
autrement que d'un genocide.
Lorsque le musee ouvrira a Winnipeg l'an prochain, des informations
sur le genocide armenien seront incluses dans ses galeries, et il
sera qualifie de " genocide " a precise l'un des chercheurs du musee.
Clint Curle a fait cette declaration en reponse aux affirmations
par l'ambassadeur turc Tuncay Babali que la decision du gouvernement
Harper de qualifier les meurtres d'Armeniens par les Turcs ottomans
de " genocide " a un impact defavorable sur la lucrative relation
commerciale - presente et future - entre les deux pays.
Tuncay Babali a clairement signale que la position du Canada sur ce
carnage ayant eu lieu lors de la Première Guerre mondiale, qui a fait
environ 1,5 million de victimes armeniennes, est toujours mal recue
en Turquie.
Mais cela ne signifie pas pour autant que la Turquie n'est
pas interessee a approfondir sa relation commerciale avec le
Canada, idealement par l'entremise d'une entente de libre-echange
complementaire a celle qu'Ottawa doit signer avec l'Union europeenne,
indique l'ambassadeur.
On ne peut toutefois brasser des affaires comme si de rien n'etait
lorsque l'une des nations impliquees accuse l'autre de genocide,
a toutefois precise Tuncay Babali au cours d'une entrevue a La
Presse Canadienne. Ces allegations, poursuit-il, sont serieuses,
et se doivent d'etre validees legalement et historiquement.
L'ambassadeur turc soupconne que le Canada tarde a s'engager avec le
meme empressement que la Turquie puisque les accusations de genocide
planent toujours. Et du côte d'Ankara, on veut " des resultats ", on
veut " de l'action " et des demarches " concrètes ", assure M. Babali.
Les echanges bilateraux entre les deux nations atteignent 2,5 milliards
$. Ce n'est pas suffisant, se desole le diplomate, estimant que d'ici
cinq ans, la valeur des echanges commerciaux pourrait osciller entre
10 et 15 milliards $.
La Turquie aimerait declencher des negociations de libre-echange avec
le Canada, dit Tuncay Babali, mais le gouvernement Harper doit lancer
un signal d'ouverture et montrer qu'il est pret a laisser la question
du genocide " derrière lui ".
Ankara aimerait accueillir en visite officielle le ministre des
Affaires etrangères, John Baird. En novembre, ce dernier avait annule
un voyage en Turquie en raison d'une importante reunion du conseil
des ministres a Ottawa.
Le Parlement canadien a decide en 2004 de reconnaître les evenements
s'etant deroules entre 1915 et 1923 comme un genocide perpetre par
les Turcs ottomans pour reprimer le soulèvement des Armeniens. Le
gouvernement Harper a officiellement adopte cette position après
avoir pris le pouvoir, une decision qui avait fait rager Ankara et
mene au retrait temporaire de son ambassadeur a Ottawa.
vendredi 12 avril 2013, Stephane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=88595
Qualifier l'assassinat des Armeniens par les Turcs ottomans d'un
genocide peut blesser le commerce lucratif entre le Canada et la
Turquie, mais le Musee canadien pour les droits de l'homme n'est pas
sur le point de qualifier la destruction de 1,5 million de personnes
autrement que d'un genocide.
Lorsque le musee ouvrira a Winnipeg l'an prochain, des informations
sur le genocide armenien seront incluses dans ses galeries, et il
sera qualifie de " genocide " a precise l'un des chercheurs du musee.
Clint Curle a fait cette declaration en reponse aux affirmations
par l'ambassadeur turc Tuncay Babali que la decision du gouvernement
Harper de qualifier les meurtres d'Armeniens par les Turcs ottomans
de " genocide " a un impact defavorable sur la lucrative relation
commerciale - presente et future - entre les deux pays.
Tuncay Babali a clairement signale que la position du Canada sur ce
carnage ayant eu lieu lors de la Première Guerre mondiale, qui a fait
environ 1,5 million de victimes armeniennes, est toujours mal recue
en Turquie.
Mais cela ne signifie pas pour autant que la Turquie n'est
pas interessee a approfondir sa relation commerciale avec le
Canada, idealement par l'entremise d'une entente de libre-echange
complementaire a celle qu'Ottawa doit signer avec l'Union europeenne,
indique l'ambassadeur.
On ne peut toutefois brasser des affaires comme si de rien n'etait
lorsque l'une des nations impliquees accuse l'autre de genocide,
a toutefois precise Tuncay Babali au cours d'une entrevue a La
Presse Canadienne. Ces allegations, poursuit-il, sont serieuses,
et se doivent d'etre validees legalement et historiquement.
L'ambassadeur turc soupconne que le Canada tarde a s'engager avec le
meme empressement que la Turquie puisque les accusations de genocide
planent toujours. Et du côte d'Ankara, on veut " des resultats ", on
veut " de l'action " et des demarches " concrètes ", assure M. Babali.
Les echanges bilateraux entre les deux nations atteignent 2,5 milliards
$. Ce n'est pas suffisant, se desole le diplomate, estimant que d'ici
cinq ans, la valeur des echanges commerciaux pourrait osciller entre
10 et 15 milliards $.
La Turquie aimerait declencher des negociations de libre-echange avec
le Canada, dit Tuncay Babali, mais le gouvernement Harper doit lancer
un signal d'ouverture et montrer qu'il est pret a laisser la question
du genocide " derrière lui ".
Ankara aimerait accueillir en visite officielle le ministre des
Affaires etrangères, John Baird. En novembre, ce dernier avait annule
un voyage en Turquie en raison d'une importante reunion du conseil
des ministres a Ottawa.
Le Parlement canadien a decide en 2004 de reconnaître les evenements
s'etant deroules entre 1915 et 1923 comme un genocide perpetre par
les Turcs ottomans pour reprimer le soulèvement des Armeniens. Le
gouvernement Harper a officiellement adopte cette position après
avoir pris le pouvoir, une decision qui avait fait rager Ankara et
mene au retrait temporaire de son ambassadeur a Ottawa.
vendredi 12 avril 2013, Stephane ©armenews.com