Announcement

Collapse
No announcement yet.

Les femmes de Anjar, des battantes au service de l'environnement

Collapse
X
 
  • Filter
  • Time
  • Show
Clear All
new posts

  • Les femmes de Anjar, des battantes au service de l'environnement

    L' Orient-Le Jour, Liban
    Jeudi 11 Avril 2013

    Les femmes de Anjar, des battantes au service de l'environnement


    Les Nations unies lancent, avec plusieurs ONG, le Women Project à
    Anjar, dans la Békaa. Un projet qui met la femme au centre des actions
    environnementales.

    C'est une fin de matinée au temps incertain qui nous accueille à
    Anjar, calme et paisible ville de la Békaa.

    Malgré sa proximité avec les frontières syriennes, qui ces jours-ci
    sont synonymes de tourments, la ville d'Anjar continue de placer la
    protection de l'environnement au centre de ses intérêts et de ses
    actions.

    Plusieurs femmes de la région ont préparé avec soin diverses
    spécialités locales d'origine arménienne, le village comptant une
    large communauté arménienne.

    Ces femmes se sont donné rendez-vous au petit souk traditionnel devant
    le site omeyyade de la région.

    Malgré un temps qui était loin d'être favorable à une sortie en plein
    air, les habitantes de Anjar ont tenu à participer à cet événement en
    faveur de l'environnement.

    «C'est vrai que la situation sécuritaire nous inquiète à chaque
    instant, mais cela ne nous empêche pas d'être aussi dévoués à la
    préservation de notre Anjar», confie une des femmes du stand qui
    proposait des gteaux typiques de la région.
    Ce jour-là, plusieurs associations, dont la SPNL (Society for the
    Protection of Nature in Lebanon) et la MAVA (la fondation pour la
    nature), s'étaient rassemblées à Anjar avec les représentants du
    Programme onusien pour l'égalité entre l'homme et la femme afin de
    lancer le «projet de la femme».

    Cette même journée est aussi celle de la célébration du miracle de la
    migration des oiseaux et la journée mondiale de l'eau.
    Le «Women Project» est un programme qui s'étend sur trois ans.

    Lancé cette année, il a pour but d'impliquer davantage la femme dans
    les initiatives qui touchent l'environnement.

    La femme est considérée comme ayant un rôle fondamental au sein de la société.

    Influente, elle inculque les valeurs aux générations montantes.

    «Ce projet se base sur deux étapes.

    D'abord, un soutien social qui vise à intégrer la femme dans la
    société et lui donner plus de poids au niveau décisionnel», explique
    Dalia al-Jawhary de la SPNL.

    «Le second volet est une forme de soutien économique puisqu'il aide
    les femmes à trouver un emploi qui ait un rapport avec les traditions
    de la région», ajoute-t-elle.

    Grce à ce projet, des groupes de femmes de la région de Anjar vont
    bénéficier de nouvelles opportunités d'emploi ou d'activités
    génératrices de revenus.

    «Ce projet compte développer l'écotourisme, mettre en place des plans
    de marketing, organiser des ateliers de formation sur les compétences
    requises pour les emplois identifiés, et la façon de lancer une petite
    entreprise et de la gérer», indique Dalia al-Jawhary à L'Orient-Le
    Jour.

    En outre, les outils et l'équipement nécessaires pour les possibilités
    d'emplois identifiés seront fournis pour soutenir les femmes.
    Sur un autre plan, un intérêt particulier est accordé au problème de
    l'eau, en vue notamment de garder les systèmes d'eau locaux
    traditionnels qui permettent une gestion plus durable et saine des
    ressources.

    Le projet intitulé «Raviver les fonctions écologiques de l'habitat par
    l'appui de la gestion durable des systèmes d'eau locaux» est également
    lancé en collaboration avec la fondation MAVA, afin d'améliorer
    l'utilisation de l'eau agricole.

    À la découverte de Anjar
    C'est ainsi dans ce cadre que la SPNL a organisé une sortie à Anjar
    qui a permis aux amoureux de la nature et autres curieux de découvrir
    cette région.

    Classé patrimoine mondial de l'Unesco, Anjar est l'unique site du
    Liban qui date de l'époque omeyyade.

    Une dizaine de personnes ont pris part à cette aventure.

    Parmi elles, Yara Hleihel, 22 ans, étudiante en master en sciences et
    gestion de l'environnement à l'USJ, qui affirme aimer les sorties dans
    la nature.

    «J'aime voir que mon pays est concerné par l'environnement.

    Cette sortie nous a fait découvrir la région, même si la météo n'a pas
    été de notre côté», dit-elle.
    Nabigha Dakik, 30 ans, représentante de la réserve côtière de Tyr, ne
    s'est pas laissée décourager par le mauvais temps.

    «J'aime sentir la pluie.

    C'est très agréable de se sentir en phase avec la nature»,
    confie-t-elle à L'Orient-Le Jour.

    «J'ai aussi pu constater que la municipalité a une organisation
    exemplaire et s'intéresse beaucoup à l'environnement.

    On sent aussi que les femmes sont très impliquées», ajoute-t-elle
    concernant la municipalité de Anjar.
    Ce n'est pas sans raison que le «Women Project» donne à la femme la
    place principale.

    Les dames de Anjar sont des battantes.

    Elles veulent transmettre certaines valeurs qui placent la
    préservation et la protection de la nature au centre de l'éducation.

Working...
X