UN NOUVEAU CHEF DE DEPARTEMENT DE POLICE A EREVAN AU PASSE TROUBLE
Les activistes armeniens de droits civiques ont exprime de serieuses
inquietudes au sujet de la nomination d'un fonctionnaire de police,
Ashot Karapetian, a la tete du departement de police d'Erevan. Ce
dernier a longtemps ete accuse de torture. Le fonctionnaire, Ashot
Karapetian, a remplace Nerses Nazarian, le chef de la police d'Erevan
limoge lundi 15 avril 2013. Karapetian etait a la tete auparavant
de la Direction generale des enquetes criminelles au service de la
police nationale.
Le nom de Karapetian a figure dans un arret contre le gouvernement
armenien qui a ete rendu par la Cour europeenne des droits de l'homme
en octobre dernier. L'affaire decoule d'un appel de Grisha Virabian,
un ancien militant de l'opposition, dans le cadre de son arrestation en
avril 2004 par la police a Artashat, une ville situee a 30 kilomètres
au sud d'Erevan. G. Virabian a ete emmene au poste de police local lors
des manifestations en 2004. Il a ete interroge pendant plusieurs heures
avant d'etre conduit d'urgence dans un hôpital. Un de ses testicules
a ete retire par la suite. Karapetian aurait fait partie du personnel
qui a frappe G. Virabian dans l'entrejambe avec une barre de metal.
La police avait nie a l'epoque l'avoir torture, affirmant que
l'opposant lui-meme avait agresse ses interrogateurs. Virabian
risquait au moins cinq ans de prison avant que la procedure penale
engagee contre lui soit abandonnee en août 2009.
La cour basee a Strasbourg a estime que les allegations de Virabian
etaient justifiees et a declare que les autorites armeniennes avaient
viole les deux principales clauses de la Convention europeenne des
droits de l'homme. La cour a ordonne aux autorites de verser 31000 ~@
(40 000$) de dommages et interets.
Arman Danielian, directeur de l'organisation non gouvernementale
Civil Society Institute, a declare : " Grisha Virabian a ete torture
en garde a vue. C' est un fait ". " Ashot Karapetian travaillait au
poste de police où Virabian ete torture. Cette affaire criminelle
[sur les allegations de torture] n'a jamais ete ouverte, cela aussi
est un fait. Comment puis-je maintenant avoir confiance en la police
? ", s'est interroge Danielian.
Artur Osikian, un chef adjoint de la police nationale, ayant assiste
aux audiences, a declare : " Je respecte beaucoup Ashot Karapetian,
il est un vrai professionnel, " a ajoute Osikian.
" M. Osikian a raison, Ashot Karapetian est un tortionnaire
professionnel ", a replique, sur un ton ironique, Vahe Grigorian,
l'avocat de Virabian a la Cour de Strasbourg. " L'endroit ideal pour
ces personnes est en prison. "
Les gardiens locaux et internationaux savent que la torture de la
police est l'une des formes les plus frequentes de violations des
droits de l'homme en Armenie. Selon eux, la pratique reste courante
malgre les promesses du gouvernement pour lutter contre ce fleau.
Vladimir Gasparian, le chef de la police nationale qui a nomme
Karapetian a ce nouveau poste, a demande publiquement aux policiers de
ne pas utiliser la force et la violence pour faire avouer les detenus.
jeudi 18 avril 2013, Laetitia ©armenews.com
Les activistes armeniens de droits civiques ont exprime de serieuses
inquietudes au sujet de la nomination d'un fonctionnaire de police,
Ashot Karapetian, a la tete du departement de police d'Erevan. Ce
dernier a longtemps ete accuse de torture. Le fonctionnaire, Ashot
Karapetian, a remplace Nerses Nazarian, le chef de la police d'Erevan
limoge lundi 15 avril 2013. Karapetian etait a la tete auparavant
de la Direction generale des enquetes criminelles au service de la
police nationale.
Le nom de Karapetian a figure dans un arret contre le gouvernement
armenien qui a ete rendu par la Cour europeenne des droits de l'homme
en octobre dernier. L'affaire decoule d'un appel de Grisha Virabian,
un ancien militant de l'opposition, dans le cadre de son arrestation en
avril 2004 par la police a Artashat, une ville situee a 30 kilomètres
au sud d'Erevan. G. Virabian a ete emmene au poste de police local lors
des manifestations en 2004. Il a ete interroge pendant plusieurs heures
avant d'etre conduit d'urgence dans un hôpital. Un de ses testicules
a ete retire par la suite. Karapetian aurait fait partie du personnel
qui a frappe G. Virabian dans l'entrejambe avec une barre de metal.
La police avait nie a l'epoque l'avoir torture, affirmant que
l'opposant lui-meme avait agresse ses interrogateurs. Virabian
risquait au moins cinq ans de prison avant que la procedure penale
engagee contre lui soit abandonnee en août 2009.
La cour basee a Strasbourg a estime que les allegations de Virabian
etaient justifiees et a declare que les autorites armeniennes avaient
viole les deux principales clauses de la Convention europeenne des
droits de l'homme. La cour a ordonne aux autorites de verser 31000 ~@
(40 000$) de dommages et interets.
Arman Danielian, directeur de l'organisation non gouvernementale
Civil Society Institute, a declare : " Grisha Virabian a ete torture
en garde a vue. C' est un fait ". " Ashot Karapetian travaillait au
poste de police où Virabian ete torture. Cette affaire criminelle
[sur les allegations de torture] n'a jamais ete ouverte, cela aussi
est un fait. Comment puis-je maintenant avoir confiance en la police
? ", s'est interroge Danielian.
Artur Osikian, un chef adjoint de la police nationale, ayant assiste
aux audiences, a declare : " Je respecte beaucoup Ashot Karapetian,
il est un vrai professionnel, " a ajoute Osikian.
" M. Osikian a raison, Ashot Karapetian est un tortionnaire
professionnel ", a replique, sur un ton ironique, Vahe Grigorian,
l'avocat de Virabian a la Cour de Strasbourg. " L'endroit ideal pour
ces personnes est en prison. "
Les gardiens locaux et internationaux savent que la torture de la
police est l'une des formes les plus frequentes de violations des
droits de l'homme en Armenie. Selon eux, la pratique reste courante
malgre les promesses du gouvernement pour lutter contre ce fleau.
Vladimir Gasparian, le chef de la police nationale qui a nomme
Karapetian a ce nouveau poste, a demande publiquement aux policiers de
ne pas utiliser la force et la violence pour faire avouer les detenus.
jeudi 18 avril 2013, Laetitia ©armenews.com