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Le dégel israélo-turc devrait changer la donne gazière

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    REVUE DE PRESSE
    Le dégel israélo-turc devrait changer la donne gazière
    Motivée par le dossier syrien, la réconciliation comporterait un pan
    énergétique.

    Officiellement, c'est la détérioration de la situation syrienne qui a
    poussé Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, à normaliser
    ses relations avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Annoncée
    à l'issue de la visite en Israël de Barack Obama, cette réconciliation
    israélo-turque passera par un accord visant à dédommager les familles
    des victimes turques de l'assaut contre la flotille « Mavi-Marmara ».
    La fin de la dispute bilatérale pourrait avoir des conséquences sur le
    dossier palestinien, Ankara étant favorable à la levée du blocus
    israélien sur la bande de Gaza. Elle aura enfin un impact sur la
    question iranienne, les deux pays subissant la menace de Téhéran.

    Reste que ce rapprochement devrait aussi avoir des incidences
    importantes sur le plan économique. « Le gaz naturel en Méditerranée
    sera le prochain sujet », assurait hier l'ancien diplomate israélien
    en Turquie Alon Liel. « Les Turcs demanderont à Israël d'annuler ses
    accords avec Chypre. Israël réclamera à son tour des compensations et
    la Turquie demandera à acquérir la production de gaz naturel découvert
    par Israël en Méditerranée. » Un scénario que l'effondrement
    économique chypriote pourrait corroborer. Estimée à 1.000 milliards de
    mètres cubes avec Tamar et Leviathan (offshore), la manne gazière
    israélienne suscite des convoitises. En février, le numéro un mondial
    du secteur, Gazprom, a signé une lettre d'intention lui assurant pour
    une durée de vingt ans la totalité de la production de l'unité
    flottante de gaz naturel liquéfié (LNG) adossée à Tamar.

    Mais, ces dernières semaines, les partenaires de Leviathan ont, à leur
    tour, reçu des demandes des compagnies turques. Avec une consommation
    en progression de 5 à 6 % par an, le débouché turc représenterait une
    aubaine côté israélien. « L'exportation vers la Turquie est l'option
    la plus naturelle pour Israël et la moins onéreuse », juge Gilles
    Darmon, directeur général de la banque d'affaires Lavi Capital. Un tel
    projet supposerait la construction d'un pipeline sous-marin de 600
    kilomètres, pour 2 milliards de dollars, entre le gisement, au large
    de Haïfa, et le littoral méridional turc. Last but not least, cet
    approvisionnement israélien pourrait permettre à Ankara de réduire sa
    dépendance énergétique vis-à-vis de Gazprom, qui s'octroie 58 % des
    importations de gaz turques. Un argument de poids pour enterrer la
    hache de guerre.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202671588119-le-degel-israelo-turc-devrait-changer-la-donne-gaziere-553741.php

    samedi 20 avril 2013,
    Stéphane ©armenews.com

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