COMMUNIQUÉ DU COMITÉ DU 24 AVRIL NICE
98e commémoration du génocide des Arméniens à Nice - photos
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89245
À la tristesse de l'événement s'est ajoutée celle de la division
À deux ans du centenaire du génocide des Arméniens et pour la première
fois sur la Côte d'Azur, c'est en ordre dispersé que les Niçois
d'origine arménienne ont commémoré cette page tragique de leur
histoire le mercredi 24 avril dernier. Si comme chaque année, le
Comité du 24 Avril et le Conseil Communautaire Arménien de la Côte
d'Azur ont organisé une Marche du Souvenir à 10h00 sur la promenade
des Anglais, d'autres organisations en ont décidé autrement.
Dans un premier temps, le site officiel du CCAF1 annonçait que
l'Association Cultuelle de l'église apostolique arménienne des
Alpes-Maritimes, du Var et de Monaco, l'Alliance Pan Arménienne et le
Foyer Culturel Arménien participeraient à une marche commémorative au
même lieu et à la même heure que celle du Comité du 24 Avril. Le lundi
22 avril dernier, c'est sous l'appellation du « CCAF Sud (Nice) »2 que
la population azuréenne était avertie d'un changement de programme. En
lieu et place de la traditionnelle marche, un simple recueillement
était programmé au Jardin de l'Arménie, suivi à 12 heures d'un Office
de Requiem célébré par le Père Krikor Khachatryan en l'église
catholique Saint-Philippe. Le soir même, le Père Krikor annonçait sur
son blog3 et par courriel, une nouvelle modification du programme.
Sans que le nom d'un quelconque organisateur4 ne soit mentionné, il
faisait état cette fois d'un Office de Requiem célébré à 10 heures en
l'église Saint-Philippe par Monseigneur Norvan Zakarian, Prélat du
Diocèse de l'Église Apostolique Arménienne de France, suivie d'un
recueillement au Jardin de l'Arménie.
Le 23 avril aux alentours de 20 heures, le Service du Protocole de la
Ville de Nice, soucieux selon ses dires de ne pas provoquer un
incident diplomatique avec la République d'Arménie, avertissait le
Président du Comité du 24 Avril, que la commémoration du génocide des
Arméniens au Monument aux Morts ne revêtirait plus un caractère
officiel mais un caractère privé. En effet, Erevan avait dépêché aux
côtés de Mgr. Zakarian, le Ministre Plénipotentiaire Vahagn Atabekian,
représentant l'ambassade d'Arménie en France. Ce déplacement
ès-qualités d'un représentant de la République d'Arménie, démontre de
manière on ne peut plus claire, que la crise niçoise ne se limite pas
à une seule dimension religieuse, prétexte commode derrière lequel se
réfugient les autorités pour se justifier de leur absence, alors que
leur présence s'avère au contraire indispensable.
Hélas, conséquemment à la pression exercée par cette visite, les
symboles officiels de la République Française étaient cruellement
absents lorsque le cortège arriva au Monument aux Morts, alors que ce
même jour, nous rendons pourtant aussi hommage à la mémoire des
combattants Arméniens et Français d'origine arménienne morts pour la
France...
En dépit de ces conditions déplorables, près de cent cinquante
participants avaient répondu à l'appel du Comité du 24 avril.
Rassemblés au Jardin de l'Arménie près de la stèle commémorative du
génocide symbolisé par la mémoire du poète Roupen Sévag, les
participants ont rejoint la promenade des Anglais pour atteindre le
Monument aux Morts. À leurs côtés, hormis le représentant de la
Préfecture des Alpes-Maritimes qui a annulé sa participation pourtant
confirmée de longue date, les principaux acteurs politiques locaux
étaient présents ou représentés5.
Comme un symbole, l'accès au fronton du Monument aux Morts était
lui-aussi barré pour des raisons de sécurité (chutes de pierres). Sans
micro et face à des barrières, le Président du Comité du 24 Avril
Gaspard Kayadjanian a alors appelé Lori Balyozyan à le rejoindre, afin
de prononcer le discours commémoratif. Insistant sur la proximité du
centenaire du génocide, Lori Balyozyan a notamment déploré l'absence
d'une loi pénalisant le négationnisme dans notre pays, le seul rempart
qui pourrait empêcher les mensonges de l'État turc de contaminer la
France.
À l'issue de cette intervention, les enfants et les plus jeunes
participants déposèrent des `illets rouges aux pieds du monument,
suivis immédiatement par les gerbes du Conseil Communautaire Arménien
de la Côte d'Azur et des Anciens combattants et résistants arméniens.
Présent à Nice pour l'occasion, Monseigneur Diran Gureghian a récité
une prière à la mémoire des 1 500 000 martyrs arméniens de 1915. La
célébration achevée, une quarantaine de fidèles se sont rendus en
l'église apostolique arménienne Sainte-Marie de Nice, afin d'assister
à la Messe de requiem célébrée elle-aussi par Mgr. Diran.
Le mercredi 24 avril 2013 restera dans les mémoires de l'ensemble des
participants, comme un échec cinglant pour la cause arménienne dans
notre département et dans notre pays. Si l'attitude du Diocèse
Apostolique Arménien de France ne constitue en aucun cas une surprise,
l'engagement de l'État arménien par le biais de son ambassade ainsi
que l'attitude du CCAF, ne peuvent susciter que de très vives
interrogations en ce jour de deuil national arménien. Cette hostilité
scandaleuse et révoltante à l'encontre du Comité du 24 avril,
organisateur historique, fédératif et irréprochable des commémorations
locales du génocide, constitue un non-sens et une faute très grave. À
l'attitude incompréhensible des autorités s'ajoute donc cette folie
que certains parmi nous ont commise, en instrumentalisant la journée
du 24 avril, affaiblissant ainsi dangereusement les revendications de
justice liée à une cause qui appartient à l'ensemble des Arméniens du
monde.
Quelles que soient les conclusions qui seront tirées de ce triste et
affligeant épisode, l'histoire retiendra qu'en une journée aussi
importante que le 24 avril, les Niçois d'origine arménienne n'ont pas
réussi à effectuer côte à côte, ne serait-ce qu'une Marche du Souvenir
qui, de plus, est silencieuse.
Comité du 24 Avril
1 HYPERLINK `http://www.ccaf.info/24avril2013_paca.htm#Nice`
http://www.ccaf.info/24avril2013_paca.htm#Nice
2http://www.armenews.com/article.php3 ?id_article=88995
3http://eglisearmeniennenice.blogspot.fr 4Vendredi 26 avril dernier,
le site Armenews.com informait ses lecteurs que la commémoration était
organisée par le CCAF Région Sud ( HYPERLINK
`http://www.armenews.com/article.php3 ?id_article=89182`
http://www.armenews.com/article.php3 ?id_article=89182), et que ce
dernier était représenté par Robert Azilazian de Marseille 5Etaient
également présents pour l'occasion : Joseph Calza, Adjoint au Maire de
Nice, représentant le Député et Président du Conseil général des
Alpes-Maritimes Eric Ciotti, Catherine Moreau, Adjointe au Maire de
Nice, représentant le Député et Adjoint au Maire de Nice Rudy Salles,
Annie Kassighian, Conseillère municipale de Nice, représentant le
Député-maire de Nice Christian Estrosi, Patrick Allemand, Premier
Vice-président du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, Olivier
Bettati, Adjoint au Maire de Nice, Jean Icart, Conseiller municipal de
Nice, Marie-Louise Fenart qui représentait la LICRA, Charles Gottlieb,
rescapé d'Auschwitz-Birkenau.
dimanche 28 avril 2013,
Ara ©armenews.com
98e commémoration du génocide des Arméniens à Nice - photos
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89245
À la tristesse de l'événement s'est ajoutée celle de la division
À deux ans du centenaire du génocide des Arméniens et pour la première
fois sur la Côte d'Azur, c'est en ordre dispersé que les Niçois
d'origine arménienne ont commémoré cette page tragique de leur
histoire le mercredi 24 avril dernier. Si comme chaque année, le
Comité du 24 Avril et le Conseil Communautaire Arménien de la Côte
d'Azur ont organisé une Marche du Souvenir à 10h00 sur la promenade
des Anglais, d'autres organisations en ont décidé autrement.
Dans un premier temps, le site officiel du CCAF1 annonçait que
l'Association Cultuelle de l'église apostolique arménienne des
Alpes-Maritimes, du Var et de Monaco, l'Alliance Pan Arménienne et le
Foyer Culturel Arménien participeraient à une marche commémorative au
même lieu et à la même heure que celle du Comité du 24 Avril. Le lundi
22 avril dernier, c'est sous l'appellation du « CCAF Sud (Nice) »2 que
la population azuréenne était avertie d'un changement de programme. En
lieu et place de la traditionnelle marche, un simple recueillement
était programmé au Jardin de l'Arménie, suivi à 12 heures d'un Office
de Requiem célébré par le Père Krikor Khachatryan en l'église
catholique Saint-Philippe. Le soir même, le Père Krikor annonçait sur
son blog3 et par courriel, une nouvelle modification du programme.
Sans que le nom d'un quelconque organisateur4 ne soit mentionné, il
faisait état cette fois d'un Office de Requiem célébré à 10 heures en
l'église Saint-Philippe par Monseigneur Norvan Zakarian, Prélat du
Diocèse de l'Église Apostolique Arménienne de France, suivie d'un
recueillement au Jardin de l'Arménie.
Le 23 avril aux alentours de 20 heures, le Service du Protocole de la
Ville de Nice, soucieux selon ses dires de ne pas provoquer un
incident diplomatique avec la République d'Arménie, avertissait le
Président du Comité du 24 Avril, que la commémoration du génocide des
Arméniens au Monument aux Morts ne revêtirait plus un caractère
officiel mais un caractère privé. En effet, Erevan avait dépêché aux
côtés de Mgr. Zakarian, le Ministre Plénipotentiaire Vahagn Atabekian,
représentant l'ambassade d'Arménie en France. Ce déplacement
ès-qualités d'un représentant de la République d'Arménie, démontre de
manière on ne peut plus claire, que la crise niçoise ne se limite pas
à une seule dimension religieuse, prétexte commode derrière lequel se
réfugient les autorités pour se justifier de leur absence, alors que
leur présence s'avère au contraire indispensable.
Hélas, conséquemment à la pression exercée par cette visite, les
symboles officiels de la République Française étaient cruellement
absents lorsque le cortège arriva au Monument aux Morts, alors que ce
même jour, nous rendons pourtant aussi hommage à la mémoire des
combattants Arméniens et Français d'origine arménienne morts pour la
France...
En dépit de ces conditions déplorables, près de cent cinquante
participants avaient répondu à l'appel du Comité du 24 avril.
Rassemblés au Jardin de l'Arménie près de la stèle commémorative du
génocide symbolisé par la mémoire du poète Roupen Sévag, les
participants ont rejoint la promenade des Anglais pour atteindre le
Monument aux Morts. À leurs côtés, hormis le représentant de la
Préfecture des Alpes-Maritimes qui a annulé sa participation pourtant
confirmée de longue date, les principaux acteurs politiques locaux
étaient présents ou représentés5.
Comme un symbole, l'accès au fronton du Monument aux Morts était
lui-aussi barré pour des raisons de sécurité (chutes de pierres). Sans
micro et face à des barrières, le Président du Comité du 24 Avril
Gaspard Kayadjanian a alors appelé Lori Balyozyan à le rejoindre, afin
de prononcer le discours commémoratif. Insistant sur la proximité du
centenaire du génocide, Lori Balyozyan a notamment déploré l'absence
d'une loi pénalisant le négationnisme dans notre pays, le seul rempart
qui pourrait empêcher les mensonges de l'État turc de contaminer la
France.
À l'issue de cette intervention, les enfants et les plus jeunes
participants déposèrent des `illets rouges aux pieds du monument,
suivis immédiatement par les gerbes du Conseil Communautaire Arménien
de la Côte d'Azur et des Anciens combattants et résistants arméniens.
Présent à Nice pour l'occasion, Monseigneur Diran Gureghian a récité
une prière à la mémoire des 1 500 000 martyrs arméniens de 1915. La
célébration achevée, une quarantaine de fidèles se sont rendus en
l'église apostolique arménienne Sainte-Marie de Nice, afin d'assister
à la Messe de requiem célébrée elle-aussi par Mgr. Diran.
Le mercredi 24 avril 2013 restera dans les mémoires de l'ensemble des
participants, comme un échec cinglant pour la cause arménienne dans
notre département et dans notre pays. Si l'attitude du Diocèse
Apostolique Arménien de France ne constitue en aucun cas une surprise,
l'engagement de l'État arménien par le biais de son ambassade ainsi
que l'attitude du CCAF, ne peuvent susciter que de très vives
interrogations en ce jour de deuil national arménien. Cette hostilité
scandaleuse et révoltante à l'encontre du Comité du 24 avril,
organisateur historique, fédératif et irréprochable des commémorations
locales du génocide, constitue un non-sens et une faute très grave. À
l'attitude incompréhensible des autorités s'ajoute donc cette folie
que certains parmi nous ont commise, en instrumentalisant la journée
du 24 avril, affaiblissant ainsi dangereusement les revendications de
justice liée à une cause qui appartient à l'ensemble des Arméniens du
monde.
Quelles que soient les conclusions qui seront tirées de ce triste et
affligeant épisode, l'histoire retiendra qu'en une journée aussi
importante que le 24 avril, les Niçois d'origine arménienne n'ont pas
réussi à effectuer côte à côte, ne serait-ce qu'une Marche du Souvenir
qui, de plus, est silencieuse.
Comité du 24 Avril
1 HYPERLINK `http://www.ccaf.info/24avril2013_paca.htm#Nice`
http://www.ccaf.info/24avril2013_paca.htm#Nice
2http://www.armenews.com/article.php3 ?id_article=88995
3http://eglisearmeniennenice.blogspot.fr 4Vendredi 26 avril dernier,
le site Armenews.com informait ses lecteurs que la commémoration était
organisée par le CCAF Région Sud ( HYPERLINK
`http://www.armenews.com/article.php3 ?id_article=89182`
http://www.armenews.com/article.php3 ?id_article=89182), et que ce
dernier était représenté par Robert Azilazian de Marseille 5Etaient
également présents pour l'occasion : Joseph Calza, Adjoint au Maire de
Nice, représentant le Député et Président du Conseil général des
Alpes-Maritimes Eric Ciotti, Catherine Moreau, Adjointe au Maire de
Nice, représentant le Député et Adjoint au Maire de Nice Rudy Salles,
Annie Kassighian, Conseillère municipale de Nice, représentant le
Député-maire de Nice Christian Estrosi, Patrick Allemand, Premier
Vice-président du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, Olivier
Bettati, Adjoint au Maire de Nice, Jean Icart, Conseiller municipal de
Nice, Marie-Louise Fenart qui représentait la LICRA, Charles Gottlieb,
rescapé d'Auschwitz-Birkenau.
dimanche 28 avril 2013,
Ara ©armenews.com