GILBERT MINASSIAN, HEROS DE GUERRE EN ARMENIE, DE RETOUR A MARSEILLE
justice-politique-conflit-armenie
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=92114
Gilbert Minassian, militant des Jeunesses communistes puis du
nationalisme armenien a Marseille avant de devenir heros de guerre
dans son pays, a fait son retour lundi dans la cite phoceenne après
26 ans d'exil force en raison d'une condamnation judiciaire dont la
peine est desormais prescrite.
Au centre culturel armenien, où il etait accueilli par plus d'une
centaine d'amis alors qu'il arrivait directement d'Armenie via Paris,
il a d'abord embrasse de nombreuses personnes avant de deposer des
gerbes de fleurs et de se recueillir devant les monuments aux morts.
Barbe fourni, jeans delave et polo, "Gib", 57 ans, a ensuite exhorte
la communaute armenienne a continuer le combat pour la reconnaissance
du genocide armenien et contre le "negationnisme turc".
"Nous avons commence ce combat avec nos grands-parents, nous le
continuerons avec nos enfants", a-t-il lance avec une ferveur intacte.
Revenant sur les conditions de son depart de France, qu'il date du 28
juillet 1987, il explique : "Pour mener ce combat, j'ai dû choisir
la liberte". Estimant qu'a l'epoque, il n'etait "pas du tout sûr
d'avoir un procès equitable" en raison de certains accords entre des
membres des services secrets francais et turcs, il dit "avoir choisi
la clandestinite après discussion avec les camarades".
La justice lui reprochait le braquage d'un fourgon postal en 1984,
qu'il nie toujours farouchement 29 ans après. "Je ne suis pas un
braqueur, je suis un militant armenien".
Condamne par contumace en 1989 par la cour d'assises des
Bouches-du-Rhône a la perpetuite, sa peine a ete declaree prescrite
le 26 juin par la cour de cassation, dans un arret qui a fait grand
bruit dans la classe politique, car il ouvre la voie a la liberation
de plusieurs dizaines de detenus en France.
"La prescription, c'est l'oubli", souligne-t-il.
"J'aimerais bien avoir un nouveau procès pour me rehabiliter, mais
30 ans après, ce n'est pas realiste".
Gilbert Minassian a ainsi pu recuperer son passeport francais a Erevan
la semaine dernière avant de gagner la France.
Militant communiste, notamment a la fac d'Aix-en-Provence a la fin
des annees 1970, journaliste dans une radio libre, puis porte-drapeau
du nationalisme armenien au debut des annees 1980 a Marseille, il
devient dans ses annees d'exil un heros de guerre en Armenie.
Il participe notamment aux combats dans le conflit contre les Azeris
dans le Haut-Karabakh, avant de prendre part a la construction de
l'armee armenienne, dont il sort avec l'un des grades les plus eleves,
celui de colonel.
Il devient par la suite heros de film, en France, où son histoire est
racontee par Robert Guediguian - les deux hommes se connaissent bien -
dans "Le voyage en Armenie", sorti en 2006.
MARSEILLE (Bouches-du-Rhône), 12 août 2013 (AFP)
mardi 13 août 2013, Stephane ©armenews.com
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http://www.armenews.com/article.php3?id_article=92114
Gilbert Minassian, militant des Jeunesses communistes puis du
nationalisme armenien a Marseille avant de devenir heros de guerre
dans son pays, a fait son retour lundi dans la cite phoceenne après
26 ans d'exil force en raison d'une condamnation judiciaire dont la
peine est desormais prescrite.
Au centre culturel armenien, où il etait accueilli par plus d'une
centaine d'amis alors qu'il arrivait directement d'Armenie via Paris,
il a d'abord embrasse de nombreuses personnes avant de deposer des
gerbes de fleurs et de se recueillir devant les monuments aux morts.
Barbe fourni, jeans delave et polo, "Gib", 57 ans, a ensuite exhorte
la communaute armenienne a continuer le combat pour la reconnaissance
du genocide armenien et contre le "negationnisme turc".
"Nous avons commence ce combat avec nos grands-parents, nous le
continuerons avec nos enfants", a-t-il lance avec une ferveur intacte.
Revenant sur les conditions de son depart de France, qu'il date du 28
juillet 1987, il explique : "Pour mener ce combat, j'ai dû choisir
la liberte". Estimant qu'a l'epoque, il n'etait "pas du tout sûr
d'avoir un procès equitable" en raison de certains accords entre des
membres des services secrets francais et turcs, il dit "avoir choisi
la clandestinite après discussion avec les camarades".
La justice lui reprochait le braquage d'un fourgon postal en 1984,
qu'il nie toujours farouchement 29 ans après. "Je ne suis pas un
braqueur, je suis un militant armenien".
Condamne par contumace en 1989 par la cour d'assises des
Bouches-du-Rhône a la perpetuite, sa peine a ete declaree prescrite
le 26 juin par la cour de cassation, dans un arret qui a fait grand
bruit dans la classe politique, car il ouvre la voie a la liberation
de plusieurs dizaines de detenus en France.
"La prescription, c'est l'oubli", souligne-t-il.
"J'aimerais bien avoir un nouveau procès pour me rehabiliter, mais
30 ans après, ce n'est pas realiste".
Gilbert Minassian a ainsi pu recuperer son passeport francais a Erevan
la semaine dernière avant de gagner la France.
Militant communiste, notamment a la fac d'Aix-en-Provence a la fin
des annees 1970, journaliste dans une radio libre, puis porte-drapeau
du nationalisme armenien au debut des annees 1980 a Marseille, il
devient dans ses annees d'exil un heros de guerre en Armenie.
Il participe notamment aux combats dans le conflit contre les Azeris
dans le Haut-Karabakh, avant de prendre part a la construction de
l'armee armenienne, dont il sort avec l'un des grades les plus eleves,
celui de colonel.
Il devient par la suite heros de film, en France, où son histoire est
racontee par Robert Guediguian - les deux hommes se connaissent bien -
dans "Le voyage en Armenie", sorti en 2006.
MARSEILLE (Bouches-du-Rhône), 12 août 2013 (AFP)
mardi 13 août 2013, Stephane ©armenews.com