LA VISITE DU PRESIDENT RUSSE A BAKOU EST LARGEMENT COUVERTE PAR LA PRESSE ARMENIENNE
ARMENIE
La visite " du President d'un pays allie dans un pays ennemi
" suscite de nombreux commentaires des formations politiques
et analystes armeniens. Selon Hraparak, par cette demarche, "
la Russie veut punir l'Armenie de son orientation pro-europeenne
". Le renforcement des relations bilaterales russo-azerbaïdjanaises,
qui en est attendu, est selon Joghovourd de première importance,
notamment en raison de la signature de plusieurs accords economiques,
dont celui entre les compagnies ROSNEFT ET SOCAR sur l'exploitation
du petrole azerbaïdjanais. Pour le politologue Hmayak Hovhannissian,
l'Azerbaïdjan est un partenaire specifique pour la Russie : " Si ces
deux pays reunissaient leur potentiel energetique, ils placeraient
les pays europeens sous leur dependance ". La presse armenienne
relève les propos respectifs du President Poutine soulignant que les
relations entre les deux pays ne se limitent pas au domaine economique
et du President Aliev mettant en avant une cooperation militaire de
4 milliards de dollars (reprise de l'agence azeri ANS PRESS). Les
media armeniens insistent principalement sur les declarations du
President Poutine concernant le conflit du HK : " Une solution
est possible uniquement par les moyens politiques et la Russie y
apporte sa contribution " et font etat du scepticisme de l'opposition
armenienne sur le concours russe au règlement du conflit. Rappelant
que Poutine avait ignore l'invitation du President Sarkissian, a la
veille des elections presidentielles armeniennes de fevrier 2013,
Vladimir Karapetian du CNA estime que cette visite du President russe
a Bakou est un camouflet adresse a l'Armenie et reproche au President
Sarkissian de ne pas equilibrer suffisamment ses relations entre la
Russie et l'Occident. Le " message " de Poutine, selon le membre
du parti Heritage Stephan Safarian pourrait etre formule ainsi :
" Moscou essaie d'etablir un partenariat strategique avec l'ennemi
de l'Armenie ", ce qui ne peut etre que defavorable au règlement du
conflit du Haut Karabagh. L'expert militaire David Djamalian observe
que le partenariat russo-armenien est mutuellement crucial, une
destabilisation de la situation dans la region ne pouvant en aucune
manière conforter les interets de la Russie. Selon le vice president
de l'AN, Edouard Charmazanov (parti Republicain), les relations
entre l'Armenie et la Russie ne dependraient pas de cette visite : "
A la difference de l'Azerbaïdjan, nos relations bilaterales sont plus
profondes et amicales que conjoncturelles. En revanche les autorites
azeries exploitent cette visite a des fins de politique interieure "
(evoquant les prochaines elections presidentielles en Azerbaïdjan).
Extrait de la revue de presse de l'Ambassade de France en Armenie en
date du 14 août 2013
mardi 20 août 2013, Stephane ©armenews.com
ARMENIE
La visite " du President d'un pays allie dans un pays ennemi
" suscite de nombreux commentaires des formations politiques
et analystes armeniens. Selon Hraparak, par cette demarche, "
la Russie veut punir l'Armenie de son orientation pro-europeenne
". Le renforcement des relations bilaterales russo-azerbaïdjanaises,
qui en est attendu, est selon Joghovourd de première importance,
notamment en raison de la signature de plusieurs accords economiques,
dont celui entre les compagnies ROSNEFT ET SOCAR sur l'exploitation
du petrole azerbaïdjanais. Pour le politologue Hmayak Hovhannissian,
l'Azerbaïdjan est un partenaire specifique pour la Russie : " Si ces
deux pays reunissaient leur potentiel energetique, ils placeraient
les pays europeens sous leur dependance ". La presse armenienne
relève les propos respectifs du President Poutine soulignant que les
relations entre les deux pays ne se limitent pas au domaine economique
et du President Aliev mettant en avant une cooperation militaire de
4 milliards de dollars (reprise de l'agence azeri ANS PRESS). Les
media armeniens insistent principalement sur les declarations du
President Poutine concernant le conflit du HK : " Une solution
est possible uniquement par les moyens politiques et la Russie y
apporte sa contribution " et font etat du scepticisme de l'opposition
armenienne sur le concours russe au règlement du conflit. Rappelant
que Poutine avait ignore l'invitation du President Sarkissian, a la
veille des elections presidentielles armeniennes de fevrier 2013,
Vladimir Karapetian du CNA estime que cette visite du President russe
a Bakou est un camouflet adresse a l'Armenie et reproche au President
Sarkissian de ne pas equilibrer suffisamment ses relations entre la
Russie et l'Occident. Le " message " de Poutine, selon le membre
du parti Heritage Stephan Safarian pourrait etre formule ainsi :
" Moscou essaie d'etablir un partenariat strategique avec l'ennemi
de l'Armenie ", ce qui ne peut etre que defavorable au règlement du
conflit du Haut Karabagh. L'expert militaire David Djamalian observe
que le partenariat russo-armenien est mutuellement crucial, une
destabilisation de la situation dans la region ne pouvant en aucune
manière conforter les interets de la Russie. Selon le vice president
de l'AN, Edouard Charmazanov (parti Republicain), les relations
entre l'Armenie et la Russie ne dependraient pas de cette visite : "
A la difference de l'Azerbaïdjan, nos relations bilaterales sont plus
profondes et amicales que conjoncturelles. En revanche les autorites
azeries exploitent cette visite a des fins de politique interieure "
(evoquant les prochaines elections presidentielles en Azerbaïdjan).
Extrait de la revue de presse de l'Ambassade de France en Armenie en
date du 14 août 2013
mardi 20 août 2013, Stephane ©armenews.com