TURQUIE
Tension vive dans les zones kurdes après la mort de deux manifestants
DIYARBAKIR (Turquie), 08 déc 2013 (AFP) - La tension restait vive
dimanche dans les zones Kurdes de Turquie, après la mort vendredi dans
la ville de Yüksekova (sud-est) de deux manifestants kurdes lors de
violents heurts avec la police.
Des rassemblements étaient prévus dimanche à Diyarbakir, principale
ville du sud-est anatolien, peuplé majoritairement de Kurdes, et dans
d'autres provinces de la région comme Batman et Van.
Samedi soir, un manifestant kurde gé de 25 ans a été grièvement
blessé, touché selon des témoins à la tête par une grenade lacrymogène
tirée par les forces de l'ordre, à Yüksekova, après les funérailles de
deux Kurdes tués par balle par la police la veille à l'occasion
d'échauffourées provoquées par des informations faisant état de la
destruction de cimetières où étaient enterrés des rebelles du Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK). L'homme a été hospitalisé avec un
traumatisme crnien, a-t-on indiqué de source locale.
Des affrontements ont opposé des jeunes Kurdes aux forces de l'ordre,
en marge des funérailles des deux victimes. La police est intervenue
avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les
protestataires, qui ont riposté par des jets de pierre. Le bureau du
gouverneur local a démenti formellement la destruction des cimetières
à l'origine des incidents, La mort des deux Kurdes a aussi provoqué
des manifestations et des heurts avec la police à Istanbul
(nord-ouest), qui compte une importante communauté kurde.
A Dogubeyazit (est), localité proche de la frontière iranienne, des
inconnus ont lancé des engins explosifs contre un poste de police,
sans faire de victime, a rapporté l'agence de presse Dogan. Le chef du
PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné à vie depuis 1999, a dénoncé une
`grande provocation` depuis sa prison où il a rencontré samedi des
députés kurdes.
`Ces assassinats constituent une grande provocation contre le
processus` de paix, a-t-il dit dans une communiqué publié au terme de
l'entretien, appelant les Kurdes à rester vigilants. Ankara et le PKK
ont engagé il y a un an des pourparlers pour tenter de mettre un terme
au conflit kurde, qui a fait plus de 45.000 morts depuis 1984.
Mais ce processus est paralysé après la décision du PKK de suspendre
cet automne le retrait de ses rebelles de Turquie pour dénoncer des
promesses non tenues du gouvernement.
dimanche 8 décembre 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Tension vive dans les zones kurdes après la mort de deux manifestants
DIYARBAKIR (Turquie), 08 déc 2013 (AFP) - La tension restait vive
dimanche dans les zones Kurdes de Turquie, après la mort vendredi dans
la ville de Yüksekova (sud-est) de deux manifestants kurdes lors de
violents heurts avec la police.
Des rassemblements étaient prévus dimanche à Diyarbakir, principale
ville du sud-est anatolien, peuplé majoritairement de Kurdes, et dans
d'autres provinces de la région comme Batman et Van.
Samedi soir, un manifestant kurde gé de 25 ans a été grièvement
blessé, touché selon des témoins à la tête par une grenade lacrymogène
tirée par les forces de l'ordre, à Yüksekova, après les funérailles de
deux Kurdes tués par balle par la police la veille à l'occasion
d'échauffourées provoquées par des informations faisant état de la
destruction de cimetières où étaient enterrés des rebelles du Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK). L'homme a été hospitalisé avec un
traumatisme crnien, a-t-on indiqué de source locale.
Des affrontements ont opposé des jeunes Kurdes aux forces de l'ordre,
en marge des funérailles des deux victimes. La police est intervenue
avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les
protestataires, qui ont riposté par des jets de pierre. Le bureau du
gouverneur local a démenti formellement la destruction des cimetières
à l'origine des incidents, La mort des deux Kurdes a aussi provoqué
des manifestations et des heurts avec la police à Istanbul
(nord-ouest), qui compte une importante communauté kurde.
A Dogubeyazit (est), localité proche de la frontière iranienne, des
inconnus ont lancé des engins explosifs contre un poste de police,
sans faire de victime, a rapporté l'agence de presse Dogan. Le chef du
PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné à vie depuis 1999, a dénoncé une
`grande provocation` depuis sa prison où il a rencontré samedi des
députés kurdes.
`Ces assassinats constituent une grande provocation contre le
processus` de paix, a-t-il dit dans une communiqué publié au terme de
l'entretien, appelant les Kurdes à rester vigilants. Ankara et le PKK
ont engagé il y a un an des pourparlers pour tenter de mettre un terme
au conflit kurde, qui a fait plus de 45.000 morts depuis 1984.
Mais ce processus est paralysé après la décision du PKK de suspendre
cet automne le retrait de ses rebelles de Turquie pour dénoncer des
promesses non tenues du gouvernement.
dimanche 8 décembre 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress