TURQUIE
Des députés pro-kurdes en grève de la faim pour dénoncer l'injustice
Quatre députés pro-kurdes ont entamé une grève de la faim au Parlement
pour dénoncer le rejet par la justice d'une demande de remise en
liberté de cinq députés kurdes, actuellement en détention provisoire,
a indiqué mardi l'un d'eux.
`Nous avons entamé notre grêve à 13H00 (11H00 GMT)`, a déclaré à la
presse le député Ertugrul Kürkçü, dans l'enceinte de l'Assemblée
nationale.
Les députés grévistes de la faim entendent dénoncer une décision d'un
tribunal de Diyarbakir, chef-lieu du sud-est principalement kurde de
Turquie, qui n'a pas tenu compte de l'arrêt rendu la semaine dernière
dans une affaire d'un genre similaire par la Cour constitutionnelle.
Cette dernière avait jugé que la trop longue détention provisoire d'un
autre député avait enfreint ses droits.
Le tribunal de Diyarbakir a ainsi maintenu en détention cinq députés
du Parti de la paix et de la démocratie (BDP, pro-kurde), incarcérés
en 2010, accusés de liens avec le Parti des travailleur du Kurdistan
(PKK, interdit).
Mustafa Balbay, journaliste-député de la principale formation
d'opposition au Parlement (CHP, Parti républicain du peuple), avait
pourtant retrouvé la liberté grce à l'arrêt de la Cour
constitutionnelle après près de 5 ans de détention pour complot contre
le gouvernement.
M. Kürkçü, membre du HDP (Parti de la Démocratie du Peuple, pro-kurde)
a dénoncé une justice de `deux poids deux mesures, discriminatoire
pour les Kurdes`.
La grève ne pourra durer que jusqu'à vendredi soir au Parlement car au
terme des discussions sur le budget de 2014 qui s'y poursuivent, les
députés partiront en vacances.
On ignore pour l'instant si les quatre parlementaires continueront
ensuite leur mouvement.
Le BDP a pour sa part averti que le maintient derrière les barreaux
des députés kurdes pourrait nuire au processus de paix engagé en 2012
entre Ankara et le PKK pour tenter de mettre fin à l'insurrection du
mouvement armé kurde, qui a coûté la vie à 45.000 personnes depuis
1984.
`Cette décision inacceptable de la justice pourrait mettre en danger
le processus` de paix, a déclaré Pervin Buldan, députée du BDP.
Le cessez-le-feu en vigueur depuis mars tient dans l'ensemble, mais la
libération des détenus accusés de lien avec le PKK est l'une des
revendications du mouvement kurde.
AFP
samedi 21 décembre 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Baghdasarian
Des députés pro-kurdes en grève de la faim pour dénoncer l'injustice
Quatre députés pro-kurdes ont entamé une grève de la faim au Parlement
pour dénoncer le rejet par la justice d'une demande de remise en
liberté de cinq députés kurdes, actuellement en détention provisoire,
a indiqué mardi l'un d'eux.
`Nous avons entamé notre grêve à 13H00 (11H00 GMT)`, a déclaré à la
presse le député Ertugrul Kürkçü, dans l'enceinte de l'Assemblée
nationale.
Les députés grévistes de la faim entendent dénoncer une décision d'un
tribunal de Diyarbakir, chef-lieu du sud-est principalement kurde de
Turquie, qui n'a pas tenu compte de l'arrêt rendu la semaine dernière
dans une affaire d'un genre similaire par la Cour constitutionnelle.
Cette dernière avait jugé que la trop longue détention provisoire d'un
autre député avait enfreint ses droits.
Le tribunal de Diyarbakir a ainsi maintenu en détention cinq députés
du Parti de la paix et de la démocratie (BDP, pro-kurde), incarcérés
en 2010, accusés de liens avec le Parti des travailleur du Kurdistan
(PKK, interdit).
Mustafa Balbay, journaliste-député de la principale formation
d'opposition au Parlement (CHP, Parti républicain du peuple), avait
pourtant retrouvé la liberté grce à l'arrêt de la Cour
constitutionnelle après près de 5 ans de détention pour complot contre
le gouvernement.
M. Kürkçü, membre du HDP (Parti de la Démocratie du Peuple, pro-kurde)
a dénoncé une justice de `deux poids deux mesures, discriminatoire
pour les Kurdes`.
La grève ne pourra durer que jusqu'à vendredi soir au Parlement car au
terme des discussions sur le budget de 2014 qui s'y poursuivent, les
députés partiront en vacances.
On ignore pour l'instant si les quatre parlementaires continueront
ensuite leur mouvement.
Le BDP a pour sa part averti que le maintient derrière les barreaux
des députés kurdes pourrait nuire au processus de paix engagé en 2012
entre Ankara et le PKK pour tenter de mettre fin à l'insurrection du
mouvement armé kurde, qui a coûté la vie à 45.000 personnes depuis
1984.
`Cette décision inacceptable de la justice pourrait mettre en danger
le processus` de paix, a déclaré Pervin Buldan, députée du BDP.
Le cessez-le-feu en vigueur depuis mars tient dans l'ensemble, mais la
libération des détenus accusés de lien avec le PKK est l'une des
revendications du mouvement kurde.
AFP
samedi 21 décembre 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Baghdasarian