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L'autoritarisme turc, un héritage national

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    REVUE DE PRESSE
    L'autoritarisme turc, un héritage national


    Pour le chroniqueur Ihsan Dagi, la tentation de l'autoritarisme est
    une constante dans l'exercice du pouvoir en Turquie. Tout groupe qui
    revendique son autonomie constitue un problème pour l'Etat.

    En tant qu'institution centrale, l'Etat turc possède les leviers lui
    permettant de neutraliser les acteurs sociaux et économiques. En
    l'absence de contre-pouvoir, la monopolisation du pouvoir entre les
    mains de quelques dirigeants, reste inévitable. Même élus, la
    tentation de l'autoritarisme est forte. Ni la société civile ni les
    grands industriels ne peuvent poser de limites à un Etat qui écarte
    l'Etat de droit. S'ils revendiquaient leur autonomie et s'opposaient à
    toute soumission envers l'Etat, ces acteurs sociaux seraient «
    sanctionnés » sous différentes formes pour « manque de loyauté ». Pour
    le mouvement Hizmet, cette sanction s'est traduite par la fermeture
    des instituts de soutien scolaire privés. Pour les grands industriels
    comme Boydak Holding, elle se traduit par des contrôles fiscaux suivis
    d'amendes sévères. Par cette politique, l'Etat rappelle à la société
    civile qui commande : en théorie, l'Etat, mais en pratique, l'élite à
    la tête du pouvoir, qui incarne l'Etat.

    Du « sujet idéal » au « citoyen idéal »

    Tout comme les kémalistes qui prétendaient incarner le pouvoir, l'AKP
    s'identifie aujourd'hui, de la même façon, à l'Etat. Les kémalistes
    identifiaient l'Etat au régime militaro-républicain qu'ils avaient
    établi. L'AKP, lui, identifie l'Etat à son leader, le Premier ministre
    Erdogan. Pour les kémalistes, chaque idéologie, groupe social ou pays
    étranger était une menace à leur pouvoir. Aujourd'hui, l'AKP pense que
    tous les Turcs conspirent contre Erdogan. Cet esprit malsain fait
    encore partie de la culture politique turque, bien enracinée, celle
    des dirigeants qui s'identifient à l'Etat. Pour l'AKP et les
    conservateurs, quelle aventure formidable que celle de passer d'une
    exclusion totale par les kémalistes à dix années de pouvoir qui leur
    ont permis à leur tour de s'identifier à l'Etat.

    De l'Empire ottoman jusqu'à la République de Turquie, les détenteurs
    du pouvoir étatique ne se sont jamais sentis en sécurité vis-à-vis du
    peuple turc. Ils n'ont cessé de le surveiller attentivement, sachant
    que ce dernier finirait par revendiquer ses droits. Constamment sous
    contrôle, le peuple turc n'a jamais été admis par l'Etat si ce n'est
    par un privilège volontairement consenti par les élites au pouvoir.
    C'est le seul moyen qu'ont trouvé les dirigeants pour dépasser leur
    sentiment d'insécurité. Le « sujet idéal » pour les Ottomans tout
    comme le « citoyen idéal » pour la République a toujours été dépendant
    de l'Etat.

    POUR LIRE LA SUITE CLIQUER SUR LE LIEN

    http://www.zamanfrance.fr/article/lautoritarisme-turc-heritage-national-6290.html

    dimanche 29 décembre 2013,
    Stéphane ©armenews.com




    From: A. Papazian
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