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Le Premier ministre défend l'accord avec gazprom

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    POLITIQUE
    Le Premier ministre défend l'accord avec gazprom


    Le Premier ministre Tigran Sarkissian a défendu vendredi l'accord
    controversé sur le gaz que son gouvernement a signé avec la Russie, en
    affirmant qu'il fournira l'Arménie en gaz naturel bon marché, et ce,
    sans limitation de la souveraineté du pays.

    Sarkissian a insisté sur le fait que les privilèges sans précédent
    accordés à Gazprom sont essentiels pour maintenir le prix du gaz en
    dessous des niveaux du marché international et d'assurer de nouveaux
    investissements de capitaux dans le réseau de distribution du gaz
    domestique promis par le géant russe.

    « La souveraineté est menacée lorsque les autorités ne créent pas les
    conditions favorables aux investissements. C'est ce qui mettrait en
    danger l'avenir de notre Etat », a-t-il déclaré lors de sa conférence
    de presse de fin d'année à Erevan.

    « Les gens qui font des investissements doivent être certains qu'ils
    auront un certain degré de rentabilité à long terme. L'essence de la
    question a été totalement déformée au cours du débat », a-t-il dit en
    réponse aux forces de l'opposition très critique sur cette affaire.

    L'opposition soutient que l'accord signé le 2 décembre a non seulement
    augmenté de 80 à 100 pour cent la part de Gazprom dans le réseau de
    gaz arménien, mais a aussi garanti un statut privilégié pour
    l'entreprise. Les gouvernements arméniens actuels et futurs seront
    liés par ce contrat pendant les 30 prochaines années.

    Le gouvernement a cédé sa part de 20 pour cent dans le réseau en
    échange de l'effacement d'une dette 300 millions de dollars à Gazprom.
    Cette somme correspond aux subventions secrètes du gouvernement depuis
    2011 pour réduire le prix du gaz aux ménages arméniens. Les leaders de
    l'opposition estiment que cette initiative était illégale et visait à
    renforcer les chances du président Serge Sarkissian et de son Parti
    républicain aux dernières élections nationales.

    Tigran Sarkissian a cherché à justifier la subvention secrète, au
    motif que le gouvernement n'avait pas reconnu l'augmentation du coût
    du gaz russe, car il était toujours en train de négocier avec Gazprom.
    Le consortium russe a accepté cet automne de réduire de 50 pour cent
    la hausse des prix qu'il avait décidé. Une baisse consentie après que
    la direction arménienne a accepté de se joindre à l'Union douanière
    dirigée par la Russie.

    Sarkissian, qui s'était prononcé publiquement contre l'adhésion de
    l'Arménie à l'union jusqu'en février dernier, a défendu cette
    volte-face de sa politique étrangère. Il a expliqué que l'alliance
    commerciale dirigée par la Russie va créer des « raisons de croissance
    économique durable » par la relance des investissements russes en
    Arménie et en donnant aux fabricants locaux un accès plus facile au
    marché russe.

    Mais le premier ministre n'a cité aucun chiffre ou estimation de
    croissance pour étayer ses assurances. Son cabinet n'a pas fait de
    révisions à la hausse de ses prévisions de croissance économique à
    moyen terme depuis que le président Sarkissian a annoncé le 3
    septembre sa décision de faire adhérer l'Arménie à l'union douanière.

    Karine Minassian, vice- ministre de l'Economie a récemment déclaré que
    la croissance économique moyenne serait de 4,5 pour cent pour les
    prochaines années. Le gouvernement prévoyait dans son programme
    politique quinquennal approuvé par le Parlement en mai que l'économie
    arménienne augmentera de 5-7 pour cent par an.

    Le président Sarkissian avait déclaré en Mars que le gouvernement
    devrait démissionner s'il ne parvenait pas à assurer un taux de
    croissance de 7 pour cent en 2013. Les représentants du gouvernement
    admettent maintenant que la croissance du PIB sera, au mieux, d'un peu
    plus de 4 pour cent.

    Néanmoins, Tigran Sarkissian a précisé vendredi que lui et son
    gouvernement ne seront pas renvoyés. « Le chef de notre équipe
    politique a tout simplement fixé un objectif plus strict pour nous »,
    a-t-il dit. « Le but de cette [déclaration en Mars] était d'amener les
    membres du gouvernement à faire tout leur possible pour assurer la
    croissance économique de notre pays. '

    lundi 30 décembre 2013,
    Ara ©armenews.com

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