RUSSIE
70 ans après, Volgograd vibre toujours au souvenir de la bataille de Stalingrad
`Maréchal Von Paulus ! Vous êtes fait prisonnier. Connaissez-vous les
conditions de la capitulation ?`, déclame Andreï Medvedev, alias le
général Laskine, vêtu aux couleurs de l'Armée rouge, lors d'une
reconstitution de la reddition de l'armée nazie à Stalingrad il y a
tout juste 70 ans.
La scène se déroule dans les caves de l'Univermag, grand magasin
construit avant la guerre en plein centre de Volgograd,
l'ex-Stalingrad rebaptisée en 1961, dans lesquelles était installé le
quartier général allemand. Une petite dizaine d'acteurs amateurs,
déguisés en soldats soviétiques ou allemands, y rejouent l'épisode de
la détention du maréchal allemand par les Soviétiques, fait prisonnier
au terme de six mois de combats.
Aujourd'hui, le lieu est le siège d'un minuscule musée en souvenir de
l'une des plus célèbres batailles de la Seconde guerre mondiale, qui
aboutit à la première défaite de l'armée de Hitler et changea le cours
du conflit.
`Les générations futures doivent comprendre ce qui s'est passé pour
que cela ne se reproduise pas`, déclare Anatoli Artamonov, président
du club `Fantassin` de Volgograd qui réunit des passionnés d'histoire.
Il est à l'initiative de la reconstitution qui est présentée chaque
année depuis 2005.
Approchant la quarantaine, ce natif de Volgograd dont le père a
combattu à l'époque, connaît sur le bout des doigts l'histoire de la
bataille. `Ici, il y avait des chars, tout était miné`, dit-il avec
passion, en montrant les alentours de l'Univermag.
Pourtant, difficile de s'imaginer, de nos jours, à quoi ressemblait
réellement la ville pendant les combats. Presque entièrement détruite
par les bombardements aériens lancés en août 1942 par la Werhmacht,
elle a été reconstruite après la guerre dans le plus pur style
soviétique.
L'agglomération industrielle aux multiples cheminées d'usine, peuplée
de plus d'un million d'habitants, s'étend désormais sur quelque 80
kilomètres le long de l'imposante Volga.
Elle est toutefois dominée par une gigantesque statue de 85 mètres de
haut représentant une femme brandissant un glaive et incarnant la
mère-patrie, édifiée sur la colline Mamaïev Kourgan dans les années
1960 par le pouvoir soviétique pour éviter que la bataille ne tombe
dans l'oubli.
Dans le centre-ville, un moulin laissé volontairement en ruines pour
témoigner des farouches affrontements qui opposèrent, immeuble par
immeuble, les adversaires, demeure le seul véritable vestige de
l'époque.
En face, un mur en brique rouge reconstitué sur la façade d'un
btiment baptisé Maison Pavlov, du nom du sergent de la 13e division
qui le défendit, célèbre la résistance des Soviétiques. Non loin de
là, une tourelle de tank sur une colonne en marbre marque la ligne de
front.
`Des combats particulièrement féroces se sont produits ici, pour
défendre le centre-ville, car tenir le centre signifiait contrôler
tout Stalingrad`, raconte Nikolaï Moussienko, directeur adjoint du
musée panorama de Volgograd.
Galina Seïmova, 22 ans, se dit fière de l'histoire de sa ville et de
ses aïeux, dont certains sont tombés sur le front.
`Nous les jeunes sommes très reconnaissants envers ceux qui ont
résisté à Stalingrad`, déclare cette étudiante en architecture.
dimanche 3 février 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Baghdasarian
70 ans après, Volgograd vibre toujours au souvenir de la bataille de Stalingrad
`Maréchal Von Paulus ! Vous êtes fait prisonnier. Connaissez-vous les
conditions de la capitulation ?`, déclame Andreï Medvedev, alias le
général Laskine, vêtu aux couleurs de l'Armée rouge, lors d'une
reconstitution de la reddition de l'armée nazie à Stalingrad il y a
tout juste 70 ans.
La scène se déroule dans les caves de l'Univermag, grand magasin
construit avant la guerre en plein centre de Volgograd,
l'ex-Stalingrad rebaptisée en 1961, dans lesquelles était installé le
quartier général allemand. Une petite dizaine d'acteurs amateurs,
déguisés en soldats soviétiques ou allemands, y rejouent l'épisode de
la détention du maréchal allemand par les Soviétiques, fait prisonnier
au terme de six mois de combats.
Aujourd'hui, le lieu est le siège d'un minuscule musée en souvenir de
l'une des plus célèbres batailles de la Seconde guerre mondiale, qui
aboutit à la première défaite de l'armée de Hitler et changea le cours
du conflit.
`Les générations futures doivent comprendre ce qui s'est passé pour
que cela ne se reproduise pas`, déclare Anatoli Artamonov, président
du club `Fantassin` de Volgograd qui réunit des passionnés d'histoire.
Il est à l'initiative de la reconstitution qui est présentée chaque
année depuis 2005.
Approchant la quarantaine, ce natif de Volgograd dont le père a
combattu à l'époque, connaît sur le bout des doigts l'histoire de la
bataille. `Ici, il y avait des chars, tout était miné`, dit-il avec
passion, en montrant les alentours de l'Univermag.
Pourtant, difficile de s'imaginer, de nos jours, à quoi ressemblait
réellement la ville pendant les combats. Presque entièrement détruite
par les bombardements aériens lancés en août 1942 par la Werhmacht,
elle a été reconstruite après la guerre dans le plus pur style
soviétique.
L'agglomération industrielle aux multiples cheminées d'usine, peuplée
de plus d'un million d'habitants, s'étend désormais sur quelque 80
kilomètres le long de l'imposante Volga.
Elle est toutefois dominée par une gigantesque statue de 85 mètres de
haut représentant une femme brandissant un glaive et incarnant la
mère-patrie, édifiée sur la colline Mamaïev Kourgan dans les années
1960 par le pouvoir soviétique pour éviter que la bataille ne tombe
dans l'oubli.
Dans le centre-ville, un moulin laissé volontairement en ruines pour
témoigner des farouches affrontements qui opposèrent, immeuble par
immeuble, les adversaires, demeure le seul véritable vestige de
l'époque.
En face, un mur en brique rouge reconstitué sur la façade d'un
btiment baptisé Maison Pavlov, du nom du sergent de la 13e division
qui le défendit, célèbre la résistance des Soviétiques. Non loin de
là, une tourelle de tank sur une colonne en marbre marque la ligne de
front.
`Des combats particulièrement féroces se sont produits ici, pour
défendre le centre-ville, car tenir le centre signifiait contrôler
tout Stalingrad`, raconte Nikolaï Moussienko, directeur adjoint du
musée panorama de Volgograd.
Galina Seïmova, 22 ans, se dit fière de l'histoire de sa ville et de
ses aïeux, dont certains sont tombés sur le front.
`Nous les jeunes sommes très reconnaissants envers ceux qui ont
résisté à Stalingrad`, déclare cette étudiante en architecture.
dimanche 3 février 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Baghdasarian