ARMENIE
Le président Sarkissian admet avoir commis des erreurs
A l'approche des elections du 18 février, dont il est le grand favori,
le président arménien Serge Sarkissian semble disposé à porter un
regard un peu plus critique sur le bilan de ses cinq années de mandat.
Jeudi 14 février, dans un discours prononcé dans la ville d'Achatark,
à une trentaine de km au nord-ouest de Erevan, où il organisait un
meeting, il a admis avoir commis des erreurs, mais en se disant
convaincu que cela n'empêchera pas les électeurs de le réélire, s'ils
souhaitent la prospérité et la justice dans le pays. `Je regrette les
erreurs que j'ai commises, qui sont nombreuses et dont je suis mieux
que quiconque informé', a-t-il déclaré dans un exercice inhabituel
d'autocritique, en ajoutant, en reprenant à son compte « les mots de
[l'essayiste américain Ralph] Emerson : `Le plus grand courage n'est
pas de ne jamais tomber mais de se relever après chaque chute.''. M.
Sarkissian, qui a présidé aux destinées de l'Arménie durant les cinq
dernières années, n'a toutefois pas précisé la nature de ces erreurs.
`Si vous récusez l'idée selon laquelle la richesse de notre peuple est
détenue par une poignée d'individus, faites entendre votre voix lors
de ces élections', a déclaré M. Sarkissian devant une foule dense
rassemblée sur la place centrale d'Ashtarak en poursuivant : `Si vous
rejetez l'idée que notre gouvernement est l'otage d'une poignée
d'individus fortunés, vous devez absolument participr à ces élections
». Des appels d'autant plus surprenant de la bouche d'un président
régulièrement accusé de diriger le pays avec une oligarchie et d'avoir
mis à profit son mandat pour s'enrichir. `Si vous êtes d'accord avec
l'idée que notre pays a besoin d'une nouvelle' politique économique et
d'emplois bien rémunérés, si vous pensez que vous devez vivre dans un
pays de justice, ne restez pas chez vous' le jour de l'élection, a
poursuivi le president candidat à sa reelection.
Lors de sa campagne en janvier dans la province méridionale du
Syounik, avait là encore reconnu certaines erreurs, et avait admis ne
pas avoir tenu certaines des promesses qu'il avait faites lors de la
campagne pour les élections de 2008. Il avait ajouté qu'il avait voulu
privilégier durant son mandat les réformes socioéconomiques et
d'autres changements qui ont été opérés, dans cette courte période, au
détriment de certaines autres mesures promises.
La veille, M. Sarkissian avait aussi révélé que les services de
sécurité chargés de l'enquête sur l'attentat du 31 janvier contre l'un
des candidats rivaux, Parouyr Hayrikian, avait résolu l'affaire. Deux
suspects ont été arêtes et ils auraient avoué leur responsabilité dans
cette aggression. M. Hayrikian, hospitalisé, a renoncé d'user de son
droit constitutionnel à repousser de deux semaines la date du scrutin,
au prétexte qu'il ne souhaite pas que cette affaire prête à
spéculations politiques. Les autres candidats en lice le lui ont
reproché, estimant qu'il avait fait l'objet de pressions de la
présidence. Si l'affaire semble close aux yeux de M. Sarkissian, qui
en a profité pour se féliciter de l'efficacité des services de
sécurité, M. Hayrikian semble toutefois penser que les véritables
commanditaires de l'attentat dont il a été victimes doivent encore
être arrêtés.
vendredi 15 février 2013,
Gari ©armenews.com
Le président Sarkissian admet avoir commis des erreurs
A l'approche des elections du 18 février, dont il est le grand favori,
le président arménien Serge Sarkissian semble disposé à porter un
regard un peu plus critique sur le bilan de ses cinq années de mandat.
Jeudi 14 février, dans un discours prononcé dans la ville d'Achatark,
à une trentaine de km au nord-ouest de Erevan, où il organisait un
meeting, il a admis avoir commis des erreurs, mais en se disant
convaincu que cela n'empêchera pas les électeurs de le réélire, s'ils
souhaitent la prospérité et la justice dans le pays. `Je regrette les
erreurs que j'ai commises, qui sont nombreuses et dont je suis mieux
que quiconque informé', a-t-il déclaré dans un exercice inhabituel
d'autocritique, en ajoutant, en reprenant à son compte « les mots de
[l'essayiste américain Ralph] Emerson : `Le plus grand courage n'est
pas de ne jamais tomber mais de se relever après chaque chute.''. M.
Sarkissian, qui a présidé aux destinées de l'Arménie durant les cinq
dernières années, n'a toutefois pas précisé la nature de ces erreurs.
`Si vous récusez l'idée selon laquelle la richesse de notre peuple est
détenue par une poignée d'individus, faites entendre votre voix lors
de ces élections', a déclaré M. Sarkissian devant une foule dense
rassemblée sur la place centrale d'Ashtarak en poursuivant : `Si vous
rejetez l'idée que notre gouvernement est l'otage d'une poignée
d'individus fortunés, vous devez absolument participr à ces élections
». Des appels d'autant plus surprenant de la bouche d'un président
régulièrement accusé de diriger le pays avec une oligarchie et d'avoir
mis à profit son mandat pour s'enrichir. `Si vous êtes d'accord avec
l'idée que notre pays a besoin d'une nouvelle' politique économique et
d'emplois bien rémunérés, si vous pensez que vous devez vivre dans un
pays de justice, ne restez pas chez vous' le jour de l'élection, a
poursuivi le president candidat à sa reelection.
Lors de sa campagne en janvier dans la province méridionale du
Syounik, avait là encore reconnu certaines erreurs, et avait admis ne
pas avoir tenu certaines des promesses qu'il avait faites lors de la
campagne pour les élections de 2008. Il avait ajouté qu'il avait voulu
privilégier durant son mandat les réformes socioéconomiques et
d'autres changements qui ont été opérés, dans cette courte période, au
détriment de certaines autres mesures promises.
La veille, M. Sarkissian avait aussi révélé que les services de
sécurité chargés de l'enquête sur l'attentat du 31 janvier contre l'un
des candidats rivaux, Parouyr Hayrikian, avait résolu l'affaire. Deux
suspects ont été arêtes et ils auraient avoué leur responsabilité dans
cette aggression. M. Hayrikian, hospitalisé, a renoncé d'user de son
droit constitutionnel à repousser de deux semaines la date du scrutin,
au prétexte qu'il ne souhaite pas que cette affaire prête à
spéculations politiques. Les autres candidats en lice le lui ont
reproché, estimant qu'il avait fait l'objet de pressions de la
présidence. Si l'affaire semble close aux yeux de M. Sarkissian, qui
en a profité pour se féliciter de l'efficacité des services de
sécurité, M. Hayrikian semble toutefois penser que les véritables
commanditaires de l'attentat dont il a été victimes doivent encore
être arrêtés.
vendredi 15 février 2013,
Gari ©armenews.com