Arménie-politique-économie-élections
L'Arménie, un petit pays enclavé du Caucase en proie à un blocus
économique (AFP)
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87041
L'Arménie qui élit lundi son président, est un petit pays enclavé du
Caucase du Sud de quelque 3 millions d'habitants, qui souffre depuis
20 ans d'un blocus économique imposé par ses puissants voisins,
l'Azerbaïdjan et la Turquie, en raison d'un conflit territorial.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques, se
disputent depuis des années le contrôle du Nagorny Karabakh, une
région sécessionniste azerbaïdjanaise peuplée majoritairement
d'Arméniens.
En dépit d'un cessez-le-feu signé en 1994 à l'issue d'une guerre qui a
fait 30.000 morts, Bakou et Erevan n'arrivent pas à se mettre d'accord
sur le statut de cette région, et les accrochages armés entre les
forces arméniennes et azerbaïdjanaises se poursuivent.
Pour sa part, la Turquie, allié traditionnel de Bakou, a fermé sa
frontière avec l'Arménie en 1993 en soutien à l'Azerbaïdjan, après la
prise de contrôle par Erevan de l'enclave du Nagorny Karabakh.
La Turquie et l'Arménie sont par ailleurs divisées sur la question du
génocide arménien sous l'empire ottoman (1915-1917) et entretiennent
des relations très hostiles.
Dans ce contexte, la Géorgie voisine reste quasiment la seule porte
vers le monde pour l'Arménie dont plus de 90% des exportations et des
importations transitent par le territoire de ce pays, notamment vers
la Russie, un partenaire stratégique d'Erevan.
Transportées souvent en camions à travers les montagnes vers des ports
géorgiens, les cargaisons arméniennes restent cependant trop
dépendantes des conditions météorologiques, plusieurs routes
montagnardes en Géorgie étant fermées en hiver en raison du danger des
avalanches.
Face à cette fragilité économique, l'Arménie qui est en plus loin
d'être riche en ressources naturelles cherche à diversifier son
économie en renforçant les liens avec l'Iran, son voisin du sud.
L'Iran, soupçonné par la communauté internationale de vouloir se doter
de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil et visé
par des sanctions occidentales, aspire également à développer ces
relations afin de surmonter son isolement.
Erevan et Téhéran ont notamment construit ensemble plusieurs lignes
électriques, inauguré un gazoduc destiné à acheminer du gaz iranien en
Arménie et lancé la construction d'un barrage hydroélectrique d'une
puissance de 130 mégawatts sur l'Araxe, rivière frontalière entre les
deux pays.
Par ailleurs, l'Iran et l'Arménie envisagent de construire une liaison
ferroviaire et un oléoduc qui doit permettre à l'ancienne république
soviétique de diversifier ses approvisionnements en énergie.
Frappée par le blocus économique, l'Arménie cherche également à
développer les hautes technologies et le tourisme, même si les
résultats de cette campagne restent pour l'heure modestes.
La Banque Mondiale s'est alarmée de l'augmentation de la pauvreté
résultant d'une `profonde récession économique` en Arménie ces
dernières années, dans un rapport publié en novembre 2012.
dimanche 17 février 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: A. Papazian
L'Arménie, un petit pays enclavé du Caucase en proie à un blocus
économique (AFP)
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87041
L'Arménie qui élit lundi son président, est un petit pays enclavé du
Caucase du Sud de quelque 3 millions d'habitants, qui souffre depuis
20 ans d'un blocus économique imposé par ses puissants voisins,
l'Azerbaïdjan et la Turquie, en raison d'un conflit territorial.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques, se
disputent depuis des années le contrôle du Nagorny Karabakh, une
région sécessionniste azerbaïdjanaise peuplée majoritairement
d'Arméniens.
En dépit d'un cessez-le-feu signé en 1994 à l'issue d'une guerre qui a
fait 30.000 morts, Bakou et Erevan n'arrivent pas à se mettre d'accord
sur le statut de cette région, et les accrochages armés entre les
forces arméniennes et azerbaïdjanaises se poursuivent.
Pour sa part, la Turquie, allié traditionnel de Bakou, a fermé sa
frontière avec l'Arménie en 1993 en soutien à l'Azerbaïdjan, après la
prise de contrôle par Erevan de l'enclave du Nagorny Karabakh.
La Turquie et l'Arménie sont par ailleurs divisées sur la question du
génocide arménien sous l'empire ottoman (1915-1917) et entretiennent
des relations très hostiles.
Dans ce contexte, la Géorgie voisine reste quasiment la seule porte
vers le monde pour l'Arménie dont plus de 90% des exportations et des
importations transitent par le territoire de ce pays, notamment vers
la Russie, un partenaire stratégique d'Erevan.
Transportées souvent en camions à travers les montagnes vers des ports
géorgiens, les cargaisons arméniennes restent cependant trop
dépendantes des conditions météorologiques, plusieurs routes
montagnardes en Géorgie étant fermées en hiver en raison du danger des
avalanches.
Face à cette fragilité économique, l'Arménie qui est en plus loin
d'être riche en ressources naturelles cherche à diversifier son
économie en renforçant les liens avec l'Iran, son voisin du sud.
L'Iran, soupçonné par la communauté internationale de vouloir se doter
de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil et visé
par des sanctions occidentales, aspire également à développer ces
relations afin de surmonter son isolement.
Erevan et Téhéran ont notamment construit ensemble plusieurs lignes
électriques, inauguré un gazoduc destiné à acheminer du gaz iranien en
Arménie et lancé la construction d'un barrage hydroélectrique d'une
puissance de 130 mégawatts sur l'Araxe, rivière frontalière entre les
deux pays.
Par ailleurs, l'Iran et l'Arménie envisagent de construire une liaison
ferroviaire et un oléoduc qui doit permettre à l'ancienne république
soviétique de diversifier ses approvisionnements en énergie.
Frappée par le blocus économique, l'Arménie cherche également à
développer les hautes technologies et le tourisme, même si les
résultats de cette campagne restent pour l'heure modestes.
La Banque Mondiale s'est alarmée de l'augmentation de la pauvreté
résultant d'une `profonde récession économique` en Arménie ces
dernières années, dans un rapport publié en novembre 2012.
dimanche 17 février 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: A. Papazian