L'Institut du Phosphore critique la venue de Jean-Louis Debré à
Issy-les-Moulineaux
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=71408
Publié le : 15-02-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'association isséenne
Collectif VAN relaye ici un Appel d'un « Institut du Phosphore », que
nous avons reçu, accompagné d'une affiche explicite (insérée ici comme
image et que nous joignons ci-dessous en pdf). Nous nous sommes permis
de les faire suivre à M. André Santini, ancien ministre, député-maire
d'Issy-les-Moulineaux, et ardent défenseur de la reconnaissance du
génocide arménien et de la lutte contre sa négation. Il est en effet
préoccupant qu'un homme politique comme Jean-Louis Debré - qui a `uvré
ouvertement pour que le génocide arménien puisse être nié librement
sur le territoire français - soit l'invité d'honneur de cette 1ère
édition du Salon du Livre d'une ville comme Issy-les-Moulineaux, «
ville à laquelle sont rattachées de nombreuses associations `uvrant
pour la reconnaissance du génocide arménien », comme le signale le
tract reçu.
Si néanmoins sa venue était maintenue, il est important que les
éventuels candidats à une "dédicace", expriment leur désaccord avec
respect et de manière argumentée.
Et rien n'empêche de faire dédicacer à Jean-Louis Debré, un livre "A
la mémoire d'une grand-mère, rescapée du génocide arménien de 1915"...
A noter : on l'aura compris, cet Institut du Phosphore se gausse du
très turcophile Think tank Institut du Bosphore, financé par la TUSIAD
(le MEDEF turc).
Légende : Tract envoyé au Collectif VAN par un certain Institut du
Phosphore. Disponible en téléchargement en fin d'article.
Salon du Livre isséen : un événement à la page
Appel de l'Institut du Phosphore :
Vendredi 15 février 2013
Les trois [sales] coups de Jean-Louis Debré
« Des Femen viendront-elles « réveiller » Jean-Louis Debré à la
Médiathèque d'Issy-les-Moulineaux ? En effet, est-ce de la
provocation, toujours est-il que nous apprenons que « l'éminent »
personnage y dédicacera son nouvel ouvrage Ces femmes qui ont réveillé
la France, le samedi 23 février 2013 de 15h à 18h.
Rappelons que le 4 mai 2012, en tant que Président du Conseil
Constitutionnel, Jean-Louis Debré avait déclaré non conforme la loi
sur le harcèlement sexuel et l'avait immédiatement abrogée. Cette
invalidation avait entraîné l'extinction immédiate de toutes les
procédures judiciaires en cours (fort heureusement, une nouvelle loi
relative au harcèlement sexuel a été depuis votée puis publiée au
Journal Officiel le 7 août 2012).
Les Femen, ces égéries féministes qui manifestent le torse nu,
badigeonné de slogans, pourraient aussi en profiter pour manifester
leur solidarité avec les femmes d'origine arménienne : ces dernières
ont vu leurs droits bafoués à trois reprises au moins, par Jean-Louis
Debré.
Leur mémoire, ainsi que celles de leurs mères, s`urs, grand-mères,
cousines et tantes, violées, égorgées, éventrées en 1915 sur les
routes d'Anatolie, durant la déportation qui aboutira à
l'anéantissement du peuple arménien sur ses terres ancestrales, ont
été balayées d'un revers de la main méprisant par le Président du
Conseil Constitutionnel qui fait et défait les lois votées par les
parlementaires.
Car Jean-Louis Debré a aussi invalidé, le 28 février 2012, la loi
pénalisant la négation du génocide arménien, laissant désarmés toutes
celles et ceux qui se battent pour que justice soit rendue et qui,
depuis près de 100 ans, sont confrontés au négationnisme d'Etat que la
puissante Turquie exporte en France.
Mais ce triste épisode de février 2012 était en fait le troisième des
[sales] coups portés à la mémoire arménienne par l'homme politique.
Petit flash-back :
1] Alors Maire d'Evreux, Jean-Louis Debré est sollicité en 2006 par
l'Association Normande de Solidarité avec l'Arménie (ANSA), pour
inaugurer le 7 avril dans un parc de la ville, une plaque en mémoire
du génocide arménien. Il accepte.
10 jours avant la cérémonie, coup de thétre. Le responsable du
service du protocole de la municipalité d'Evreux annonce aux
responsables de l'association ANSA : « Jamais Jean-Louis Debré
n'acceptera ce texte avec une référence au génocide des Arméniens ».
Toutes les invitations officielles étant lancées et ne pouvant annuler
l'événement, le président de l'Association Normande de Solidarité avec
l'Arménie se voit obligé de faire scier la plaque commémorative, pour
faire disparaître la dédicace « subversive » suivante : « En hommage
aux victimes du génocide de 1915 et » pour ne laisser que la seconde
partie de la phrase : « A l'amitié séculaire entre la France et le
peuple arménien ».
2] Un mois après, Jean-Louis Debré récidive : le 18 mai 2006, il lève
à l'improviste la séance qu'il préside à l'Assemblée nationale,
empêchant ainsi le vote de la loi PS réprimant la négation du génocide
arménien. Un geste rarissime qui constitue ni plus ni moins un déni de
démocratie.
3] Enfin, comme nous le disions plus-haut, Jean-Louis Debré invalide
le 28 février 2012, en tant que Président du Conseil Constitutionnel,
la loi portée par la députée UMP Valérie Boyer et visant à réprimer la
contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi (et donc
du génocide arménien de 1915).
Cette loi avait été votée tous partis confondus à l'Assemblée
nationale le 19/12/2011 et au Sénat le 23/01/2012.
Au vu de ses précédentes prises de position, Jean-Louis Debré,
Président du Conseil Constitutionnel, a-t-il pu respecter l'article 3
de l'ordonnance du 7 novembre 1958 qui définit les règles de
fonctionnement de cette haute assemblée et exige de ses membres qu'ils
« jurent » de « remplir leurs fonctions » en toute « impartialité »,
de « ne prendre aucune position publique » et de « ne donner aucune
consultation sur les questions relevant de la compétence du Conseil »
?
Quoi qu'il en soit, M. Debré pourra s'enorgueillir d'avoir laissé le
champ libre à un Etat fascisant qui - avec son allié azerbaïdjanais
aux mains de la dictature du clan Aliyev - impose son négationnisme
sur les territoires de la République française. Rappelons que la loi
que M. Debré a contribué à annuler avait valu des menaces de mort et
de viol à la députée Valérie Boyer, preuves de la dangerosité des
négationnistes.
Samedi 23 février 2013, de 15h à 18h, Jean-Louis Debré dédicacera son
nouveau livre Ces femmes qui ont réveillé la France à la Médiathèque
d'Issy-les-Moulineaux, ville à laquelle sont rattachées de nombreuses
associations `uvrant pour la reconnaissance du génocide arménien.
Un moyen pour lui de vérifier qu'il n'est pas persona non grata dans
cette municipalité ? »
Institut du Phosphore - [email protected]
1er Salon du Livre isséen
Signature d'Issy de Jean-Louis Debré
Samedi 23 février de 15h à 18h
Médiathèque centre-ville - 33, rue du Gouverneur Général Éboué.
Métro : Mairie d'Issy.
Issy-les-Moulineaux
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=71408
Publié le : 15-02-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'association isséenne
Collectif VAN relaye ici un Appel d'un « Institut du Phosphore », que
nous avons reçu, accompagné d'une affiche explicite (insérée ici comme
image et que nous joignons ci-dessous en pdf). Nous nous sommes permis
de les faire suivre à M. André Santini, ancien ministre, député-maire
d'Issy-les-Moulineaux, et ardent défenseur de la reconnaissance du
génocide arménien et de la lutte contre sa négation. Il est en effet
préoccupant qu'un homme politique comme Jean-Louis Debré - qui a `uvré
ouvertement pour que le génocide arménien puisse être nié librement
sur le territoire français - soit l'invité d'honneur de cette 1ère
édition du Salon du Livre d'une ville comme Issy-les-Moulineaux, «
ville à laquelle sont rattachées de nombreuses associations `uvrant
pour la reconnaissance du génocide arménien », comme le signale le
tract reçu.
Si néanmoins sa venue était maintenue, il est important que les
éventuels candidats à une "dédicace", expriment leur désaccord avec
respect et de manière argumentée.
Et rien n'empêche de faire dédicacer à Jean-Louis Debré, un livre "A
la mémoire d'une grand-mère, rescapée du génocide arménien de 1915"...
A noter : on l'aura compris, cet Institut du Phosphore se gausse du
très turcophile Think tank Institut du Bosphore, financé par la TUSIAD
(le MEDEF turc).
Légende : Tract envoyé au Collectif VAN par un certain Institut du
Phosphore. Disponible en téléchargement en fin d'article.
Salon du Livre isséen : un événement à la page
Appel de l'Institut du Phosphore :
Vendredi 15 février 2013
Les trois [sales] coups de Jean-Louis Debré
« Des Femen viendront-elles « réveiller » Jean-Louis Debré à la
Médiathèque d'Issy-les-Moulineaux ? En effet, est-ce de la
provocation, toujours est-il que nous apprenons que « l'éminent »
personnage y dédicacera son nouvel ouvrage Ces femmes qui ont réveillé
la France, le samedi 23 février 2013 de 15h à 18h.
Rappelons que le 4 mai 2012, en tant que Président du Conseil
Constitutionnel, Jean-Louis Debré avait déclaré non conforme la loi
sur le harcèlement sexuel et l'avait immédiatement abrogée. Cette
invalidation avait entraîné l'extinction immédiate de toutes les
procédures judiciaires en cours (fort heureusement, une nouvelle loi
relative au harcèlement sexuel a été depuis votée puis publiée au
Journal Officiel le 7 août 2012).
Les Femen, ces égéries féministes qui manifestent le torse nu,
badigeonné de slogans, pourraient aussi en profiter pour manifester
leur solidarité avec les femmes d'origine arménienne : ces dernières
ont vu leurs droits bafoués à trois reprises au moins, par Jean-Louis
Debré.
Leur mémoire, ainsi que celles de leurs mères, s`urs, grand-mères,
cousines et tantes, violées, égorgées, éventrées en 1915 sur les
routes d'Anatolie, durant la déportation qui aboutira à
l'anéantissement du peuple arménien sur ses terres ancestrales, ont
été balayées d'un revers de la main méprisant par le Président du
Conseil Constitutionnel qui fait et défait les lois votées par les
parlementaires.
Car Jean-Louis Debré a aussi invalidé, le 28 février 2012, la loi
pénalisant la négation du génocide arménien, laissant désarmés toutes
celles et ceux qui se battent pour que justice soit rendue et qui,
depuis près de 100 ans, sont confrontés au négationnisme d'Etat que la
puissante Turquie exporte en France.
Mais ce triste épisode de février 2012 était en fait le troisième des
[sales] coups portés à la mémoire arménienne par l'homme politique.
Petit flash-back :
1] Alors Maire d'Evreux, Jean-Louis Debré est sollicité en 2006 par
l'Association Normande de Solidarité avec l'Arménie (ANSA), pour
inaugurer le 7 avril dans un parc de la ville, une plaque en mémoire
du génocide arménien. Il accepte.
10 jours avant la cérémonie, coup de thétre. Le responsable du
service du protocole de la municipalité d'Evreux annonce aux
responsables de l'association ANSA : « Jamais Jean-Louis Debré
n'acceptera ce texte avec une référence au génocide des Arméniens ».
Toutes les invitations officielles étant lancées et ne pouvant annuler
l'événement, le président de l'Association Normande de Solidarité avec
l'Arménie se voit obligé de faire scier la plaque commémorative, pour
faire disparaître la dédicace « subversive » suivante : « En hommage
aux victimes du génocide de 1915 et » pour ne laisser que la seconde
partie de la phrase : « A l'amitié séculaire entre la France et le
peuple arménien ».
2] Un mois après, Jean-Louis Debré récidive : le 18 mai 2006, il lève
à l'improviste la séance qu'il préside à l'Assemblée nationale,
empêchant ainsi le vote de la loi PS réprimant la négation du génocide
arménien. Un geste rarissime qui constitue ni plus ni moins un déni de
démocratie.
3] Enfin, comme nous le disions plus-haut, Jean-Louis Debré invalide
le 28 février 2012, en tant que Président du Conseil Constitutionnel,
la loi portée par la députée UMP Valérie Boyer et visant à réprimer la
contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi (et donc
du génocide arménien de 1915).
Cette loi avait été votée tous partis confondus à l'Assemblée
nationale le 19/12/2011 et au Sénat le 23/01/2012.
Au vu de ses précédentes prises de position, Jean-Louis Debré,
Président du Conseil Constitutionnel, a-t-il pu respecter l'article 3
de l'ordonnance du 7 novembre 1958 qui définit les règles de
fonctionnement de cette haute assemblée et exige de ses membres qu'ils
« jurent » de « remplir leurs fonctions » en toute « impartialité »,
de « ne prendre aucune position publique » et de « ne donner aucune
consultation sur les questions relevant de la compétence du Conseil »
?
Quoi qu'il en soit, M. Debré pourra s'enorgueillir d'avoir laissé le
champ libre à un Etat fascisant qui - avec son allié azerbaïdjanais
aux mains de la dictature du clan Aliyev - impose son négationnisme
sur les territoires de la République française. Rappelons que la loi
que M. Debré a contribué à annuler avait valu des menaces de mort et
de viol à la députée Valérie Boyer, preuves de la dangerosité des
négationnistes.
Samedi 23 février 2013, de 15h à 18h, Jean-Louis Debré dédicacera son
nouveau livre Ces femmes qui ont réveillé la France à la Médiathèque
d'Issy-les-Moulineaux, ville à laquelle sont rattachées de nombreuses
associations `uvrant pour la reconnaissance du génocide arménien.
Un moyen pour lui de vérifier qu'il n'est pas persona non grata dans
cette municipalité ? »
Institut du Phosphore - [email protected]
1er Salon du Livre isséen
Signature d'Issy de Jean-Louis Debré
Samedi 23 février de 15h à 18h
Médiathèque centre-ville - 33, rue du Gouverneur Général Éboué.
Métro : Mairie d'Issy.