Elections
Arménie : un pays oublié
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87099
Le grand favori de l'élection est le président Serge Sarkissian.
Candidat à un deuxième mandat, il fait face à six concurrents. Le chef
de l'Etat a promis des élections `libres'. La présidentielle de 2008
avait été marquée par de sanglants affrontements.
A certain moment, Ani a encore le sentiment de vivre comme à l'ère
soviétique. Pourtant son pays, l'Arménie, est indépendant depuis 1991.
Mais même si le président Serge Sarkissian, a promis un scrutin sans
tche, nombreux sont les Arméniens qui n'y croient pas. Aucun candidat
ne trouve grce aux yeux d'Ani. Cette comptable vit avec sa fille dans
un appartement d'Erevan avec un salaire de 150 euros par mois. Cela
suffit juste pour vivre. Son mari, lui, travaille en Russie, comme
beaucoup d'Arméniens qui ont quitté le pays ces dernières années. Du
travail, il y en a dans la construction en Sibérie. Les Russes ont
d'ailleurs mis en place un programme pour inciter les Arméniens à
venir travailler chez eux. Mais cette incitation n'explique pas à elle
seule que l'Arménie se vide de ses habitants. La crise financière a
frappé de plein fouet ce pays du sud du Caucase, et le chômage touche
environ 30% de la population, même si officiellement son taux ne
dépasse pas les 6%. « En avant, vers l'Arménie riche ! » a lancé Serge
Sarkissian lors d'un récent meeting. Le président sortant a promis à
ses électeurs qu'ils verront de leurs « propres yeux » la prospérité,
mais même si la croissance a renouée avec des chiffres positifs, le
pays est loin d'être sorti du marasme.
une campagne électorale sous tensions
Le 31 janvier dernier, en plein c`ur de la capitale Erevan, le
candidat de l'opposition Paruyr Hayrikian a été visé par des coups de
feu. Blessé à l'épaule, il est toujours à l'hopital où il est protégé
24h sur 24. Pour cet ex-dissident soviétique de 63 ans, sa tentative
d'assasinat est l'`uvre d'un complot des agents du KGB « J'étais en
hausse dans les sondages. Et il est possible que les tchékistes qui
m'ont poursuivi pendant des décennies se soient dit : s'il devient
Président, l'Arménie se tournera vers l'Occident. C'est dangereux ».
Il n'est pas le seul à penser que le président sortant se comporte
comme un apparatchik. Un autre candidat, Andreas Goukassian, est en
grève de la faim sous sa tente devant l'Académie des sciences depuis
un mois « La grève de la faim, c'est le dernier recours pour forcer le
régime politique à accepter nos revendications. Ce pouvoir doit
démissionner ». Pas sûr que le président sortant entende ces
revendications. Serge Sarkassian est déjà donné gagnant. Il a le pays
en main.
Un pays toujours en guerre
lire la suite, voir lien plus bas
lundi 18 février 2013,
Jean Eckian ©armenews.com
From: A. Papazian
Arménie : un pays oublié
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87099
Le grand favori de l'élection est le président Serge Sarkissian.
Candidat à un deuxième mandat, il fait face à six concurrents. Le chef
de l'Etat a promis des élections `libres'. La présidentielle de 2008
avait été marquée par de sanglants affrontements.
A certain moment, Ani a encore le sentiment de vivre comme à l'ère
soviétique. Pourtant son pays, l'Arménie, est indépendant depuis 1991.
Mais même si le président Serge Sarkissian, a promis un scrutin sans
tche, nombreux sont les Arméniens qui n'y croient pas. Aucun candidat
ne trouve grce aux yeux d'Ani. Cette comptable vit avec sa fille dans
un appartement d'Erevan avec un salaire de 150 euros par mois. Cela
suffit juste pour vivre. Son mari, lui, travaille en Russie, comme
beaucoup d'Arméniens qui ont quitté le pays ces dernières années. Du
travail, il y en a dans la construction en Sibérie. Les Russes ont
d'ailleurs mis en place un programme pour inciter les Arméniens à
venir travailler chez eux. Mais cette incitation n'explique pas à elle
seule que l'Arménie se vide de ses habitants. La crise financière a
frappé de plein fouet ce pays du sud du Caucase, et le chômage touche
environ 30% de la population, même si officiellement son taux ne
dépasse pas les 6%. « En avant, vers l'Arménie riche ! » a lancé Serge
Sarkissian lors d'un récent meeting. Le président sortant a promis à
ses électeurs qu'ils verront de leurs « propres yeux » la prospérité,
mais même si la croissance a renouée avec des chiffres positifs, le
pays est loin d'être sorti du marasme.
une campagne électorale sous tensions
Le 31 janvier dernier, en plein c`ur de la capitale Erevan, le
candidat de l'opposition Paruyr Hayrikian a été visé par des coups de
feu. Blessé à l'épaule, il est toujours à l'hopital où il est protégé
24h sur 24. Pour cet ex-dissident soviétique de 63 ans, sa tentative
d'assasinat est l'`uvre d'un complot des agents du KGB « J'étais en
hausse dans les sondages. Et il est possible que les tchékistes qui
m'ont poursuivi pendant des décennies se soient dit : s'il devient
Président, l'Arménie se tournera vers l'Occident. C'est dangereux ».
Il n'est pas le seul à penser que le président sortant se comporte
comme un apparatchik. Un autre candidat, Andreas Goukassian, est en
grève de la faim sous sa tente devant l'Académie des sciences depuis
un mois « La grève de la faim, c'est le dernier recours pour forcer le
régime politique à accepter nos revendications. Ce pouvoir doit
démissionner ». Pas sûr que le président sortant entende ces
revendications. Serge Sarkassian est déjà donné gagnant. Il a le pays
en main.
Un pays toujours en guerre
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lundi 18 février 2013,
Jean Eckian ©armenews.com
From: A. Papazian