KHODJALOU : LE MUSEE DE LA DIASPORA DE TEL AVIV SE FOURVOIE
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87166
Pyotr Lukimson, Israël
Exclusivite de Vestik Kavkaza
A partir du 25 fevrier, le Musee de la Diaspora de Tel Aviv tiendra
une exposition " Justice pour Khodjalou " consacree au massacre de
masse de la population de cette ville d'Azerbaïdjan par des partisans
armeniens le 26 fevrier 1992. Le Museum de la Diaspora est l'un des
musees les plus grands et les plus renommes en Israël et, dans le
meme temps, le principal centre de recherche du pays pour l'etude de
l'histoire juive dans la diaspora.
" Nous nous sommes efforces de dire au public israelien la verite
sur la tragedie de Khodjalou et sur le conflit du Karabagh dans
l'ensemble, mais l'exposition du Musee de la Diaspora se situe, bien
sûr, a un autre niveau ", dit le directeur general de l'Association
Internationale "Azerbaïdjan-Israël " ( " AZIZ ") Lev Spivak. " Il
s'agit d'un musee et centre de recherche d'importance internationale,
dont l'activite est largement suivie dans les media israeliens et qui
recoit une large attention. Je suis convaincu que cette exposition
ne passera pas inapercue par les israeliens. En tous cas, pour notre
part, nous ferons tout notre possible ".
L' exposition photographique sera accompagnee d'une soiree pour les
victimes de la tragedie de Khodjalou, a laquelle, comme il se doit,
assistera le president de " Aziz ", l'ancien president de la Knesset
Alex Miller , un ex sous-ministre de la defense et ami de longue date
de l'Azerbaïdjan, Ephraïm Sneh, et un certain nombre de ministres en
exercice et membres de la Knesset.
Une delegation azerbaïdjanaise, qui arrivera a l'ouverture de
l'exposition, est en cours de constitution, mais nous avons deja
qu'en feront partie un certain nombre de deputes du Mili Majlis,
(le parlement azerbaïdjanais) et des personnes en vue du pays. Selon
des rumeurs circulant en Israël, la communaute armenienne du pays
fera une manifestation près du musee. Il semble cependant que les
organisateurs ne s'en soucient pas.
" Nous sommes prets pour une telle action, et nous pensons qu'a la
fin, cela ne fera que profiter a nos affaires ", dit Lev Spivak. "
Nous sommes prets a en discuter et disons a nos opposants : vous
protestez ? Vous soutenez que les affirmations sur la tragedie de
Khodjalou sont des " mensonges de l'Azerbaïdjan ". Faisons donc une
conference a l'Universite de Tel Aviv, invitons de historiens, des
journalistes, des temoins de la tragedie et parlons. Cependant, je
pense qu'un tel dialogue n'aura pas lieu parce qu'une telle conference
presentera des faits qui ne pourront pas etre nies ".
Israël Charny et Yehuda Bauer apprecieront
La Verite telle que le gouvernement de la Republique d'Armenie
l'etablit devant l'ONU : voir ICI
Telle qu'on la vecue en Republique du Haut Karabagh : voir ICI
Et telle qu'elle a ete etudiee par les Armeniens de Suède avec une
rigueur scientifique : voir ICI
L'indubitable verite
Document presente par le ministère des Affaires etrangères d'Armenie
Chers Compatriotes,
Les autorites azeries essaient de presenter les evenements de Khodjalou
lors du conflit du Karabagh comme un genocide commis par les forces
armees armeniennes. Elles entreprennent maintenant des actions
diplomatiques au travers d'intenses initiatives internationales,
et elles pourraient utiliser leur siège actuel a l'ONU pour porter
les enjeux a un niveau encore plus eleve.
Il est de notre devoir a tous de connaître le point de vue des
Armeniens et de le faire savoir dans l'opinion.
POUR BAKOU, KHODJALOU EST UN FONDS DE COMMERCE SPECULATIF ET POLITICIEN
L'Azerbaïdjan a commence son habituelle campagne anti-armenienne
basee sur les evenements de 1992 dans la localite de Khodjalou - un
village du territoire du Haut-Karabagh, qui avait ete, en 1988-1990
intensivement peuple par les autorites de la Republique Socialiste
Sovietique d'Azerbaïdjan, en particulier de Turcs Meskhètes venus de
la vallee de Fergana d'Ouzbekistan, pour lui permettre d'atteindre
le statut administratif d'une ville. Sa propagande officielle ne
recule devant aucun moyen pour accuser la partie armenienne d'etre
responsable de la tragedie et instiller des nouvelles doses de haine
envers les Armeniens dans le conscient public international et dans
les croyances de son propre peuple.
Les 25 et 26 fevrier 1992, les autorites de la Republique du
Haut-Karabagh ont organise une operation militaire pour lever
le blocus de l'aeroport près de la localite de Khodjalou et
pour neutraliser les postes de tirs ennemis installes a Khodjalou
meme. De ces postes, depuis le printemps 1991, les localites de la RHK
etaient periodiquement attaquees par les groupes Omon azerbaïdjanais
(detachements speciaux de miliciens) et systematiquement pilonnees
par des tirs de roquettes Alazan, Crystal et Grad. Jusqu'au moment de
la neutralisation des postes de tir de Khodjalou, plus de 20 civils
armeniens avaient ete tues, des centaines avaient ete enleves,
des milliers de tetes de betail avaient ete dispersees des fermes
collectives et privees avoisinantes.
A cause du long blocus, du grand nombre de refugies, du manque
de carburant, de l'arret force des activites, du siège des routes
interregionales et autres, la situation de la RHK, et specialement
dans sa capitale Stepanakert, empirait de jour en jour, les vivres,
les medicaments et le carburant etaient epuises, faisant de la levee du
blocus de l'aeroport et de la neutralisation des postes de tirs ennemis
de Khodjalou un enjeu extremement important pour la survie physique
de la population du Haut-Karabagh, que l'Azerbaïdjan vouait a la mort.
La necessite de neutraliser la base militaire a Khodjalou etait
motivee en particulier, par la forte concentration en troupes
et en armes offensives en ce lieu. Les autorites azerbaïdjanaises
avaient deploye de nombreuses unites Omon a Khodjalou ; en outre, des
combattants du Front Populaire Azerbaïdjanais y etaient installes. Les
dirigeants de la RHK devaient anticiper sur l'attaque des forces
armees azerbaïdjanaises sur la localite regionale d'Askeran et de la,
sur Stepanakert.
Les operations militaires de la liberation de Khodjalou et le deblocage
de l'aeroport commencèrent le 25 fevrier 1992 a 21:30 heure et se
sont terminees le 26 fevrier a 03:00 heure. Les unites des forces
d'autodefense de la RHK laissèrent un corridor pour les civils afin de
pouvoir quitter en securite les zones d'operations militaires, ce dont
la partie azerie avait prealablement ete informee. Le corridor etait
forme depuis les faubourgs est de Khodjalou en direction du nord-est,
longeant la rivière Karkar et depuis le faubourg nord de la localite
en direction du nord-est. Mais les autorites azerbaïdjanaises n'ont
rien fait pour conduire les populations civiles en dehors des zones
d'activite militaire.
Pendant les operations militaires a Khodjalou, les forces
d'autodefense de la RHK ont libere 13 Armeniens otages, dont un
enfant et six femmes, et se sont emparees de deux installation de
tir Grad MM-21, quatre installations Alazan, un obusier de 100 mm,
et trois vehicules blindes. Le Service Infirmier Artsakh a decouvert
onze corps de civils a Khodjalou et dans les faubourgs. La zone où des
images de nombreux corps de civils tues seront prises plus tard, est
situee a trois kilomètres de la ville d'Aghdam et a onze kilomètres
de Khodjalou ; et elle avait ete sous le contrôle ininterrompu des
unites azerbaïdjanaises jusqu'a la chute d'Aghdam a l'ete 1993, ce
qui excluait toute possibilite d'accès a cette zone par les unites
de l'Armee du Karabagh.
Les autorites de la RHK avaient informe la partie azerbaïdjanaise
des operations prevues pour la neutralisation des postes de tirs
a Khodjalou, deux mois avant qu'elles ne soient commencees. Cela a
ete confirme a plusieurs reprises par des officiels azerbaïdjanais,
et specialement par le president d'alors, Ayaz Mutalibov. Mais la
colonne de civils, comme on l'a deja mentionne plus haut, a ete prise
sous le feu a proximite de la region d'Aghdam, ce qui a ete confirme
plus tard par Mutalibov qui a interprete cet acte criminel comme une
tentative de l'opposition pour le pousser a demissionner, ce qui le
ferait apparaître comme le responsable de tout ce qui s'etait passe.
Plus tard, les images faites par le cameraman azerbaïdjanais Chingiz
Mustafaev, a qui l'accès a l'endroit de l'echange des corps des
Armeniens et Azerbaïdjanais decedes avait ete autorise, ont ete
diffusees. On sait que Mustafaev a filme a deux reprises les lieux a
deux jours d'intervalle. Le film atteste que quelques uns des corps
apparaissent defigures sur la seconde prise de vues.
Au cours de la seconde visite des lieux de la tuerie de masse de
personnes, le 2 mars 1992, les journalistes on releve que la position
des corps sur le sol et l'etendue des blessures et des plaies avait
change de facon frappante. Et cela se deroulait sur un territoire
totalement contrôle par le Front Populaire Azerbaïdjanais jusqu'a l'ete
1993. Ce point precis est totalement occulte par les propagandistes
azerbaïdjanais. Il est tout a fait manifeste que la position des corps
avait ete changee pour faire endosser aux Armeniens la responsabilite
de ces actes, pour faire croire que les citoyens de Khodjalou avaient
ete abattus par la partie armenienne.
Ce fait etait a ce point choquant pour Mustafaev qu'il l'avait
rapporte au president Mutalibov, lequel avait instantanement devine
les raisons de cette tragedie. Mutalibov lui avait repondu par des
mots prophetiques, "Chingiz, ne parle a personne de ce que tu as
observe. Tu seras tue autrement".
Doutant que cela ait ete commis par la partie armenienne,
Mustafaev ouvrit une enquete independante. Mais après qu'il ait
passe l'information a l'agence de presse DR-Press de Moscou selon
laquelle la partie azerbaïdjanaise aurait participe au crime contre
les habitants de Khodjalou, le journaliste fut tue non loin d'Aghdam
dans des circonstances douteuses.
Par ailleurs, son sort a ete partage par l'officier superieur Ala Yakub
qui avait imprudemment declare qu' "...il pourrait faire la lumière
sur le massacre près de Nakhijevanik ( un village armenien proche de
Khodjalou), et donner des details sur la chute recente de l'helicoptère
alors qu'il survolait le Karabagh, avec des hommes d'etat a bord",
ce qui lui valu d'etre arrete par le Front Populaire Azerbaïdjanais,
arrive au pouvoir a l'ete 1992, et mis a mort dans sa cellule...
La journaliste tchèque Yana Mazalova, qui, du fait d'une negligence
des azerbaïdjanais, se trouvait dans les deux groupes de representant
des media, a la vue desquels les "corps defigures par les Armeniens"
etaient exposes, releva une difference considerable dans l'etat des
corps. Ayant visite les lieux immediatement après les evenements,
Mazalova n'avait releve nulle trace de barbarie sur les corps. Et deux
jours plus tard, on montra aux journalistes les corps defigures deja
"prepares" pour les prises de vues.
Quelques details des operations militaires de neutralisation des
postes de tirs ennemis de Khodjalou ne sont pas connus, ce que
Bakou officiel met a profit pour servir ses desseins politiciens. Le
sujet de "Khodjalou" est toujours la clef de voûte de l'information
interieure et exterieure de l'Azerbaïdjan, ou plutôt de sa politique
de desinformation sur la question du Karabagh. Entre temps, les
declarations et les suppositions sur les evenements de Khodjalou
faites par quelques personnages de haut-rang d'Azerbaïdjan, des
militants des droits de l'homme, des journalistes, et des habitants
de Khodjalou refutent complètement les thèses fausses de Bakou.
C'est ainsi que Arif Yunusov, militant des droits de l'homme
azerbaïdjanais ecrit : "la ville et ses citoyens ont ete deliberement
sacrifies a des fins politiques" (Zercalo, journal azerbaïdjanais,
juillet 1992).
Ce qui suit est le temoignage de Tamerlan Karaev, a l'epoque president
du Soviet Supreme de la Republique Sovietique d'Azerbaïdjan :
" la tragedie a ete commise par les autorites azerbaïdjanaises,
specifiquement par un officiel de très haut rang" (Mukhalifat Journal
Azerbaïdjanais, 28 avril 1992).
Et meme Heidar Aliyev a admis que "les dirigeants precedents
d'Azerbaïdjan sont eux aussi coupables" des evenements de Khodjalou.
Selon l'Agence Bilik-Dunyasi, en avril 1992, il exprima une idee
extremement cynique, " le sang repandu nous profitera. Laissons libre
cours aux evenements".
Plus tard, lorsque les representants du Front Populaire accedèrent au
pouvoir, l'ancien Ministre de la Securite Nationale Vagif Guseynov
declara peu de temps avant d'etre arrete que 'les evenements de
janvier 1990 a Bakou et les evenements de Khodjalou sont le fait des
memes personnes", faisant allusion a certains personnages politiques
du Front Populaire Azerbaïdjanais.
Les faits mentionnes dans ce qui precède prouve sans aucun doute que
la partie azerbaïdjanaise est coupable de l'assassinat de civils a
Khodjalou, ayant commis un crime monstrueux contre son propre peuple
dans le cadre d'intrigues politiques et de lutte pour le pouvoir.
Il est utile de noter que le nombre de victimes declarees par la
partie azerbaïdjanaise s'accroît d'annee en annee. Quelques jours
après la neutralisation des postes de tir de Khodjalou, le nombre
des pertes declare par les officiels azerbaïdjanais etait de 100,
il augmentait en une semaine jusqu'a 1234 ; selon la 'specification'
de la commission parlementaire, il s'elevait a 450, et dans le decret
d'Heidar Aliyev "Sur le Genocide Azerbaïdjanais" les pertes etaient
evaluees en milliers.
Entre temps, au moment où debutait l'operation militaire a Khodjalou,
la localite ne comprenait pas un tel nombre de citoyens, ce qui est
confirme, a propos, par les sources officielles azerbaïdjanaises. La
majorite des 2 000 a 2 500 habitants environ de Khodjalou, ceux qui
ont vraiment vecu la et qui n'etaient pas simplement enregistres lors
de son intensive construction pour lui donner le statut de ville,
avaient quitte le village auparavant.
Ainsi, a la fin avril 1993, a la conference de la CSCE a Prague, le
document AR MFA n° 249 sous le titre "La liste des villages peuples
d'Azerbaïdjanais et mixtes occupes par les forces armees armeniennes"
etait diffuse. Dans ce document, le nombre 855 etait ecrit dans la
colonne "population' en face du nom 'Khodjalou'.
Au debut de mars 1992, les journalistes Ilya Balakhanov et Vugar
Khalivov apportèrent au bureau du Memorial Human Rights Center une
videocassette avec l'enregistrement des habitants de Khodjalou tues
fait par des reporters de television Bakou TV a bord d'un helicoptère
militaire qui venait d'arriver. En realite, tous les observateurs
admettaient que le nombre de pertes dans la video n'excedait pas 50
a 60 personnes.
Il faut aussi relever que le ministre des Affaires Etrangères de la
RHK a rendu publique une photo truquee apparaissant sur quelques
sites Internet, dont l'honorable page du Fond Heidar Aliyev, qui
atteste, sans les prouver, de tueries de masse a Khodjalou. En
fait, la photo a un lien direct avec les evenements du Kosovo. La
propagande azerbaïdjanaise emploie egalement des documents falsifies,
en particulier des photos des victimes du pogrom des kurdes en Turquie,
pour induire en erreur ceux qui ne sont pas prevenus.
Un mois après sa demission, Mutalibov avait accorde a la journaliste
tchèque Dana Mazalova, un entretien qui a ete publie dans la
Nezavisimaya Gazeta. Parlant de Khodjalou, Mutalibov avait declare "
Selon des habitants rescapes de Khodjalou, tout cela a ete organise
pour me pousser a demissionner. Certaines forces ont ~\uvre pour
discrediter le president. Je ne pense pas que les Armeniens, qui gèrent
de telles situations avec rigueur et professionnalisme, pourraient
laisser les azerbaïdjanais acceder a aucun document demontrant de
leur part des agissements fascistes...Le raisonnement general est
qu'un corridor avait reellement ete ouvert par les Armeniens pour
permettre aux gens de quitter les lieux. Pourquoi alors auraient-ils
tire ? Specialement dans la zone d'Aghdam, où des forces suffisantes
pour venir en aide aux gens etaient disponibles".
Près de dix ans plus tard, l'es-president azerbaïdjanais confirmait
sa propre opinion dans un entretien avec le magazine Novomie Vremia,
'Le massacre des habitats de Khodjalou etait a l'evidence organise
par quelqu'un pour obtenir la demission du pouvoir en Azerbaïdjan".
En fevrier 2005, le journaliste azerbaïdjanais Eynulla Fatullaev
du magazine independant Monitor sejourna pendant dix jours en RHK,
decrivant sa visite dans ses enregistrements et entretiens. Il osa
egalement douter de la verite de la version officielle de Bakou
sur la mort de quelques uns des habitants de Khodjalou," Un jour,
il y a dix ans, j'ai rencontre des refugies de Khodjalou, vivant
temporairement a Naftalan, qui m'ont dit franchement...que peu de jours
avant l'attaque, les Armeniens, a l'aide de haut-parleurs, n'ont cesse
d'avertir la population sur l'imminence de l'attaque, suggerant aux
civils de quitter la localite et de se soustraire a l'encerclement par
un corridor humanitaire longeant la rivière Karkar. D'après les gens
de Khodjalou eux-memes, ils se sont engages dans le corridor et les
Armeniens de l'autre côte du corridor n'ont pas tire sur eux... Etant
familier des zones geographiques, je peux dire avec confiance que les
inventions sur l'inexistence du corridor armenien ne sont pas fondees.
Le corridor existait vraiment ; autrement, les gens de Khodjalou,
complètement encercles et isoles du monde exterieur, n'auraient
pas pu emprunter la ceinture et briser l'encerclement. Mais ayant
parcouru l'endroit sur la rivière Karkar, les refugies se sont divises
en groupe, et pour une raison inconnue, une partie d'entre eux ont
parcouru leur route vers Nakhijevanik. Apparemment, les bataillons du
Front Populaire Azerbaïdjanais voulaient que plus de sang soit verse
pour provoquer la demission de Mutalibov, et non la liberation des
habitants de Khodjalou".
Peu de jours après la publication dans Monitor du premier rapport
d'Eynulla Fatullaev depuis le Karabagh, l'editeur du magazine Elmar
Guseynov fut abattu le 2 mars 2005, a l'entree de sa maison a Bakou
par un etranger. Et Eynulla Fatullaev faisait l'objet d'une serie
d'accusations, dont celle de haute trahison...
L'ex-ministre de la defense de la Republique d'Azerbaïdjan Ragim
Gaziev confirme lui aussi qu'un "piège avait ete tendu a Mutalibov
a Khodjalou". En ce sens, les organisateurs du massacre de masse des
habitants de Khodjalou ont atteint deux objectifs en meme temps...
d'une part, la demission de Mutalibov, devenu inutile après la
chute de l'URSS, et trouve d'autre part une raison pour commencer
une bruyante campagne accusant les Armeniens de methodes de guerre
inhumaines. Le fait que depuis le 13 fevrier, l'armee azerbaïdjanaise
avait systematiquement detruit la ville de 55 mille habitants de
Stepanakert et d'autres localites a proximite depuis des stations de
tir Grad est passee au second plan.
Une femme de Khodjalou disait dans un entretien a Helsinki Watch le
28 avril 1992 "les Armeniens ont lance un ultimatum...selon lequel,
pour les habitants de Khodjalou, il valait mieux quitter la ville avec
un drapeau blanc. Alif Gajiev (le chef de la defense de Khodjalou)
nous en a informe le 15 fevrier (10 jours avant l'attaque), mais cela
n'effraya ni les autres, ni moi. Nous ne pensions pas du tout qu'ils
seraient capables de capturer Khodjalou".
Cependant, a la suite de ces avertissements, la majorite de la
population civile de Khodjalou, etant informee de l'operation prevue,
avait gagne un endroit sûr auparavant. La migration de masse de la
population de Khodjalou etait largement couverte par la radio et la TV
azerbaïdjanaise. Les mass media azerbaïdjanais ont deliberement adopte
une attitude negative vis-a-vis de ceux qui quittaient Khodjalou et
les critiquaient en permanence. Nous devons noter que Khodjalou, après
avoir recu le statut administratif de ville, avait ete abandonnee
par les gens qu'on avait amenes de force ici, principalement les
Turcs Meskhètes, meme si on les en empechait constamment. En outre,
l'administration municipale de Khodjalou, qui avait ete alertee par
la partie armenienne, avait demande assistance pour l'evacuation de
sa population., mais en vain. Le maire de Khodjalou relevait dans
un entretien a Megapolis-Express, un journal de Moscou qu'ayant
eu l'information qu'un assaut pour s'emparer de la ville etait
prepare, il avait demande a Aghdam d'envoyer des helicoptères pour
l'evacuation des vieux, des femmes et des enfants. " On nous a assures
qu'une operation de de-encerclement etait en preparation. Mais aucune
assistance n' a ete fournie". Et un membre du bureau du Front Populaire
Azerbaïdjanais d'Aghdam, Gajuev, a declare : "nous aurions pu venir en
aide a la population de Khodjalou, ayant les forces et les capacites
necessaires pour le faire. Mais les dirigeants republicains voulaient
faire une demonstration a la population qu'ils n'avaient aucune force,
souhaitant obtenir l'intervention de l'armee de la CEI pour aider en
en meme temps, avec son soutien, supprimer l'opposition.
Comme nous le voyons, les habitants de Khodjalou etaient plus ou moins
abandonnes a leur sort ; et de plus voues a devenir des victimes de
combats pour le pouvoir.
Cependant, vers le debut des operations militaires, une partie de la
population civile de Khodjalou avait quitte la localite et vers la fin
fevrier 1992, selon diverses sources, entre 1000 et 2500 personnes
etaient restees la, la majorite d'entre elles procurant des soldats
aux forces armees azerbaïdjanaises. Enquetant sur les destructions
de Khodjalou, les observateurs du Centre des Droits de l'Homme
Memorial confirmèrent les tirs d'artillerie, non des batailles de rues
soutenues, qui auraient pu resulter en de nombreuses victimes. Il faut
aussi noter que l'ordre avait ete donne, pour contenir le comportement
des forces d'auto-defense de la RHK, interdisait strictement l'usage
de la force contre les civils de l'ennemi.
Tous les civils restes a Khodjalou furent deplaces a Stepanakert, et
quelques jours plus tard, conformement a leur volonte et sans aucune
condition, ils furent remis a la partie azerbaïdjanaise. Après une
enquete approfondie, le fait de remettre volontairement les citoyens
de Khodjalou a l'Azerbaïdjan a ete confirme dans les conclusions
du Centre Memorial des Droits de l'Homme de Moscou, et aussi comme
l'atteste le film documentaire de la journaliste de Saint Petersbourg
Svetlana Kulchitskaya.
Après l'operation, les equipes du Service des Secours de la Republique
d'Artsakh, a côte de membres de detachements de l'armee en tenue
militaire, ont trouve les corps de onze civils, parmi lesquels un
enfant et quatre femmes, a Khodjalou et dans les faubourgs. Ainsi,
l'assertion de la partie azerbaïdjanaise sur le massacre allegue de
civils azerbaïdjanais a Khodjalou est contredite. Cela est aussi
demontre par des interceptions de messages radio des militaires
azerbaïdjanais a Aghdam, publies par la suite meme dans les media
azerbaïdjanais.
Il est releve dans le rapport du Centre Memoriel des Droits de
l'Homme de Moscou que les examens medico-legaux de 181 corps (130
hommes, 51 femmes, dont 13 enfants), ont ete faits a Aghdam, où sont
arrives tous les refugies. Les conclusions de l'expert attestent que
la mort de 151 d'entre elles etait due aux blessures par balles, 20
d'entre elles etaient mortes des suites de blessures faites par des
tirs de missiles, 10 personnes frappees par un objet contondant. Les
structures officielles de la RHK ont informe avoir remis a Aghdam
130 corps (tous ceux tues a Khodjalou et près de Nakhijevanik), dont
96 ont ete enterres a Aghdam, et les corps des autres pris en charge
par leurs familles.
La comparaison des informations de diverses sources, y compris celles
de sources azerbaïdjanaises, demontrent de facon convaincante que les
forces d'auto-defense de la RHK n'ont pas prevu et n'ont entrepris
aucune action de massacre de masse de civils dans la localite de
Khodjalou.
Il faut aussi noter que le 26 fevrier, 47 Armeniens etaient detenus en
otage dans Khodjalou, mais qu'il n'en restait que 13 seulement après
l'operation (dont 6 femmes et un enfant) ; les autres 34 restant
ont ete emmenes par les Azerbaïdjanais en un lieu inconnu et nous
n'avons aucune information confirmant qu'ils soient restes dans les
prisons azerbaïdjanaises.
Pour resumer ce qui precède, nous pouvons declarer que les habitants
de Khodjalou sont devenus les otages d'un jeu trouble des autorites de
Bakou qui ont par la suite transforme cette tragedie en un fonds de
commerce politicien speculatif. Les dirigeants de Bakou essaient de
presenter la trahison des habitants de Khodjalou par les autorites
azerbaïdjanaises en une vengeance de la bacchanale sanglante de
Soumgaït. Et la totalite de cette propagande est construite sur des
insinuations destinees a aggraver l'intolerance et la haine envers les
Armeniens. Relancant regulièrement la question de "Khodjalou", les
dirigeants de Bakou essaient d'attirer l'attention de la communaute
internationale loin des massacres de Soumgaït, Bakou, Kirovabad,
Khanlar et d'autres localites d'Azerbaïdjan, sur tout son territoire
où ouvertement, l'extermination des Armeniens etait ouvertement
entreprise. De tels actes se sont deroules aussi dans les localites
a l'interieur des frontières de la RHK, en particulier a Maragha, un
village où, en avril 1992, les unites d'invasion de l'armee regulière
azerbaïdjanaise ont sauvagement tue 100 civils.
Malheureusement, les crimes commis par l'Azerbaïdjan n'ont toujours
pas recu de la communaute internationale leur juste qualification.
Departement de l'Information du MAE de la RHK
Le Ministère des Affaires Etrangères de la Republique d'Armenie
demande une large diffusion de ce document
mercredi 20 fevrier 2013, Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87166
Pyotr Lukimson, Israël
Exclusivite de Vestik Kavkaza
A partir du 25 fevrier, le Musee de la Diaspora de Tel Aviv tiendra
une exposition " Justice pour Khodjalou " consacree au massacre de
masse de la population de cette ville d'Azerbaïdjan par des partisans
armeniens le 26 fevrier 1992. Le Museum de la Diaspora est l'un des
musees les plus grands et les plus renommes en Israël et, dans le
meme temps, le principal centre de recherche du pays pour l'etude de
l'histoire juive dans la diaspora.
" Nous nous sommes efforces de dire au public israelien la verite
sur la tragedie de Khodjalou et sur le conflit du Karabagh dans
l'ensemble, mais l'exposition du Musee de la Diaspora se situe, bien
sûr, a un autre niveau ", dit le directeur general de l'Association
Internationale "Azerbaïdjan-Israël " ( " AZIZ ") Lev Spivak. " Il
s'agit d'un musee et centre de recherche d'importance internationale,
dont l'activite est largement suivie dans les media israeliens et qui
recoit une large attention. Je suis convaincu que cette exposition
ne passera pas inapercue par les israeliens. En tous cas, pour notre
part, nous ferons tout notre possible ".
L' exposition photographique sera accompagnee d'une soiree pour les
victimes de la tragedie de Khodjalou, a laquelle, comme il se doit,
assistera le president de " Aziz ", l'ancien president de la Knesset
Alex Miller , un ex sous-ministre de la defense et ami de longue date
de l'Azerbaïdjan, Ephraïm Sneh, et un certain nombre de ministres en
exercice et membres de la Knesset.
Une delegation azerbaïdjanaise, qui arrivera a l'ouverture de
l'exposition, est en cours de constitution, mais nous avons deja
qu'en feront partie un certain nombre de deputes du Mili Majlis,
(le parlement azerbaïdjanais) et des personnes en vue du pays. Selon
des rumeurs circulant en Israël, la communaute armenienne du pays
fera une manifestation près du musee. Il semble cependant que les
organisateurs ne s'en soucient pas.
" Nous sommes prets pour une telle action, et nous pensons qu'a la
fin, cela ne fera que profiter a nos affaires ", dit Lev Spivak. "
Nous sommes prets a en discuter et disons a nos opposants : vous
protestez ? Vous soutenez que les affirmations sur la tragedie de
Khodjalou sont des " mensonges de l'Azerbaïdjan ". Faisons donc une
conference a l'Universite de Tel Aviv, invitons de historiens, des
journalistes, des temoins de la tragedie et parlons. Cependant, je
pense qu'un tel dialogue n'aura pas lieu parce qu'une telle conference
presentera des faits qui ne pourront pas etre nies ".
Israël Charny et Yehuda Bauer apprecieront
La Verite telle que le gouvernement de la Republique d'Armenie
l'etablit devant l'ONU : voir ICI
Telle qu'on la vecue en Republique du Haut Karabagh : voir ICI
Et telle qu'elle a ete etudiee par les Armeniens de Suède avec une
rigueur scientifique : voir ICI
L'indubitable verite
Document presente par le ministère des Affaires etrangères d'Armenie
Chers Compatriotes,
Les autorites azeries essaient de presenter les evenements de Khodjalou
lors du conflit du Karabagh comme un genocide commis par les forces
armees armeniennes. Elles entreprennent maintenant des actions
diplomatiques au travers d'intenses initiatives internationales,
et elles pourraient utiliser leur siège actuel a l'ONU pour porter
les enjeux a un niveau encore plus eleve.
Il est de notre devoir a tous de connaître le point de vue des
Armeniens et de le faire savoir dans l'opinion.
POUR BAKOU, KHODJALOU EST UN FONDS DE COMMERCE SPECULATIF ET POLITICIEN
L'Azerbaïdjan a commence son habituelle campagne anti-armenienne
basee sur les evenements de 1992 dans la localite de Khodjalou - un
village du territoire du Haut-Karabagh, qui avait ete, en 1988-1990
intensivement peuple par les autorites de la Republique Socialiste
Sovietique d'Azerbaïdjan, en particulier de Turcs Meskhètes venus de
la vallee de Fergana d'Ouzbekistan, pour lui permettre d'atteindre
le statut administratif d'une ville. Sa propagande officielle ne
recule devant aucun moyen pour accuser la partie armenienne d'etre
responsable de la tragedie et instiller des nouvelles doses de haine
envers les Armeniens dans le conscient public international et dans
les croyances de son propre peuple.
Les 25 et 26 fevrier 1992, les autorites de la Republique du
Haut-Karabagh ont organise une operation militaire pour lever
le blocus de l'aeroport près de la localite de Khodjalou et
pour neutraliser les postes de tirs ennemis installes a Khodjalou
meme. De ces postes, depuis le printemps 1991, les localites de la RHK
etaient periodiquement attaquees par les groupes Omon azerbaïdjanais
(detachements speciaux de miliciens) et systematiquement pilonnees
par des tirs de roquettes Alazan, Crystal et Grad. Jusqu'au moment de
la neutralisation des postes de tir de Khodjalou, plus de 20 civils
armeniens avaient ete tues, des centaines avaient ete enleves,
des milliers de tetes de betail avaient ete dispersees des fermes
collectives et privees avoisinantes.
A cause du long blocus, du grand nombre de refugies, du manque
de carburant, de l'arret force des activites, du siège des routes
interregionales et autres, la situation de la RHK, et specialement
dans sa capitale Stepanakert, empirait de jour en jour, les vivres,
les medicaments et le carburant etaient epuises, faisant de la levee du
blocus de l'aeroport et de la neutralisation des postes de tirs ennemis
de Khodjalou un enjeu extremement important pour la survie physique
de la population du Haut-Karabagh, que l'Azerbaïdjan vouait a la mort.
La necessite de neutraliser la base militaire a Khodjalou etait
motivee en particulier, par la forte concentration en troupes
et en armes offensives en ce lieu. Les autorites azerbaïdjanaises
avaient deploye de nombreuses unites Omon a Khodjalou ; en outre, des
combattants du Front Populaire Azerbaïdjanais y etaient installes. Les
dirigeants de la RHK devaient anticiper sur l'attaque des forces
armees azerbaïdjanaises sur la localite regionale d'Askeran et de la,
sur Stepanakert.
Les operations militaires de la liberation de Khodjalou et le deblocage
de l'aeroport commencèrent le 25 fevrier 1992 a 21:30 heure et se
sont terminees le 26 fevrier a 03:00 heure. Les unites des forces
d'autodefense de la RHK laissèrent un corridor pour les civils afin de
pouvoir quitter en securite les zones d'operations militaires, ce dont
la partie azerie avait prealablement ete informee. Le corridor etait
forme depuis les faubourgs est de Khodjalou en direction du nord-est,
longeant la rivière Karkar et depuis le faubourg nord de la localite
en direction du nord-est. Mais les autorites azerbaïdjanaises n'ont
rien fait pour conduire les populations civiles en dehors des zones
d'activite militaire.
Pendant les operations militaires a Khodjalou, les forces
d'autodefense de la RHK ont libere 13 Armeniens otages, dont un
enfant et six femmes, et se sont emparees de deux installation de
tir Grad MM-21, quatre installations Alazan, un obusier de 100 mm,
et trois vehicules blindes. Le Service Infirmier Artsakh a decouvert
onze corps de civils a Khodjalou et dans les faubourgs. La zone où des
images de nombreux corps de civils tues seront prises plus tard, est
situee a trois kilomètres de la ville d'Aghdam et a onze kilomètres
de Khodjalou ; et elle avait ete sous le contrôle ininterrompu des
unites azerbaïdjanaises jusqu'a la chute d'Aghdam a l'ete 1993, ce
qui excluait toute possibilite d'accès a cette zone par les unites
de l'Armee du Karabagh.
Les autorites de la RHK avaient informe la partie azerbaïdjanaise
des operations prevues pour la neutralisation des postes de tirs
a Khodjalou, deux mois avant qu'elles ne soient commencees. Cela a
ete confirme a plusieurs reprises par des officiels azerbaïdjanais,
et specialement par le president d'alors, Ayaz Mutalibov. Mais la
colonne de civils, comme on l'a deja mentionne plus haut, a ete prise
sous le feu a proximite de la region d'Aghdam, ce qui a ete confirme
plus tard par Mutalibov qui a interprete cet acte criminel comme une
tentative de l'opposition pour le pousser a demissionner, ce qui le
ferait apparaître comme le responsable de tout ce qui s'etait passe.
Plus tard, les images faites par le cameraman azerbaïdjanais Chingiz
Mustafaev, a qui l'accès a l'endroit de l'echange des corps des
Armeniens et Azerbaïdjanais decedes avait ete autorise, ont ete
diffusees. On sait que Mustafaev a filme a deux reprises les lieux a
deux jours d'intervalle. Le film atteste que quelques uns des corps
apparaissent defigures sur la seconde prise de vues.
Au cours de la seconde visite des lieux de la tuerie de masse de
personnes, le 2 mars 1992, les journalistes on releve que la position
des corps sur le sol et l'etendue des blessures et des plaies avait
change de facon frappante. Et cela se deroulait sur un territoire
totalement contrôle par le Front Populaire Azerbaïdjanais jusqu'a l'ete
1993. Ce point precis est totalement occulte par les propagandistes
azerbaïdjanais. Il est tout a fait manifeste que la position des corps
avait ete changee pour faire endosser aux Armeniens la responsabilite
de ces actes, pour faire croire que les citoyens de Khodjalou avaient
ete abattus par la partie armenienne.
Ce fait etait a ce point choquant pour Mustafaev qu'il l'avait
rapporte au president Mutalibov, lequel avait instantanement devine
les raisons de cette tragedie. Mutalibov lui avait repondu par des
mots prophetiques, "Chingiz, ne parle a personne de ce que tu as
observe. Tu seras tue autrement".
Doutant que cela ait ete commis par la partie armenienne,
Mustafaev ouvrit une enquete independante. Mais après qu'il ait
passe l'information a l'agence de presse DR-Press de Moscou selon
laquelle la partie azerbaïdjanaise aurait participe au crime contre
les habitants de Khodjalou, le journaliste fut tue non loin d'Aghdam
dans des circonstances douteuses.
Par ailleurs, son sort a ete partage par l'officier superieur Ala Yakub
qui avait imprudemment declare qu' "...il pourrait faire la lumière
sur le massacre près de Nakhijevanik ( un village armenien proche de
Khodjalou), et donner des details sur la chute recente de l'helicoptère
alors qu'il survolait le Karabagh, avec des hommes d'etat a bord",
ce qui lui valu d'etre arrete par le Front Populaire Azerbaïdjanais,
arrive au pouvoir a l'ete 1992, et mis a mort dans sa cellule...
La journaliste tchèque Yana Mazalova, qui, du fait d'une negligence
des azerbaïdjanais, se trouvait dans les deux groupes de representant
des media, a la vue desquels les "corps defigures par les Armeniens"
etaient exposes, releva une difference considerable dans l'etat des
corps. Ayant visite les lieux immediatement après les evenements,
Mazalova n'avait releve nulle trace de barbarie sur les corps. Et deux
jours plus tard, on montra aux journalistes les corps defigures deja
"prepares" pour les prises de vues.
Quelques details des operations militaires de neutralisation des
postes de tirs ennemis de Khodjalou ne sont pas connus, ce que
Bakou officiel met a profit pour servir ses desseins politiciens. Le
sujet de "Khodjalou" est toujours la clef de voûte de l'information
interieure et exterieure de l'Azerbaïdjan, ou plutôt de sa politique
de desinformation sur la question du Karabagh. Entre temps, les
declarations et les suppositions sur les evenements de Khodjalou
faites par quelques personnages de haut-rang d'Azerbaïdjan, des
militants des droits de l'homme, des journalistes, et des habitants
de Khodjalou refutent complètement les thèses fausses de Bakou.
C'est ainsi que Arif Yunusov, militant des droits de l'homme
azerbaïdjanais ecrit : "la ville et ses citoyens ont ete deliberement
sacrifies a des fins politiques" (Zercalo, journal azerbaïdjanais,
juillet 1992).
Ce qui suit est le temoignage de Tamerlan Karaev, a l'epoque president
du Soviet Supreme de la Republique Sovietique d'Azerbaïdjan :
" la tragedie a ete commise par les autorites azerbaïdjanaises,
specifiquement par un officiel de très haut rang" (Mukhalifat Journal
Azerbaïdjanais, 28 avril 1992).
Et meme Heidar Aliyev a admis que "les dirigeants precedents
d'Azerbaïdjan sont eux aussi coupables" des evenements de Khodjalou.
Selon l'Agence Bilik-Dunyasi, en avril 1992, il exprima une idee
extremement cynique, " le sang repandu nous profitera. Laissons libre
cours aux evenements".
Plus tard, lorsque les representants du Front Populaire accedèrent au
pouvoir, l'ancien Ministre de la Securite Nationale Vagif Guseynov
declara peu de temps avant d'etre arrete que 'les evenements de
janvier 1990 a Bakou et les evenements de Khodjalou sont le fait des
memes personnes", faisant allusion a certains personnages politiques
du Front Populaire Azerbaïdjanais.
Les faits mentionnes dans ce qui precède prouve sans aucun doute que
la partie azerbaïdjanaise est coupable de l'assassinat de civils a
Khodjalou, ayant commis un crime monstrueux contre son propre peuple
dans le cadre d'intrigues politiques et de lutte pour le pouvoir.
Il est utile de noter que le nombre de victimes declarees par la
partie azerbaïdjanaise s'accroît d'annee en annee. Quelques jours
après la neutralisation des postes de tir de Khodjalou, le nombre
des pertes declare par les officiels azerbaïdjanais etait de 100,
il augmentait en une semaine jusqu'a 1234 ; selon la 'specification'
de la commission parlementaire, il s'elevait a 450, et dans le decret
d'Heidar Aliyev "Sur le Genocide Azerbaïdjanais" les pertes etaient
evaluees en milliers.
Entre temps, au moment où debutait l'operation militaire a Khodjalou,
la localite ne comprenait pas un tel nombre de citoyens, ce qui est
confirme, a propos, par les sources officielles azerbaïdjanaises. La
majorite des 2 000 a 2 500 habitants environ de Khodjalou, ceux qui
ont vraiment vecu la et qui n'etaient pas simplement enregistres lors
de son intensive construction pour lui donner le statut de ville,
avaient quitte le village auparavant.
Ainsi, a la fin avril 1993, a la conference de la CSCE a Prague, le
document AR MFA n° 249 sous le titre "La liste des villages peuples
d'Azerbaïdjanais et mixtes occupes par les forces armees armeniennes"
etait diffuse. Dans ce document, le nombre 855 etait ecrit dans la
colonne "population' en face du nom 'Khodjalou'.
Au debut de mars 1992, les journalistes Ilya Balakhanov et Vugar
Khalivov apportèrent au bureau du Memorial Human Rights Center une
videocassette avec l'enregistrement des habitants de Khodjalou tues
fait par des reporters de television Bakou TV a bord d'un helicoptère
militaire qui venait d'arriver. En realite, tous les observateurs
admettaient que le nombre de pertes dans la video n'excedait pas 50
a 60 personnes.
Il faut aussi relever que le ministre des Affaires Etrangères de la
RHK a rendu publique une photo truquee apparaissant sur quelques
sites Internet, dont l'honorable page du Fond Heidar Aliyev, qui
atteste, sans les prouver, de tueries de masse a Khodjalou. En
fait, la photo a un lien direct avec les evenements du Kosovo. La
propagande azerbaïdjanaise emploie egalement des documents falsifies,
en particulier des photos des victimes du pogrom des kurdes en Turquie,
pour induire en erreur ceux qui ne sont pas prevenus.
Un mois après sa demission, Mutalibov avait accorde a la journaliste
tchèque Dana Mazalova, un entretien qui a ete publie dans la
Nezavisimaya Gazeta. Parlant de Khodjalou, Mutalibov avait declare "
Selon des habitants rescapes de Khodjalou, tout cela a ete organise
pour me pousser a demissionner. Certaines forces ont ~\uvre pour
discrediter le president. Je ne pense pas que les Armeniens, qui gèrent
de telles situations avec rigueur et professionnalisme, pourraient
laisser les azerbaïdjanais acceder a aucun document demontrant de
leur part des agissements fascistes...Le raisonnement general est
qu'un corridor avait reellement ete ouvert par les Armeniens pour
permettre aux gens de quitter les lieux. Pourquoi alors auraient-ils
tire ? Specialement dans la zone d'Aghdam, où des forces suffisantes
pour venir en aide aux gens etaient disponibles".
Près de dix ans plus tard, l'es-president azerbaïdjanais confirmait
sa propre opinion dans un entretien avec le magazine Novomie Vremia,
'Le massacre des habitats de Khodjalou etait a l'evidence organise
par quelqu'un pour obtenir la demission du pouvoir en Azerbaïdjan".
En fevrier 2005, le journaliste azerbaïdjanais Eynulla Fatullaev
du magazine independant Monitor sejourna pendant dix jours en RHK,
decrivant sa visite dans ses enregistrements et entretiens. Il osa
egalement douter de la verite de la version officielle de Bakou
sur la mort de quelques uns des habitants de Khodjalou," Un jour,
il y a dix ans, j'ai rencontre des refugies de Khodjalou, vivant
temporairement a Naftalan, qui m'ont dit franchement...que peu de jours
avant l'attaque, les Armeniens, a l'aide de haut-parleurs, n'ont cesse
d'avertir la population sur l'imminence de l'attaque, suggerant aux
civils de quitter la localite et de se soustraire a l'encerclement par
un corridor humanitaire longeant la rivière Karkar. D'après les gens
de Khodjalou eux-memes, ils se sont engages dans le corridor et les
Armeniens de l'autre côte du corridor n'ont pas tire sur eux... Etant
familier des zones geographiques, je peux dire avec confiance que les
inventions sur l'inexistence du corridor armenien ne sont pas fondees.
Le corridor existait vraiment ; autrement, les gens de Khodjalou,
complètement encercles et isoles du monde exterieur, n'auraient
pas pu emprunter la ceinture et briser l'encerclement. Mais ayant
parcouru l'endroit sur la rivière Karkar, les refugies se sont divises
en groupe, et pour une raison inconnue, une partie d'entre eux ont
parcouru leur route vers Nakhijevanik. Apparemment, les bataillons du
Front Populaire Azerbaïdjanais voulaient que plus de sang soit verse
pour provoquer la demission de Mutalibov, et non la liberation des
habitants de Khodjalou".
Peu de jours après la publication dans Monitor du premier rapport
d'Eynulla Fatullaev depuis le Karabagh, l'editeur du magazine Elmar
Guseynov fut abattu le 2 mars 2005, a l'entree de sa maison a Bakou
par un etranger. Et Eynulla Fatullaev faisait l'objet d'une serie
d'accusations, dont celle de haute trahison...
L'ex-ministre de la defense de la Republique d'Azerbaïdjan Ragim
Gaziev confirme lui aussi qu'un "piège avait ete tendu a Mutalibov
a Khodjalou". En ce sens, les organisateurs du massacre de masse des
habitants de Khodjalou ont atteint deux objectifs en meme temps...
d'une part, la demission de Mutalibov, devenu inutile après la
chute de l'URSS, et trouve d'autre part une raison pour commencer
une bruyante campagne accusant les Armeniens de methodes de guerre
inhumaines. Le fait que depuis le 13 fevrier, l'armee azerbaïdjanaise
avait systematiquement detruit la ville de 55 mille habitants de
Stepanakert et d'autres localites a proximite depuis des stations de
tir Grad est passee au second plan.
Une femme de Khodjalou disait dans un entretien a Helsinki Watch le
28 avril 1992 "les Armeniens ont lance un ultimatum...selon lequel,
pour les habitants de Khodjalou, il valait mieux quitter la ville avec
un drapeau blanc. Alif Gajiev (le chef de la defense de Khodjalou)
nous en a informe le 15 fevrier (10 jours avant l'attaque), mais cela
n'effraya ni les autres, ni moi. Nous ne pensions pas du tout qu'ils
seraient capables de capturer Khodjalou".
Cependant, a la suite de ces avertissements, la majorite de la
population civile de Khodjalou, etant informee de l'operation prevue,
avait gagne un endroit sûr auparavant. La migration de masse de la
population de Khodjalou etait largement couverte par la radio et la TV
azerbaïdjanaise. Les mass media azerbaïdjanais ont deliberement adopte
une attitude negative vis-a-vis de ceux qui quittaient Khodjalou et
les critiquaient en permanence. Nous devons noter que Khodjalou, après
avoir recu le statut administratif de ville, avait ete abandonnee
par les gens qu'on avait amenes de force ici, principalement les
Turcs Meskhètes, meme si on les en empechait constamment. En outre,
l'administration municipale de Khodjalou, qui avait ete alertee par
la partie armenienne, avait demande assistance pour l'evacuation de
sa population., mais en vain. Le maire de Khodjalou relevait dans
un entretien a Megapolis-Express, un journal de Moscou qu'ayant
eu l'information qu'un assaut pour s'emparer de la ville etait
prepare, il avait demande a Aghdam d'envoyer des helicoptères pour
l'evacuation des vieux, des femmes et des enfants. " On nous a assures
qu'une operation de de-encerclement etait en preparation. Mais aucune
assistance n' a ete fournie". Et un membre du bureau du Front Populaire
Azerbaïdjanais d'Aghdam, Gajuev, a declare : "nous aurions pu venir en
aide a la population de Khodjalou, ayant les forces et les capacites
necessaires pour le faire. Mais les dirigeants republicains voulaient
faire une demonstration a la population qu'ils n'avaient aucune force,
souhaitant obtenir l'intervention de l'armee de la CEI pour aider en
en meme temps, avec son soutien, supprimer l'opposition.
Comme nous le voyons, les habitants de Khodjalou etaient plus ou moins
abandonnes a leur sort ; et de plus voues a devenir des victimes de
combats pour le pouvoir.
Cependant, vers le debut des operations militaires, une partie de la
population civile de Khodjalou avait quitte la localite et vers la fin
fevrier 1992, selon diverses sources, entre 1000 et 2500 personnes
etaient restees la, la majorite d'entre elles procurant des soldats
aux forces armees azerbaïdjanaises. Enquetant sur les destructions
de Khodjalou, les observateurs du Centre des Droits de l'Homme
Memorial confirmèrent les tirs d'artillerie, non des batailles de rues
soutenues, qui auraient pu resulter en de nombreuses victimes. Il faut
aussi noter que l'ordre avait ete donne, pour contenir le comportement
des forces d'auto-defense de la RHK, interdisait strictement l'usage
de la force contre les civils de l'ennemi.
Tous les civils restes a Khodjalou furent deplaces a Stepanakert, et
quelques jours plus tard, conformement a leur volonte et sans aucune
condition, ils furent remis a la partie azerbaïdjanaise. Après une
enquete approfondie, le fait de remettre volontairement les citoyens
de Khodjalou a l'Azerbaïdjan a ete confirme dans les conclusions
du Centre Memorial des Droits de l'Homme de Moscou, et aussi comme
l'atteste le film documentaire de la journaliste de Saint Petersbourg
Svetlana Kulchitskaya.
Après l'operation, les equipes du Service des Secours de la Republique
d'Artsakh, a côte de membres de detachements de l'armee en tenue
militaire, ont trouve les corps de onze civils, parmi lesquels un
enfant et quatre femmes, a Khodjalou et dans les faubourgs. Ainsi,
l'assertion de la partie azerbaïdjanaise sur le massacre allegue de
civils azerbaïdjanais a Khodjalou est contredite. Cela est aussi
demontre par des interceptions de messages radio des militaires
azerbaïdjanais a Aghdam, publies par la suite meme dans les media
azerbaïdjanais.
Il est releve dans le rapport du Centre Memoriel des Droits de
l'Homme de Moscou que les examens medico-legaux de 181 corps (130
hommes, 51 femmes, dont 13 enfants), ont ete faits a Aghdam, où sont
arrives tous les refugies. Les conclusions de l'expert attestent que
la mort de 151 d'entre elles etait due aux blessures par balles, 20
d'entre elles etaient mortes des suites de blessures faites par des
tirs de missiles, 10 personnes frappees par un objet contondant. Les
structures officielles de la RHK ont informe avoir remis a Aghdam
130 corps (tous ceux tues a Khodjalou et près de Nakhijevanik), dont
96 ont ete enterres a Aghdam, et les corps des autres pris en charge
par leurs familles.
La comparaison des informations de diverses sources, y compris celles
de sources azerbaïdjanaises, demontrent de facon convaincante que les
forces d'auto-defense de la RHK n'ont pas prevu et n'ont entrepris
aucune action de massacre de masse de civils dans la localite de
Khodjalou.
Il faut aussi noter que le 26 fevrier, 47 Armeniens etaient detenus en
otage dans Khodjalou, mais qu'il n'en restait que 13 seulement après
l'operation (dont 6 femmes et un enfant) ; les autres 34 restant
ont ete emmenes par les Azerbaïdjanais en un lieu inconnu et nous
n'avons aucune information confirmant qu'ils soient restes dans les
prisons azerbaïdjanaises.
Pour resumer ce qui precède, nous pouvons declarer que les habitants
de Khodjalou sont devenus les otages d'un jeu trouble des autorites de
Bakou qui ont par la suite transforme cette tragedie en un fonds de
commerce politicien speculatif. Les dirigeants de Bakou essaient de
presenter la trahison des habitants de Khodjalou par les autorites
azerbaïdjanaises en une vengeance de la bacchanale sanglante de
Soumgaït. Et la totalite de cette propagande est construite sur des
insinuations destinees a aggraver l'intolerance et la haine envers les
Armeniens. Relancant regulièrement la question de "Khodjalou", les
dirigeants de Bakou essaient d'attirer l'attention de la communaute
internationale loin des massacres de Soumgaït, Bakou, Kirovabad,
Khanlar et d'autres localites d'Azerbaïdjan, sur tout son territoire
où ouvertement, l'extermination des Armeniens etait ouvertement
entreprise. De tels actes se sont deroules aussi dans les localites
a l'interieur des frontières de la RHK, en particulier a Maragha, un
village où, en avril 1992, les unites d'invasion de l'armee regulière
azerbaïdjanaise ont sauvagement tue 100 civils.
Malheureusement, les crimes commis par l'Azerbaïdjan n'ont toujours
pas recu de la communaute internationale leur juste qualification.
Departement de l'Information du MAE de la RHK
Le Ministère des Affaires Etrangères de la Republique d'Armenie
demande une large diffusion de ce document
mercredi 20 fevrier 2013, Jean Eckian ©armenews.com