KHOJALY : LES TERRIBLES MENSONGES AZERIS
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=71507
Publie le : 20-02-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - De multiples evenements
sont organises cette semaine a Paris et dans le monde, par la
diplomatie du dictateur azerbaïdjanais Aliyev visant a imposer sa
propagande anti-armenienne officielle. L'Azerbaïdjan ne recule devant
aucun moyen pour accuser la partie armenienne d'etre responsable
de la tragedie de Kodjalou (Khojaly) et distiller la haine envers
les Armeniens. Un document presente par le ministère des Affaires
etrangères d'Armenie fait le point et retablit la verite des faits
: "Les autorites azeries essaient de presenter les evenements de
Khodjalou lors du conflit du Karabagh comme un genocide commis par les
forces armees armeniennes. Elles entreprennent maintenant des actions
diplomatiques au travers d'intenses initiatives internationales, et
elles pourraient utiliser leur siège actuel a l'ONU pour porter les
enjeux a un niveau encore plus eleve. Il est de notre devoir a tous
de connaître le point de vue des Armeniens et de le faire savoir dans
l'opinion." Le Collectif VAN vous presente la lettre du ministère
des Affaires etrangères d'Armenie mise en ligne sur le site de la
Representation du Haut-Karabagh en France le 20 fevrier 2013.
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Pour accompagner cette lecture, il est bon de visionner un reportage
sous-titre en anglais qui donne la parole aux acteurs presents
sur le terrain en fevrier 1992 (journalistes, hommes politiques,
combattants). La video, recemment postee sur YouTube, retrace avec
precision la prise de Khodjaly par les combattants armeniens et montre
la responsabilite du Front Populaire d'Azerbaïdjan dans le massacre
premedite de la population civile azerie :
Between hunger and fire: power at the expense of lives (Nagorno
Karabagh)
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Representation du Haut-Karabagh en France
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Document presente par le ministère des Affaires etrangères d'Armenie
Chers Compatriotes,
Les autorites azeries essaient de presenter les evenements de Khodjalou
lors du conflit du Karabagh comme un genocide commis par les forces
armees armeniennes. Elles entreprennent maintenant des actions
diplomatiques au travers d'intenses initiatives internationales,
et elles pourraient utiliser leur siège actuel a l'ONU pour porter
les enjeux a un niveau encore plus eleve.
Il est de notre devoir a tous de connaître le point de vue des
Armeniens et de le faire savoir dans l'opinion.
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KHODJALOU : UN FONDS DE COMMERCE POLITICIEN SPECULATIF POUR BAKOU
L'Azerbaïdjan a commence sa campagne anti-armenienne basee sur les
evenements de 1992 dans la localite de Khodjalou - un village du
territoire du Haut-Karabagh, qui avait ete, en 1988-1990 intensivement
peuple par les autorites de la Republique Socialiste Sovietique
d'Azerbaïdjan, en particulier de Turcs Meskhètes venus de la vallee
de Fergana d'Ouzbekistan, pour lui permettre d'atteindre le statut de
ville. La propagande officielle ne recule devant aucune methode pour
accuser la partie armenienne d'etre responsable de la tragedie et
instiller des nouvelles doses de haine envers les Armeniens dans le
conscient public international et dans les croyances de son propre
peuple.
Les 25 et 26 fevrier 1992, les autorites de la Republique du
Haut-Karabagh ont organise une operation militaire pour lever
le blocus de l'aeroport près de la localite de Khodjalou et
pour neutraliser les postes de tirs ennemis installes a Khodjalou
meme. De ces postes, depuis le printemps 1991, les localites de la RHK
etaient periodiquement attaquees par les groupes Omon azerbaïdjanais
(detachements speciaux de miliciens) et systematiquement pilonnes
par des tirs de roquettes Alazan, Crystal et Grad. Jusqu'au moment de
la neutralisation des postes de tir de Khodjalou, plus de 20 civils
armeniens avaient ete tues, des centaines avaient ete enleves,
des milliers de tetes de betail avaient ete dispersees des fermes
avoisinantes.
A cause du long blocus, du grand nombre de refugies, du manque
de carburant, de l'arret force des activites, du siège des routes
interregionales et autres, la situation de la RHK, et specialement
dans sa capitale Stepanakert, empirait de jour en jour, les vivres,
les medicaments et le carburant etaient epuises, faisant de la levee du
blocus de l'aeroport et de la neutralisation des postes de tirs ennemis
de Khodjalou un enjeu extremement important pour la survie physique
de la population du Haut-Karabagh, que l'Azerbaïdjan vouait a la mort.
La necessite de neutraliser la base militaire a Khodjalou etait motivee
en particulier, par la forte concentration en troupes et en armes
offensives en ce lieu. Les autorites azerbaïdjanaises avaient deploye
de nombreuses unites Omon a Khodjalou; en outre, des combattants du
Front Populaire Azerbaïdjanais (mouvement nationaliste d'Azerbaïdjan)
y etaient installes. Les dirigeants de la RHK devaient anticiper sur
l'attaque des forces armees azerbaïdjanaises sur la localite regionale
d'Askeran et de la, sur Stepanakert.
Les operations militaires de la liberation de Khodjalou et le
deblocage de l'aeroport commencèrent le 25 fevrier 1992 a 21H30
et se sont terminees le 26 fevrier a 03H00H. Les unites des forces
d'autodefense de la RHK laissèrent un corridor pour les civils afin de
pouvoir quitter en securite les zones d'operations militaires, ce dont
la partie azerie avait ete prealablement informee. Le corridor etait
forme depuis les faubourgs est de Khodjalou en direction du nord-est,
longeant la rivière Karkar et depuis le faubourg nord de la localite
en direction du nord-est. Mais les autorites azerbaïdjanaises n'ont
rien fait pour conduire les populations civiles en dehors des zones
d'activite militaire.
Pendant les operations militaires a Khodjalou, les forces d'autodefense
de la RHK ont libere 13 Armeniens otages, dont un enfant et
six femmes, et se sont emparees de deux installation de tir Grad
MM-21, quatre installations Alazan, un obusier de 100 mm, et trois
vehicules blindes. Le Service des secours Artsakh ont decouvert onze
corps de civils a Khodjalou et dans les faubourgs. La zone où des
images de nombreux corps de civils tues seront prises plus tard,
est situee a onze kilomètres de Khodjalou et a trois kilomètres de
la ville d'Aghdam; et elle avait ete sous le contrôle ininterrompu
des unites azerbaïdjanaises jusqu'a la chute d'Aghdam a l'ete 1993,
ce qui excluait toute possibilite d'accès a cette zone des unites de
l'Armee du Karabagh.
Les autorites de la RHK avaient informe la partie azerbaïdjanaise
des operations prevues pour la neutralisation des postes de tirs a
Khodjalou, deux mois avant qu'elles ne soient commencees. Cela a ete
confirme a plusieurs reprises par des officiels azerbaïdjanais, et
notamment par le president d'alors, Ayaz Mutalibov. Mais la colonne
de civils, comme on l'a deja mentionne plus haut, a ete prise sous le
feu a proximite de la region d'Aghdam, ce qui a ete confirme plus tard
par Mutalibov qui a interprete cet acte criminel comme une tentative
de l'opposition pour le pousser a demissionner, ce qui le ferait
apparaître comme le responsable de tout ce qui s'etait passe.
Plus tard, les images faites par le cameraman azerbaïdjanais Chingiz
Mustafaev, a qui l'accès a l'endroit de l'echange des corps des
Armeniens et Azerbaïdjanais decedes avait ete autorise, ont ete
diffusees. On sait que Mustafaev a filme a deux reprises les lieux a
deux jours d'intervalle. Le film atteste que quelques uns des corps
apparaissent defigures sur la seconde prise.
Au cours de la seconde visite des lieux de la tuerie de masse
de personnes, le 2 mars 1992, les journalistes ont releve que la
position des corps sur le sol et l'etendue des blessures et des
plaies avait change de facon frappante. Et cela se deroulait sur un
territoire totalement contrôle par le Front Populaire Azerbaïdjanais
jusqu'a l'ete 1993. Ce point precis est totalement occulte par les
propagandistes azerbaïdjanais. Il est tout a fait manifeste que la
position des corps avait ete changee pour faire endosser aux Armeniens
la responsabilite de ces actes, pour faire croire que les citoyens
de Khodjalou avaient ete abattus par la partie armenienne.
Ce fait etait a ce point choquant pour Mustafaev qu'il l'avait
rapporte au president Mutalibov, lequel avait instantanement devine
les raisons de cette tragedie. Mutalibov lui avait repondu par des
mots prophetiques, "Chingiz, ne parle a personne de ce que tu as
observe. Tu seras tue autrement".
Doutant que cela ait ete commis par la partie armenienne, Mustafaev
ouvrit une enquete independante. Après qu'il ait passe l'information
a l'agence de presse DR-Press de Moscou selon laquelle la partie
azerbaïdjanaise aurait participe au crime contre les habitants
de Khodjalou, le journaliste fut tue non loin d'Aghdam dans des
circonstances douteuses.
Par ailleurs, son sort a ete partage par l'officier superieur azeri
Ala Yakub qui avait imprudemment declare que "...il pourrait faire
la lumière sur le massacre près de Nakhijevanik (un village armenien
proche de Khodjalou), et donner des details sur la chute recente
de l'helicoptère alors qu'il survolait le Karabagh, avec des hommes
d'Etat a bord", ce qui lui valu d'etre arrete par le Front Populaire
Azerbaïdjanais, arrive au pouvoir a l'ete 1993, et mis a mort dans
sa cellule...
La journaliste tchèque Yana Mazalova, qui, du fait d'une negligence
des azerbaïdjanais, se trouvait dans les deux groupes de representant
des media, a la vue desquels les "corps defigures par les Armeniens"
etaient exposes, releva une difference considerable dans l'etat des
corps. Ayant visite les lieux immediatement après les evenements,
Mazalova n'avait releve nulle trace de barbarie sur les corps. Et deux
jours plus tard, on montra aux journalistes les corps defigures deja
"prepares" pour les prises de vues.
Quelques details des operations militaires de neutralisation des postes
de tirs de Khodjalou ne sont pas connus, ce que Bakou officiel met a
profit pour servir ses desseins politiciens. Le sujet de "Khodjalou"
est toujours la clef de voûte de l'information interieure et exterieure
de l'Azerbaïdjan, ou plutôt de sa politique de desinformation sur la
question du Karabagh. Pourtant, les declarations sur les evenements de
Khodjalou faites par quelques personnages de haut-rang d'Azerbaïdjan,
des militants des droits de l'homme, des journalistes, et des habitants
de Khodjalou refutent complètement les thèses fausses de Bakou.
C'est ainsi que Arif Yunusov, militant des droits de l'homme
azerbaïdjanais ecrit : "la ville et ses citoyens ont ete deliberement
sacrifies a des fins politiques" (Zercalo, journal azerbaïdjanais,
juillet 1992).
Ce qui suit est le temoignage de Tamerlan Karaev, a l'epoque president
du Soviet Supreme de la Republique Sovietique d'Azerbaïdjan :
" la tragedie a ete commise par les autorites azerbaïdjanaises,
specifiquement par un officiel de très haut rang" (Mukhalifat Journal
Azerbaïdjanais, 28 avril 1992).
Et meme Heidar Aliyev a admis que "les dirigeants precedents
d'Azerbaïdjan sont eux aussi coupables" des evenements de Khodjalou.
Selon l'Agence Bilik-Dunyasi, en avril 1992, il exprima une idee
extremement cynique, " le sang repandu nous profitera. Laissons libre
cours aux evenements".
Plus tard, lorsque les representants du Front Populaire accedèrent
au pouvoir, l'ancien Ministre de la Securite Nationale Vagif Guseynov
declara peu de temps avant d'etre arrete que 'les evenements de janvier
1990 a Bakou (il s'agit des massacres des Armeniens) et les evenements
de Khodjalou sont le fait des memes personnes", faisant allusion a
certaines figures politiques du Front Populaire Azerbaïdjanais.
Les faits mentionnes dans ce qui precède prouve sans aucun doute que
la partie azerbaïdjanaise est coupable de l'assassinat de civils a
Khodjalou, ayant commis un crime monstrueux contre son propre peuple
dans le cadre d'intrigues politiques et de lutte pour le pouvoir.
Il est utile de noter que le nombre de victimes declarees par la
partie azerbaïdjanaise s'accroît d'annee en annee. Quelques jours
après la neutralisation des postes de tir de Khodjalou, le nombre
des pertes declare par les officiels azerbaïdjanais etait de 100,
il augmentait en une semaine jusqu'a 1234; selon la 'specification'
de la commission parlementaire, il s'elevait a 450, et dans le decret
d'Heidar Aliyev "Sur le Genocide Azerbaïdjanais" les pertes etaient
evaluees en milliers.
Pourtant, au moment où debutait l'operation militaire a Khodjalou,
la localite ne comprenait pas un tel nombre de citoyens, ce qui est
confirme, a propos, par les sources officielles azerbaïdjanaises. La
majorite des 2 000 a 2 500 habitants environ de Khodjalou, ceux qui
ont vraiment vecu la et qui n'etaient pas simplement enregistres lors
de son intensive construction pour lui donner le statut de ville,
avaient quitte le village auparavant.
Ainsi, a la fin avril 1993, a la conference de la CSCE a Prague, le
document n° 249 diffuse par le ministère des affaires etrangères de la
Republique d'Azerbaïdjan, sous le titre "La liste des villages peuples
d'Azerbaïdjanais et mixtes occupes par les forces armees armeniennes"
etait diffuse. Dans ce document, le nombre 855 etait ecrit dans la
colonne "population' en face du nom 'Khodjalou'.
Au debut de mars 1992, les journalistes Ilya Balakhanov et Vugar
Khalilov apportèrent au bureau du Memorial Human Rights Center une
videocassette avec l'enregistrement des habitants tues de Khodjalou
fait par des reporters de television de Bakou a bord d'un helicoptère
militaire. En realite, tous les observateurs admettaient que le nombre
de pertes dans la video n'excedait pas 50 a 60 personnes.
Il faut aussi relever que le ministère des Affaires Etrangères de la
RHK a rendu publique une photo truquee apparaissant sur quelques
sites Internet, dont l'honorable page du Fond Heidar Aliyev,
qui atteste sans les prouver de tueries de masse a Khodjalou. En
fait, la photo a un lien direct avec les evenements du Kosovo. La
propagande azerbaïdjanaise emploie egalement des documents falsifies,
en particulier des photos des victimes du pogrom des kurdes en Turquie,
pour induire en erreur ceux qui ne sont pas prevenus.
Un mois après sa demission, Mutalibov avait accorde a la journaliste
tchèque Dana Mazalova, un entretien qui a ete publie dans la
Nezavisimaya Gazeta. Parlant de Khodjalou, Mutalibov avait declare "
Selon des habitants rescapes de Khodjalou, tout cela a ete organise
pour me pousser a demissionner. Certaines forces ont ~\uvre pour
discrediter le president. Je ne pense pas que les Armeniens, qui gèrent
de telles situations avec rigueur et professionnalisme, pourraient
laisser les Azerbaïdjanais acceder a des documents demontrant de
leur part des agissements fascistes... Le raisonnement general est
qu'un corridor avait reellement ete ouvert par les Armeniens pour
permettre aux gens de quitter les lieux. Pourquoi alors auraient-ils
tire? Specialement dans la zone d'Aghdam, où des forces suffisantes
azerbaïdjanaise pour venir en aide aux gens etaient disponibles".
Près de dix ans plus tard, l'ex-president azerbaïdjanais confirmait
sa propre opinion dans un entretien avec le magazine Novomie Vremia,
'Le massacre des habitats de Khodjalou etait a l'evidence organise
par quelqu'un pour obtenir la demission du pouvoir en Azerbaïdjan".
En fevrier 2005, le journaliste azerbaïdjanais Eynulla Fatullaev
du magazine independant Monitor sejourna pendant dix jours en RHK,
decrivant sa visite dans son materiel et entretiens. Il osa egalement
douter de la verite de la version officielle de Bakou sur la mort de
quelques uns des habitants de Khodjalou," Un jour, il y a dix ans,
j'ai rencontre des refugies de Khodjalou, vivant temporairement
a Naftalan, qui m'ont dit ...que peu de jours avant l'attaque,
les Armeniens, a l'aide de haut-parleurs, n'ont cesse d'avertir
la population sur l'imminence de l'attaque, suggerant aux civils
de quitter la localite et de se soustraire a l'encerclement par un
corridor humanitaire longeant la rivière Karkar. D'après les gens
de Khodjalou eux-memes, ils se sont engages dans le corridor et les
Armeniens de l'autre côte du corridor n'ont pas tire sur eux... Etant
familier des zones geographiques, je peux dire avec confiance que les
inventions sur l'inexistence du corridor armenien ne sont pas fondees.
Le corridor existait vraiment; autrement, les gens de Khodjalou,
complètement encercles et isoles du monde exterieur, n'auraient pas pu
parcourir la ceinture et briser l'encerclement. Mais ayant parcouru
l'endroit sur la rivière Karkar, les refugies se sont divises en
groupe, et pour une raison inconnue, une partie d'entre eux ont
parcouru leur route vers Nakhijevanik. Apparemment, les bataillons
du Front Populaire Azerbaïdjanais etaient en quete de plus de sang
pour provoquer la demission de Mutalibov et non la liberation des
habitants de Khodjalou".
Peu de jours après la publication dans Monitor du premier rapport
d'Eynulla Fatullaev depuis le Karabagh, l'editeur du magazine Elmar
Guseynov fut abattu le 2 mars 2005, a l'entree des maison a Bakou
par un etranger. Et Eynulla Fatullaev etait convaincu d'une serie
d'accusations, dont celle de haute trahison...
L'ex-ministre de la defense de la Republique d'Azerbaïdjan Ragim
Gaziev confirme lui aussi qu'un "piège avait ete tendu a Mutalibov
a Khodjalou". En ce sens, les organisateurs du massacre de masse des
habitants de Khodjalou ont atteint deux objectifs en meme temps...
faire demissionner Mutalibov, devenu inutile après la chute de l'URSS,
et trouver une raison pour commencer une bruyante campagne accusant
les Armeniens de methodes de guerre inhumaines. Le fait que depuis le
13 fevrier, l'armee azerbaïdjanaise avait systematiquement detruit
la ville de 55 mille habitants de Stepanakert et d'autres localites
a proximite depuis des stations de tir Grad est passee au second plan.
Une femme de Khodjalou disait dans un entretien a Helsinki Watch le
28 avril 1992 "les Armeniens ont lance un ultimatum...selon lequel il
valait mieux pour les habitants de Khodjalou de quitter la ville avec
un drapeau blanc. Alif Gajiev (le chef de la defense de Khodjalou)
nous en a informe le 15 fevrier (10 jours avant l'attaque), mais cela
n'effraya ni les autres, ni moi. Nous ne pensions pas du tout qu'ils
seraient capables de capturer Khodjalou".
Cependant, a la suite de ces avertissements, la majorite de la
population civile de Khodjalou, etant informee de l'operation
prevue, gagna un endroit sûr auparavant. La migration de masse de la
population de Khodjalou etait largement couverte par la radio et la
TV azerbaïdjanaise. Les mass media azerbaïdjanais ont deliberement
cree une attitude negative envers ceux qui quittaient Khodjalou et
les critiquaient en permanence. Nous devons noter que Khodjalou,
qui avait recu le statut de ville, avait d'abord ete abandonnee par
les gens qu'on avait amenes de force ici, principalement les Turcs
Meskhètes, meme s'ils en etaient constamment empeches. En outre,
l'administration municipale de Khodjalou, qui avait ete alertee par
la partie armenienne, avait demande assistance pour l'evacuation de
sa population, mais en vain. Le maire de Khodjalou relevait dans un
entretien a Megapolis-Express, un journal de Moscou : "Après avoir
obtenu la nouvelle sur l'operation attendue de la capture de la ville,
j'ai demande a Aghdam d'envoyer des helicoptères pour l'evacuation des
vieux, des femmes et des enfants. On nous a assures qu'une operation
de de-encerclement etait en preparation. Mais aucune assistance n'
a ete fournie". R. Hadjiev, un membre du bureau du Front Populaire
Azerbaïdjanais d'Aghdam a declare, "Nous pourrions venir en aide
a la population de Khodjalou, ayant les forces et les capacites
necessaires pour le faire. Mais les dirigeants republicains voulaient
faire une demonstration a la population qu'ils n'avaient aucune force,
souhaitant appeler l'armee de la CEI pour qu'elle les aide en meme
temps a supprimer l'opposition avec son soutien".
Comme nous le voyons, les habitants de Khodjalou etaient plus ou moins
abandonnes a leur sort; et de plus voues a devenir des victimes de
combats pour le pouvoir.
Pour resumer ce qui precède, nous pouvons declarer que les habitants
de Khodjalou sont devenu les otages d'un jeu trouble des autorites de
Bakou qui ont par la suite transforme cette tragedie en un fonds de
commerce politicien speculatif. Les dirigeants de Bakou essaient de
presenter la trahison des habitants de Khodjalou par les autorites
azerbaïdjanaises en une vengeance de la bacchanale sanglante de
Soumgaït. Et la totalite de cette propagande est construite sur des
insinuations destinees a aggraver l'intolerance et la haine envers les
Armeniens. Relancant regulièrement la question de "Khodjalou", les
dirigeants de Bakou essaient d'attirer l'attention de la communaute
internationale loin des massacres de Soumgaït, Bakou, Kirovabad,
Khanlar et d'autres localites d'Azerbaïdjan, dans l'entier territoire
où ouvertement, l'extermination des Armeniens etaient entreprise. Elle
s'est deroulee aussi dans les localites des frontières de la RHK,
en particulier a Maragha, un village où, en avril 1992, les unites
d'invasion de l'armee regulière azerbaïdjanaise ont sauvagement tue
100 civils.
Malheureusement, les crimes commis par l'Azerbaïdjan n'ont toujours
pas recu de la communaute internationale leur juste appreciation.
Departement de l'Information du ministère des Affaires etrangères de
la RHK.
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Maragha : Caroline Cox parle du Golgotha contemporain
"Maragha, 10 avril 1992. Genocide ordinaire"
Lancement du site Maragha.org
Article de Wapedia sur les pogromes et massacres d'Armeniens de Bakou
en Janvier 1990
Black January of 1990 in Baku. Anti-Armenian pogroms and massacre
Incomplete list of innocent victims of Sumgait
Des pirates informatiques qui ont des assassins pour heros
Khojaly: The chronicle of unseen forgery and falsification
Xocali.net : le site qui denonce la contrefacon azerie
Azerbaïdjan : appel au piratage informatique
Janvier 1990, les pogroms anti-Armeniens de Bakou
www.xocali.net
" Qui massacre-t-on ? Les Armeniens " (temoignage de l'ecrivain Claude
Anet, au cours d'un voyage au Nakhitchevan en avril 1905)
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Source/Lien : Representation du Haut-Karabagh en France
From: Baghdasarian
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propagande anti-armenienne officielle. L'Azerbaïdjan ne recule devant
aucun moyen pour accuser la partie armenienne d'etre responsable
de la tragedie de Kodjalou (Khojaly) et distiller la haine envers
les Armeniens. Un document presente par le ministère des Affaires
etrangères d'Armenie fait le point et retablit la verite des faits
: "Les autorites azeries essaient de presenter les evenements de
Khodjalou lors du conflit du Karabagh comme un genocide commis par les
forces armees armeniennes. Elles entreprennent maintenant des actions
diplomatiques au travers d'intenses initiatives internationales, et
elles pourraient utiliser leur siège actuel a l'ONU pour porter les
enjeux a un niveau encore plus eleve. Il est de notre devoir a tous
de connaître le point de vue des Armeniens et de le faire savoir dans
l'opinion." Le Collectif VAN vous presente la lettre du ministère
des Affaires etrangères d'Armenie mise en ligne sur le site de la
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combattants). La video, recemment postee sur YouTube, retrace avec
precision la prise de Khodjaly par les combattants armeniens et montre
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KHODJALOU : UN FONDS DE COMMERCE POLITICIEN SPECULATIF POUR BAKOU
L'Azerbaïdjan a commence sa campagne anti-armenienne basee sur les
evenements de 1992 dans la localite de Khodjalou - un village du
territoire du Haut-Karabagh, qui avait ete, en 1988-1990 intensivement
peuple par les autorites de la Republique Socialiste Sovietique
d'Azerbaïdjan, en particulier de Turcs Meskhètes venus de la vallee
de Fergana d'Ouzbekistan, pour lui permettre d'atteindre le statut de
ville. La propagande officielle ne recule devant aucune methode pour
accuser la partie armenienne d'etre responsable de la tragedie et
instiller des nouvelles doses de haine envers les Armeniens dans le
conscient public international et dans les croyances de son propre
peuple.
Les 25 et 26 fevrier 1992, les autorites de la Republique du
Haut-Karabagh ont organise une operation militaire pour lever
le blocus de l'aeroport près de la localite de Khodjalou et
pour neutraliser les postes de tirs ennemis installes a Khodjalou
meme. De ces postes, depuis le printemps 1991, les localites de la RHK
etaient periodiquement attaquees par les groupes Omon azerbaïdjanais
(detachements speciaux de miliciens) et systematiquement pilonnes
par des tirs de roquettes Alazan, Crystal et Grad. Jusqu'au moment de
la neutralisation des postes de tir de Khodjalou, plus de 20 civils
armeniens avaient ete tues, des centaines avaient ete enleves,
des milliers de tetes de betail avaient ete dispersees des fermes
avoisinantes.
A cause du long blocus, du grand nombre de refugies, du manque
de carburant, de l'arret force des activites, du siège des routes
interregionales et autres, la situation de la RHK, et specialement
dans sa capitale Stepanakert, empirait de jour en jour, les vivres,
les medicaments et le carburant etaient epuises, faisant de la levee du
blocus de l'aeroport et de la neutralisation des postes de tirs ennemis
de Khodjalou un enjeu extremement important pour la survie physique
de la population du Haut-Karabagh, que l'Azerbaïdjan vouait a la mort.
La necessite de neutraliser la base militaire a Khodjalou etait motivee
en particulier, par la forte concentration en troupes et en armes
offensives en ce lieu. Les autorites azerbaïdjanaises avaient deploye
de nombreuses unites Omon a Khodjalou; en outre, des combattants du
Front Populaire Azerbaïdjanais (mouvement nationaliste d'Azerbaïdjan)
y etaient installes. Les dirigeants de la RHK devaient anticiper sur
l'attaque des forces armees azerbaïdjanaises sur la localite regionale
d'Askeran et de la, sur Stepanakert.
Les operations militaires de la liberation de Khodjalou et le
deblocage de l'aeroport commencèrent le 25 fevrier 1992 a 21H30
et se sont terminees le 26 fevrier a 03H00H. Les unites des forces
d'autodefense de la RHK laissèrent un corridor pour les civils afin de
pouvoir quitter en securite les zones d'operations militaires, ce dont
la partie azerie avait ete prealablement informee. Le corridor etait
forme depuis les faubourgs est de Khodjalou en direction du nord-est,
longeant la rivière Karkar et depuis le faubourg nord de la localite
en direction du nord-est. Mais les autorites azerbaïdjanaises n'ont
rien fait pour conduire les populations civiles en dehors des zones
d'activite militaire.
Pendant les operations militaires a Khodjalou, les forces d'autodefense
de la RHK ont libere 13 Armeniens otages, dont un enfant et
six femmes, et se sont emparees de deux installation de tir Grad
MM-21, quatre installations Alazan, un obusier de 100 mm, et trois
vehicules blindes. Le Service des secours Artsakh ont decouvert onze
corps de civils a Khodjalou et dans les faubourgs. La zone où des
images de nombreux corps de civils tues seront prises plus tard,
est situee a onze kilomètres de Khodjalou et a trois kilomètres de
la ville d'Aghdam; et elle avait ete sous le contrôle ininterrompu
des unites azerbaïdjanaises jusqu'a la chute d'Aghdam a l'ete 1993,
ce qui excluait toute possibilite d'accès a cette zone des unites de
l'Armee du Karabagh.
Les autorites de la RHK avaient informe la partie azerbaïdjanaise
des operations prevues pour la neutralisation des postes de tirs a
Khodjalou, deux mois avant qu'elles ne soient commencees. Cela a ete
confirme a plusieurs reprises par des officiels azerbaïdjanais, et
notamment par le president d'alors, Ayaz Mutalibov. Mais la colonne
de civils, comme on l'a deja mentionne plus haut, a ete prise sous le
feu a proximite de la region d'Aghdam, ce qui a ete confirme plus tard
par Mutalibov qui a interprete cet acte criminel comme une tentative
de l'opposition pour le pousser a demissionner, ce qui le ferait
apparaître comme le responsable de tout ce qui s'etait passe.
Plus tard, les images faites par le cameraman azerbaïdjanais Chingiz
Mustafaev, a qui l'accès a l'endroit de l'echange des corps des
Armeniens et Azerbaïdjanais decedes avait ete autorise, ont ete
diffusees. On sait que Mustafaev a filme a deux reprises les lieux a
deux jours d'intervalle. Le film atteste que quelques uns des corps
apparaissent defigures sur la seconde prise.
Au cours de la seconde visite des lieux de la tuerie de masse
de personnes, le 2 mars 1992, les journalistes ont releve que la
position des corps sur le sol et l'etendue des blessures et des
plaies avait change de facon frappante. Et cela se deroulait sur un
territoire totalement contrôle par le Front Populaire Azerbaïdjanais
jusqu'a l'ete 1993. Ce point precis est totalement occulte par les
propagandistes azerbaïdjanais. Il est tout a fait manifeste que la
position des corps avait ete changee pour faire endosser aux Armeniens
la responsabilite de ces actes, pour faire croire que les citoyens
de Khodjalou avaient ete abattus par la partie armenienne.
Ce fait etait a ce point choquant pour Mustafaev qu'il l'avait
rapporte au president Mutalibov, lequel avait instantanement devine
les raisons de cette tragedie. Mutalibov lui avait repondu par des
mots prophetiques, "Chingiz, ne parle a personne de ce que tu as
observe. Tu seras tue autrement".
Doutant que cela ait ete commis par la partie armenienne, Mustafaev
ouvrit une enquete independante. Après qu'il ait passe l'information
a l'agence de presse DR-Press de Moscou selon laquelle la partie
azerbaïdjanaise aurait participe au crime contre les habitants
de Khodjalou, le journaliste fut tue non loin d'Aghdam dans des
circonstances douteuses.
Par ailleurs, son sort a ete partage par l'officier superieur azeri
Ala Yakub qui avait imprudemment declare que "...il pourrait faire
la lumière sur le massacre près de Nakhijevanik (un village armenien
proche de Khodjalou), et donner des details sur la chute recente
de l'helicoptère alors qu'il survolait le Karabagh, avec des hommes
d'Etat a bord", ce qui lui valu d'etre arrete par le Front Populaire
Azerbaïdjanais, arrive au pouvoir a l'ete 1993, et mis a mort dans
sa cellule...
La journaliste tchèque Yana Mazalova, qui, du fait d'une negligence
des azerbaïdjanais, se trouvait dans les deux groupes de representant
des media, a la vue desquels les "corps defigures par les Armeniens"
etaient exposes, releva une difference considerable dans l'etat des
corps. Ayant visite les lieux immediatement après les evenements,
Mazalova n'avait releve nulle trace de barbarie sur les corps. Et deux
jours plus tard, on montra aux journalistes les corps defigures deja
"prepares" pour les prises de vues.
Quelques details des operations militaires de neutralisation des postes
de tirs de Khodjalou ne sont pas connus, ce que Bakou officiel met a
profit pour servir ses desseins politiciens. Le sujet de "Khodjalou"
est toujours la clef de voûte de l'information interieure et exterieure
de l'Azerbaïdjan, ou plutôt de sa politique de desinformation sur la
question du Karabagh. Pourtant, les declarations sur les evenements de
Khodjalou faites par quelques personnages de haut-rang d'Azerbaïdjan,
des militants des droits de l'homme, des journalistes, et des habitants
de Khodjalou refutent complètement les thèses fausses de Bakou.
C'est ainsi que Arif Yunusov, militant des droits de l'homme
azerbaïdjanais ecrit : "la ville et ses citoyens ont ete deliberement
sacrifies a des fins politiques" (Zercalo, journal azerbaïdjanais,
juillet 1992).
Ce qui suit est le temoignage de Tamerlan Karaev, a l'epoque president
du Soviet Supreme de la Republique Sovietique d'Azerbaïdjan :
" la tragedie a ete commise par les autorites azerbaïdjanaises,
specifiquement par un officiel de très haut rang" (Mukhalifat Journal
Azerbaïdjanais, 28 avril 1992).
Et meme Heidar Aliyev a admis que "les dirigeants precedents
d'Azerbaïdjan sont eux aussi coupables" des evenements de Khodjalou.
Selon l'Agence Bilik-Dunyasi, en avril 1992, il exprima une idee
extremement cynique, " le sang repandu nous profitera. Laissons libre
cours aux evenements".
Plus tard, lorsque les representants du Front Populaire accedèrent
au pouvoir, l'ancien Ministre de la Securite Nationale Vagif Guseynov
declara peu de temps avant d'etre arrete que 'les evenements de janvier
1990 a Bakou (il s'agit des massacres des Armeniens) et les evenements
de Khodjalou sont le fait des memes personnes", faisant allusion a
certaines figures politiques du Front Populaire Azerbaïdjanais.
Les faits mentionnes dans ce qui precède prouve sans aucun doute que
la partie azerbaïdjanaise est coupable de l'assassinat de civils a
Khodjalou, ayant commis un crime monstrueux contre son propre peuple
dans le cadre d'intrigues politiques et de lutte pour le pouvoir.
Il est utile de noter que le nombre de victimes declarees par la
partie azerbaïdjanaise s'accroît d'annee en annee. Quelques jours
après la neutralisation des postes de tir de Khodjalou, le nombre
des pertes declare par les officiels azerbaïdjanais etait de 100,
il augmentait en une semaine jusqu'a 1234; selon la 'specification'
de la commission parlementaire, il s'elevait a 450, et dans le decret
d'Heidar Aliyev "Sur le Genocide Azerbaïdjanais" les pertes etaient
evaluees en milliers.
Pourtant, au moment où debutait l'operation militaire a Khodjalou,
la localite ne comprenait pas un tel nombre de citoyens, ce qui est
confirme, a propos, par les sources officielles azerbaïdjanaises. La
majorite des 2 000 a 2 500 habitants environ de Khodjalou, ceux qui
ont vraiment vecu la et qui n'etaient pas simplement enregistres lors
de son intensive construction pour lui donner le statut de ville,
avaient quitte le village auparavant.
Ainsi, a la fin avril 1993, a la conference de la CSCE a Prague, le
document n° 249 diffuse par le ministère des affaires etrangères de la
Republique d'Azerbaïdjan, sous le titre "La liste des villages peuples
d'Azerbaïdjanais et mixtes occupes par les forces armees armeniennes"
etait diffuse. Dans ce document, le nombre 855 etait ecrit dans la
colonne "population' en face du nom 'Khodjalou'.
Au debut de mars 1992, les journalistes Ilya Balakhanov et Vugar
Khalilov apportèrent au bureau du Memorial Human Rights Center une
videocassette avec l'enregistrement des habitants tues de Khodjalou
fait par des reporters de television de Bakou a bord d'un helicoptère
militaire. En realite, tous les observateurs admettaient que le nombre
de pertes dans la video n'excedait pas 50 a 60 personnes.
Il faut aussi relever que le ministère des Affaires Etrangères de la
RHK a rendu publique une photo truquee apparaissant sur quelques
sites Internet, dont l'honorable page du Fond Heidar Aliyev,
qui atteste sans les prouver de tueries de masse a Khodjalou. En
fait, la photo a un lien direct avec les evenements du Kosovo. La
propagande azerbaïdjanaise emploie egalement des documents falsifies,
en particulier des photos des victimes du pogrom des kurdes en Turquie,
pour induire en erreur ceux qui ne sont pas prevenus.
Un mois après sa demission, Mutalibov avait accorde a la journaliste
tchèque Dana Mazalova, un entretien qui a ete publie dans la
Nezavisimaya Gazeta. Parlant de Khodjalou, Mutalibov avait declare "
Selon des habitants rescapes de Khodjalou, tout cela a ete organise
pour me pousser a demissionner. Certaines forces ont ~\uvre pour
discrediter le president. Je ne pense pas que les Armeniens, qui gèrent
de telles situations avec rigueur et professionnalisme, pourraient
laisser les Azerbaïdjanais acceder a des documents demontrant de
leur part des agissements fascistes... Le raisonnement general est
qu'un corridor avait reellement ete ouvert par les Armeniens pour
permettre aux gens de quitter les lieux. Pourquoi alors auraient-ils
tire? Specialement dans la zone d'Aghdam, où des forces suffisantes
azerbaïdjanaise pour venir en aide aux gens etaient disponibles".
Près de dix ans plus tard, l'ex-president azerbaïdjanais confirmait
sa propre opinion dans un entretien avec le magazine Novomie Vremia,
'Le massacre des habitats de Khodjalou etait a l'evidence organise
par quelqu'un pour obtenir la demission du pouvoir en Azerbaïdjan".
En fevrier 2005, le journaliste azerbaïdjanais Eynulla Fatullaev
du magazine independant Monitor sejourna pendant dix jours en RHK,
decrivant sa visite dans son materiel et entretiens. Il osa egalement
douter de la verite de la version officielle de Bakou sur la mort de
quelques uns des habitants de Khodjalou," Un jour, il y a dix ans,
j'ai rencontre des refugies de Khodjalou, vivant temporairement
a Naftalan, qui m'ont dit ...que peu de jours avant l'attaque,
les Armeniens, a l'aide de haut-parleurs, n'ont cesse d'avertir
la population sur l'imminence de l'attaque, suggerant aux civils
de quitter la localite et de se soustraire a l'encerclement par un
corridor humanitaire longeant la rivière Karkar. D'après les gens
de Khodjalou eux-memes, ils se sont engages dans le corridor et les
Armeniens de l'autre côte du corridor n'ont pas tire sur eux... Etant
familier des zones geographiques, je peux dire avec confiance que les
inventions sur l'inexistence du corridor armenien ne sont pas fondees.
Le corridor existait vraiment; autrement, les gens de Khodjalou,
complètement encercles et isoles du monde exterieur, n'auraient pas pu
parcourir la ceinture et briser l'encerclement. Mais ayant parcouru
l'endroit sur la rivière Karkar, les refugies se sont divises en
groupe, et pour une raison inconnue, une partie d'entre eux ont
parcouru leur route vers Nakhijevanik. Apparemment, les bataillons
du Front Populaire Azerbaïdjanais etaient en quete de plus de sang
pour provoquer la demission de Mutalibov et non la liberation des
habitants de Khodjalou".
Peu de jours après la publication dans Monitor du premier rapport
d'Eynulla Fatullaev depuis le Karabagh, l'editeur du magazine Elmar
Guseynov fut abattu le 2 mars 2005, a l'entree des maison a Bakou
par un etranger. Et Eynulla Fatullaev etait convaincu d'une serie
d'accusations, dont celle de haute trahison...
L'ex-ministre de la defense de la Republique d'Azerbaïdjan Ragim
Gaziev confirme lui aussi qu'un "piège avait ete tendu a Mutalibov
a Khodjalou". En ce sens, les organisateurs du massacre de masse des
habitants de Khodjalou ont atteint deux objectifs en meme temps...
faire demissionner Mutalibov, devenu inutile après la chute de l'URSS,
et trouver une raison pour commencer une bruyante campagne accusant
les Armeniens de methodes de guerre inhumaines. Le fait que depuis le
13 fevrier, l'armee azerbaïdjanaise avait systematiquement detruit
la ville de 55 mille habitants de Stepanakert et d'autres localites
a proximite depuis des stations de tir Grad est passee au second plan.
Une femme de Khodjalou disait dans un entretien a Helsinki Watch le
28 avril 1992 "les Armeniens ont lance un ultimatum...selon lequel il
valait mieux pour les habitants de Khodjalou de quitter la ville avec
un drapeau blanc. Alif Gajiev (le chef de la defense de Khodjalou)
nous en a informe le 15 fevrier (10 jours avant l'attaque), mais cela
n'effraya ni les autres, ni moi. Nous ne pensions pas du tout qu'ils
seraient capables de capturer Khodjalou".
Cependant, a la suite de ces avertissements, la majorite de la
population civile de Khodjalou, etant informee de l'operation
prevue, gagna un endroit sûr auparavant. La migration de masse de la
population de Khodjalou etait largement couverte par la radio et la
TV azerbaïdjanaise. Les mass media azerbaïdjanais ont deliberement
cree une attitude negative envers ceux qui quittaient Khodjalou et
les critiquaient en permanence. Nous devons noter que Khodjalou,
qui avait recu le statut de ville, avait d'abord ete abandonnee par
les gens qu'on avait amenes de force ici, principalement les Turcs
Meskhètes, meme s'ils en etaient constamment empeches. En outre,
l'administration municipale de Khodjalou, qui avait ete alertee par
la partie armenienne, avait demande assistance pour l'evacuation de
sa population, mais en vain. Le maire de Khodjalou relevait dans un
entretien a Megapolis-Express, un journal de Moscou : "Après avoir
obtenu la nouvelle sur l'operation attendue de la capture de la ville,
j'ai demande a Aghdam d'envoyer des helicoptères pour l'evacuation des
vieux, des femmes et des enfants. On nous a assures qu'une operation
de de-encerclement etait en preparation. Mais aucune assistance n'
a ete fournie". R. Hadjiev, un membre du bureau du Front Populaire
Azerbaïdjanais d'Aghdam a declare, "Nous pourrions venir en aide
a la population de Khodjalou, ayant les forces et les capacites
necessaires pour le faire. Mais les dirigeants republicains voulaient
faire une demonstration a la population qu'ils n'avaient aucune force,
souhaitant appeler l'armee de la CEI pour qu'elle les aide en meme
temps a supprimer l'opposition avec son soutien".
Comme nous le voyons, les habitants de Khodjalou etaient plus ou moins
abandonnes a leur sort; et de plus voues a devenir des victimes de
combats pour le pouvoir.
Pour resumer ce qui precède, nous pouvons declarer que les habitants
de Khodjalou sont devenu les otages d'un jeu trouble des autorites de
Bakou qui ont par la suite transforme cette tragedie en un fonds de
commerce politicien speculatif. Les dirigeants de Bakou essaient de
presenter la trahison des habitants de Khodjalou par les autorites
azerbaïdjanaises en une vengeance de la bacchanale sanglante de
Soumgaït. Et la totalite de cette propagande est construite sur des
insinuations destinees a aggraver l'intolerance et la haine envers les
Armeniens. Relancant regulièrement la question de "Khodjalou", les
dirigeants de Bakou essaient d'attirer l'attention de la communaute
internationale loin des massacres de Soumgaït, Bakou, Kirovabad,
Khanlar et d'autres localites d'Azerbaïdjan, dans l'entier territoire
où ouvertement, l'extermination des Armeniens etaient entreprise. Elle
s'est deroulee aussi dans les localites des frontières de la RHK,
en particulier a Maragha, un village où, en avril 1992, les unites
d'invasion de l'armee regulière azerbaïdjanaise ont sauvagement tue
100 civils.
Malheureusement, les crimes commis par l'Azerbaïdjan n'ont toujours
pas recu de la communaute internationale leur juste appreciation.
Departement de l'Information du ministère des Affaires etrangères de
la RHK.
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From: Baghdasarian