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L'argent Azeri N'achete Pas Tout

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    L'ARGENT AZERI N'ACHETE PAS TOUT

    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=71525
    Publie le : 21-02-2013

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'Azerbaïdjan est le
    parfait exemple d'un pays plein aux as qui utilise ses milliards de
    petrodollars pour rallier des hommes politiques et des individus de
    tous les horizons, dans l'espoir d'ameliorer sa piètre image dans
    le monde entier. De fait, le terme " diplomatie du caviar " a ete
    specialement invente pour decrire les " petits cadeaux " que les
    responsables azeris distribuent regulièrement et genereusement, dans
    le but d'atteindre leurs objectifs sinistres. Le Collectif VAN vous
    propose la traduction de l'editorial du journaliste armeno-americain
    Harut Sassounian, paru dans The California Courier le 21 fevrier 2013.

    Legende photo: Khazar Islands du multimilliardaire azeri, Ibrahim
    Ibrahimov. Lorsque le projet global sera acheve, 800000 personnes
    vivront a Khazar Islands.

    Photo: Amanda Rivkin/VII, for The New York Times

    Decouverte choquante pour l'Azerbaïdjan : l'argent ne peut pas acheter
    tout le monde !

    De : Harut Sassounian Editeur de : The California Courier Editorial
    de Sassounian du 21 fevrier 2013

    L'argent peut aider a resoudre des problèmes, mais il ne les resout
    pas tous. Et parfois, c'est meme contreproductif !

    L'Azerbaïdjan est le parfait exemple d'un pays plein aux as qui utilise
    ses milliards de petrodollars pour rallier des hommes politiques et des
    individus de tous les horizons, dans l'espoir d'ameliorer sa piètre
    image dans le monde entier. De fait, le terme " diplomatie du caviar
    " a ete specialement invente pour decrire les " petits cadeaux " que
    les responsables azeris distribuent regulièrement et genereusement,
    dans le but d'atteindre leurs objectifs sinistres.

    Par exemple, Baku a verse 5 millions de dollars a la ville de Mexico
    pour qu'elle renove un parc, a condition que la statue de l'ancien
    president Heydar Aliyev soit exposee dans cet endroit important. Des
    activistes mexicains ayant pris conscience de ce projet deplace,
    la statue du dictateur a ete demontee, puis remisee sans plus de
    ceremonie.

    Les responsables azeris sont en train de decouvrir que tout le monde ne
    peut pas etre achete et qu'il existe encore des personnes honorables
    que l'on ne peut corrompre sur cette terre ! Une personne possedant
    cette parfaite integrite est Peter Savodnik du New York Times. Au
    debut de ce mois-ci, le journaliste americain a ete invite a Bakou
    par le multimilliardaire azeri, Ibrahim Ibrahimov, dont l'objectif
    etait d'obtenir que The New York Times ecrive un article ronflant
    sur son projet de construction gargantuesque.

    Peu impressionne par les excès des nouveaux riches de l'oligarchie
    azerie, Savodnik a ecrit un article très critique, ridiculisant la
    vision grotesque d'Ibrahimov. Voici quelques brefs extraits du long
    article du journaliste :

    Ibrahimov prevoit de construire " un complexe tentaculaire en forme de
    homard, appele Khazar Islands -- un archipel de 55 îles artificielles
    dans la mer Caspienne, avec des milliers d'appartements, au moins
    huit hôtels, un circuit de Formule 1, un club nautique, un aeroport et
    le plus grand edifice du monde, la Tour Azerbaïdjan, qui s'elèvera a
    1050 mètres. Lorsque le projet global sera acheve, 800°000 personnes
    vivront a Khazar Islands, et il y aura des chambres d'hôtels pouvant
    en accueillir 200°000 autres. Le coût total est d'environ 100 milliards
    de dollars. "

    Savodnik relate que la veille de son arrivee en Azerbaïdjan,
    les representants d'Ibrahimov se sont envoles pour Moscou pour lui
    remettre en main propre un livre et un DVD concernant le projet Khazar
    Islands. Une fois a Bakou, le journaliste a ete frappe par le style
    de vie somptueux de l'oligarchie - " assis sur le siège arrière d'une
    Rolls-Royce noire, tandis qu'elle traversait a toute allure l'île Nr.

    1 de l'archipel d'Ibrahimov, sur le point d'etre construit. Nigar
    Huseynli, son assistante de 23 ans, etait assise sur le siège avant,
    vetue d'une jupe noire et blanche a motifs floraux, de collants noirs
    et des lunettes de soleil rectangulaires noires. Elle semblait etre
    vaguement inquiète, toujours. Elle etait abondamment parfumee, et le
    parfum, a-t-elle dit, venait d'Italie. " Quand il est en Azerbaïdjan
    ", a declare Huseynli, " M. Ibrahimov conduit toujours sa Rolls-Royce
    noire. À Dubaï, il a toujours la rouge. "

    Portant " des chaussures bleues Stefano Ricci, en peau de crocodile,
    assorties a son jean bleu Stefano Ricci, une veste bleue Zilli et une
    chemise bleue boutonnee Zilli ", Ibrahimov a declare a Savodnik que
    la Tour Azerbaïdjan serait immanquablement dans le Livre Guinness des
    records. Si les Saoudiens ou les Emiratis, ou quiconque, tentaient de
    construire une tour plus haute, Ibrahimov a dit qu'il en construirait
    une encore plus elevee !

    Savodnik ecrit que l'oligarchie azerie a decrit le president Ilham
    Aliyev, le Boss de tous les Boss, en termes de " grand partisan,
    un allie, le fils du sauveur du peuple de l'Azerbaïdjan. " Lorsque le
    journaliste du NY Times a pose des questions a Ibrahimov " sur d'autres
    caracteristiques de son regime : le manque de transparence, le manque
    de libertes civiles, la detention des activistes de l'opposition
    ", sa reponse a ete la reponse typique de tous les oligarques :
    " Je n'y connais rien en politique. "

    Le journaliste americain a hardiment descendu Ibrahimov et son pays :
    l'Azerbaïdjan " ne construit rien que ne veuille le reste du monde et
    il n'a pas d'universites reconnues internationalement. Cependant, il a
    effectivement du petrole. " Dans un article suivant, Savodnik a conclu
    : " Sous tout ce verre, cet acier et ces neons, il [l'Azerbaïdjan]
    est toujours un Etat autoritaire. "

    Ce n'est pas la première fois que The New York Times publie un article
    exposant l'Azerbaïdjan. Dans son editorial du 27 octobre 2003, le
    journal avait ecrit : " Ilham Aliyev, homme d'affaires, playboy et
    homme politique novice, a recu un beau cadeau de son père - le pays
    d'Azerbaïdjan. Heydar Aliyev a gouverne l'Azerbaïdjan pratiquement
    sans interruption pendant 34 ans, premièrement en tant qu'agent du
    Politburo sovietique, puis en tant qu'autocrate de son propre droit.

    Lorsqu'il a ete trop malade pour continuer, il a appointe son fils,
    afin qu'il soit candidat a la presidence a sa place. Ilham Aliyev a
    mene une campagne truquee, usant de tous les pouvoirs de l'Etat, puis
    il a celebre sa victoire en arretant la majorite de l'opposition. "

    The New York Times a conclu son editorial très critique en exhortant
    les Etats-Unis a maintenir le president Aliyev " a distance et a
    eviter de reproduire la malheureuse histoire de leurs soutien aux
    autocrates assis sur des richesses petrolières. " Malheureusement,
    cet avertissement a ete ignore par les Administrations americaines
    successives.

    ©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 14 fevrier
    2013 - 06:00 - www.collectifvan.org

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    Lire aussi:

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