APRES LES ANNEES SARKOZY, PARIS SE RAPPROCHE D'ANKARA MAIS SANS SE PRESSER
Abîmee pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la relation
franco-turque repart de l'avant avec la recente levee du blocage des
negociations d'adhesion a l'Union europeenne, mais Paris en reste a
une politique de petits pas et se montre discret sur sa strategie a
long terme.
Desireux de retablir "une relation forte" avec Ankara, le gouvernement
socialiste vient de donner un gage de bonne volonte en se disant
pret a rouvrir l'un des cinq chapitres de negociations (sur 35)
bloques par l'ancien president, celui relatif aux aides regionales.
Un geste salue a Ankara comme a Bruxelles puisque les 27 et la Turquie
pourraient ainsi ouvrir en juin un premier chapitre depuis... trois
ans, et prouver que le processus d'adhesion, entame en 2005, n'est
pas mort.
"Depuis l'election de Francois Hollande, il y a un veritable changement
dans le climat bilateral", reconnaît Didier Billion de l'Institut
des relations internationales et strategiques (Iris).
Hostile a l'adhesion de la Turquie, Nicolas Sarkozy avait aussi
instrumentalise cette question en politique interieure, provoquant la
fureur du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan
avec qui ses relations etaient devenues execrables.
"Nicolas Sarkozy en etait venu a un emportement passionnel aberrant
au regard de l'importance strategique de la Turquie", juge M. Billion.
Pour concretiser ce "nouveau depart", les Turcs souhaitent notamment
une visite d'Etat du nouveau president francais, selon des diplomates
a Paris et Ankara, ce qui serait une première depuis 1992.
L'Elysee a donne son accord de principe mais la date n'est pas
encore connue.
Surtout ils espèrent que Paris ira au-dela de ce que le ministre aux
Affaires europeennes Egemen Bagis a qualifie de "debut de changement
de position" sur l'adhesion.
Jusqu'ici Francois Hollande ne s'est jamais exprime sur le fond, se
bornant a constater que la question ne se poserait pas pendant son
quinquennat puisque les Europeens ont exclu une adhesion d'ici 2020.
Le sujet reste sensible avec une droite et une extreme droite pretes
a agiter ce chiffon rouge auprès d'une opinion majoritairement hostile.
AFP
mardi 26 fevrier 2013, Stephane ©armenews.com
Abîmee pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la relation
franco-turque repart de l'avant avec la recente levee du blocage des
negociations d'adhesion a l'Union europeenne, mais Paris en reste a
une politique de petits pas et se montre discret sur sa strategie a
long terme.
Desireux de retablir "une relation forte" avec Ankara, le gouvernement
socialiste vient de donner un gage de bonne volonte en se disant
pret a rouvrir l'un des cinq chapitres de negociations (sur 35)
bloques par l'ancien president, celui relatif aux aides regionales.
Un geste salue a Ankara comme a Bruxelles puisque les 27 et la Turquie
pourraient ainsi ouvrir en juin un premier chapitre depuis... trois
ans, et prouver que le processus d'adhesion, entame en 2005, n'est
pas mort.
"Depuis l'election de Francois Hollande, il y a un veritable changement
dans le climat bilateral", reconnaît Didier Billion de l'Institut
des relations internationales et strategiques (Iris).
Hostile a l'adhesion de la Turquie, Nicolas Sarkozy avait aussi
instrumentalise cette question en politique interieure, provoquant la
fureur du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan
avec qui ses relations etaient devenues execrables.
"Nicolas Sarkozy en etait venu a un emportement passionnel aberrant
au regard de l'importance strategique de la Turquie", juge M. Billion.
Pour concretiser ce "nouveau depart", les Turcs souhaitent notamment
une visite d'Etat du nouveau president francais, selon des diplomates
a Paris et Ankara, ce qui serait une première depuis 1992.
L'Elysee a donne son accord de principe mais la date n'est pas
encore connue.
Surtout ils espèrent que Paris ira au-dela de ce que le ministre aux
Affaires europeennes Egemen Bagis a qualifie de "debut de changement
de position" sur l'adhesion.
Jusqu'ici Francois Hollande ne s'est jamais exprime sur le fond, se
bornant a constater que la question ne se poserait pas pendant son
quinquennat puisque les Europeens ont exclu une adhesion d'ici 2020.
Le sujet reste sensible avec une droite et une extreme droite pretes
a agiter ce chiffon rouge auprès d'une opinion majoritairement hostile.
AFP
mardi 26 fevrier 2013, Stephane ©armenews.com