RETOUR SUR LES COMMEMORATIONS DU GROUPE MANOUCHIAN A MARSEILLE
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87344
La Jeunesse Armenienne de France a consacre cette semaine au 69ème
anniversaire des commemorations du groupe Manouchian.
" Ami, entends-tu ... ? " Vendredi 22 fevrier au Centre Culturel de
l'association, une exposition et une projection de film sont venues
introduire ces ceremonies du souvenir.
Sand Arty, photographe a la Tuilerie Bossy a Gardanne, a propose
une exposition Resistants, une generation oubliee, immortalisant les
visages de resistants marseillais, qui, par leur engagement et leur
courage nous ont permis de rester libres. Petite-fille de deportes,
son travail prend tout son sens, comme un message a transmettre a la
jeune generation.
Le deuxième invite de cette soiree etait Michel Ionascu, realisateur
du film Missak Manouchian, une esquisse de portrait. Son documentaire
retrace ; en partenariat avec Didier Daeninckx et avec les temoignages
de deux compagnons d'armes de Manouchian, Arsène Tchakarian et Henri
Karayan, l'histoire de ces heros d'origine etrangère qui donnèrent
leur vie pour une France libre et fraternelle. Son film rend ainsi un
brillant hommage a des hommes qui croyaient en une France humaniste, et
pour qui les mots Liberte, Egalite, Fraternite avaient encore un sens.
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne Les
commemorations se sont poursuivies samedi 23 fevrier, au Square
Manouchian.
En presence de Marie-Arlette Carlotti, Ministre deleguee aux Affaires
sociales et de la Sante, chargee des Personnes handicapees et de la
Lutte contre l'exclusion, Eugène Caselli, President de la Communaute
Urbaine Marseille Provence Metropole, Rene Olmeta, Vice-President du
Cosneil General des Bouches du Rhône, Henri Jibrayel, Depute de la 7ème
circonscription des Bouches du Rhône, Patrick Mennucci, Depute de la
4ème circonscritpion des Bouches du Rhône et Maire du 1er secteur,
Samia Ghali, Senatrice Maire des 15ème et 16ème arrondissements de
Marseille, Pascal Chamassian, Conseiller Municipal de la Ville de
Marseille, Julien Harounyan President de la Jeunesse Armenienne
de France et Simon Azilazian, President de l'Amicale des Anciens
Combattants et Resistants Francais d'Origine Armenienne
Plus d'une centaine de personnes ont assiste a la ceremonie en hommage
aux victimes de l'affiche rouge
Ce superbe buste, inaugure il y a maintenant 3 ans, nous interpelle :
" Qu'aurions-nous fait a sa place ? ". Il reste la, impassible et fier,
tourne vers la mer, vers l'entree du port.
L'entree du port de Marseille qui l'avait vu arriver il y a plus de
90 ans, et qui devait offrir a tous ces apatrides une terre d'asile
suite au genocide de 1915. Missak Manouchian n'avait pas choisi la
France par hasard, mais pour ses valeurs, parce qu'elle etait la
patrie des idees, de la Revolution.
Lorsque la France qu'il aimait tant, la France des Lumières, est
gagnee par le nazisme, que des juifs sont deportes, les souvenirs
tragiques du genocide armenien le rattrapent. Il ne peut rester passif.
Pour cet homme de lettres et de paix, la Ce superbe buste, inaugure il
y a maintenant 3 ans, nous interpelle : " Qu'aurions-nous fait a sa
place ? ". Il reste la, impassible et fier, tourne vers la mer, vers
l'entree du port. L'entree du port de Marseille qui l'avait vu arriver
il y a plus de 90 ans, et qui devait offrir a tous ces apatrides une
terre d'asile suite au genocide de 1915. Missak Manouchian n'avait
pas choisi la France par hasard, mais pour ses valeurs, parce qu'elle
etait la patrie des idees, de la Revolution.
Lorsque la France qu'il aimait tant, la France des Lumières, est gagnee
par le nazisme, que des juifs sont deportes, les souvenirs tragiques
du genocide armenien le rattrapent. Il ne peut rester passif. Pour cet
homme de lettres et de paix, la lutte contre l'exclusion et le racisme
devait etre son combat, la liberte sa recompense.contre l'exclusion
et le racisme devait etre son combat, la liberte sa recompense
Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
Un bel hommage a egalement ete rendu a tous ses compagnons resistants
Juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens et Armeniens.
Ces etrangers, heros de notre pays, etaient determines a combattre,
integrant l'armee de liberation en tant que soldats volontaires,
afin de lutter pour une autre conception de l'existence. La
stigmatisation nazie par l'affiche rouge devait les tuer, elle les
a rendus immortels. Vingt deux hommes et une femme seront condamnes
a mort le 21 fevrier 1944.
Vingt-trois resistants amoureux de la liberte nous transmettent
aujourd'hui un message : " Quiconque oublie son passe est condamne
a le revivre " (Georges Santayana, 1905).
C'est la raison pour laquelle nous devons former une nation, une seule
et meme communaute, dans laquelle nos differences nous rendrons plus
forts et complementaires.
La richesse d'un pays est basee sur cette diversite des cultures et
des Hommes, ne l'oublions pas.
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères II
y a des pays où les gens au creux des lits font des reves
De gauche a droite : Eugène Caselli, Julien Harounyan, Samia Ghali et
Pascal Chamassian accompagnes des scouts armeniens et des enfants de
la JAF A la tribune se sont succedees toutes les generations, avec
un message intemporel a faire passer. Le regard fier de Manouchian
semblait nous rappeler : " Vous aviez herite de la nationalite
francaise, nous, nous l'avons meritee ".
Et toujours cette meme question qui nous revient a l'esprit : "
Qu'aurions-nous fait ? "... Sans pour autant trouver une veritable
reponse.
La seule chose dont nous devons etre sûrs c'est qu'il faut transmettre
son message : avancer en ayant conscience de la folie des hommes,
afin que l'indicible ne se reproduise plus. Manouchian ecrivait :
" Bonheur a tous ". Une dernière phrase qui s'est envolee, qui
raisonne dans nos tetes, comme pour nous dire de continuer a avoir
foi en l'Homme. La lutte des idees est permanente, ne perdons pas de
vue pourquoi tous ces resistants se sont battus, afin de continuer a
avancer dans la bonne direction. Le bonheur existe car nous sommes
libres de pouvoir en apprecier chaque instant. Soyons cette belle
communaute, cette belle nation dont revait Manouchian.
Demain du sang noir sechera au grand soleil sur nos routes - Chantez,
compagnons, dans la nuit la liberte nous ecoute... (Extraits du
Chant des partisans, paroles de Maurice Druon et Joseph Kessel,
musique d'Anna Marly, 30 mai 1943).
Consultez la revue de presse Le Meilleur de Marseille
La Marseillaise
La Provence
mardi 26 fevrier 2013, Aurelie Ohanian ©armenews.co
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87344
La Jeunesse Armenienne de France a consacre cette semaine au 69ème
anniversaire des commemorations du groupe Manouchian.
" Ami, entends-tu ... ? " Vendredi 22 fevrier au Centre Culturel de
l'association, une exposition et une projection de film sont venues
introduire ces ceremonies du souvenir.
Sand Arty, photographe a la Tuilerie Bossy a Gardanne, a propose
une exposition Resistants, une generation oubliee, immortalisant les
visages de resistants marseillais, qui, par leur engagement et leur
courage nous ont permis de rester libres. Petite-fille de deportes,
son travail prend tout son sens, comme un message a transmettre a la
jeune generation.
Le deuxième invite de cette soiree etait Michel Ionascu, realisateur
du film Missak Manouchian, une esquisse de portrait. Son documentaire
retrace ; en partenariat avec Didier Daeninckx et avec les temoignages
de deux compagnons d'armes de Manouchian, Arsène Tchakarian et Henri
Karayan, l'histoire de ces heros d'origine etrangère qui donnèrent
leur vie pour une France libre et fraternelle. Son film rend ainsi un
brillant hommage a des hommes qui croyaient en une France humaniste, et
pour qui les mots Liberte, Egalite, Fraternite avaient encore un sens.
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne Les
commemorations se sont poursuivies samedi 23 fevrier, au Square
Manouchian.
En presence de Marie-Arlette Carlotti, Ministre deleguee aux Affaires
sociales et de la Sante, chargee des Personnes handicapees et de la
Lutte contre l'exclusion, Eugène Caselli, President de la Communaute
Urbaine Marseille Provence Metropole, Rene Olmeta, Vice-President du
Cosneil General des Bouches du Rhône, Henri Jibrayel, Depute de la 7ème
circonscription des Bouches du Rhône, Patrick Mennucci, Depute de la
4ème circonscritpion des Bouches du Rhône et Maire du 1er secteur,
Samia Ghali, Senatrice Maire des 15ème et 16ème arrondissements de
Marseille, Pascal Chamassian, Conseiller Municipal de la Ville de
Marseille, Julien Harounyan President de la Jeunesse Armenienne
de France et Simon Azilazian, President de l'Amicale des Anciens
Combattants et Resistants Francais d'Origine Armenienne
Plus d'une centaine de personnes ont assiste a la ceremonie en hommage
aux victimes de l'affiche rouge
Ce superbe buste, inaugure il y a maintenant 3 ans, nous interpelle :
" Qu'aurions-nous fait a sa place ? ". Il reste la, impassible et fier,
tourne vers la mer, vers l'entree du port.
L'entree du port de Marseille qui l'avait vu arriver il y a plus de
90 ans, et qui devait offrir a tous ces apatrides une terre d'asile
suite au genocide de 1915. Missak Manouchian n'avait pas choisi la
France par hasard, mais pour ses valeurs, parce qu'elle etait la
patrie des idees, de la Revolution.
Lorsque la France qu'il aimait tant, la France des Lumières, est
gagnee par le nazisme, que des juifs sont deportes, les souvenirs
tragiques du genocide armenien le rattrapent. Il ne peut rester passif.
Pour cet homme de lettres et de paix, la Ce superbe buste, inaugure il
y a maintenant 3 ans, nous interpelle : " Qu'aurions-nous fait a sa
place ? ". Il reste la, impassible et fier, tourne vers la mer, vers
l'entree du port. L'entree du port de Marseille qui l'avait vu arriver
il y a plus de 90 ans, et qui devait offrir a tous ces apatrides une
terre d'asile suite au genocide de 1915. Missak Manouchian n'avait
pas choisi la France par hasard, mais pour ses valeurs, parce qu'elle
etait la patrie des idees, de la Revolution.
Lorsque la France qu'il aimait tant, la France des Lumières, est gagnee
par le nazisme, que des juifs sont deportes, les souvenirs tragiques
du genocide armenien le rattrapent. Il ne peut rester passif. Pour cet
homme de lettres et de paix, la lutte contre l'exclusion et le racisme
devait etre son combat, la liberte sa recompense.contre l'exclusion
et le racisme devait etre son combat, la liberte sa recompense
Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
Un bel hommage a egalement ete rendu a tous ses compagnons resistants
Juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens et Armeniens.
Ces etrangers, heros de notre pays, etaient determines a combattre,
integrant l'armee de liberation en tant que soldats volontaires,
afin de lutter pour une autre conception de l'existence. La
stigmatisation nazie par l'affiche rouge devait les tuer, elle les
a rendus immortels. Vingt deux hommes et une femme seront condamnes
a mort le 21 fevrier 1944.
Vingt-trois resistants amoureux de la liberte nous transmettent
aujourd'hui un message : " Quiconque oublie son passe est condamne
a le revivre " (Georges Santayana, 1905).
C'est la raison pour laquelle nous devons former une nation, une seule
et meme communaute, dans laquelle nos differences nous rendrons plus
forts et complementaires.
La richesse d'un pays est basee sur cette diversite des cultures et
des Hommes, ne l'oublions pas.
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères II
y a des pays où les gens au creux des lits font des reves
De gauche a droite : Eugène Caselli, Julien Harounyan, Samia Ghali et
Pascal Chamassian accompagnes des scouts armeniens et des enfants de
la JAF A la tribune se sont succedees toutes les generations, avec
un message intemporel a faire passer. Le regard fier de Manouchian
semblait nous rappeler : " Vous aviez herite de la nationalite
francaise, nous, nous l'avons meritee ".
Et toujours cette meme question qui nous revient a l'esprit : "
Qu'aurions-nous fait ? "... Sans pour autant trouver une veritable
reponse.
La seule chose dont nous devons etre sûrs c'est qu'il faut transmettre
son message : avancer en ayant conscience de la folie des hommes,
afin que l'indicible ne se reproduise plus. Manouchian ecrivait :
" Bonheur a tous ". Une dernière phrase qui s'est envolee, qui
raisonne dans nos tetes, comme pour nous dire de continuer a avoir
foi en l'Homme. La lutte des idees est permanente, ne perdons pas de
vue pourquoi tous ces resistants se sont battus, afin de continuer a
avancer dans la bonne direction. Le bonheur existe car nous sommes
libres de pouvoir en apprecier chaque instant. Soyons cette belle
communaute, cette belle nation dont revait Manouchian.
Demain du sang noir sechera au grand soleil sur nos routes - Chantez,
compagnons, dans la nuit la liberte nous ecoute... (Extraits du
Chant des partisans, paroles de Maurice Druon et Joseph Kessel,
musique d'Anna Marly, 30 mai 1943).
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mardi 26 fevrier 2013, Aurelie Ohanian ©armenews.co