TURQUIE : ACCORD DE PRINCIPE SUR LES MODALITES D'UNE PAIX AVEC LE PKK
Stephane
armenews.com
vendredi 11 janvier 2013
Les autorites turques et le chef emprisonne des rebelles kurdes
Abdullah Ocalan se sont mis d'accord au cours de recentes discussions
sur le principe d'un arret des hostilites qui durent depuis 1984,
ont rapporte mercredi les medias turcs.
Selon la chaîne de television NTV et le quotidien Radikal, qui ne
precisent pas leurs sources, cet accord a mettre en oeuvre en plusieurs
etapes prevoit la suspension des attaques du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK, interdit) dès le mois de mars, en echange d'une reforme
de l'Etat turc destinee a accroître les droits de la minorite kurde.
Les services du renseignement turcs, mandates par le Premier ministre
Recep Tayyip Erdogan, mènent depuis la fin 2012 des negociations
directes avec Abdullah Ocalan qui purge depuis 1999 une peine de
prison a vie sur l'île d'Imrali (nord-ouest).
En vertu du projet d'accord revele par NTV et Radikal, les rebelles
du PKK, une fois suspendues leurs operations militaires, quitteraient
le territoire turc pour l'Irak, avant de deposer formellement les
armes si les negociations ont suffisamment progresse.
Parallèlement, le gouvernement turc procederait graduellement a la
liberation de centaines de militants kurdes, accuses de collusion
avec le PKK, et engagerait une serie de reformes reconnaissant en
particulier l'identite des Kurdes.
Toujours selon ces deux medias, Abdullah Ocalan pourrait preciser
publiquement ses intentions et sa vision d'une solution du conflit
kurde dans des lettres adressees a l'opinion publique turque et a
ses partisans.
Aucune confirmation officielle de ce projet d'accord n'a ete obtenue
auprès des autorites turques.
Au Niger où il se trouvait mercredi dans le cadre d'une tournee
africaine, M. Erdogan a de son côte exhorte les rebelles du PKK a
quitter le territoire turc.
"Nous l'avions deja dit : les cadres de l'organisation separatiste
(PKK) doivent quitter la Turquie, et comment, en deposant les armes",
a declare M. Erdogan dont les propos ont ete retransmis par les
chaînes turques.
Interroge mardi soir sur une chaîne de television turque, Ahmet Turk,
depute influent du principal mouvement kurde legal en Turquie, le
Parti pour la paix et la democratie (BDP), s'est lui aussi refuse a
commenter ces informations.
M. Turk a rencontre la semaine dernière le chef historique du PKK
dans sa cellule, une première depuis son incarceration en 1999.
Les discussions avec Abdullah Ocalan, qui suivent une precedente
demarche qui a echoue avec le PKK en 2009, ont provoque un vent
d'optimisme prudent en Turquie où les combats entre l'armee et le
PKK ont malgre tout continue.
"Nous poursuivrons notre lutte" contre le PKK, a insiste mercredi M.
Erdogan depuis le Niger.
Lundi soir, 14 rebelles et un soldat avaient ete tues dans des combats
près de la frontière irakienne (sud-est).
La principale formation de l'opposition turque, le Parti republicain
du peuple (CHP, centre gauche), a apporte son soutien au processus
de paix.
Le mouvement nationaliste MHP, troisième force au Parlement, a en
revanche vivement denonce les discussions.
Au pouvoir depuis 2002, le gouvernement islamo-conservateur du Parti
de la justice et du developpement (AKP) a deja renforce sensiblement
les droits de la minorite kurde qui represente environ 15 a 20%
des 75 millions d'habitants de la Turquie.
M. Erdogan a toutefois expose le week-end dernier les "lignes rouges"
de son gouvernement sur les discussions en cours, excluant une remise
en liberte ou un placement en residence surveillee d'Abdullah Ocalan,
ainsi qu'une amnistie generale des rebelles.
Le conflit kurde a fait 45.000 morts depuis 1984 et coûte des centaines
de millions de dollars au tresor turc.
vendredi 11 janvier 2013, Stephane ©armenews.com
Stephane
armenews.com
vendredi 11 janvier 2013
Les autorites turques et le chef emprisonne des rebelles kurdes
Abdullah Ocalan se sont mis d'accord au cours de recentes discussions
sur le principe d'un arret des hostilites qui durent depuis 1984,
ont rapporte mercredi les medias turcs.
Selon la chaîne de television NTV et le quotidien Radikal, qui ne
precisent pas leurs sources, cet accord a mettre en oeuvre en plusieurs
etapes prevoit la suspension des attaques du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK, interdit) dès le mois de mars, en echange d'une reforme
de l'Etat turc destinee a accroître les droits de la minorite kurde.
Les services du renseignement turcs, mandates par le Premier ministre
Recep Tayyip Erdogan, mènent depuis la fin 2012 des negociations
directes avec Abdullah Ocalan qui purge depuis 1999 une peine de
prison a vie sur l'île d'Imrali (nord-ouest).
En vertu du projet d'accord revele par NTV et Radikal, les rebelles
du PKK, une fois suspendues leurs operations militaires, quitteraient
le territoire turc pour l'Irak, avant de deposer formellement les
armes si les negociations ont suffisamment progresse.
Parallèlement, le gouvernement turc procederait graduellement a la
liberation de centaines de militants kurdes, accuses de collusion
avec le PKK, et engagerait une serie de reformes reconnaissant en
particulier l'identite des Kurdes.
Toujours selon ces deux medias, Abdullah Ocalan pourrait preciser
publiquement ses intentions et sa vision d'une solution du conflit
kurde dans des lettres adressees a l'opinion publique turque et a
ses partisans.
Aucune confirmation officielle de ce projet d'accord n'a ete obtenue
auprès des autorites turques.
Au Niger où il se trouvait mercredi dans le cadre d'une tournee
africaine, M. Erdogan a de son côte exhorte les rebelles du PKK a
quitter le territoire turc.
"Nous l'avions deja dit : les cadres de l'organisation separatiste
(PKK) doivent quitter la Turquie, et comment, en deposant les armes",
a declare M. Erdogan dont les propos ont ete retransmis par les
chaînes turques.
Interroge mardi soir sur une chaîne de television turque, Ahmet Turk,
depute influent du principal mouvement kurde legal en Turquie, le
Parti pour la paix et la democratie (BDP), s'est lui aussi refuse a
commenter ces informations.
M. Turk a rencontre la semaine dernière le chef historique du PKK
dans sa cellule, une première depuis son incarceration en 1999.
Les discussions avec Abdullah Ocalan, qui suivent une precedente
demarche qui a echoue avec le PKK en 2009, ont provoque un vent
d'optimisme prudent en Turquie où les combats entre l'armee et le
PKK ont malgre tout continue.
"Nous poursuivrons notre lutte" contre le PKK, a insiste mercredi M.
Erdogan depuis le Niger.
Lundi soir, 14 rebelles et un soldat avaient ete tues dans des combats
près de la frontière irakienne (sud-est).
La principale formation de l'opposition turque, le Parti republicain
du peuple (CHP, centre gauche), a apporte son soutien au processus
de paix.
Le mouvement nationaliste MHP, troisième force au Parlement, a en
revanche vivement denonce les discussions.
Au pouvoir depuis 2002, le gouvernement islamo-conservateur du Parti
de la justice et du developpement (AKP) a deja renforce sensiblement
les droits de la minorite kurde qui represente environ 15 a 20%
des 75 millions d'habitants de la Turquie.
M. Erdogan a toutefois expose le week-end dernier les "lignes rouges"
de son gouvernement sur les discussions en cours, excluant une remise
en liberte ou un placement en residence surveillee d'Abdullah Ocalan,
ainsi qu'une amnistie generale des rebelles.
Le conflit kurde a fait 45.000 morts depuis 1984 et coûte des centaines
de millions de dollars au tresor turc.
vendredi 11 janvier 2013, Stephane ©armenews.com