IL Y A 23 ANS, LES POGROMS ANTI-ARMENIENS DE BAKOU
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=70612
Publie le : 18-01-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite a lire cette newsletter bimensuelle sur l'actualite politique,
economique et culturelle du Haut-Karabagh mise a notre disposition
par la Representation de la Republique du Haut-Karabagh en France.
Representation du Haut-Karabagh en France
Il y a 23 ans, les pogromes de Bakou mettaient un terme tragique a
la presence armenienne en Azerbaïdjan
En janvier 1990, Bakou est le theâtre de pogromes prenant pour
cibles les Armeniens vivant dans la capitale de l'Azerbaïdjan alors
sovietique. Près de 2 ans avant, les Armeniens de Soumgaït avaient
ete les victimes de semblables violences, mais l'armee sovietique ne
reagira que tardivement pour defendre la population armenienne. Ces
pogromes ont mis un terme a la presence pluriseculaire des Armeniens a
Bakou et ont provoque l'exode de l'ensemble de la population armenienne
de l'Azerbaïdjan.
Un peu moins de 2 ans après les pogromes de Soumgaït, une ville
petrolière azerie des rives de la mer Caspienne qui avait ete
le theâtre fin fevrier 1988 de scènes de violence sans precedent
contre la population armenienne, Bakou, a son tour, est en proie a un
dechaînement de violences visant la communaute armenienne implantee
depuis des siècles dans la capitale de l'Azerbaïdjan alors encore
sovietique. Obeissant a un scenario bien rode, des milices armees
deferlent dans les rues de Bakou le 14 janvier 1990, attisant la haine
de la foule contre les Armeniens de la ville, qui doivent payer le
prix, selon les nationalistes locaux, de la resistance qu'opposent
depuis 2 ans les Armeniens du Haut Karabagh a l'arbitraire azeri.
L'armee sovietique reste dans ses casernes, et elle attendra
quelques jours avant de faire cesser les violences, avec l'aval
des autorites communistes alors au pouvoir a Bakou. Une attitude
qui prete encore aujourd'hui a speculations. En butte a differents
mouvements nationalistes, l'URSS est en pleine deliquescence, et
certains attribuent l'attentisme du pouvoir sovietique aux mains de
Gorbatchev, a une politique du " diviser pour mieux regner ". Toujours
est-il que l'intervention tardive des forces sovietiques aura pour
effet de vider Bakou de ses Armeniens et d'exacerber un nationalisme
azeri qui se nourrit jusqu'a aujourd'hui du souvenir de ses " martyrs "
victimes de la repression exercee par Moscou. Autant dire que, 23 ans
après, l'Azerbaïdjan n'est pas près de reconnaître que cette effusion
de sang a trouve son origine dans les pogromes qui ont mis un terme a
la presence pluriseculaires des Armeniens non seulement a Bakou, mais
aussi a Kirovabad (Gandja) et dans d'autres villes de l'Azerbaïdjan,
videes de leur population armenienne. Entre les pogromes de Soumgaït
et de Bakou, 400 000 Armeniens ont dû quitter l'Azerbaïdjan, au terme
d'un " nettoyage ethnique " qui achevait un processus engage lors des
guerres armeno-tatares du debut du 20e siècle. Aujourd'hui, le regime
azeri, loin d'assumer sa responsabilite dans les exactions commises
contre les Armeniens, presente les victimes comme les bourreaux,
reecrivant une histoire pourtant recente, dont les temoins directs,
ces refugies armeniens de Bakou et d'autres villes de l'Azerbaïdjan,
vivent toujours dans la plus grande precarite parfois, mais dans la
securite, au Karabagh, en Armenie, en Russie ou ailleurs. Et s'il n'y
a plus d'Armeniens a Bakou, le regime azeri persiste a les designer
comme les principaux ennemis de l'Azerbaïdjan, où qu'ils se trouvent,
en les menacant, par des discours belliqueux et haineux, de la hache
du bourreau, de celle qui armait les mains des auteurs des pogromes,
il y a 25 ans, et plus recemment, celles de l'officier Ramil Safarov,
traite en heros par le president Aliev pour avoir tue un officier
armenien a Budapest en 2004.
Lire aussi :
Azerbaidjan : 20 ans après le pogrom de Maragha
Les pogroms anti-armeniens en Azerbaïdjan 1988-92
Khojalu : 20 ans de mensonge d'Etat
Commemoration du 24ème anniversaire des pogroms de Soumgaït
1990/2010 - Il y a 20 ans, les pogroms genocidaires de Bakou
Les 20 ans du pogrom anti-armenien de Soumgaït
Retour a la rubrique
Source/Lien : Representation du Haut-Karabagh en France
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=70612
Publie le : 18-01-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite a lire cette newsletter bimensuelle sur l'actualite politique,
economique et culturelle du Haut-Karabagh mise a notre disposition
par la Representation de la Republique du Haut-Karabagh en France.
Representation du Haut-Karabagh en France
Il y a 23 ans, les pogromes de Bakou mettaient un terme tragique a
la presence armenienne en Azerbaïdjan
En janvier 1990, Bakou est le theâtre de pogromes prenant pour
cibles les Armeniens vivant dans la capitale de l'Azerbaïdjan alors
sovietique. Près de 2 ans avant, les Armeniens de Soumgaït avaient
ete les victimes de semblables violences, mais l'armee sovietique ne
reagira que tardivement pour defendre la population armenienne. Ces
pogromes ont mis un terme a la presence pluriseculaire des Armeniens a
Bakou et ont provoque l'exode de l'ensemble de la population armenienne
de l'Azerbaïdjan.
Un peu moins de 2 ans après les pogromes de Soumgaït, une ville
petrolière azerie des rives de la mer Caspienne qui avait ete
le theâtre fin fevrier 1988 de scènes de violence sans precedent
contre la population armenienne, Bakou, a son tour, est en proie a un
dechaînement de violences visant la communaute armenienne implantee
depuis des siècles dans la capitale de l'Azerbaïdjan alors encore
sovietique. Obeissant a un scenario bien rode, des milices armees
deferlent dans les rues de Bakou le 14 janvier 1990, attisant la haine
de la foule contre les Armeniens de la ville, qui doivent payer le
prix, selon les nationalistes locaux, de la resistance qu'opposent
depuis 2 ans les Armeniens du Haut Karabagh a l'arbitraire azeri.
L'armee sovietique reste dans ses casernes, et elle attendra
quelques jours avant de faire cesser les violences, avec l'aval
des autorites communistes alors au pouvoir a Bakou. Une attitude
qui prete encore aujourd'hui a speculations. En butte a differents
mouvements nationalistes, l'URSS est en pleine deliquescence, et
certains attribuent l'attentisme du pouvoir sovietique aux mains de
Gorbatchev, a une politique du " diviser pour mieux regner ". Toujours
est-il que l'intervention tardive des forces sovietiques aura pour
effet de vider Bakou de ses Armeniens et d'exacerber un nationalisme
azeri qui se nourrit jusqu'a aujourd'hui du souvenir de ses " martyrs "
victimes de la repression exercee par Moscou. Autant dire que, 23 ans
après, l'Azerbaïdjan n'est pas près de reconnaître que cette effusion
de sang a trouve son origine dans les pogromes qui ont mis un terme a
la presence pluriseculaires des Armeniens non seulement a Bakou, mais
aussi a Kirovabad (Gandja) et dans d'autres villes de l'Azerbaïdjan,
videes de leur population armenienne. Entre les pogromes de Soumgaït
et de Bakou, 400 000 Armeniens ont dû quitter l'Azerbaïdjan, au terme
d'un " nettoyage ethnique " qui achevait un processus engage lors des
guerres armeno-tatares du debut du 20e siècle. Aujourd'hui, le regime
azeri, loin d'assumer sa responsabilite dans les exactions commises
contre les Armeniens, presente les victimes comme les bourreaux,
reecrivant une histoire pourtant recente, dont les temoins directs,
ces refugies armeniens de Bakou et d'autres villes de l'Azerbaïdjan,
vivent toujours dans la plus grande precarite parfois, mais dans la
securite, au Karabagh, en Armenie, en Russie ou ailleurs. Et s'il n'y
a plus d'Armeniens a Bakou, le regime azeri persiste a les designer
comme les principaux ennemis de l'Azerbaïdjan, où qu'ils se trouvent,
en les menacant, par des discours belliqueux et haineux, de la hache
du bourreau, de celle qui armait les mains des auteurs des pogromes,
il y a 25 ans, et plus recemment, celles de l'officier Ramil Safarov,
traite en heros par le president Aliev pour avoir tue un officier
armenien a Budapest en 2004.
Lire aussi :
Azerbaidjan : 20 ans après le pogrom de Maragha
Les pogroms anti-armeniens en Azerbaïdjan 1988-92
Khojalu : 20 ans de mensonge d'Etat
Commemoration du 24ème anniversaire des pogroms de Soumgaït
1990/2010 - Il y a 20 ans, les pogroms genocidaires de Bakou
Les 20 ans du pogrom anti-armenien de Soumgaït
Retour a la rubrique
Source/Lien : Representation du Haut-Karabagh en France