Procès
Une militante verte d'origine turque attaque Laurent Leylekian en diffamation
Aucun membre d'Europe Ecologie les Verts (EELV) n'était présent, jeudi
24 janvier, au procès en diffamation intenté contre Laurent Leylekian
pour un article paru sur le site internet France-Arménie en 2010.
La militante verte, Sirma Oran-Martz, poursuit l'ancien directeur de
France-Arménie magazine, Laurent Leylekian, pour diffamation à la
suite de la publication d'un article intitulé « Martz attaque ! » Le
jugement de la 17e chambre correctionnelle de Paris sera connu le
jeudi 28 février.
Exclue de la liste de gauche, Sirma Oran-Martz avait déjà reproché au
maire socialiste de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, de l'avoir écartée
de sa liste lors des municipales de 2008, car elle refusait de se
positionner publiquement sur le génocide des Arméniens. Déboutée, elle
avait versé des dommages et intérêts à Jean-Paul Bret. Aujourd'hui, la
jeune femme d'origine turque accuse l'auteur Laurent Leylekian de
l'avoir déshumanisée dans le texte « Martz attaque ! ». « Dans ses
propos, Laurent Leylekian assigne les gens à leur origine. De part la
naissance, on est coupable d'être turc. Où va-t-on ? »,
s'indigne-t-elle, pendant la première heure du procès, le menton
légèrement relevé et les cheveux, colorés en blond, balayés en
arrière.
Le prévenu, Laurent Leylekian, a présenté d'une voix posée les deux
faits sur lesquels il s'était fondé pour argumenter son texte. « Je ne
partais pas de rien. Je me suis basé sur le dernier jugement de Sirma
Oran-Martz et sur sa participation à la marche négationniste qui a eu
lieu le 18 mars 2006 à Lyon. J'ai utilisé un ton satirique pour
souligner des éléments graves. J'ai voulu faire un peu Le Canard
enchaîné », a expliqué le journaliste Laurent Leylékian.
Devant la mauvaise foi de Sirma Oran-Martz, les débats ont pris une
tournure plus agressive. « Si vous ne savez pas pourquoi vous
manifestez, c'est un peu embêtant. Vous manifestez contre un texte et
vous ne savez pas ce qu'il est écrit dans ce texte », a rétorqué le
président, agacé, invitant Sirma Oran-Martz à s'asseoir.
Entendu en qualité de témoin, l'étudiant en Histoire et doctorant à
Ankara, Maxime Gauin, connu pour ses positions négationnistes, a
contesté une fois de plus l'intention génocidaire des gouvernements
turcs.
Fiche à l'appui, Maxime Gauin est venu exposer « trois points » devant le juge.
« Vous êtes là pour répondre à des questions. Comment saviez-vous
quelles étaient les questions qu'on allait vous poser ? », a demandé
le juge, excédé.
L'avocat de Laurent Leylekian, Me Charrière-Bournazel, a démontré
l'ambiguïté de la militante verte, soulignant que durant le procès,
Sirma Oran-Martz avait à tout prix évité de prononcer le terme
génocide. L'historien Yves Ternon, la militante des Droits de l'Homme
Hilda Tchoboian et le député François Rochebloine ont été entendus en
tant que témoins. Tous trois ont mis en évidence le tempérament modéré
et raisonnable de Laurent Leylekian.
Après plusieurs heures de débats, Madame le Procureur, a rappelé que,
selon la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l'homme, la
liberté d'expression permet d'être plus critique à l'égard des
personnalités politiques que des personnes privées. Elle a également
souligné le ton humoristique de l'article, se rapprochant de l'édito
et qui lance un débat plus large sur le négationnisme. La question est
désormais de savoir si Sirma Oran-Martz est visée personnellement et
s'il faut poser des éventuelles limites à cette liberté d'expression.
samedi 26 janvier 2013,
Laetitia ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Une militante verte d'origine turque attaque Laurent Leylekian en diffamation
Aucun membre d'Europe Ecologie les Verts (EELV) n'était présent, jeudi
24 janvier, au procès en diffamation intenté contre Laurent Leylekian
pour un article paru sur le site internet France-Arménie en 2010.
La militante verte, Sirma Oran-Martz, poursuit l'ancien directeur de
France-Arménie magazine, Laurent Leylekian, pour diffamation à la
suite de la publication d'un article intitulé « Martz attaque ! » Le
jugement de la 17e chambre correctionnelle de Paris sera connu le
jeudi 28 février.
Exclue de la liste de gauche, Sirma Oran-Martz avait déjà reproché au
maire socialiste de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, de l'avoir écartée
de sa liste lors des municipales de 2008, car elle refusait de se
positionner publiquement sur le génocide des Arméniens. Déboutée, elle
avait versé des dommages et intérêts à Jean-Paul Bret. Aujourd'hui, la
jeune femme d'origine turque accuse l'auteur Laurent Leylekian de
l'avoir déshumanisée dans le texte « Martz attaque ! ». « Dans ses
propos, Laurent Leylekian assigne les gens à leur origine. De part la
naissance, on est coupable d'être turc. Où va-t-on ? »,
s'indigne-t-elle, pendant la première heure du procès, le menton
légèrement relevé et les cheveux, colorés en blond, balayés en
arrière.
Le prévenu, Laurent Leylekian, a présenté d'une voix posée les deux
faits sur lesquels il s'était fondé pour argumenter son texte. « Je ne
partais pas de rien. Je me suis basé sur le dernier jugement de Sirma
Oran-Martz et sur sa participation à la marche négationniste qui a eu
lieu le 18 mars 2006 à Lyon. J'ai utilisé un ton satirique pour
souligner des éléments graves. J'ai voulu faire un peu Le Canard
enchaîné », a expliqué le journaliste Laurent Leylékian.
Devant la mauvaise foi de Sirma Oran-Martz, les débats ont pris une
tournure plus agressive. « Si vous ne savez pas pourquoi vous
manifestez, c'est un peu embêtant. Vous manifestez contre un texte et
vous ne savez pas ce qu'il est écrit dans ce texte », a rétorqué le
président, agacé, invitant Sirma Oran-Martz à s'asseoir.
Entendu en qualité de témoin, l'étudiant en Histoire et doctorant à
Ankara, Maxime Gauin, connu pour ses positions négationnistes, a
contesté une fois de plus l'intention génocidaire des gouvernements
turcs.
Fiche à l'appui, Maxime Gauin est venu exposer « trois points » devant le juge.
« Vous êtes là pour répondre à des questions. Comment saviez-vous
quelles étaient les questions qu'on allait vous poser ? », a demandé
le juge, excédé.
L'avocat de Laurent Leylekian, Me Charrière-Bournazel, a démontré
l'ambiguïté de la militante verte, soulignant que durant le procès,
Sirma Oran-Martz avait à tout prix évité de prononcer le terme
génocide. L'historien Yves Ternon, la militante des Droits de l'Homme
Hilda Tchoboian et le député François Rochebloine ont été entendus en
tant que témoins. Tous trois ont mis en évidence le tempérament modéré
et raisonnable de Laurent Leylekian.
Après plusieurs heures de débats, Madame le Procureur, a rappelé que,
selon la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l'homme, la
liberté d'expression permet d'être plus critique à l'égard des
personnalités politiques que des personnes privées. Elle a également
souligné le ton humoristique de l'article, se rapprochant de l'édito
et qui lance un débat plus large sur le négationnisme. La question est
désormais de savoir si Sirma Oran-Martz est visée personnellement et
s'il faut poser des éventuelles limites à cette liberté d'expression.
samedi 26 janvier 2013,
Laetitia ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress