FRANCE
Cérémonie en hommage à Olga Bancic, symbole des femmes étrangères
engagées volontaires dans la Résistance.
Olga Bancic combattit dans la clandestinité dans le groupe FTP-MOI
dirigé par Missak Manouchian
http://www.armenews.com/article.php3?id_article`153
Une plaque mémorielle sur l'immeuble où elle habitat au 114 rue du
Chteau à Paris a été dévoilée ce jour par Anne Hidalgo, première
adjointe au Maire de Paris et Pascal Cherki, Maire du 14ème
arrondissement de Paris. Avec le soutien de Madame Catherine
Vieu-Charier adjointe au Maire de Paris, chargée de la Mémoire et du
Monde Combattant, Serge Mouradian et Michel Kachklachien tous deux de
l'ANACRA ont concrétisé ce projet d'honorer ainsi la mémoire d'Olga
Bancic.
(JPEG)
Histoire d'Olga Bancic par Arsène Tchakarian :
« Son nom de guerre était Pierrette, je ne savais pas qu'elle
s'appelait Olga, ni qu'elle était juive, ni qu'elle était mariée avec
Alexandre Jar, grand responsable aussi dans le groupe des FTP/MOI, ni
qu'elle avait une petite fille qui était gardée à la campagne.
`Pierrette` était chargée du transport des armes. Les femmes qui
transportaient les armes faisaient un travail beaucoup plus dangereux
que ceux qui combattaient les armes à la main, elles ne pouvaient se
défendre.
Le chef de groupe préparait l'action, puis conduisait ses camarades au
rendez-vous. Les femmes -Anna Richter, Olga Bancic- devaient, à
l'heure dite, apporter des grenades et des revolvers (nous en avions
très peu). Puis il fallait les récupérer après l'action. Ce qui les
exposait terriblement, car après le bouleversement d'un attentat, le
quartier était tout de suite encerclé par la sécurité allemande, les
maisons fouillées et quelquefois les rames de métro arrêtées. Les
hommes qui avaient tiré s'enfuyaient immédiatement à vélo, mais Olga
qui avait attendu que les combattants aient fini leur travail, ne
bougeait pas et elle récupérait les armes près d'un métro.
Dans certains quartiers ces actions étaient particulièrement
difficiles. C'était une époque où les résistants vivaient dans la
crainte d'être pris, ils étaient sans cesse aux aguets, se méfiaient
de tout. Le danger était si grand que beaucoup de camarades avaient
l'impression qu'ils n'iraient pas jusqu'au bout, jusqu'à la
Libération. Il fallait passer et repasser à travers les mailles du
filet. Ils pensaient toujours qu'ils seraient pris et fusillés. Les
femmes étaient les plus attentives, elles faisaient très attention. Il
y avait ceux dans le groupe qui n'avaient peur de rien, ceux dont les
familles avaient été déportées, ce qui les rendaient encore plus
combattifs.
La plupart des militants avaient dû opter pour la clandestinité,
surtout les juifs, qui vivaient dans des conditions terribles. Le
groupe prenait des risques terribles, car les actions étaient
directes. Il y en avait au moins une par jour, parfois deux. Olga
participa à une centaine d'attaques contre l'armée allemande,
c'est-à-dire près de la moitié des combats menés par le groupe
Manouchian. Nous ne savions rien d'elle, pour des raisons de sécurité.
Pour elle, semblait-il, seul l'idéal comptait. Le vendredi soir, elle
était toujours anxieuse. J'avais compris qu'elle avait un enfant
quelque part, qu'elle allait voir le Samedi. Une fillette de deux
ans... »
Arsène Tchakarian dernier survivant du groupe Manouchian.
Pour en savoir plus : http://www.planete-libertes.info/bancicol.htm
vendredi 5 juillet 2013,
Stéphane ©armenews.com
Cérémonie en hommage à Olga Bancic, symbole des femmes étrangères
engagées volontaires dans la Résistance.
Olga Bancic combattit dans la clandestinité dans le groupe FTP-MOI
dirigé par Missak Manouchian
http://www.armenews.com/article.php3?id_article`153
Une plaque mémorielle sur l'immeuble où elle habitat au 114 rue du
Chteau à Paris a été dévoilée ce jour par Anne Hidalgo, première
adjointe au Maire de Paris et Pascal Cherki, Maire du 14ème
arrondissement de Paris. Avec le soutien de Madame Catherine
Vieu-Charier adjointe au Maire de Paris, chargée de la Mémoire et du
Monde Combattant, Serge Mouradian et Michel Kachklachien tous deux de
l'ANACRA ont concrétisé ce projet d'honorer ainsi la mémoire d'Olga
Bancic.
(JPEG)
Histoire d'Olga Bancic par Arsène Tchakarian :
« Son nom de guerre était Pierrette, je ne savais pas qu'elle
s'appelait Olga, ni qu'elle était juive, ni qu'elle était mariée avec
Alexandre Jar, grand responsable aussi dans le groupe des FTP/MOI, ni
qu'elle avait une petite fille qui était gardée à la campagne.
`Pierrette` était chargée du transport des armes. Les femmes qui
transportaient les armes faisaient un travail beaucoup plus dangereux
que ceux qui combattaient les armes à la main, elles ne pouvaient se
défendre.
Le chef de groupe préparait l'action, puis conduisait ses camarades au
rendez-vous. Les femmes -Anna Richter, Olga Bancic- devaient, à
l'heure dite, apporter des grenades et des revolvers (nous en avions
très peu). Puis il fallait les récupérer après l'action. Ce qui les
exposait terriblement, car après le bouleversement d'un attentat, le
quartier était tout de suite encerclé par la sécurité allemande, les
maisons fouillées et quelquefois les rames de métro arrêtées. Les
hommes qui avaient tiré s'enfuyaient immédiatement à vélo, mais Olga
qui avait attendu que les combattants aient fini leur travail, ne
bougeait pas et elle récupérait les armes près d'un métro.
Dans certains quartiers ces actions étaient particulièrement
difficiles. C'était une époque où les résistants vivaient dans la
crainte d'être pris, ils étaient sans cesse aux aguets, se méfiaient
de tout. Le danger était si grand que beaucoup de camarades avaient
l'impression qu'ils n'iraient pas jusqu'au bout, jusqu'à la
Libération. Il fallait passer et repasser à travers les mailles du
filet. Ils pensaient toujours qu'ils seraient pris et fusillés. Les
femmes étaient les plus attentives, elles faisaient très attention. Il
y avait ceux dans le groupe qui n'avaient peur de rien, ceux dont les
familles avaient été déportées, ce qui les rendaient encore plus
combattifs.
La plupart des militants avaient dû opter pour la clandestinité,
surtout les juifs, qui vivaient dans des conditions terribles. Le
groupe prenait des risques terribles, car les actions étaient
directes. Il y en avait au moins une par jour, parfois deux. Olga
participa à une centaine d'attaques contre l'armée allemande,
c'est-à-dire près de la moitié des combats menés par le groupe
Manouchian. Nous ne savions rien d'elle, pour des raisons de sécurité.
Pour elle, semblait-il, seul l'idéal comptait. Le vendredi soir, elle
était toujours anxieuse. J'avais compris qu'elle avait un enfant
quelque part, qu'elle allait voir le Samedi. Une fillette de deux
ans... »
Arsène Tchakarian dernier survivant du groupe Manouchian.
Pour en savoir plus : http://www.planete-libertes.info/bancicol.htm
vendredi 5 juillet 2013,
Stéphane ©armenews.com