LA ROUMANIE PREVOIT UNE AIDE DIRECTE A L'ETAT SUR LE DOSSIER DES REFUGIES SYRIENS
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=90292
Interview Le ministre roumain de l'Economie Varujan Vosganian,
qui s'est rendu lundi au Liban, estime que " toute implication de
Libanais a l'etranger doit etre resolue a l'etranger ".
Qu'est-ce que la Roumanie peut apporter au Liban ? La visite officielle
lundi du ministre roumain de l'Economie Varujan Vosganian aura apporte
deux reponses concrètes a cette question : d'abord, son pays veut
accroître les echanges commerciaux bilateraux (estimes aujourd'hui a
400 millions USD annuels), en proposant au Liban l'export de fruits
frais et d'huile d'olive. De plus, avec près de 3 700 entreprises
basees en Roumanie avec un capital libanais, le ministre evoque les
secteurs susceptibles d'attirer les grands investisseurs libanais (la
construction, l'industrie alimentaire, l'agriculture, l'hôtellerie). Le
second element concret de cooperation est lie a l'aide aux refugies
syriens que la Roumanie a choisi de verser directement au ministère
des Affaires sociales, c'est-a-dire a l'Etat libanais, et non
aux organisations locales et internationales, ce qui est cense
etre un gage de confiance. Dans une interview a L'Orient-Le Jour,
le ministre affirme en effet " l'entière confiance de la Roumanie
dans la gestion, par les institutions libanaises et le gouvernement,
du dossier des refugies ". Sa tournee d'une journee a inclus de "
très bons entretiens " avec le chef de l'Etat Michel Sleiman, et les
ministres demissionnaires Adnane Mansour et Marwan Kheireddine.
Il dit avoir ressenti, aussi bien auprès du president de la Republique
que du chef de la diplomatie, la meme " inquietude du poids social des
refugies sur le pays " et la meme volonte de gerer ce dossier. Dans
ce cadre, " nous avons approuve une aide au gouvernement libanais,
dont la valeur se situe entre 50 000 et 100 000 euros ", a-t-il
precise, faisant remarquer que " la Roumanie est reconnaissante
pour l'aide qu'elle avait obtenue du gouvernement libanais dans
la resolution du problème des refugies roumains ayant fui la Syrie
". Le Liban aurait accueilli 4 000 refugies roumains venus de Syrie,
dont il a facilite le transfert en Roumanie. S'entendant donc avec
l'Union europeenne, dont elle est membre, sur l'assistance aux
refugies syriens, la Roumanie se demarque toutefois sur la question
de l'armement de l'opposition syrienne, qui continue de faire l'objet
d'un debat au sein de l'UE. " La Roumanie a ete claire dès le depart :
si des armes lourdes sont vendues aux rebelles, nous craignons que leur
renforcement ne fasse basculer la Syrie dans une situation imprevisible
", a-t-il affirme. Neanmoins, " ce refus d'armer les civils suppose
que nous assumions notre responsabilite envers les citoyens syriens,
en refusant toute action punitive de la part de l'armee contre la
population civile ". La Roumanie a choisi en tout cas de garder le
siège de son ambassade a Damas, dans le cadre de sa perspective "
de ne pas isoler la Syrie ". Le ministre explique cette decision par
" l'enjeu d'obtenir des informations de première source ", sur un
terrain où il est plus que jamais " important de bien s'informer ". "
La solution en Syrie, qui doit etre immediate et prendre en compte la
volonte du peuple, n'aurait des chances d'aboutir que par la prise de
contact immediate avec le terrain ". Il dement en outre l'existence
d'une volonte internationale de perpetuer le conflit syrien afin
d'epuiser l'Iran. " Il faudra fournir beaucoup d'efforts en Syrie
pour affaiblir l'Iran ", dit-il.
" Si des Libanais vont combattre en Syrie, c'est leur problème "
L'interet de ne pas perpetuer le conflit serait plutôt motive par "
la necessite de contrer l'augmentation du nombre de victimes d'une
part et d'eviter l'externalisation du conflit au Liban d'autre part
". Il insiste en effet sur " l'importance de preserver la stabilite
au Liban ". Il attenue en meme temps la menace que risque de porter
l'implication du Hezbollah dans les combats en Syrie. " Si des Libanais
vont combattre en Syrie, c'est leur problème. Toute implication a
l'etranger est a resoudre a l'etranger ", a-t-il affirme. Et d'ajouter,
en reponse a une question : " Il existe des volontaires qui luttent
en Syrie, mais je ne saurais dire s'il existe des revanchards syriens
au Liban. " Quoi qu'il en soit, il estime que les elements propices
a la reconciliation au Liban existent aujourd'hui, d'autant que "
le president de la Republique est très implique et motive pour la
stabilite dans le pays ". " Le president Sleiman parie sur le dialogue,
puisqu'il est impossible de mettre en ~\uvre une solution politique
partisane. À moins que tous ne sortent gagnants, personne ne peut
gagner ", a-t-il conclu.
http://www.lorientlejour.com/article/817751/la-roumanie-prevoit-une-aide-directe-a-letat-sur-le-dossier-des-refugies-syriens.html
jeudi 6 juin 2013, Stephane ©armenews.com
From: Baghdasarian
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Interview Le ministre roumain de l'Economie Varujan Vosganian,
qui s'est rendu lundi au Liban, estime que " toute implication de
Libanais a l'etranger doit etre resolue a l'etranger ".
Qu'est-ce que la Roumanie peut apporter au Liban ? La visite officielle
lundi du ministre roumain de l'Economie Varujan Vosganian aura apporte
deux reponses concrètes a cette question : d'abord, son pays veut
accroître les echanges commerciaux bilateraux (estimes aujourd'hui a
400 millions USD annuels), en proposant au Liban l'export de fruits
frais et d'huile d'olive. De plus, avec près de 3 700 entreprises
basees en Roumanie avec un capital libanais, le ministre evoque les
secteurs susceptibles d'attirer les grands investisseurs libanais (la
construction, l'industrie alimentaire, l'agriculture, l'hôtellerie). Le
second element concret de cooperation est lie a l'aide aux refugies
syriens que la Roumanie a choisi de verser directement au ministère
des Affaires sociales, c'est-a-dire a l'Etat libanais, et non
aux organisations locales et internationales, ce qui est cense
etre un gage de confiance. Dans une interview a L'Orient-Le Jour,
le ministre affirme en effet " l'entière confiance de la Roumanie
dans la gestion, par les institutions libanaises et le gouvernement,
du dossier des refugies ". Sa tournee d'une journee a inclus de "
très bons entretiens " avec le chef de l'Etat Michel Sleiman, et les
ministres demissionnaires Adnane Mansour et Marwan Kheireddine.
Il dit avoir ressenti, aussi bien auprès du president de la Republique
que du chef de la diplomatie, la meme " inquietude du poids social des
refugies sur le pays " et la meme volonte de gerer ce dossier. Dans
ce cadre, " nous avons approuve une aide au gouvernement libanais,
dont la valeur se situe entre 50 000 et 100 000 euros ", a-t-il
precise, faisant remarquer que " la Roumanie est reconnaissante
pour l'aide qu'elle avait obtenue du gouvernement libanais dans
la resolution du problème des refugies roumains ayant fui la Syrie
". Le Liban aurait accueilli 4 000 refugies roumains venus de Syrie,
dont il a facilite le transfert en Roumanie. S'entendant donc avec
l'Union europeenne, dont elle est membre, sur l'assistance aux
refugies syriens, la Roumanie se demarque toutefois sur la question
de l'armement de l'opposition syrienne, qui continue de faire l'objet
d'un debat au sein de l'UE. " La Roumanie a ete claire dès le depart :
si des armes lourdes sont vendues aux rebelles, nous craignons que leur
renforcement ne fasse basculer la Syrie dans une situation imprevisible
", a-t-il affirme. Neanmoins, " ce refus d'armer les civils suppose
que nous assumions notre responsabilite envers les citoyens syriens,
en refusant toute action punitive de la part de l'armee contre la
population civile ". La Roumanie a choisi en tout cas de garder le
siège de son ambassade a Damas, dans le cadre de sa perspective "
de ne pas isoler la Syrie ". Le ministre explique cette decision par
" l'enjeu d'obtenir des informations de première source ", sur un
terrain où il est plus que jamais " important de bien s'informer ". "
La solution en Syrie, qui doit etre immediate et prendre en compte la
volonte du peuple, n'aurait des chances d'aboutir que par la prise de
contact immediate avec le terrain ". Il dement en outre l'existence
d'une volonte internationale de perpetuer le conflit syrien afin
d'epuiser l'Iran. " Il faudra fournir beaucoup d'efforts en Syrie
pour affaiblir l'Iran ", dit-il.
" Si des Libanais vont combattre en Syrie, c'est leur problème "
L'interet de ne pas perpetuer le conflit serait plutôt motive par "
la necessite de contrer l'augmentation du nombre de victimes d'une
part et d'eviter l'externalisation du conflit au Liban d'autre part
". Il insiste en effet sur " l'importance de preserver la stabilite
au Liban ". Il attenue en meme temps la menace que risque de porter
l'implication du Hezbollah dans les combats en Syrie. " Si des Libanais
vont combattre en Syrie, c'est leur problème. Toute implication a
l'etranger est a resoudre a l'etranger ", a-t-il affirme. Et d'ajouter,
en reponse a une question : " Il existe des volontaires qui luttent
en Syrie, mais je ne saurais dire s'il existe des revanchards syriens
au Liban. " Quoi qu'il en soit, il estime que les elements propices
a la reconciliation au Liban existent aujourd'hui, d'autant que "
le president de la Republique est très implique et motive pour la
stabilite dans le pays ". " Le president Sleiman parie sur le dialogue,
puisqu'il est impossible de mettre en ~\uvre une solution politique
partisane. À moins que tous ne sortent gagnants, personne ne peut
gagner ", a-t-il conclu.
http://www.lorientlejour.com/article/817751/la-roumanie-prevoit-une-aide-directe-a-letat-sur-le-dossier-des-refugies-syriens.html
jeudi 6 juin 2013, Stephane ©armenews.com
From: Baghdasarian