TURQUIE
Manifestations en Turquie : Erdogan en démonstration de force à Ankara
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a tenu, samedi à Ankara,
un meeting populaire devant les militants de son Parti de la Justice
et de Développement (AKP - issu de la mouvance islamiste), dans une
démonstration de force face aux manifestants qui battent le pavé
depuis plus de deux semaines pour demander sa démission, exacerbés par
ses `dérives autoritaires` et ses politiques jugées `trop
conservatrices`. Devant une foule de plusieurs dizaines de milliers de
personnes, totalement acquises à sa cause, le chef du gouvernement a
stigmatisé ses détracteurs, les qualifiants encore une fois de
`pillards` et d'`extrémistes` agissant à la solde de parties
étrangères, qui veulent saper l'expérience réussie de son
gouvernement, à travers des manifestations violentes prenant pour
prétexte le problème écologique du Parc Gezi de Taksim à Istanbul. Les
troubles en Turquie ont commencé par un sit-in d'une poignée de
militants associatifs qui protestaient contre le déracinement d'arbres
du Parc Gezi, dans le cadre d'un projet urbanistique prévoyant
notamment la construction d'un centre commercial. Ce sit-in a dégénéré
suite à une intervention musclée des forces de l'ordre, en un
mouvement de contestation général contre le gouvernement et ses
politiques jugées trop conservatrices et menaçant les valeurs de la
laïcité.
Lors de ce meeting, tenu à Sincan, une banlieue de la Capitale Ankara,
Erdogan a fait un lien entre le double-attentat de Reyhanli, qui a
fait en mai dernier plus de 50 morts, et les événements de Taksim,
soulignant que les `pillards` ont commencé par l'attaque de Reyhanli,
une petite ville située près de la frontière avec la Syrie, avant de
déclencher les troubles de Taksim, dans une tentative de `nuire au
développement et à la force de la Turquie`. Le président de l'AKP a
saisi l'occasion pour hausser le ton à l'égard des manifestants qui
continuent d'occuper le Parc Gezi en plein centre de la mégalopole
turque, leur lançant un ultimatum jusqu'à demain dimanche pour lever
le camp. `Nous avons une réunion publique demain à Istanbul. Je le dis
clairement : si la place Taksim n'est pas évacuée, les forces de
sécurité sauront comment l'évacuer`, a-t-il averti.
Erdogan estime qu'il n'y a plus de raisons pour continuer à occuper le
Parc Gezi, du moment où son gouvernement s'est engagé à suspendre le
projet controversé jusqu'au verdict du tribunal et à le soumettre à un
référendum municipal au cas où la justice autorise les travaux.
Le meeting d'Ankara, qui sera suivi par un 2-ème dimanche à Istanbul,
a signé le lancement de la campagne électorale de l'AKP pour les
prochaines élections municipales en Turquie, prévues dans huit mois.
Erdogan compte faire de ce rendez-vous électoral l'heure de la vérité
concernant sa popularité et le bien fondé des politiques de son
gouvernement, pour répondre à ses détracteurs, et plus
particulièrement à son rival, Kemal Kiliçdaroglu, le président du
Parti républicain du peuple (CHP), principale formation politique
d'opposition en Turquie.
dimanche 16 juin 2013,
Stéphane ©armenews.com
Manifestations en Turquie : Erdogan en démonstration de force à Ankara
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a tenu, samedi à Ankara,
un meeting populaire devant les militants de son Parti de la Justice
et de Développement (AKP - issu de la mouvance islamiste), dans une
démonstration de force face aux manifestants qui battent le pavé
depuis plus de deux semaines pour demander sa démission, exacerbés par
ses `dérives autoritaires` et ses politiques jugées `trop
conservatrices`. Devant une foule de plusieurs dizaines de milliers de
personnes, totalement acquises à sa cause, le chef du gouvernement a
stigmatisé ses détracteurs, les qualifiants encore une fois de
`pillards` et d'`extrémistes` agissant à la solde de parties
étrangères, qui veulent saper l'expérience réussie de son
gouvernement, à travers des manifestations violentes prenant pour
prétexte le problème écologique du Parc Gezi de Taksim à Istanbul. Les
troubles en Turquie ont commencé par un sit-in d'une poignée de
militants associatifs qui protestaient contre le déracinement d'arbres
du Parc Gezi, dans le cadre d'un projet urbanistique prévoyant
notamment la construction d'un centre commercial. Ce sit-in a dégénéré
suite à une intervention musclée des forces de l'ordre, en un
mouvement de contestation général contre le gouvernement et ses
politiques jugées trop conservatrices et menaçant les valeurs de la
laïcité.
Lors de ce meeting, tenu à Sincan, une banlieue de la Capitale Ankara,
Erdogan a fait un lien entre le double-attentat de Reyhanli, qui a
fait en mai dernier plus de 50 morts, et les événements de Taksim,
soulignant que les `pillards` ont commencé par l'attaque de Reyhanli,
une petite ville située près de la frontière avec la Syrie, avant de
déclencher les troubles de Taksim, dans une tentative de `nuire au
développement et à la force de la Turquie`. Le président de l'AKP a
saisi l'occasion pour hausser le ton à l'égard des manifestants qui
continuent d'occuper le Parc Gezi en plein centre de la mégalopole
turque, leur lançant un ultimatum jusqu'à demain dimanche pour lever
le camp. `Nous avons une réunion publique demain à Istanbul. Je le dis
clairement : si la place Taksim n'est pas évacuée, les forces de
sécurité sauront comment l'évacuer`, a-t-il averti.
Erdogan estime qu'il n'y a plus de raisons pour continuer à occuper le
Parc Gezi, du moment où son gouvernement s'est engagé à suspendre le
projet controversé jusqu'au verdict du tribunal et à le soumettre à un
référendum municipal au cas où la justice autorise les travaux.
Le meeting d'Ankara, qui sera suivi par un 2-ème dimanche à Istanbul,
a signé le lancement de la campagne électorale de l'AKP pour les
prochaines élections municipales en Turquie, prévues dans huit mois.
Erdogan compte faire de ce rendez-vous électoral l'heure de la vérité
concernant sa popularité et le bien fondé des politiques de son
gouvernement, pour répondre à ses détracteurs, et plus
particulièrement à son rival, Kemal Kiliçdaroglu, le président du
Parti républicain du peuple (CHP), principale formation politique
d'opposition en Turquie.
dimanche 16 juin 2013,
Stéphane ©armenews.com