ARMENIE
Arménie : Débat sur la privatisation du dernier repos
L'opposition rejette l'idée de cimetières privés en Arménie. Le projet
de loi est à un stade de développement, mais ses opposants estiment
qu'il va approfondir les inégalités sociales.
La semaine dernière, des auditions parlementaires ont eu lieu, initiée
par le Comité national permanent de l'Assemblée sur les questions de
l'Administration territoriale et des Collectivités locales, sur le
projet d'amendements à la loi sur « les funérailles et crémations »
rédigés par Hovhannes Margaryan et Heghine Bisharyan,des députés du
parti Orinats Yerkir qui parle aussi de la création de cimetières
privés.
Selon les auteurs du projet de loi, la question a été soulevée lors de
la récente réunion du cabinet à l'initiative du Premier ministre où il
a été convenu que cela nécessite des solutions urgentes non seulement
à Erevan, mais aussi dans les communes rurales, où les cimetières
s'étendent maintenant au-delà de toutes les limites et ont atteint les
routes.
Il y a 27 cimetières rien qu'à Erevan dont 11 sont complets et
refusent de nouveaux ajouts. L'État fournit 2,5 mètres carrés de
terres par personne gratuitement, et 12 m² pour une famille, mais le
reste des arrangements - les clôtures, les plantations, les pierres
tombales - sont à la charge des parents du défunt.
« Aujourd'hui, les cimetières poussent comme des champignons car il
n'y a pas d'organes pour réguler le secteur et attribuer les terres.
Il y a une suggestion de créer des cimetières alternatifs et de créer
un organisme d'état pour s'assurer que les normes établies soient
préservés », explique Hovhannes Margaryan, ajoutant que les cimetières
alternatives offriraient des services payants, et que les gens ont le
choix de les utiliser ou non. Selon Hovhannes Margaryan, les terres
des cimetières privés devraient être fournies non comme une propriété
permanente, mais devraient être loués pour 49 ans.
Artsvik Minasyan député de la Fédération Révolutionnaire Arménienne
(FRA) a déclaré au cours de la discussion qu'il a de sérieuses
réserves sur la question, en se demandant comment il serait bon de
donner la sphère au secteur privé.
« Qu'est-ce que c'est ? Maintenant, nous allons avoir des cimetières
pour les pauvres et les riches ? La grande question est de savoir si
nous réglons les problèmes des cimetière avec ce projet de loi, ou
est-ce la question des cimetières privés ? » a-t-il dit, ajoutant
qu'un document de réflexion devrait être élaboré pour réglementer les
terrains plutôt que de proposer un répertoire de solutions.
Les adversaires au projet de loi sont d'accord qu'il existe des
problèmes, mais ils ne croient pas que le projet de loi serait en
mesure de les résoudre.
« Je crois que le projet de loi est extrêmement prématuré, le style de
travail que les autorités ont adopté n'est absolument pas dirigé à
unir la société, bien au contraire, il aggrave la crise », explique
Armen Martirosyan vice-président du parti Héritage, ajoutant que le
projet de loi pourrait être approuvé, mais croit que ce serait une
erreur.
Gohar Abrahamian
ArmeniaNow
dimanche 16 juin 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: A. Papazian
Arménie : Débat sur la privatisation du dernier repos
L'opposition rejette l'idée de cimetières privés en Arménie. Le projet
de loi est à un stade de développement, mais ses opposants estiment
qu'il va approfondir les inégalités sociales.
La semaine dernière, des auditions parlementaires ont eu lieu, initiée
par le Comité national permanent de l'Assemblée sur les questions de
l'Administration territoriale et des Collectivités locales, sur le
projet d'amendements à la loi sur « les funérailles et crémations »
rédigés par Hovhannes Margaryan et Heghine Bisharyan,des députés du
parti Orinats Yerkir qui parle aussi de la création de cimetières
privés.
Selon les auteurs du projet de loi, la question a été soulevée lors de
la récente réunion du cabinet à l'initiative du Premier ministre où il
a été convenu que cela nécessite des solutions urgentes non seulement
à Erevan, mais aussi dans les communes rurales, où les cimetières
s'étendent maintenant au-delà de toutes les limites et ont atteint les
routes.
Il y a 27 cimetières rien qu'à Erevan dont 11 sont complets et
refusent de nouveaux ajouts. L'État fournit 2,5 mètres carrés de
terres par personne gratuitement, et 12 m² pour une famille, mais le
reste des arrangements - les clôtures, les plantations, les pierres
tombales - sont à la charge des parents du défunt.
« Aujourd'hui, les cimetières poussent comme des champignons car il
n'y a pas d'organes pour réguler le secteur et attribuer les terres.
Il y a une suggestion de créer des cimetières alternatifs et de créer
un organisme d'état pour s'assurer que les normes établies soient
préservés », explique Hovhannes Margaryan, ajoutant que les cimetières
alternatives offriraient des services payants, et que les gens ont le
choix de les utiliser ou non. Selon Hovhannes Margaryan, les terres
des cimetières privés devraient être fournies non comme une propriété
permanente, mais devraient être loués pour 49 ans.
Artsvik Minasyan député de la Fédération Révolutionnaire Arménienne
(FRA) a déclaré au cours de la discussion qu'il a de sérieuses
réserves sur la question, en se demandant comment il serait bon de
donner la sphère au secteur privé.
« Qu'est-ce que c'est ? Maintenant, nous allons avoir des cimetières
pour les pauvres et les riches ? La grande question est de savoir si
nous réglons les problèmes des cimetière avec ce projet de loi, ou
est-ce la question des cimetières privés ? » a-t-il dit, ajoutant
qu'un document de réflexion devrait être élaboré pour réglementer les
terrains plutôt que de proposer un répertoire de solutions.
Les adversaires au projet de loi sont d'accord qu'il existe des
problèmes, mais ils ne croient pas que le projet de loi serait en
mesure de les résoudre.
« Je crois que le projet de loi est extrêmement prématuré, le style de
travail que les autorités ont adopté n'est absolument pas dirigé à
unir la société, bien au contraire, il aggrave la crise », explique
Armen Martirosyan vice-président du parti Héritage, ajoutant que le
projet de loi pourrait être approuvé, mais croit que ce serait une
erreur.
Gohar Abrahamian
ArmeniaNow
dimanche 16 juin 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: A. Papazian