"REPAIR - REPARER LE FUTUR", UN PROJET DE L'ONG YERKIR AVEC ANADOLU KULTUR
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=73706
Publie le : 20-06-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Lancement du projet
"Repair" - Plateforme internet d'echange armeno-turc : "Repair -
Reparer le futur" est un projet de l'ONG franco-armenienne "Yerkir
Europe" conduit en partenariat avec la fondation turque "Anadolu
Kultur". Ce projet a pour objectif de confronter les points de
vues sur les problematiques armeno-turques en donnant la parole a
differents acteurs des societes civiles de Turquie, d'Armenie et de
la Diaspora armenienne.
Repair - Reparer le futur
"Repair - Reparer le futur" est un projet de l'ONG franco-armenienne
"Yerkir Europe" conduit en partenariat avec la fondation turque
"Anadolu Kultur".
Ce projet a pour objectif de confronter les points de vues sur les
problematiques armeno-turques en donnant la parole a differents
acteurs des societes civiles de Turquie, d'Armenie et de la Diaspora
armenienne.
1915... 2015...
A l'aube de la commemoration du centenaire du genocide des armeniens
de 1915, les relations entre l'Armenie et la Turquie sont dans une
impasse. La problematique est complexe car elle comprend des elements
historiques, identitaires, sociaux, geopolitiques et economiques.
Les crispations sont incrustees dans les mentalites et engendrent des
oppositions systematiques. Trois protagonistes - aux fonctionnements
très differents - sont principalement impliques : la Turquie, l'Armenie
et la diaspora armenienne. Pourtant chaque societe civile evolue sur
ces questions mais dans une meconnaissance reciproque.
Internationalisation de la question armeno-turque
La problematique armeno-turque est devenue un enjeu international de
par la situation geographique des Republiques d'Armenie et de Turquie.
Au croisement de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Asie, cette region
geostrategique est le carrefour d'interets politiques et economiques.
Mais la question armeno-turque ne peut se resumer sous l'angle
des relations internationales : elle relève initialement d'aspects
identitaires et historiques propres a chacune des societes civiles
de Turquie, d'Armenie et de la diaspora armenienne.
Ces aspects identitaires, memoriels, geopolitiques et societaux
se repercutent automatiquement dans des debats en Occident et au
Moyen-Orient du fait de la presence de fortes communautes d'origine
armeniennes.
La part armenienne non reconnue de la societe turque
Depuis quelques annees, la societe civile turque fait face a ses
problèmes identitaires et historiques. On assiste a l'emergence de
debats qui mettent en lumière des tabous enfouis depuis près d'un
siècle sous la chape de plomb de la doctrine "militaro-kemaliste"
(questions kurdes, alevies, grecques, armeniennes, assyriennes
notamment). Fait nouveau, ces debats ne restent plus confines au
milieu intellectuel d'Istanbul mais impliquent des pans entiers de
la societe qui redecouvrent ses origines.
Prisonniers du trauma du genocide et de l'opposition systematique
autour de sa reconnaissance, les Armeniens peinent a investir ce
champ de reflexion en Turquie et a etablir un dialogue pourtant
indispensable. Cette defiance est d'autant plus comprehensible que
la Turquie exerce un blocus economiquea l'encontre de la Republique
d'Armenie depuis sa creation en 1991 tout en poursuivant une intense
politique internationale de negationnisme contre la realite du Genocide
de 1915.
"Deux peuples proches, deux voisins lointains"
La difficulte des Armeniens a entrer dans une logique de discussion
avec les Turcs est la consequence directe d'un crime contre l'humanite
qui se perpetue dans sa negation. Celle des Turcs resulte d'une
ideologie nationaliste construite sur l'idee meme d'une infaillibilite
morale et historique. Il faut donc travailler a faire evoluer les
mentalites pour deplacer ces lignes de fractures. Seul le dialogue,
dans un cadre etabli conjointement, peut permettre des avancees.
Vers la reconnaissance du genocide des Armeniens
La question centrale restant la reconnaissance du genocide par la
Turquie. Les armeniens restent mefiant vis-a-vis de ces rapprochements,
considerant, que les initiatives de dialogue armeno-turc ne sont qu'un
moyen de l'Etat turc pour contrer la reconnaissance internationale
du Genocide de 1915. Mais aujourd'hui, il faut veiller a ne plus
confondre l'Etat et la societe civile turque qui amorce un travail
d'introspection en abordant ces questions.
Pour autant des mouvements sont porteurs d'espoir en Turquie : Les
reconnaissances du Genocide par des personnalites et les commemorations
du 24 avril, l'initiative d'intellectuels de lancer un appel au
pardon, la multiplication de livres, conferences, articles sur ces
sujets sont bien le temoin que le mur se lezarde de l'interieur.
Les intentions ne sont pas toujours claires et les prises de position
parfois ambiguës mais la question fait debat de plus en plus en
dehors du cercle armenophile. Motif de satisfaction pour les uns,
nouvelle forme de negationnisme deguise pour les autres, l'absence
de reels interlocuteurs identifies et legitimes de part et d'autre
participe au flou qui règne sur cette actualite.
Malgre tout, les initiatives artistiques et universitaires d'echanges
entre armeniens et turcs sont nombreuses et continuent de se
multiplier. Elles participent aux prises de conscience intuitives de
l'heritage commun. Elles doivent etre encouragees mais le chemin pour
atteindre le c~\ur des societes civiles reste seme d'embuches.
En effet, les propos d'intellectuels, de leaders d'opinons, d'hommes
politiques... sont legions mais restent le plus souvent confines a
leur propre sphère d'influence. Si le debat est present en Turquie,
en Armenie et au sein de la diaspora, il n'existe pratiquement pas
d'interactions directes entre ces trois societes civiles.
Repair - Reparer le futur.
Le but de ce projet est donc de surmonter cette situation en creant
un environnement propice au dialogue pour etablir des passerelles
entre ces societes civiles et aborder ensemble les differents n~\uds
du problème. Il s'agit de cerner les obstacles pour tenter d'aboutir
ensemble a des solutions visant a regler les conflits existants.
Le projet "Repair" a vocation a soutenir les efforts des societes
civiles turque, armenienne et de diaspora dans leurs mutations en
tentant de synchroniser les dynamiques positives qui souffrent d'une
meconnaissance reciproque. Il fallait donc creer un cadre de reflexion
en organisant des echanges entre acteurs de ces societes civiles.
Le support du projet "Repair" est ce site internet d'où nous
lancerons des debats sur des thèmes ayant traits aux problematiques
armeno-turques. Nous donnerons la parole a des experts, leaders
d'opinions, journalistes, politiques et responsables associatifs
issus des societes civiles d'Armenie, de Turquie et de la diaspora
armenienne ainsi qu'a des personnalites internationales.
L'objectif est de faire connaitre a chaque societe civile les opinions
qui emanent de ces debats en leurs seins et de permettre aux armeniens
de s'adresser aux turcs et aux turcs de s'adresser aux armeniens.
Avant et après Hrant Dink.
Avant d'entrer dans le vif des problematiques armeno-turques, nous
avons choisi de lancer le site "Repair" sur le thème "Avant et après
Hrant Dink".
Loin de vouloir faire de Hrant Dink un sujet de polemique, nous le
placons plutôt comme un point de repère des evolutions recentes de la
question armenienne en Turquie. Nous presentons dans cette première
edition les points de vue de differentes personnalites de Turquie,
d'Armenie et de la Diaspora sur ces evolutions au travers du parcours
de Hrant Dink.
Retour a la rubrique
Source/Lien : Repair - Reparer le futur
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=73706
Publie le : 20-06-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Lancement du projet
"Repair" - Plateforme internet d'echange armeno-turc : "Repair -
Reparer le futur" est un projet de l'ONG franco-armenienne "Yerkir
Europe" conduit en partenariat avec la fondation turque "Anadolu
Kultur". Ce projet a pour objectif de confronter les points de
vues sur les problematiques armeno-turques en donnant la parole a
differents acteurs des societes civiles de Turquie, d'Armenie et de
la Diaspora armenienne.
Repair - Reparer le futur
"Repair - Reparer le futur" est un projet de l'ONG franco-armenienne
"Yerkir Europe" conduit en partenariat avec la fondation turque
"Anadolu Kultur".
Ce projet a pour objectif de confronter les points de vues sur les
problematiques armeno-turques en donnant la parole a differents
acteurs des societes civiles de Turquie, d'Armenie et de la Diaspora
armenienne.
1915... 2015...
A l'aube de la commemoration du centenaire du genocide des armeniens
de 1915, les relations entre l'Armenie et la Turquie sont dans une
impasse. La problematique est complexe car elle comprend des elements
historiques, identitaires, sociaux, geopolitiques et economiques.
Les crispations sont incrustees dans les mentalites et engendrent des
oppositions systematiques. Trois protagonistes - aux fonctionnements
très differents - sont principalement impliques : la Turquie, l'Armenie
et la diaspora armenienne. Pourtant chaque societe civile evolue sur
ces questions mais dans une meconnaissance reciproque.
Internationalisation de la question armeno-turque
La problematique armeno-turque est devenue un enjeu international de
par la situation geographique des Republiques d'Armenie et de Turquie.
Au croisement de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Asie, cette region
geostrategique est le carrefour d'interets politiques et economiques.
Mais la question armeno-turque ne peut se resumer sous l'angle
des relations internationales : elle relève initialement d'aspects
identitaires et historiques propres a chacune des societes civiles
de Turquie, d'Armenie et de la diaspora armenienne.
Ces aspects identitaires, memoriels, geopolitiques et societaux
se repercutent automatiquement dans des debats en Occident et au
Moyen-Orient du fait de la presence de fortes communautes d'origine
armeniennes.
La part armenienne non reconnue de la societe turque
Depuis quelques annees, la societe civile turque fait face a ses
problèmes identitaires et historiques. On assiste a l'emergence de
debats qui mettent en lumière des tabous enfouis depuis près d'un
siècle sous la chape de plomb de la doctrine "militaro-kemaliste"
(questions kurdes, alevies, grecques, armeniennes, assyriennes
notamment). Fait nouveau, ces debats ne restent plus confines au
milieu intellectuel d'Istanbul mais impliquent des pans entiers de
la societe qui redecouvrent ses origines.
Prisonniers du trauma du genocide et de l'opposition systematique
autour de sa reconnaissance, les Armeniens peinent a investir ce
champ de reflexion en Turquie et a etablir un dialogue pourtant
indispensable. Cette defiance est d'autant plus comprehensible que
la Turquie exerce un blocus economiquea l'encontre de la Republique
d'Armenie depuis sa creation en 1991 tout en poursuivant une intense
politique internationale de negationnisme contre la realite du Genocide
de 1915.
"Deux peuples proches, deux voisins lointains"
La difficulte des Armeniens a entrer dans une logique de discussion
avec les Turcs est la consequence directe d'un crime contre l'humanite
qui se perpetue dans sa negation. Celle des Turcs resulte d'une
ideologie nationaliste construite sur l'idee meme d'une infaillibilite
morale et historique. Il faut donc travailler a faire evoluer les
mentalites pour deplacer ces lignes de fractures. Seul le dialogue,
dans un cadre etabli conjointement, peut permettre des avancees.
Vers la reconnaissance du genocide des Armeniens
La question centrale restant la reconnaissance du genocide par la
Turquie. Les armeniens restent mefiant vis-a-vis de ces rapprochements,
considerant, que les initiatives de dialogue armeno-turc ne sont qu'un
moyen de l'Etat turc pour contrer la reconnaissance internationale
du Genocide de 1915. Mais aujourd'hui, il faut veiller a ne plus
confondre l'Etat et la societe civile turque qui amorce un travail
d'introspection en abordant ces questions.
Pour autant des mouvements sont porteurs d'espoir en Turquie : Les
reconnaissances du Genocide par des personnalites et les commemorations
du 24 avril, l'initiative d'intellectuels de lancer un appel au
pardon, la multiplication de livres, conferences, articles sur ces
sujets sont bien le temoin que le mur se lezarde de l'interieur.
Les intentions ne sont pas toujours claires et les prises de position
parfois ambiguës mais la question fait debat de plus en plus en
dehors du cercle armenophile. Motif de satisfaction pour les uns,
nouvelle forme de negationnisme deguise pour les autres, l'absence
de reels interlocuteurs identifies et legitimes de part et d'autre
participe au flou qui règne sur cette actualite.
Malgre tout, les initiatives artistiques et universitaires d'echanges
entre armeniens et turcs sont nombreuses et continuent de se
multiplier. Elles participent aux prises de conscience intuitives de
l'heritage commun. Elles doivent etre encouragees mais le chemin pour
atteindre le c~\ur des societes civiles reste seme d'embuches.
En effet, les propos d'intellectuels, de leaders d'opinons, d'hommes
politiques... sont legions mais restent le plus souvent confines a
leur propre sphère d'influence. Si le debat est present en Turquie,
en Armenie et au sein de la diaspora, il n'existe pratiquement pas
d'interactions directes entre ces trois societes civiles.
Repair - Reparer le futur.
Le but de ce projet est donc de surmonter cette situation en creant
un environnement propice au dialogue pour etablir des passerelles
entre ces societes civiles et aborder ensemble les differents n~\uds
du problème. Il s'agit de cerner les obstacles pour tenter d'aboutir
ensemble a des solutions visant a regler les conflits existants.
Le projet "Repair" a vocation a soutenir les efforts des societes
civiles turque, armenienne et de diaspora dans leurs mutations en
tentant de synchroniser les dynamiques positives qui souffrent d'une
meconnaissance reciproque. Il fallait donc creer un cadre de reflexion
en organisant des echanges entre acteurs de ces societes civiles.
Le support du projet "Repair" est ce site internet d'où nous
lancerons des debats sur des thèmes ayant traits aux problematiques
armeno-turques. Nous donnerons la parole a des experts, leaders
d'opinions, journalistes, politiques et responsables associatifs
issus des societes civiles d'Armenie, de Turquie et de la diaspora
armenienne ainsi qu'a des personnalites internationales.
L'objectif est de faire connaitre a chaque societe civile les opinions
qui emanent de ces debats en leurs seins et de permettre aux armeniens
de s'adresser aux turcs et aux turcs de s'adresser aux armeniens.
Avant et après Hrant Dink.
Avant d'entrer dans le vif des problematiques armeno-turques, nous
avons choisi de lancer le site "Repair" sur le thème "Avant et après
Hrant Dink".
Loin de vouloir faire de Hrant Dink un sujet de polemique, nous le
placons plutôt comme un point de repère des evolutions recentes de la
question armenienne en Turquie. Nous presentons dans cette première
edition les points de vue de differentes personnalites de Turquie,
d'Armenie et de la Diaspora sur ces evolutions au travers du parcours
de Hrant Dink.
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