LE MURMURE DES RUINES
Un film de Liliane de Kermadec
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=90727
Tournee a Chouchi en 2007 et interpretee par des habitants de la ville,
cette fiction restitue avec un realisme emouvant le quotidien de ceux
qui survivent dans les ruines.
Avant première dimanche 23 juin a 16h00 suivie d'une rencontre avec
la realisatrice Liliane de Kermadec cinema l'Apollo 62, avenue de la
Republique 77 Pontault Combault
La bande annonce
L'histoire
Un camion de farine se perd dans le Caucase. Sevag, chauffeur de taxi,
veut mettre cette aubaine a profit. Soghomon, refugie de Bakou comme
Zoya, est tourne vers l'avenir tandis qu'elle ne peut pas oublier la
guerre et son mari porte disparu pendant la guerre. Pourtant c'est
elle qui va avoir l'idee : il n'y a pas de boulangerie a Shushi,
pourquoi ne pas recuperer la farine du camion et en ouvrir une.
Araxia, directrice de l'ecole de musique et poète a ses heures, Arsine,
maîtresse d'ecole, Arsène, conservateur de musee et quelques autres
habitants sont de la partie. Au milieu des preparatifs, une histoire
d'amour naît entre Soghomon et Zoya. Soghomon voudrait refaire sa vie
en meme temps qu'il aide sa ville et son pays ( le Haut-Karabakh)
a se reconstruire. Ratchik, un gamin orphelin qui erre dans les
ruines plus souvent qu'il ne va a l'ecole et fourre son nez partout,
se glisse dans l'aventure. Il veut savoir ce qu'est une idee, comment
on sait si on est amoureux et lui aussi veut une boulangerie.
Comme la fabrication du pain, la musique fait revivre les ruines. Nee
de la fiction, la boulangerie entre dans la realite. Avec l'ecole de
musique, elle contribue a garder l'espoir et adoucir les solitudes
dans cette antique petite ville en ruine qu'aucune guerre n'a encore
reussi a rayer de la carte.
Sortie du film le 26 juin 2013 Cinema Saint-Andre-des-Arts 12 rue
Gît-le-C~\ur 75006 Paris Tel : 01 43 26 48 18
Entretien avec la realisatrice Liliane de Kermadec
A quelle occasion avez-vous decouvert Shushi dans le Haut Karabagh ?
On m'a propose de filmer les troisièmes elections presidentielles du
Haut Karabakh en 2002 après la guerre avec l'Azerbaïdjan. Je n'avais
jamais entendu parler du Haut Karabakh, naturellement j'ai dit oui.
C'est ainsi qu'est ne le film " La très chère independance du Haut
Karabagh " ? En fait, j'ai eu un coup de foudre pour le Haut Karabakh
parce que j'ai pu rencontrer et interviewer des gens de tous les
milieux au moment des elections. Ils ne parlaient que d'independance
et de liberte. Ils ne demandaient que la paix et la reconnaissance
de leur pays. Ils voulaient exister. Ca ne pouvait que me plaire.
Comment est ne " Le murmure des ruines " ?
J'avais envie de savoir si on enseignait aux enfants l'oubli des
atrocites commises ou la vengeance. J'ai interroge les professeurs
et le elèves dans les ecoles. Les reponses dorment dans mes tiroirs,
je n'ai pas reussi a financer la traduction et le montage d'un film.
J'etais tellement en colère que j'ai ecrit une histoire qui est
devenue Murmure.
Au premier abord, on pourrait croire que c'est un documentaire alors
que c'est une fiction ?
Il y a longtemps deja que les frontières entre le documentaire et la
fiction sont tombees. Il y a des verites et des mensonges dans les
deux. J'ai ecrit Murmure pour un lieu et des gens que je connaissais.
C'est beaucoup dire que je connaissais les gens parce que nous n'avons
pas de langue commune. L'histoire du camion detourne est une fiction
mais mes acteurs improvises n'auraient pas joue des rôles de voleurs.
Je n'ai pas ecrit les histoires de guerre, je leur ai demande de
raconter les leurs.
Ce sont les habitants de Shushi qui jouent dans le film ?
Oui. Il n'y a que des gens de Shushi
La musique est très presente dans le film ?
La petite ecole de musique, toute neuve -cadeau d'un armenien
americain- jouait un rôle important au centre de la ville. C'etait un
des rares lieux de calme et de plaisir a Shushi a ce moment-la. Des
professeurs plus ou moins improvises, eux-memes noyes de chagrin,
essayaient de faire oublier aux enfants les ruines et les larmes
grâce a la musique. J'ai aussi rencontre un des meilleurs joueurs de
kamancha du pays, un instrument a corde persan ancetre du violon dont
les accents nostalgiques comme ceux du " duduk " le hautbois armenien ,
vont bien avec l'ambiance de Shushi.
jeudi 20 juin 2013, Spidermian ©armenews.com
Un film de Liliane de Kermadec
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=90727
Tournee a Chouchi en 2007 et interpretee par des habitants de la ville,
cette fiction restitue avec un realisme emouvant le quotidien de ceux
qui survivent dans les ruines.
Avant première dimanche 23 juin a 16h00 suivie d'une rencontre avec
la realisatrice Liliane de Kermadec cinema l'Apollo 62, avenue de la
Republique 77 Pontault Combault
La bande annonce
L'histoire
Un camion de farine se perd dans le Caucase. Sevag, chauffeur de taxi,
veut mettre cette aubaine a profit. Soghomon, refugie de Bakou comme
Zoya, est tourne vers l'avenir tandis qu'elle ne peut pas oublier la
guerre et son mari porte disparu pendant la guerre. Pourtant c'est
elle qui va avoir l'idee : il n'y a pas de boulangerie a Shushi,
pourquoi ne pas recuperer la farine du camion et en ouvrir une.
Araxia, directrice de l'ecole de musique et poète a ses heures, Arsine,
maîtresse d'ecole, Arsène, conservateur de musee et quelques autres
habitants sont de la partie. Au milieu des preparatifs, une histoire
d'amour naît entre Soghomon et Zoya. Soghomon voudrait refaire sa vie
en meme temps qu'il aide sa ville et son pays ( le Haut-Karabakh)
a se reconstruire. Ratchik, un gamin orphelin qui erre dans les
ruines plus souvent qu'il ne va a l'ecole et fourre son nez partout,
se glisse dans l'aventure. Il veut savoir ce qu'est une idee, comment
on sait si on est amoureux et lui aussi veut une boulangerie.
Comme la fabrication du pain, la musique fait revivre les ruines. Nee
de la fiction, la boulangerie entre dans la realite. Avec l'ecole de
musique, elle contribue a garder l'espoir et adoucir les solitudes
dans cette antique petite ville en ruine qu'aucune guerre n'a encore
reussi a rayer de la carte.
Sortie du film le 26 juin 2013 Cinema Saint-Andre-des-Arts 12 rue
Gît-le-C~\ur 75006 Paris Tel : 01 43 26 48 18
Entretien avec la realisatrice Liliane de Kermadec
A quelle occasion avez-vous decouvert Shushi dans le Haut Karabagh ?
On m'a propose de filmer les troisièmes elections presidentielles du
Haut Karabakh en 2002 après la guerre avec l'Azerbaïdjan. Je n'avais
jamais entendu parler du Haut Karabakh, naturellement j'ai dit oui.
C'est ainsi qu'est ne le film " La très chère independance du Haut
Karabagh " ? En fait, j'ai eu un coup de foudre pour le Haut Karabakh
parce que j'ai pu rencontrer et interviewer des gens de tous les
milieux au moment des elections. Ils ne parlaient que d'independance
et de liberte. Ils ne demandaient que la paix et la reconnaissance
de leur pays. Ils voulaient exister. Ca ne pouvait que me plaire.
Comment est ne " Le murmure des ruines " ?
J'avais envie de savoir si on enseignait aux enfants l'oubli des
atrocites commises ou la vengeance. J'ai interroge les professeurs
et le elèves dans les ecoles. Les reponses dorment dans mes tiroirs,
je n'ai pas reussi a financer la traduction et le montage d'un film.
J'etais tellement en colère que j'ai ecrit une histoire qui est
devenue Murmure.
Au premier abord, on pourrait croire que c'est un documentaire alors
que c'est une fiction ?
Il y a longtemps deja que les frontières entre le documentaire et la
fiction sont tombees. Il y a des verites et des mensonges dans les
deux. J'ai ecrit Murmure pour un lieu et des gens que je connaissais.
C'est beaucoup dire que je connaissais les gens parce que nous n'avons
pas de langue commune. L'histoire du camion detourne est une fiction
mais mes acteurs improvises n'auraient pas joue des rôles de voleurs.
Je n'ai pas ecrit les histoires de guerre, je leur ai demande de
raconter les leurs.
Ce sont les habitants de Shushi qui jouent dans le film ?
Oui. Il n'y a que des gens de Shushi
La musique est très presente dans le film ?
La petite ecole de musique, toute neuve -cadeau d'un armenien
americain- jouait un rôle important au centre de la ville. C'etait un
des rares lieux de calme et de plaisir a Shushi a ce moment-la. Des
professeurs plus ou moins improvises, eux-memes noyes de chagrin,
essayaient de faire oublier aux enfants les ruines et les larmes
grâce a la musique. J'ai aussi rencontre un des meilleurs joueurs de
kamancha du pays, un instrument a corde persan ancetre du violon dont
les accents nostalgiques comme ceux du " duduk " le hautbois armenien ,
vont bien avec l'ambiance de Shushi.
jeudi 20 juin 2013, Spidermian ©armenews.com