ARMENIE
L'élection du nouveau président de la République islamique d'Iran vue d'Erevan
L'élection de Hassan Rohani comme nouveau président de l'Iran
n'apportera pas de changements brusques dans la politique de la
République islamique et n'aura aucun impact sur les bonnes relations
traditionnelles du pays avec son voisin du Nord l'Arménie, selon un
expert de l'Iran basé à Erevan.
Lors d'une conférence de presse Vardan Voskanyan ne prédit au moins
aucune dégradation dans les relations entre Erevan et Téhéran pendant
la durée du mandat de Rohani, qui a été élu pour succéder à Mahmoud
Ahmadinejad à la présidence le 14 Juin.
« Il faut garder à l'esprit une circonstance importante : les
relations arméno-iraniennes ne sont surtout pas conditionnées par les
changements de présidents ou les élections. Celles-ci sont stables
avec un développement dynamique des relations et, heureusement, il n'y
a jamais eu aucune aggravation dans cette relation depuis que
l'Arménie a obtenu son indépendance » a déclaré Vardan Voskanyan. « Si
nous regardons autour, nous verrons que l'Iran a eu des tensions et
des relations difficiles avec ses autres voisins dans la région plus
d'une fois ».
L'expert a noté que, pendant la campagne électorale Rohani n'a fait
aucune déclaration sur l'Arménie, à l'inverse de vives critiques
contre l'Azerbaïdjan, en particulier,en affirmant que ce pays est la
plus grave menace pour la sécurité régionale. En tant que candidat
Rohani a également critiqué la Turquie pour ses « allégations sans
fondement » au niveau du leadership.
Le président arménien Serge Sarkissian s'est empressé de féliciter
Rohani 64 ans pour son succès aux élections présidentielles
iraniennes. Rohani servait autrefois à la tête de l'équipe de
négociation sur le nucléaire pour l'Iran et après son élection il a
déclaré qu'il était prêt à des pourparlers directs avec les Etats-Unis
autour du programme nucléaire controversé de l'Iran, à condition,
toutefois, que Washington s'abstienne de toute ingérence dans les
affaires intérieures de l'Iran et reconnaîsse le droit de Téhéran à un
programme nucléaire pacifique.
Vardan Voskanyan a déclaré que Rohani est perçu comme un réformiste
parmi les politiciens iraniens, alors que ses rivaux à l'élection
représentaient l'aile conservatrice. Mais l'expert a ajouté qu'en Iran
les réformateurs et les conservateurs, en règle générale, ne dépassent
pas les limites tracées par le chef spirituel du pays, qui est le
premier responsable politique dans la République islamique.
Vardan Voskanyan a dit que l' élection de Rohani était un peu une
surprise compte tenu du fait que les sondages et enquêtes d'opinion
initialement ne le montraient pas comme un favori dans la course, mais
ses chances ont été stimulées grce à l'appui de deux anciens
présidents ainsi que les votes provenant des femmes et les jeunes.
Des élections pacifiques, dit l'expert, améliorent l'image de l'Iran
dans le monde islamique et comme l'un des rares pays stables de la
région aujourd'hui l'Iran semble être un voisin très favorable à
l'Arménie à l'heure actuelle.
Lors d'une réunion en marge du sommet du G8 qui s'est ouvert en
Irlande du Nord les présidents américain et russe ont exprimé leur
optimisme sur la question de l'Iran. Barrack Obama, en particulier, a
déclaré que l'élection d'un modéré comme prochain président en Iran
était un signe que les Iraniens veulent aller dans une direction
différente, mais il n'était pas certain que cela conduirait à une
percée sur les ambitions nucléaires de Téhéran.
Il est également intéressant du point de vue de la perspective
arménienne que le président de la république du Haut-Karabagh Bako
Sahakian figure parmi ceux qui ont adressé leurs félicitations à
Rohani à l'occasion de l'élection à la présidence en Iran. En tant que
chef d'un état non reconnu internationalement Bako Sahakian
généralement n'envoie pas ses félicitations aux dirigeants des pays
qui sont membres de l'ONU ou bénéficient autrement d'un statut
internationalement reconnu.
« Je pense qu'il n'y a rien de mal à ce sujet, qui est que la
République d'Artsakh essaie de montrer qu'elle est un membre de la
communauté internationale » a déclaré Vardan Voskanyan. « Peu importe
si elle est reconnue ou non, la République d'Artsakh est l'un des
voisins du nord de l'Iran et, en fait, elle a une plus grande portion
de sa frontière avec l'Iran que l'Arménie. Je pense que dans l'avenir,
sur ses propres considérations économiques et de sécurité, l'Iran
devrait promouvoir la croissance et le développement des
infrastructures dans le territoire libéré [du Karabagh] ».
Par Siranuysh Gevorgyan
ArmeniaNow
samedi 22 juin 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
L'élection du nouveau président de la République islamique d'Iran vue d'Erevan
L'élection de Hassan Rohani comme nouveau président de l'Iran
n'apportera pas de changements brusques dans la politique de la
République islamique et n'aura aucun impact sur les bonnes relations
traditionnelles du pays avec son voisin du Nord l'Arménie, selon un
expert de l'Iran basé à Erevan.
Lors d'une conférence de presse Vardan Voskanyan ne prédit au moins
aucune dégradation dans les relations entre Erevan et Téhéran pendant
la durée du mandat de Rohani, qui a été élu pour succéder à Mahmoud
Ahmadinejad à la présidence le 14 Juin.
« Il faut garder à l'esprit une circonstance importante : les
relations arméno-iraniennes ne sont surtout pas conditionnées par les
changements de présidents ou les élections. Celles-ci sont stables
avec un développement dynamique des relations et, heureusement, il n'y
a jamais eu aucune aggravation dans cette relation depuis que
l'Arménie a obtenu son indépendance » a déclaré Vardan Voskanyan. « Si
nous regardons autour, nous verrons que l'Iran a eu des tensions et
des relations difficiles avec ses autres voisins dans la région plus
d'une fois ».
L'expert a noté que, pendant la campagne électorale Rohani n'a fait
aucune déclaration sur l'Arménie, à l'inverse de vives critiques
contre l'Azerbaïdjan, en particulier,en affirmant que ce pays est la
plus grave menace pour la sécurité régionale. En tant que candidat
Rohani a également critiqué la Turquie pour ses « allégations sans
fondement » au niveau du leadership.
Le président arménien Serge Sarkissian s'est empressé de féliciter
Rohani 64 ans pour son succès aux élections présidentielles
iraniennes. Rohani servait autrefois à la tête de l'équipe de
négociation sur le nucléaire pour l'Iran et après son élection il a
déclaré qu'il était prêt à des pourparlers directs avec les Etats-Unis
autour du programme nucléaire controversé de l'Iran, à condition,
toutefois, que Washington s'abstienne de toute ingérence dans les
affaires intérieures de l'Iran et reconnaîsse le droit de Téhéran à un
programme nucléaire pacifique.
Vardan Voskanyan a déclaré que Rohani est perçu comme un réformiste
parmi les politiciens iraniens, alors que ses rivaux à l'élection
représentaient l'aile conservatrice. Mais l'expert a ajouté qu'en Iran
les réformateurs et les conservateurs, en règle générale, ne dépassent
pas les limites tracées par le chef spirituel du pays, qui est le
premier responsable politique dans la République islamique.
Vardan Voskanyan a dit que l' élection de Rohani était un peu une
surprise compte tenu du fait que les sondages et enquêtes d'opinion
initialement ne le montraient pas comme un favori dans la course, mais
ses chances ont été stimulées grce à l'appui de deux anciens
présidents ainsi que les votes provenant des femmes et les jeunes.
Des élections pacifiques, dit l'expert, améliorent l'image de l'Iran
dans le monde islamique et comme l'un des rares pays stables de la
région aujourd'hui l'Iran semble être un voisin très favorable à
l'Arménie à l'heure actuelle.
Lors d'une réunion en marge du sommet du G8 qui s'est ouvert en
Irlande du Nord les présidents américain et russe ont exprimé leur
optimisme sur la question de l'Iran. Barrack Obama, en particulier, a
déclaré que l'élection d'un modéré comme prochain président en Iran
était un signe que les Iraniens veulent aller dans une direction
différente, mais il n'était pas certain que cela conduirait à une
percée sur les ambitions nucléaires de Téhéran.
Il est également intéressant du point de vue de la perspective
arménienne que le président de la république du Haut-Karabagh Bako
Sahakian figure parmi ceux qui ont adressé leurs félicitations à
Rohani à l'occasion de l'élection à la présidence en Iran. En tant que
chef d'un état non reconnu internationalement Bako Sahakian
généralement n'envoie pas ses félicitations aux dirigeants des pays
qui sont membres de l'ONU ou bénéficient autrement d'un statut
internationalement reconnu.
« Je pense qu'il n'y a rien de mal à ce sujet, qui est que la
République d'Artsakh essaie de montrer qu'elle est un membre de la
communauté internationale » a déclaré Vardan Voskanyan. « Peu importe
si elle est reconnue ou non, la République d'Artsakh est l'un des
voisins du nord de l'Iran et, en fait, elle a une plus grande portion
de sa frontière avec l'Iran que l'Arménie. Je pense que dans l'avenir,
sur ses propres considérations économiques et de sécurité, l'Iran
devrait promouvoir la croissance et le développement des
infrastructures dans le territoire libéré [du Karabagh] ».
Par Siranuysh Gevorgyan
ArmeniaNow
samedi 22 juin 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress