SOUMGAIT : MANIFESTATION DE PROTESTATION DEVANT L'AMBASSADE D'AZERBAIDJAN
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87476
Le destin reserve parfois d'improbables surprises. Imaginez... Alors
que contrairement a l'an passe, vraisemblablement sur insistance
de l'ambassade d'Azerbaïdjan, la manifestation de protestation en
memoire des pogroms de Soumgaït (fevrier 1988), organisee par la FRA
Dachnaktsoutioun, a ete deplacee a une centaine de mètres, sur le
meme trottoir que l'ambassade, tandis qu'en 2012 (rassemblement de
protestation contre la liberation de l'assassin Safarov), le public
se trouvait face a l'immeuble symbolisant la dictature Aliev. Rien
de particulièrement etonnant en reference au fâcheux incident du 26
fevrier a l'Assemblee nationale. Sinon que cette fois les militants de
la cause armenienne ce sont trouves en terre amie, Place de l'Uruguay.
L'Uruguay qui, vous en souvenez-vous, fut la première nation du monde
a avoir reconnu le genocide des armeniens en 1965. Tout un symbole.
C'est dans un climat de colère, transis de froid, qu'un peu plus
de 400 descendants des survivants du genocide de 1915, ont crie
leur determination, a poursuivre et accroître leur combat pour la
justice par des slogans tels que : " Soumgaït, Bakou on oublie pas ",
" Justice, justice pour Soumgaït ", " Massacres pogroms a Soumgaït " et
" Aliev assassin ", ou " Bakou, Ankara meme combat " ; tandis que les
narguants, l'immeuble de la honte deversait par ses fenetres l'hymne
national azeri, allant jusqu'a faire sa propagande par banderoles
interposees, declarant que " Le monde doit exprimer son attitude
vis-a-vis des menaces terroristes armeniennes ". Banderoles subitement
enlevees sans que l'on en sache la raison, mais qui subodore une
" recommandation " exterieure. Une première dans l'histoire de la
diplomatie internationale.
À l'appel de Tania Babazarian (Nor Seround), qui a anime le meeting,
se sont succedes a la Tribune : Hratch Varjabedian (BFCA), Harout
Mardirossian (CDCA), Loris Toufanian (Nor Seround) et Mourad Papazian
(FRA).
De concert, les leaders de ces organisations ont martele avec force
leur intention de mener le combat a terme.
Pour Hratch Varjabedian, s'exprimant en armenien et s'adressant
aux fauteurs de troubles de nationalite azerbaïdjanaise : " Nous
allons vous vaincre ! Ici c'est un pays de droit. Une democratie
! Le drapeau tricolore francais nous protège ". Puis il poursuit,
evoquant les armeniens qui se sont battus pour la France. " Et vous,
où etiez-vous !? ", lanca-t-il avec force, citant ensuite le poème
de Victor Hugo " Les Turcs ont passe la. Tout est ruine et deuil "
(reference aux massacres des grecs par les turcs en 1822 sur l'Ile de
Chio). "Nous ne sommes pas des mendiants. Tout ce qui nous appartient,
nous le reprendrons !".
Harout Mardirossian a stigmatise Bakou, " une dictature qui opprime
son peuple, qui mène une politique raciste envers le peuple armenien.
Une dictature meconnue, celle qui reprime la presse libre, celle qui
paye des centaines d'informaticiens pour pirater le site de la maison
blanche en toute impunite, qui paye 20 000 dollars pour les oreilles
d'un ecrivain qui a evoque les massacres de Soumgaït. L'Azerbaïdjan,
cette dictature meconnue, qui depense des millions de dollars
pour faire croire qu'il y a eu un massacre a Khojalou par des
photos-montage dignes de Timisoara ! " Mardirossian passe alors au
crible les milliers de violations de cessez-le-feu sur la ligne de
front du Haut-Karabagh qui font des dizaines de victimes armeniennes
par an dont sont responsables les snipers. Snipers que l'Azerbaïdjan
refuse de retirer en depit des demandes du groupe de Minsk. Puis
il rappellera ce qu'est " le vrai visage de l'Azerbaïdjan " avec
l'affaire Safarov et la destruction du cimetière medieval armenien de
Djoulfa. En conclusion, il dira " nous ne voulons pas la guerre, c'est
l'Azerbaïdjan l'agresseur qui importe son agressivite en France. Nous
ne cederons a rien ! "
Loris Toufanian est lui aussi revenu sur la tragedie de Soumgaït,
expliquant que " le budget de l'armee azerie est superieur au budget
total de l'Armenie, " car le but de l'Azerbaïdjan c'est la guerre.
C'est la guerre contre l'Armenie et contre la Republique du Karabagh !
Mais c'est aussi la guerre contre les armeniens dans le monde entier !
" En effet Ilham Aliev avait declare l'annee dernière que l'ennemi
numero 1 pour l'Azerbaïdjan ce sont les armeniens de la diaspora.
Exaspere par la posture raciste et haineuse de l'Azerbaïdjan, le
president du Nor Seround est egalement revenu sur la provocation
a l'Assemblee nationale et contre " ce pays qui a l'indignite de
venir perturber nos minutes de silence en hommage a nos morts ". "
La jeunesse n'a pas peur de votre regime brutal. Nous n'avons pas
peur de vos menaces ni des gros bras et de vos barbouzes qui viennent
detruire en pleine nuit le stand de l'Armenie au Salon du tourisme. Le
Nor Seround ne baissera jamais les bras, ni a Marseille, ni a Lyon,
ni a Paris, ni partout ailleurs dans le monde ! " s'est exclame
Loris Toufanian.
Le meeting s'est termine sur l'intervention de Mourad Papazian,
rappelant que l'Azerbaïdajan avait " perdu la guerre qu'elle avait
elle-meme declenchee parce que le peuple armenien s'est battu pour sa
terre. Parce que le peuple armenien s'est battu pour sa vie. Parce
que le peuple armenien s'est battu pour sa liberte et pour son
independance. Un peuple qui se bat sur tous les territoires de la
planète pour denoncer ce pouvoir fachiste, ce pouvoir dictatorial, ce
pouvoir liberticide, ce pouvoir negationniste incarne par un pouvoir de
lâches. ", dira-t-il. Puis il est revenu sur l'incident de l'Assemblee
nationale du 26 fevrier, expliquant que les individus qui ont perturbe
l'hommage aux morts de Soumgaït, s'etaient introduis dans l'enceinte
de l'Assemblee sans s'inscrire ni se faire connaître alors que les
invites etaient deja installes dans la salle. Mourad Papazian a demande
que cette intrusion dans l'enceinte de l'Assemblee nationale soit
condamnee par la justice. Il a conclu en affirmant que les francais
d'origine armenienne se battront jusqu'au bout dans le respect de la
democratie pour l'independance de la Republique du Haut-Karabagh.
Jean Eckian + photos
vendredi 1er mars 2013, Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87476
Le destin reserve parfois d'improbables surprises. Imaginez... Alors
que contrairement a l'an passe, vraisemblablement sur insistance
de l'ambassade d'Azerbaïdjan, la manifestation de protestation en
memoire des pogroms de Soumgaït (fevrier 1988), organisee par la FRA
Dachnaktsoutioun, a ete deplacee a une centaine de mètres, sur le
meme trottoir que l'ambassade, tandis qu'en 2012 (rassemblement de
protestation contre la liberation de l'assassin Safarov), le public
se trouvait face a l'immeuble symbolisant la dictature Aliev. Rien
de particulièrement etonnant en reference au fâcheux incident du 26
fevrier a l'Assemblee nationale. Sinon que cette fois les militants de
la cause armenienne ce sont trouves en terre amie, Place de l'Uruguay.
L'Uruguay qui, vous en souvenez-vous, fut la première nation du monde
a avoir reconnu le genocide des armeniens en 1965. Tout un symbole.
C'est dans un climat de colère, transis de froid, qu'un peu plus
de 400 descendants des survivants du genocide de 1915, ont crie
leur determination, a poursuivre et accroître leur combat pour la
justice par des slogans tels que : " Soumgaït, Bakou on oublie pas ",
" Justice, justice pour Soumgaït ", " Massacres pogroms a Soumgaït " et
" Aliev assassin ", ou " Bakou, Ankara meme combat " ; tandis que les
narguants, l'immeuble de la honte deversait par ses fenetres l'hymne
national azeri, allant jusqu'a faire sa propagande par banderoles
interposees, declarant que " Le monde doit exprimer son attitude
vis-a-vis des menaces terroristes armeniennes ". Banderoles subitement
enlevees sans que l'on en sache la raison, mais qui subodore une
" recommandation " exterieure. Une première dans l'histoire de la
diplomatie internationale.
À l'appel de Tania Babazarian (Nor Seround), qui a anime le meeting,
se sont succedes a la Tribune : Hratch Varjabedian (BFCA), Harout
Mardirossian (CDCA), Loris Toufanian (Nor Seround) et Mourad Papazian
(FRA).
De concert, les leaders de ces organisations ont martele avec force
leur intention de mener le combat a terme.
Pour Hratch Varjabedian, s'exprimant en armenien et s'adressant
aux fauteurs de troubles de nationalite azerbaïdjanaise : " Nous
allons vous vaincre ! Ici c'est un pays de droit. Une democratie
! Le drapeau tricolore francais nous protège ". Puis il poursuit,
evoquant les armeniens qui se sont battus pour la France. " Et vous,
où etiez-vous !? ", lanca-t-il avec force, citant ensuite le poème
de Victor Hugo " Les Turcs ont passe la. Tout est ruine et deuil "
(reference aux massacres des grecs par les turcs en 1822 sur l'Ile de
Chio). "Nous ne sommes pas des mendiants. Tout ce qui nous appartient,
nous le reprendrons !".
Harout Mardirossian a stigmatise Bakou, " une dictature qui opprime
son peuple, qui mène une politique raciste envers le peuple armenien.
Une dictature meconnue, celle qui reprime la presse libre, celle qui
paye des centaines d'informaticiens pour pirater le site de la maison
blanche en toute impunite, qui paye 20 000 dollars pour les oreilles
d'un ecrivain qui a evoque les massacres de Soumgaït. L'Azerbaïdjan,
cette dictature meconnue, qui depense des millions de dollars
pour faire croire qu'il y a eu un massacre a Khojalou par des
photos-montage dignes de Timisoara ! " Mardirossian passe alors au
crible les milliers de violations de cessez-le-feu sur la ligne de
front du Haut-Karabagh qui font des dizaines de victimes armeniennes
par an dont sont responsables les snipers. Snipers que l'Azerbaïdjan
refuse de retirer en depit des demandes du groupe de Minsk. Puis
il rappellera ce qu'est " le vrai visage de l'Azerbaïdjan " avec
l'affaire Safarov et la destruction du cimetière medieval armenien de
Djoulfa. En conclusion, il dira " nous ne voulons pas la guerre, c'est
l'Azerbaïdjan l'agresseur qui importe son agressivite en France. Nous
ne cederons a rien ! "
Loris Toufanian est lui aussi revenu sur la tragedie de Soumgaït,
expliquant que " le budget de l'armee azerie est superieur au budget
total de l'Armenie, " car le but de l'Azerbaïdjan c'est la guerre.
C'est la guerre contre l'Armenie et contre la Republique du Karabagh !
Mais c'est aussi la guerre contre les armeniens dans le monde entier !
" En effet Ilham Aliev avait declare l'annee dernière que l'ennemi
numero 1 pour l'Azerbaïdjan ce sont les armeniens de la diaspora.
Exaspere par la posture raciste et haineuse de l'Azerbaïdjan, le
president du Nor Seround est egalement revenu sur la provocation
a l'Assemblee nationale et contre " ce pays qui a l'indignite de
venir perturber nos minutes de silence en hommage a nos morts ". "
La jeunesse n'a pas peur de votre regime brutal. Nous n'avons pas
peur de vos menaces ni des gros bras et de vos barbouzes qui viennent
detruire en pleine nuit le stand de l'Armenie au Salon du tourisme. Le
Nor Seround ne baissera jamais les bras, ni a Marseille, ni a Lyon,
ni a Paris, ni partout ailleurs dans le monde ! " s'est exclame
Loris Toufanian.
Le meeting s'est termine sur l'intervention de Mourad Papazian,
rappelant que l'Azerbaïdajan avait " perdu la guerre qu'elle avait
elle-meme declenchee parce que le peuple armenien s'est battu pour sa
terre. Parce que le peuple armenien s'est battu pour sa vie. Parce
que le peuple armenien s'est battu pour sa liberte et pour son
independance. Un peuple qui se bat sur tous les territoires de la
planète pour denoncer ce pouvoir fachiste, ce pouvoir dictatorial, ce
pouvoir liberticide, ce pouvoir negationniste incarne par un pouvoir de
lâches. ", dira-t-il. Puis il est revenu sur l'incident de l'Assemblee
nationale du 26 fevrier, expliquant que les individus qui ont perturbe
l'hommage aux morts de Soumgaït, s'etaient introduis dans l'enceinte
de l'Assemblee sans s'inscrire ni se faire connaître alors que les
invites etaient deja installes dans la salle. Mourad Papazian a demande
que cette intrusion dans l'enceinte de l'Assemblee nationale soit
condamnee par la justice. Il a conclu en affirmant que les francais
d'origine armenienne se battront jusqu'au bout dans le respect de la
democratie pour l'independance de la Republique du Haut-Karabagh.
Jean Eckian + photos
vendredi 1er mars 2013, Jean Eckian ©armenews.com