Sous l'abri russe, Erevan se tourne vers l'Europe pour sortir de son enclavement
Caucase
L'étau arménien
Le plus grand atout de l'Arménie ? Sa diaspora. Il y a plus de 7
millions d'Arméniens répartis à l'échelle du monde (Russie, Amérique
du Nord, France, Liban-Syrie notamment).
Avec plus de 58 % de votes en sa faveur, le président arménien, Serge
Sarkissian, a été réélu pour un second mandat de 5 ans à la tête de la
petite république du Caucase. Bien sûr, quelques fraudes ont été
enregistrées ici ou là, la triche électorale étant malheureusement un
fait régulier dans cette partie du monde. Il n'en demeure pas moins
que les élections, dans l'ensemble, se sont déroulées correctement.
Surtout, la réélection de Sarkissian satisfait tout le monde. Sa
politique de rapprochement avec l'Union européenne bénéfice d'un vrai
soutien dans le pays et est reçue favorablement par Bruxelles. Qui
plus est, cette ouverture vers l'Europe ne fait aucune ombre à Moscou
qui, elle, entretient des facilités militaires sur le territoire
arménien, autant de preuves, aux yeux de cette dernière, de la loyauté
de la petite république à l'égard de la Russie post-soviétique.
La présence de forces russes constitue d'ailleurs une assurance vie
pour les quelque 3 millions d'Arméniens qui vivent dans le pays. La
normalisation des relations avec le grand voisin turc se fait en effet
toujours attendre. Ankara la fait officiellement dépendre de la
résolution des conflits territoriaux avec l'Azerbaïdjan voisine.
Surtout, la relation (plutôt la non-relation) entre les deux pays
reste marquée par le génocide de 1915 que les Turcs refusent
obstinément de reconnaître. Sur la frontière orientale, c'est bien sûr
l'état de guerre permanent avec l'Azerbaïdjan qui inquiète.
Depuis la victoire de Erevan au Haut-Karabakh, ce territoire peuplé
d'Arméniens mais enclavé en Azerbaïdjan, récupéré de haute lutte par
les forces arméniennes (1990-1994), est le point de crispation entre
les deux pays. Lors du cessez-le-feu imposé par Moscou en 1994, Bakou
était isolé et pauvre. Aujourd'hui, elle dispose de capacités
financières sans équivalent dans la région grce aux revenus du
pétrole de la Caspienne qui lui permettent de conduire une politique
d'acquisitions militaires d'ampleur que seule la volonté d'en découdre
à nouveau avec Erevan peut véritablement expliquer.
lire la suite voir lien plus bas
samedi 2 mars 2013,
Jean Eckian ©armenews.com
D´autres informations disponibles : sur Le Nouvel Economiste.com
Caucase
L'étau arménien
Le plus grand atout de l'Arménie ? Sa diaspora. Il y a plus de 7
millions d'Arméniens répartis à l'échelle du monde (Russie, Amérique
du Nord, France, Liban-Syrie notamment).
Avec plus de 58 % de votes en sa faveur, le président arménien, Serge
Sarkissian, a été réélu pour un second mandat de 5 ans à la tête de la
petite république du Caucase. Bien sûr, quelques fraudes ont été
enregistrées ici ou là, la triche électorale étant malheureusement un
fait régulier dans cette partie du monde. Il n'en demeure pas moins
que les élections, dans l'ensemble, se sont déroulées correctement.
Surtout, la réélection de Sarkissian satisfait tout le monde. Sa
politique de rapprochement avec l'Union européenne bénéfice d'un vrai
soutien dans le pays et est reçue favorablement par Bruxelles. Qui
plus est, cette ouverture vers l'Europe ne fait aucune ombre à Moscou
qui, elle, entretient des facilités militaires sur le territoire
arménien, autant de preuves, aux yeux de cette dernière, de la loyauté
de la petite république à l'égard de la Russie post-soviétique.
La présence de forces russes constitue d'ailleurs une assurance vie
pour les quelque 3 millions d'Arméniens qui vivent dans le pays. La
normalisation des relations avec le grand voisin turc se fait en effet
toujours attendre. Ankara la fait officiellement dépendre de la
résolution des conflits territoriaux avec l'Azerbaïdjan voisine.
Surtout, la relation (plutôt la non-relation) entre les deux pays
reste marquée par le génocide de 1915 que les Turcs refusent
obstinément de reconnaître. Sur la frontière orientale, c'est bien sûr
l'état de guerre permanent avec l'Azerbaïdjan qui inquiète.
Depuis la victoire de Erevan au Haut-Karabakh, ce territoire peuplé
d'Arméniens mais enclavé en Azerbaïdjan, récupéré de haute lutte par
les forces arméniennes (1990-1994), est le point de crispation entre
les deux pays. Lors du cessez-le-feu imposé par Moscou en 1994, Bakou
était isolé et pauvre. Aujourd'hui, elle dispose de capacités
financières sans équivalent dans la région grce aux revenus du
pétrole de la Caspienne qui lui permettent de conduire une politique
d'acquisitions militaires d'ampleur que seule la volonté d'en découdre
à nouveau avec Erevan peut véritablement expliquer.
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samedi 2 mars 2013,
Jean Eckian ©armenews.com
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