ARMENIE : VIOLENCES LORS DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=71911
Publie le : 07-03-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Des violations des droits
humains pourraient avoir eu lieu lors des elections nationales de
fevrier 2013. Une enquete est necessaire pour faire la lumière sur
des allegations de harcèlement, d'intimidations et de menaces. Les
rapports des observateurs internationaux et intergouvernementaux
concernant l'election et la campagne electorale qui l'a precedee
ont ete globalement positifs. Cela ne doit toutefois pas dispenser
le gouvernement de prendre en compte les allegations de violations
des droits humains survenues au cours de cette periode. Amnesty
International a recu des informations faisant etat d'actes de
harcèlement, y compris des allegations d'intimidation et de violences
contre les electeurs et les observateurs. Le Collectif VAN vous
propose ce Communique de presse publie le 6 mars 2013 sur le site de
l'Amnesty International.
Amnesty International
Armenie
Violences lors des elections presidentielles
Des violations des droits humains pourraient avoir eu lieu lors des
elections nationales de fevrier 2013. Une enquete est necessaire pour
faire la lumière sur des allegations de harcèlement, d'intimidations
et de menaces.
Les rapports des observateurs internationaux et intergouvernementaux
concernant l'election et la campagne electorale qui l'a precedee
ont ete globalement positifs. Cela ne doit toutefois pas dispenser
le gouvernement de prendre en compte les allegations de violations
des droits humains survenues au cours de cette periode. Amnesty
International a recu des informations faisant etat d'actes de
harcèlement, y compris des allegations d'intimidation et de violences
contre les electeurs et les observateurs. L'organisation est preoccupee
par le fait que les autorites armeniennes semblent avoir parfois
neglige de fournir une protection adequate ou d'enqueter rapidement
sur ces agissements.
Narine Esmaeili, une observatrice internationale non gouvernementale,
a ete agressee physiquement et menacee par des responsables du bureau
de vote alors qu'elle protestait contre un vice presume de procedure
electorale. Narine Esmaeili a indique qu'elle avait vu un groupe de
25 a 30 hommes penetrer dans le bureau et se placer autour de l'urne.
L'agent de police qui gardait le bureau a ignore son observation selon
laquelle pas plus de 15 personnes ne pouvaient entrer dans le bureau
de vote, car il s'agissait d'une infraction au règlement electoral.
Alors qu'elle tentait de s'insurger, l'un des hommes du groupe l'a
poussee contre un mur et lui a maintenu les mains, tandis qu'un agent
du bureau de vote coupait les scelles de l'urne afin qu'un autre homme
du groupe puisse y deverser un sac rempli de bulletins de vote. Au
lieu d'enregistrer l'incident et d'enqueter sur ses allegations en
arrivant sur les lieux, les agents de police locaux qu'elle avait
appeles lui ont ordonne de ne pas parler aux medias.
Plusieurs journalistes ont egalement declare avoir ete menaces et
empeches d'exercer leur metier le jour de l'election. Des reporters
ont signale qu'on avait menace de les "egorger" s'ils tentaient de
filmer les irregularites commises au bureau de vote de Gyumri. Ils
avaient remarque un vehicule stationne a l'exterieur du bureau de vote
35-22 de cette ville. Dans la voiture, un individu non identifie les
aurait apostrophes en ces termes : "Nous filmez pas ! Pourquoi vous
nous filmez? Qu'est-ce que vous foutez la? J'vais vous egorger!" L'un
des journalistes a affirme qu'un des occupants du vehicule les avait
suivis alors qu'ils se deplacaient aux abords du bureau de vote
pendant une heure et demie environ.
Selon certaines informations, les electeurs de certains villages ont
ete contraints, avant de deposer leur bulletin dans l'urne, de montrer
ce dernier afin de prouver qu'ils avaient vote pour le president
sortant. Amnesty International n'a pas ete en mesure de verifier ces
allegations ni d'evaluer le pourcentage d'electeurs qui, dans ces
localites, ont ete forces de voter contre leur volonte. Toutefois,
de nombreuses ONG locales affirment que les pressions et menaces de
ce type ont ete très frequentes. Le chef du village de Yeghiapatrus
aurait menace ses habitants de les priver de toute prestation sociale
s'ils ne votaient pas pour Serge Sarkissian. À Pokr Mantash, le chef
de la localite et ses frères n'auraient meme pas laisse les habitants
deposer leur bulletin dans l'urne et auraient vote a leur place.
Les autorites armeniennes doivent veiller a ce que les journalistes
soient en mesure de travailler sans crainte d'etre menaces ou
harceles. Par ailleurs, les citoyens doivent pouvoir exercer leurs
libertes politiques sans subir de violations des droits humains.
Amnesty International appelle les autorites armeniennes a mener dans
les meilleurs delais une enquete approfondie et impartiale sur les
allegations de violations commises pendant l'election et a obliger
les responsables presumes a rendre des comptes. Les autorites doivent
egalement garantir la securite des participants lors des manifestations
et des rassemblements publics post-electoraux.
6 mars 2013
© Amnesty International, Section Suisse
Retour a la rubrique
Source/Lien : Amnesty International
From: A. Papazian
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Publie le : 07-03-2013
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humains pourraient avoir eu lieu lors des elections nationales de
fevrier 2013. Une enquete est necessaire pour faire la lumière sur
des allegations de harcèlement, d'intimidations et de menaces. Les
rapports des observateurs internationaux et intergouvernementaux
concernant l'election et la campagne electorale qui l'a precedee
ont ete globalement positifs. Cela ne doit toutefois pas dispenser
le gouvernement de prendre en compte les allegations de violations
des droits humains survenues au cours de cette periode. Amnesty
International a recu des informations faisant etat d'actes de
harcèlement, y compris des allegations d'intimidation et de violences
contre les electeurs et les observateurs. Le Collectif VAN vous
propose ce Communique de presse publie le 6 mars 2013 sur le site de
l'Amnesty International.
Amnesty International
Armenie
Violences lors des elections presidentielles
Des violations des droits humains pourraient avoir eu lieu lors des
elections nationales de fevrier 2013. Une enquete est necessaire pour
faire la lumière sur des allegations de harcèlement, d'intimidations
et de menaces.
Les rapports des observateurs internationaux et intergouvernementaux
concernant l'election et la campagne electorale qui l'a precedee
ont ete globalement positifs. Cela ne doit toutefois pas dispenser
le gouvernement de prendre en compte les allegations de violations
des droits humains survenues au cours de cette periode. Amnesty
International a recu des informations faisant etat d'actes de
harcèlement, y compris des allegations d'intimidation et de violences
contre les electeurs et les observateurs. L'organisation est preoccupee
par le fait que les autorites armeniennes semblent avoir parfois
neglige de fournir une protection adequate ou d'enqueter rapidement
sur ces agissements.
Narine Esmaeili, une observatrice internationale non gouvernementale,
a ete agressee physiquement et menacee par des responsables du bureau
de vote alors qu'elle protestait contre un vice presume de procedure
electorale. Narine Esmaeili a indique qu'elle avait vu un groupe de
25 a 30 hommes penetrer dans le bureau et se placer autour de l'urne.
L'agent de police qui gardait le bureau a ignore son observation selon
laquelle pas plus de 15 personnes ne pouvaient entrer dans le bureau
de vote, car il s'agissait d'une infraction au règlement electoral.
Alors qu'elle tentait de s'insurger, l'un des hommes du groupe l'a
poussee contre un mur et lui a maintenu les mains, tandis qu'un agent
du bureau de vote coupait les scelles de l'urne afin qu'un autre homme
du groupe puisse y deverser un sac rempli de bulletins de vote. Au
lieu d'enregistrer l'incident et d'enqueter sur ses allegations en
arrivant sur les lieux, les agents de police locaux qu'elle avait
appeles lui ont ordonne de ne pas parler aux medias.
Plusieurs journalistes ont egalement declare avoir ete menaces et
empeches d'exercer leur metier le jour de l'election. Des reporters
ont signale qu'on avait menace de les "egorger" s'ils tentaient de
filmer les irregularites commises au bureau de vote de Gyumri. Ils
avaient remarque un vehicule stationne a l'exterieur du bureau de vote
35-22 de cette ville. Dans la voiture, un individu non identifie les
aurait apostrophes en ces termes : "Nous filmez pas ! Pourquoi vous
nous filmez? Qu'est-ce que vous foutez la? J'vais vous egorger!" L'un
des journalistes a affirme qu'un des occupants du vehicule les avait
suivis alors qu'ils se deplacaient aux abords du bureau de vote
pendant une heure et demie environ.
Selon certaines informations, les electeurs de certains villages ont
ete contraints, avant de deposer leur bulletin dans l'urne, de montrer
ce dernier afin de prouver qu'ils avaient vote pour le president
sortant. Amnesty International n'a pas ete en mesure de verifier ces
allegations ni d'evaluer le pourcentage d'electeurs qui, dans ces
localites, ont ete forces de voter contre leur volonte. Toutefois,
de nombreuses ONG locales affirment que les pressions et menaces de
ce type ont ete très frequentes. Le chef du village de Yeghiapatrus
aurait menace ses habitants de les priver de toute prestation sociale
s'ils ne votaient pas pour Serge Sarkissian. À Pokr Mantash, le chef
de la localite et ses frères n'auraient meme pas laisse les habitants
deposer leur bulletin dans l'urne et auraient vote a leur place.
Les autorites armeniennes doivent veiller a ce que les journalistes
soient en mesure de travailler sans crainte d'etre menaces ou
harceles. Par ailleurs, les citoyens doivent pouvoir exercer leurs
libertes politiques sans subir de violations des droits humains.
Amnesty International appelle les autorites armeniennes a mener dans
les meilleurs delais une enquete approfondie et impartiale sur les
allegations de violations commises pendant l'election et a obliger
les responsables presumes a rendre des comptes. Les autorites doivent
egalement garantir la securite des participants lors des manifestations
et des rassemblements publics post-electoraux.
6 mars 2013
© Amnesty International, Section Suisse
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From: A. Papazian