GEORGIE
La Géorgie semble décidée à composer avec la présence militaire russe en Arménie
Les relations privilégiées, singulièrement sur le plan stragégique et
militaire, entre l'Arménie et la Russie ne devraient plus être un
sujet de préoccupation pour la Géorgie, depuis l'arrivée au pouvoir à
Tbilissi de B. Ivanichvili, qui affiche sa volonté de normaliser les
relations avec Moscou. C'est ce qu'a laissé entendre le ministre de
defense géorgien, Irakli Alasania qui, à l'occasion d'une visite
officielle à Erevan le 7 mars, a fait savoir que le gouvernement
géorgien ne considérait pas la présence de bases militaires russes sur
le territoire arménien comme une menace pour la sécurité nationale de
la Géorgie. S'exprimant devant la presse à l'issue de discussions avec
son homologue arménien Seyran Ohanian, M. Alasania a tenu à faire la
différence entre les bases militaires russes en Arménie et celles
stationnées dans les régions séparatistes d' Abkhazie et d'Ossétie du
Sud, dont Moscou a reconnu l'indépendance depuis sa victoire écrasante
sur l'armée géorgienne dans la guerre éclair d'août 2008.
`Nous avons évoqué avec le ministre de la defense d'Arménie les
dangers existanrt dans la région', a déclaré le ministre lors d'une
conférence de presse à Erevan aux côtés de son homologue arménien, en
ajoutant que tous deux avaient convenu que ` la présence de bases
militaires russes en Abkhazie et en Ossétie du Sud constituait une
menace pour la Géorgie'. `Mais pour ce qui concerne la base militaire
russe en Arménie, nous sommes convaincus que la partie arménienne ne
permettra pas qu'elle soit utilisée contre les intérêts de la
Géorgie', a ajouté le ministre géorgien de la défense. Le précédent
gouvernement géorgien, constitué de partisans du président Mikhail
Saakashvili , n'avait jamais caché qu'il était peu favorable à la
présence militaire russe en Arménie, même s'il s'était employé à
améliorer les relations entre Erevan et Tbilissi.
L'ancien ministre géorgien des affaires étrangères, Grigol Vashadze,
avait ainsi fait part des preoccupations géorgiennes à ce sujet, lors
de sa visite officielle à Erevan en october 2010, plus de deux ans
après la guerre contre la Russie. En avril 2011, le Parlement géorgien
avait decide de ne pas renouveler l'accord permettant à la Russie
d'utiliser le territoire géorgien pour le transit de matériel et
équipements destinés à la base militaire russe de Gyumri en Arménie.
Le prédécesseur de M. Alasania, Bacho Akhalaia, avait effectué une
visite à Erevan la veille même de la décision prise en ce sens par M.
Saakashvili.
M. Alasania a par ailleurs tenu des propos qui ne manqueront pas de
satisfaire la partie arménienne, puisqu'il a affirmé que la Géorgie
était favorable à la résolution pacifique de tous les conflits
ethniques dans le Sud Caucase. M. Ohanian a souligné pour sa part la
convergence des positions de Tbilissi et de Erevan pour ce qui
concerne la résolution des conflits et plus généralement, la sécurité
régionale. Il s'est aussi félicité du « développement dynamique » de
la cooperation entre la Géorgie et l'Arménie dans le domaine
militaire. `Nous avons déjà fixé les orientations pour notre
cooperation en 2013', a indiqué le ministre arménien de la défense aux
journalistes, en précisant que cette coopération portait sur `la
formation militaire, le maintien de la paix, les réformes
stratégiques, ainsi que l'entraînement de forces spéciales dans des
centres en haute montagne », décision ayant été prise par ailleurs
d'améliorer le cadre juridique de la coopération bilatérale. De son
côté, M.Alasania a souligné que les deux parties étaient tombées
d'accord sur la nécessité de `partager les expériences' entre les
armées des deux pays à la faveur de programmes de formation et
d'exercices militaires communs.
vendredi 8 mars 2013,
Gari ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
La Géorgie semble décidée à composer avec la présence militaire russe en Arménie
Les relations privilégiées, singulièrement sur le plan stragégique et
militaire, entre l'Arménie et la Russie ne devraient plus être un
sujet de préoccupation pour la Géorgie, depuis l'arrivée au pouvoir à
Tbilissi de B. Ivanichvili, qui affiche sa volonté de normaliser les
relations avec Moscou. C'est ce qu'a laissé entendre le ministre de
defense géorgien, Irakli Alasania qui, à l'occasion d'une visite
officielle à Erevan le 7 mars, a fait savoir que le gouvernement
géorgien ne considérait pas la présence de bases militaires russes sur
le territoire arménien comme une menace pour la sécurité nationale de
la Géorgie. S'exprimant devant la presse à l'issue de discussions avec
son homologue arménien Seyran Ohanian, M. Alasania a tenu à faire la
différence entre les bases militaires russes en Arménie et celles
stationnées dans les régions séparatistes d' Abkhazie et d'Ossétie du
Sud, dont Moscou a reconnu l'indépendance depuis sa victoire écrasante
sur l'armée géorgienne dans la guerre éclair d'août 2008.
`Nous avons évoqué avec le ministre de la defense d'Arménie les
dangers existanrt dans la région', a déclaré le ministre lors d'une
conférence de presse à Erevan aux côtés de son homologue arménien, en
ajoutant que tous deux avaient convenu que ` la présence de bases
militaires russes en Abkhazie et en Ossétie du Sud constituait une
menace pour la Géorgie'. `Mais pour ce qui concerne la base militaire
russe en Arménie, nous sommes convaincus que la partie arménienne ne
permettra pas qu'elle soit utilisée contre les intérêts de la
Géorgie', a ajouté le ministre géorgien de la défense. Le précédent
gouvernement géorgien, constitué de partisans du président Mikhail
Saakashvili , n'avait jamais caché qu'il était peu favorable à la
présence militaire russe en Arménie, même s'il s'était employé à
améliorer les relations entre Erevan et Tbilissi.
L'ancien ministre géorgien des affaires étrangères, Grigol Vashadze,
avait ainsi fait part des preoccupations géorgiennes à ce sujet, lors
de sa visite officielle à Erevan en october 2010, plus de deux ans
après la guerre contre la Russie. En avril 2011, le Parlement géorgien
avait decide de ne pas renouveler l'accord permettant à la Russie
d'utiliser le territoire géorgien pour le transit de matériel et
équipements destinés à la base militaire russe de Gyumri en Arménie.
Le prédécesseur de M. Alasania, Bacho Akhalaia, avait effectué une
visite à Erevan la veille même de la décision prise en ce sens par M.
Saakashvili.
M. Alasania a par ailleurs tenu des propos qui ne manqueront pas de
satisfaire la partie arménienne, puisqu'il a affirmé que la Géorgie
était favorable à la résolution pacifique de tous les conflits
ethniques dans le Sud Caucase. M. Ohanian a souligné pour sa part la
convergence des positions de Tbilissi et de Erevan pour ce qui
concerne la résolution des conflits et plus généralement, la sécurité
régionale. Il s'est aussi félicité du « développement dynamique » de
la cooperation entre la Géorgie et l'Arménie dans le domaine
militaire. `Nous avons déjà fixé les orientations pour notre
cooperation en 2013', a indiqué le ministre arménien de la défense aux
journalistes, en précisant que cette coopération portait sur `la
formation militaire, le maintien de la paix, les réformes
stratégiques, ainsi que l'entraînement de forces spéciales dans des
centres en haute montagne », décision ayant été prise par ailleurs
d'améliorer le cadre juridique de la coopération bilatérale. De son
côté, M.Alasania a souligné que les deux parties étaient tombées
d'accord sur la nécessité de `partager les expériences' entre les
armées des deux pays à la faveur de programmes de formation et
d'exercices militaires communs.
vendredi 8 mars 2013,
Gari ©armenews.com
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