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Knarik veut juste vivre ici

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    Presse Océan
    samedi 9 mars 2013
    jdonantes Edition


    Knarik veut juste vivre ici

    société. Son père a repris l'avion en novembre. Sa mère craint aussi l'expulsion

    NANTES; Nantes Métropole

    C'est l'appel poignant d'une collégienne de 14 ans dont les deux
    parents vont être expulsés en Arménie.

    À 14 ans, les collégiennes envoient des cartes postales. Knarik non.

    Dans la pénombre d'une petite chambre qu'elle occupe avec sa mère, la
    jeune Arménienne, élève de 4e à La Noé-Lambert, a pris la plume pour
    écrire ce qui ressemble fort à un appel au secours. Knarki a adressé
    sa lettre au préfet pour lui dire son rêve de poursuivre ses études
    dans ce pays qui l'a accueillie au bout d'un insupportable chemin. «
    Je ne demande pas grand-chose, écrit-elle. Juste que mon père soit
    soigné, que ma mère et mon père soient à mes côtés.»

    Elle a dormi un mois dans les couloirs des urgences

    Certes, des zones d'ombre masquent parfois le passé de Seiran, le
    père. Et la maman n'a pas toujours dit la vérité. Mais on a du mal à
    entendre sans écouter le récit de cette jeune fille née en Russie et
    brinquebalée pendant des mois. « On a vécu dans sept hôtels différents
    depuis notre arrivée ici. On a été obligé de coucher dehors. On a fini
    par trouver refuge dans les couloirs des urgences au CHU de 10 heures
    du soir à 6 heures du matin. J'allais quand même tous les jours au
    collège ». Cette galère s'était adoucie lorsque la petite famille a
    trouvé une chambre. Mais la douleur est revenue quand le père, malgré
    une hépatite C, a été reconduit en Arménie au petit matin du 28
    novembre. Aujourd'hui, elle s'amplifie d'un cran puisque la maman
    s'est vu notifier une obligation de quitter le territoire avant le 15
    mars. Pourtant, Knarik rêve encore de son avenir nantais, des études
    qu'elle veut poursuivre pour devenir sage-femme. « Si je vais en
    Arménie, je serais assise à ne rien faire. Je ne pourrais pas utiliser
    les cinq langues que j'ai apprises. Et je gcherais ma vie à cause
    d'un petit truc ».La préfecture sait la situation. Elle rappelle qu'en
    février2011, la famille a bénéficié d'un arrêté de réadmission vers la
    Suisse où elle a vécu quelques années. Que le père de famille a été
    reconduit à la frontière « à la suite de son interpellation dans le
    département de la Vienne pour une affaire de droit commun ». Et
    qu'après avoir été entendue avec son avocat en décembre, la maman «
    s'est vu proposer une aide au retour volontaire de 3 000 ¤ et une aide
    à la réinsertion, ce qu'elle a refusé ». Knarik restera-t-elle seule?

    J.-D.Fresneau

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