LA CONFISCATION DES BIENS ARMENIENS DURANT LE GENOCIDE PAR LE PR UGUR UNGOR
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87751
Dans l'important document ci-dessous (en anglais sous-titré en turc),
le professeur Ugur Ungör *, maître de conférence d'Histoire et de
sociologie a l'Université d'Utrecht, spécialiste dans les domaine
de la violence de masse et des génocides -en particulier le génocide
arménien et le génocide rwandais- , ce dernier explique le scénario
établi par les Jeunes turcs dans la confiscation des biens arméniens
durant le génocide.
Il reprend ici une partie du contenu de ses deux derniers livres : La
saisie par les Jeunes-Turcs de la propriété arménienne (Continuum,
2011) et Formation de La Turquie moderne : La Nation et l'Etat en
Anatolie orientale, 1913-1950 (Oxford University Press, 2011). Ceux-ci
traitent de la facon dont l'Arménie occidentale est devenue une
partie de l'Etat turc, et la Â" confiscation et la destruction",
par la Turquie de la propriété arménienne.
Ses conclusions, reposant sur une décennie de recherches de faits non
examinés, font valoir que le génocide arménien n'est pas seulement
un processus de déportations et de massacres, mais qu'il englobait
une portée d'au moins huit politiques de destruction. Il donne ici
un apercu des conséquences économiques du génocide et la facon
dont le pillage a été organisé et réalisé. Il démontre comment
cette destruction systématique de la nation arménienne sur sa patrie
historique a également ouvert la voie a l'Ã~Itat-nation turc moderne.
Ugur Ungör décrit la facon dont le gouvernement turc a employé
des méthodes très élaborées et intensives de confiscation des
propriétés arméniennes et des entreprises, en enrichissant les
membres du gouvernement turc et de l'élite militaire. Des propriétés
qui ont également été données aux réfugiés musulmans amenés a
se réinstaller sur les terres arméniennes et ont servi a financer
les besoins du gouvernement, y compris le coÃ"t des déportations
des Arméniens durant le génocide.
Il cite certaines familles, comme la famille Pirincczade de Diyarbakir,
qui a grandement bénéficié de la confiscations de biens arméniens,
en particulier des usines de cuivre a fort rapport financier. Il
fait aussi remarquer, qu'en 1935, parmi la liste des membres de la
chambre de commerce de Diyarbakir, s'y trouvait un certain nombre en
entente avec les auteurs du génocide. Pour lui, cela représentait
réellement Â" l'économie nationale turque en quelque sorte. C'était
le projet que Talaat Pacha avait a l'esprit, et il a réussi.", dit-il.
(*) Né en 1980 a Erzincan (Turquie), élevé a Enschede aux Pays-Bas,
Ugur Ungör est professeur adjoint d'Histoire a l'Université d'Utrecht
aux Pays-Bas.
lundi 11 mars 2013, Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87751
Dans l'important document ci-dessous (en anglais sous-titré en turc),
le professeur Ugur Ungör *, maître de conférence d'Histoire et de
sociologie a l'Université d'Utrecht, spécialiste dans les domaine
de la violence de masse et des génocides -en particulier le génocide
arménien et le génocide rwandais- , ce dernier explique le scénario
établi par les Jeunes turcs dans la confiscation des biens arméniens
durant le génocide.
Il reprend ici une partie du contenu de ses deux derniers livres : La
saisie par les Jeunes-Turcs de la propriété arménienne (Continuum,
2011) et Formation de La Turquie moderne : La Nation et l'Etat en
Anatolie orientale, 1913-1950 (Oxford University Press, 2011). Ceux-ci
traitent de la facon dont l'Arménie occidentale est devenue une
partie de l'Etat turc, et la Â" confiscation et la destruction",
par la Turquie de la propriété arménienne.
Ses conclusions, reposant sur une décennie de recherches de faits non
examinés, font valoir que le génocide arménien n'est pas seulement
un processus de déportations et de massacres, mais qu'il englobait
une portée d'au moins huit politiques de destruction. Il donne ici
un apercu des conséquences économiques du génocide et la facon
dont le pillage a été organisé et réalisé. Il démontre comment
cette destruction systématique de la nation arménienne sur sa patrie
historique a également ouvert la voie a l'Ã~Itat-nation turc moderne.
Ugur Ungör décrit la facon dont le gouvernement turc a employé
des méthodes très élaborées et intensives de confiscation des
propriétés arméniennes et des entreprises, en enrichissant les
membres du gouvernement turc et de l'élite militaire. Des propriétés
qui ont également été données aux réfugiés musulmans amenés a
se réinstaller sur les terres arméniennes et ont servi a financer
les besoins du gouvernement, y compris le coÃ"t des déportations
des Arméniens durant le génocide.
Il cite certaines familles, comme la famille Pirincczade de Diyarbakir,
qui a grandement bénéficié de la confiscations de biens arméniens,
en particulier des usines de cuivre a fort rapport financier. Il
fait aussi remarquer, qu'en 1935, parmi la liste des membres de la
chambre de commerce de Diyarbakir, s'y trouvait un certain nombre en
entente avec les auteurs du génocide. Pour lui, cela représentait
réellement Â" l'économie nationale turque en quelque sorte. C'était
le projet que Talaat Pacha avait a l'esprit, et il a réussi.", dit-il.
(*) Né en 1980 a Erzincan (Turquie), élevé a Enschede aux Pays-Bas,
Ugur Ungör est professeur adjoint d'Histoire a l'Université d'Utrecht
aux Pays-Bas.
lundi 11 mars 2013, Jean Eckian ©armenews.com