MOSCOU NE VOIT PAS DE CONCESSION DANS LA RESTRUCTURATION DU BOUCLIER ANTIMISSILE US
La Russie ne voit "pas de concession" dans l'annonce faite par les
Etats-Unis de la restructuration du système de bouclier antimissile en
Europe, a declare lundi un vice-ministre russe des affaires
etrangères, Sergueï Riabkov.
"Il ne s'agit pas d'une concession a la Russie", a declare M. Riabkov
au quotidien Kommersant, ajoutant ne voir "aucun lien" entre les
declarations faites au Pentagone sur la restructuration du bouclier et
les objections exprimees jusqu'alors par la Russie.
A Washington, le secretaire a la Defense, Chuck Hagel, avait annonce
vendredi une "restructuration" du programme antimissiles de l'Otan
pour faire face a une menace iranienne, lors d'une intervention
consacree au renforcement de la defense antimissile americaine face a
la future menace balistique nord-coreenne.
Pyongyang a menace son voisin sud-coreen d'un conflit arme en reponse
aux nouvelles sanctions imposees par l'ONU a la suite du troisième
essai nucleaire de la Coree du Nord en fevrier et de manoeuvres
militaires conjointes entre la Coree du Sud et les Etats-Unis.
Washington prevoit de deployer 14 intercepteurs de missiles
supplementaires en Alaska, s'ajoutant aux 30 deja en place le long de
la côte ouest americaine.
Selon un responsable de l'administration americaine, les Etats-Unis
entendent restructurer la phase finale du bouclier antimissile "en
raison de coupes budgetaires par le Congrès et l'evolution" de la
situation.
Concrètement, l'installation en Turquie d'un radar TPY-2 concu pour
detecter les lancements de missiles balistiques et leur trajectoire
est toujours prevue, de meme que le deploiement d'ici a 2018 de 24
missiles intercepteurs SM3-IIA en Roumanie, et autant en Pologne.
"Tout ce qui concerne les incertitudes strategiques liees au
deploiement du bouclier antimissile des Etats-Unis et de l'Otan reste
inchange", a souligne le vice-ministre russe, Moscou considerant ce
projet comme un menace pour sa securite.
M. Riabkov doit rencontrer mardi a Genève la sous-secretaire d'Etat
americaine chargee du contrôle des armements, Rose Gottemoeller, pour
discuter de ces problèmes, selon Kommersant.
Les experts sont partages sur l'interpretation de l'annonce du Pentagone.
Il s'agit d'un "signal indiquant que les Etats-Unis veulent cooperer"
avec Moscou, que le president Barack Obama entend "poursuivre la
relance" des relations entre les deux ennemis de la guerre, a declare
a l'AFP l'analyste du Centre des etudes politiques de Russie, Evgueni
Boujinski.
Mais d'après l'analyste Viktor Kremeniouk, cite par l'agence
Itar-Tass, les Etats-Unis n'ont pas annonce une restructuration du
bouclier antimissile "au profit de Moscou" mais en vue de reorienter
leur système vers l'Extreme-Orient.
Lance en 2010, le projet de bouclier antimissile de l'Otan, base
essentiellement sur une technologie americaine, vise a deployer
progressivement des intercepteurs de missiles et de puissants radars
dans l'est de l'Europe et en Turquie.
Les Etats-Unis et l'Otan affirment que ce système ne vise pas la
Russie mais une menace venant du Moyen-Orient, en particulier d'Iran.
Moscou le considère neanmoins comme une menace pour sa securite et
exige d'etre associe au système ou, a defaut, de recevoir des
garanties que celui-ci ne vise pas sa capacite de dissuasion.
mercredi 20 mars 2013,
Stephane ©armenews.com
La Russie ne voit "pas de concession" dans l'annonce faite par les
Etats-Unis de la restructuration du système de bouclier antimissile en
Europe, a declare lundi un vice-ministre russe des affaires
etrangères, Sergueï Riabkov.
"Il ne s'agit pas d'une concession a la Russie", a declare M. Riabkov
au quotidien Kommersant, ajoutant ne voir "aucun lien" entre les
declarations faites au Pentagone sur la restructuration du bouclier et
les objections exprimees jusqu'alors par la Russie.
A Washington, le secretaire a la Defense, Chuck Hagel, avait annonce
vendredi une "restructuration" du programme antimissiles de l'Otan
pour faire face a une menace iranienne, lors d'une intervention
consacree au renforcement de la defense antimissile americaine face a
la future menace balistique nord-coreenne.
Pyongyang a menace son voisin sud-coreen d'un conflit arme en reponse
aux nouvelles sanctions imposees par l'ONU a la suite du troisième
essai nucleaire de la Coree du Nord en fevrier et de manoeuvres
militaires conjointes entre la Coree du Sud et les Etats-Unis.
Washington prevoit de deployer 14 intercepteurs de missiles
supplementaires en Alaska, s'ajoutant aux 30 deja en place le long de
la côte ouest americaine.
Selon un responsable de l'administration americaine, les Etats-Unis
entendent restructurer la phase finale du bouclier antimissile "en
raison de coupes budgetaires par le Congrès et l'evolution" de la
situation.
Concrètement, l'installation en Turquie d'un radar TPY-2 concu pour
detecter les lancements de missiles balistiques et leur trajectoire
est toujours prevue, de meme que le deploiement d'ici a 2018 de 24
missiles intercepteurs SM3-IIA en Roumanie, et autant en Pologne.
"Tout ce qui concerne les incertitudes strategiques liees au
deploiement du bouclier antimissile des Etats-Unis et de l'Otan reste
inchange", a souligne le vice-ministre russe, Moscou considerant ce
projet comme un menace pour sa securite.
M. Riabkov doit rencontrer mardi a Genève la sous-secretaire d'Etat
americaine chargee du contrôle des armements, Rose Gottemoeller, pour
discuter de ces problèmes, selon Kommersant.
Les experts sont partages sur l'interpretation de l'annonce du Pentagone.
Il s'agit d'un "signal indiquant que les Etats-Unis veulent cooperer"
avec Moscou, que le president Barack Obama entend "poursuivre la
relance" des relations entre les deux ennemis de la guerre, a declare
a l'AFP l'analyste du Centre des etudes politiques de Russie, Evgueni
Boujinski.
Mais d'après l'analyste Viktor Kremeniouk, cite par l'agence
Itar-Tass, les Etats-Unis n'ont pas annonce une restructuration du
bouclier antimissile "au profit de Moscou" mais en vue de reorienter
leur système vers l'Extreme-Orient.
Lance en 2010, le projet de bouclier antimissile de l'Otan, base
essentiellement sur une technologie americaine, vise a deployer
progressivement des intercepteurs de missiles et de puissants radars
dans l'est de l'Europe et en Turquie.
Les Etats-Unis et l'Otan affirment que ce système ne vise pas la
Russie mais une menace venant du Moyen-Orient, en particulier d'Iran.
Moscou le considère neanmoins comme une menace pour sa securite et
exige d'etre associe au système ou, a defaut, de recevoir des
garanties que celui-ci ne vise pas sa capacite de dissuasion.
mercredi 20 mars 2013,
Stephane ©armenews.com