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Grégoire de Nicopolis, un saint vénéré

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  • Grégoire de Nicopolis, un saint vénéré

    La Republique du Centre, France
    Mardi 19 Mars 2013

    Grégoire de Nicopolis, un saint vénéré

    Depuis une dizaine d'années, la communauté orthodoxe installée au
    monastère de Bondaroy a repris ce qui est devenu une tradition.

    Stéphane Boutet



    Un millénaire après sa disparition, saint Grégoire est toujours vénéré
    à Pithiviers. Le 16 mars, jour de la mort du patron et protecteur de
    la ville, à la fin du Xe siècle (lire par ailleurs), les orthodoxes
    ont effectué deux cérémonies lui rendant hommage. La première au
    monastère de Bondaroy, la seconde en l'église
    Saint-Salomon-Saint-Grégoire, où des reliques de l'ermite ont été
    vénérées.

    La présence d'un reliquaire renfermant les ossements de saint Grégoire
    est signalée dès 1040. Le 22 juillet 1324 est effectuée la translation
    solennelle des reliques dans une riche chsse financée par deux
    Pithivériens, Étienne et Plaisance Bruyant, et déposée dans l'église
    paroissiale de Pithiviers. La cérémonie est alors célébrée par
    l'évêque d'Orléans, Roger de la Chapelle, et par les abbés des
    monastères les plus proches.

    Le culte des reliques de saint Grégoire date de cette époque. Si
    l'année de départ fait l'unanimité, les jours de célébration diffèrent
    selon les sources. « Tous les lundis de Pques, parfois les mardis, et
    jusqu'à quatre fois dans l'année à certaines époques, la chsse de
    saint Grégoire était portée en procession de Saint-Salomon de
    Pithiviers à Saint-Grégoire de Bondaroy, où la messe était chantée
    solennellement », écrivait à la fin des années 70 Noubar Arpiarian de
    Varentz, président de l'association arménienne d'aide sociale. «
    Chaque année, de 1324 à la Grande Révolution, le 22 juillet, jour de
    La Madeleine, une procession où était porté le reliquaire de saint
    Grégoire faisait le tour de Pithiviers pour célébrer cet événement »,
    notait de son côté l'historien local, Jacques Charles, dans son
    ouvrage Pithiviers à travers les siècles.

    Après plusieurs décennies d'abandon, principalement en raison de la
    séparation de l'Église et de l'État, le pèlerinage est relancé en
    1933. Il est alors présidé par Mgr Grégoire Bahaban, évêque d'Angora
    et chef de la Mission arménienne catholique à Paris. Le pèlerinage
    continua chaque année jusqu'en 1960.

    Vient alors une nouvelle période d'abandon de cette tradition. L'abbé
    Vendet, curé de Pithiviers et de Bondaroy, la relance en 1979 avec le
    concours de l'Association arménienne d'aide sociale. Mais pas pour
    longtemps. Il faut attendre le début du XXIe siècle pour que la
    communauté orthodoxe, installée au monastère de Bondaroy, prenne à son
    compte le pèlerinage, et organise d'autres temps de recueillement
    autour de saint Grégoire, comme celui de la mi-mars. Cette année, le
    pèlerinage se déroulera le dernier samedi de juin. Un office sera
    célébré à 9 h 30 en l'église Saint-Salomon-Saint-Grégoire. Une marche
    vers le monastère sera ensuite effectuée, avant la liturgie et un
    repas dans les jardins.



    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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