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La Voix du Nord, France
mardi 19 mars 2013
Le poète et chanteur Frédéric Nevchehirlian en visite à la cité scolaire
Valenciennes - Le poète et chanteur marseillais, Frédéric
Nevchehirlian a rencontré vendredi matin des élèves de première et
seconde de la cité scolaire Eugène-Thomas avant son concert au thétre
des Trois-Chênes dans le cadre du festival Le Quesnoy en chanteurs.
Cette intervention, encadrée par Catherine Impe et Virginie Demanze,
professeurs de lettres, visait à faire «mieux percevoir les créations
contemporaines» aux élèves. Slameur, auteur-compositeur-interprète,
Frédéric Nevchehirlian a bien voulu répondre à nos questions.
-Comment en êtes-vous venu à faire ce métier? «Je voulais écrire et
faire de la musique dès mon plus jeune ge. Je me demandais simplement
comment j'allais m'y prendre pour que mes parents acceptent que je
fasse cela. Ce métier est très inquiétant et nous laisse dans une
inquiétude permanente. Je me suis cependant débrouillé tout seul. Je
suis aussi membre fondateur d'une coopérative culturelle à Marseille.
On a mutualisé quatre associations. En quatre ans, nous sommes arrivés
à onze employés. On monte des projets. Ce sont des micro-économies qui
ne reposent pas sur des gros bénéfices mais qui permettent de vivre et
de continuer à mener des projets intéressants. Mon engagement va
au-delà des discours que je peux faire.» -Pourquoi est-il important
pour vous de venir à la rencontre de ces élèves? «C'est important, je
trouve, de faire entrer la parole extérieure de quelqu'un qui a choisi
un métier qui n'est pas facile. Ça donne une perspective à la
littérature et à la poésie. Un être vivant qui vient leur expliquer
comment il travaille, avec qui, combien il gagne, sa dimension
professionnelle, ce n'est pas juste un geste de paillette qui arrive
dans la classe. Il y a la vraie vie de l'artiste au travail, au
quotidien, et étant d'origine arménienne et espagnole, la transmission
est une chose très importante pour moi, transmettre, donner le témoin,
que les autres prennent le relais. Pour ma part, c'est parce qu'il y a
des poètes qui sont venus dans ma classe que j'ai eu envie de faire ce
métier.»
mardi 19 mars 2013
Le poète et chanteur Frédéric Nevchehirlian en visite à la cité scolaire
Valenciennes - Le poète et chanteur marseillais, Frédéric
Nevchehirlian a rencontré vendredi matin des élèves de première et
seconde de la cité scolaire Eugène-Thomas avant son concert au thétre
des Trois-Chênes dans le cadre du festival Le Quesnoy en chanteurs.
Cette intervention, encadrée par Catherine Impe et Virginie Demanze,
professeurs de lettres, visait à faire «mieux percevoir les créations
contemporaines» aux élèves. Slameur, auteur-compositeur-interprète,
Frédéric Nevchehirlian a bien voulu répondre à nos questions.
-Comment en êtes-vous venu à faire ce métier? «Je voulais écrire et
faire de la musique dès mon plus jeune ge. Je me demandais simplement
comment j'allais m'y prendre pour que mes parents acceptent que je
fasse cela. Ce métier est très inquiétant et nous laisse dans une
inquiétude permanente. Je me suis cependant débrouillé tout seul. Je
suis aussi membre fondateur d'une coopérative culturelle à Marseille.
On a mutualisé quatre associations. En quatre ans, nous sommes arrivés
à onze employés. On monte des projets. Ce sont des micro-économies qui
ne reposent pas sur des gros bénéfices mais qui permettent de vivre et
de continuer à mener des projets intéressants. Mon engagement va
au-delà des discours que je peux faire.» -Pourquoi est-il important
pour vous de venir à la rencontre de ces élèves? «C'est important, je
trouve, de faire entrer la parole extérieure de quelqu'un qui a choisi
un métier qui n'est pas facile. Ça donne une perspective à la
littérature et à la poésie. Un être vivant qui vient leur expliquer
comment il travaille, avec qui, combien il gagne, sa dimension
professionnelle, ce n'est pas juste un geste de paillette qui arrive
dans la classe. Il y a la vraie vie de l'artiste au travail, au
quotidien, et étant d'origine arménienne et espagnole, la transmission
est une chose très importante pour moi, transmettre, donner le témoin,
que les autres prennent le relais. Pour ma part, c'est parce qu'il y a
des poètes qui sont venus dans ma classe que j'ai eu envie de faire ce
métier.»