TURQUIE : AMNESTY ET HRW DENONCENT L'INSUFFISANCE D'UN PROJET DE REFORME JUDICIAIRE
Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) deplorent
les lacunes de la reforme judiciaire qui va etre debattu prochainement
au Parlement turc, estimant notamment qu'elle ne comporte pas les
garanties necessaires en matière de respect de la liberte d'expression.
"Des centaines de poursuites judiciaires abusives sont lancees
a l'encontre d'activistes, journalistes, avocats et ecrivains",
rappelle Amnesty dans un rapport publie jeudi, regrettant "une
opportunite marquee".
L'organisation juge que la reforme presentee par le gouvernement
islamo-conservateur "ne parvient pas a realiser les amendements
necessaires pour aligner la loi nationale sur les normes
internationales en matière de droits de l'Homme".
"La penalisation et l'incarceration des individus pour avoir simplement
exprime leurs opinions ne doit pas continuer", poursuit Amnesty en
exhortant le gouvernement d'Ankara a "faire preuve de son attachement
a la liberte d'expression".
De son côte, Human Rights Watch se felicite des "elements positifs
figurant dans la reforme qui pourraient mettre fin a des poursuites
injustifiees contre des opinions et manifestations non-violentes".
Mais l'ONG regrette toutefois que le texte ne precise pas suffisamment
les delits concernant l'appartenance a une organisation armee,
rappelant que la plupart des activistes politiques kurdes et des
droits de l'Homme sont incarceres en Turquie pour leur appartenance
supposee a des mouvements interdits.
Selon le ministre de la Justice Sadullah Ergin, le "paquet" legislatif
du gouvernement, le quatrième du genre depuis 2010, doit permettre de
rapprocher les lois antiterroristes turques de la norme europeenne et
eviter les nombreux procès en violation des libertes individuelles
intentes a son pays devant la Cour europeenne des droits d'Homme
(CEDH).
Cette reforme intervient alors que les autorites d'Ankara negocient
une solution politique au conflit kurde avec le chef emprisonne du
PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit), Abdullah Ocalan,
qui a appele le 21 mars les rebelles a deposer les armes.
Le "paquet" legislatif doit se traduire par la remise en liberte de
centaines de detenus consideres comme des proches du PKK et de la
cause kurde.
La Turquie est regulièrement epinglee par les ONG de defense des
droits de l'Homme en raison du grand nombre de personnes detenues
dans ses prisons en relation avec le conflit kurde.
AFP
jeudi 28 mars 2013, Stephane ©armenews.com
Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) deplorent
les lacunes de la reforme judiciaire qui va etre debattu prochainement
au Parlement turc, estimant notamment qu'elle ne comporte pas les
garanties necessaires en matière de respect de la liberte d'expression.
"Des centaines de poursuites judiciaires abusives sont lancees
a l'encontre d'activistes, journalistes, avocats et ecrivains",
rappelle Amnesty dans un rapport publie jeudi, regrettant "une
opportunite marquee".
L'organisation juge que la reforme presentee par le gouvernement
islamo-conservateur "ne parvient pas a realiser les amendements
necessaires pour aligner la loi nationale sur les normes
internationales en matière de droits de l'Homme".
"La penalisation et l'incarceration des individus pour avoir simplement
exprime leurs opinions ne doit pas continuer", poursuit Amnesty en
exhortant le gouvernement d'Ankara a "faire preuve de son attachement
a la liberte d'expression".
De son côte, Human Rights Watch se felicite des "elements positifs
figurant dans la reforme qui pourraient mettre fin a des poursuites
injustifiees contre des opinions et manifestations non-violentes".
Mais l'ONG regrette toutefois que le texte ne precise pas suffisamment
les delits concernant l'appartenance a une organisation armee,
rappelant que la plupart des activistes politiques kurdes et des
droits de l'Homme sont incarceres en Turquie pour leur appartenance
supposee a des mouvements interdits.
Selon le ministre de la Justice Sadullah Ergin, le "paquet" legislatif
du gouvernement, le quatrième du genre depuis 2010, doit permettre de
rapprocher les lois antiterroristes turques de la norme europeenne et
eviter les nombreux procès en violation des libertes individuelles
intentes a son pays devant la Cour europeenne des droits d'Homme
(CEDH).
Cette reforme intervient alors que les autorites d'Ankara negocient
une solution politique au conflit kurde avec le chef emprisonne du
PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit), Abdullah Ocalan,
qui a appele le 21 mars les rebelles a deposer les armes.
Le "paquet" legislatif doit se traduire par la remise en liberte de
centaines de detenus consideres comme des proches du PKK et de la
cause kurde.
La Turquie est regulièrement epinglee par les ONG de defense des
droits de l'Homme en raison du grand nombre de personnes detenues
dans ses prisons en relation avec le conflit kurde.
AFP
jeudi 28 mars 2013, Stephane ©armenews.com