Robert Kechichian
Les Nouvelles d'Arménie : un exemple de presse
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89145
Mars 2013 à Paris, début du mois. Temps gris. Ciel nuageux et bas. Sur
ma droite, quelques voitures, sur ma gauche, les eaux du canal
Saint-Martin ont pris une couleur sale. Je cours... Les pavés
disjoints font souffrir mes chevilles... j'ai le souffle court... je
transpire légèrement... j'ai hte d'arriver... je dois tenir bon. Un
chien sans laisse et apparemment sans maître se joint à moi dans ma
course, il est heureux, plus en forme que je ne le suis. Quel ge de
chien et quel ge d'homme ? Surement plus jeune que moi. L'écluse des
morts, dépassée... le pont Eugène Varlin, dépassé... La boulangerie,
dépassée... le restaurant au robinet d'or, dépassé.... Enfin, les
portes de mon immeuble... Le chien s'est arrêté avec moi, il me
regarde. Je compose le code. Un coup de sifflet, il se retourne et
court à grande vitesse vers une jeune femme aux cheveux noirs et
frisés, elle est belle, séduisante et pleine de vie. Le chien lui fait
la fête, elle m'envoie un baiser de la main et s'éloigne, le chien à
ses côtés. Jusqu'ici tout va bien, c'est un début de journée et de
mois normal. Reste une chose à accomplir avant de regagner mon chez
moi, notre chez nous... Je rentre dans le hall, j'ouvre ma boite aux
lettres. Je fouille de la main, je fouille encore cette boite, je suis
fébrile... elle est vide, désespérément vide... Ce n'est plus une
journée normale, C'est une journée de frustration, je m'attendais à
trouver, comme à chaque début de mois, un magazine. Déjà hier, il
n'était pas là, encore moins avant-hier, c'était dimanche. Nous sommes
le 5 mars, que se passe-t-il NAM ? Je suis inquiet, très inquiet NAM,
tu viens vers moi chaque mois, depuis 20 ans... 20 ans déjà que je te
lis, que je me nourris, que je me vis de toi, mon Arménité, ma
Francité. Et bien que tu sois passé du papier rustique de ta jeunesse,
de tes articles fougueux, et de tes appels au combat pour que justice
soit rendue à la Nation arménienne toute entière, à ce magazine au
papier glacé presque luxueux, je peux dire que tu ne t'es jamais dédit
de ta mission, informer et encore informer sur la situation de notre
peuple en France, comme en République d'Arménie, comme dans le monde.
Ton indépendance éditoriale, tes analyses, la qualité de tes articles
t'honorent, Ils ont fait de toi un des meilleurs magazines de France.
Nous pouvons être fiers des NAM, hommage et résurrection pour tous les
journaux arméniens disparus. Un exemple de presse ! Bon anniversaire
NAM que Dieu te prête vie comme à tous ceux, qui depuis l'origine
jusqu'à aujourd'hui, ont fait de toi ce cordon ombilical indispensable
à mon histoire, cette artère de sang de mon Arménité.
PS : Ne me fais plus attendre NAM, c'est insupportable, je veux te
lire dès demain.
dimanche 5 mai 2013,
Spidermian ©armenews.com Ara ©armenews.com
Les Nouvelles d'Arménie : un exemple de presse
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89145
Mars 2013 à Paris, début du mois. Temps gris. Ciel nuageux et bas. Sur
ma droite, quelques voitures, sur ma gauche, les eaux du canal
Saint-Martin ont pris une couleur sale. Je cours... Les pavés
disjoints font souffrir mes chevilles... j'ai le souffle court... je
transpire légèrement... j'ai hte d'arriver... je dois tenir bon. Un
chien sans laisse et apparemment sans maître se joint à moi dans ma
course, il est heureux, plus en forme que je ne le suis. Quel ge de
chien et quel ge d'homme ? Surement plus jeune que moi. L'écluse des
morts, dépassée... le pont Eugène Varlin, dépassé... La boulangerie,
dépassée... le restaurant au robinet d'or, dépassé.... Enfin, les
portes de mon immeuble... Le chien s'est arrêté avec moi, il me
regarde. Je compose le code. Un coup de sifflet, il se retourne et
court à grande vitesse vers une jeune femme aux cheveux noirs et
frisés, elle est belle, séduisante et pleine de vie. Le chien lui fait
la fête, elle m'envoie un baiser de la main et s'éloigne, le chien à
ses côtés. Jusqu'ici tout va bien, c'est un début de journée et de
mois normal. Reste une chose à accomplir avant de regagner mon chez
moi, notre chez nous... Je rentre dans le hall, j'ouvre ma boite aux
lettres. Je fouille de la main, je fouille encore cette boite, je suis
fébrile... elle est vide, désespérément vide... Ce n'est plus une
journée normale, C'est une journée de frustration, je m'attendais à
trouver, comme à chaque début de mois, un magazine. Déjà hier, il
n'était pas là, encore moins avant-hier, c'était dimanche. Nous sommes
le 5 mars, que se passe-t-il NAM ? Je suis inquiet, très inquiet NAM,
tu viens vers moi chaque mois, depuis 20 ans... 20 ans déjà que je te
lis, que je me nourris, que je me vis de toi, mon Arménité, ma
Francité. Et bien que tu sois passé du papier rustique de ta jeunesse,
de tes articles fougueux, et de tes appels au combat pour que justice
soit rendue à la Nation arménienne toute entière, à ce magazine au
papier glacé presque luxueux, je peux dire que tu ne t'es jamais dédit
de ta mission, informer et encore informer sur la situation de notre
peuple en France, comme en République d'Arménie, comme dans le monde.
Ton indépendance éditoriale, tes analyses, la qualité de tes articles
t'honorent, Ils ont fait de toi un des meilleurs magazines de France.
Nous pouvons être fiers des NAM, hommage et résurrection pour tous les
journaux arméniens disparus. Un exemple de presse ! Bon anniversaire
NAM que Dieu te prête vie comme à tous ceux, qui depuis l'origine
jusqu'à aujourd'hui, ont fait de toi ce cordon ombilical indispensable
à mon histoire, cette artère de sang de mon Arménité.
PS : Ne me fais plus attendre NAM, c'est insupportable, je veux te
lire dès demain.
dimanche 5 mai 2013,
Spidermian ©armenews.com Ara ©armenews.com