Le Parisien, France
Lundi 6 Mai 2013
Les soutiens à la famille Amaryan s'organisent
« On a tous une histoire, un vécu. Le passé, il faut parfois le
laisser derrière, estime Fatima Nakib, parent d'élèves de l'école
primaire Jean-Moulin à Beauvais. Mais, aujourd'hui, on veut expulser
des enfants qui se sont intégrés. »Depuis un mois, dans cet
établissement du quartier Argentine, une mobilisation regroupant
parents, enseignants et des associations comme Solidarité migrants
Oise s'est constituée autour de la famille Amaryan, menacée
d'expulsion.
Un rassemblement est prévu aujourd'hui en préfecture où une pétition
sera remise au représentant de l'Etat lui demandant d'accorder aux
Amaryan « une admission exceptionnelle au séjour ».L'obligation de
quitter le territoire effective le 25 avril Originaires d'Arménie, le
couple et ses trois enfants sont arrivés en France il y a quatre ans.
« Ils voulaient attraper mon mari et on a assassiné son cousin. On a
juste pris nos enfants. On a tout laissé », explique Gosal Amaryan.
Elle évoque ainsi le racket subi par son époux et son cousin, gérants
d'une épicerie. Un voyage en bus jusqu'en France, une arrivée à Amiens
puis à Beauvais, au centre d'accueil de demandeurs d'asile
(Cada).Pendant que les demandes d'asile sont examinées, les enfants,
aujourd'hui gés de 5 à 7 ans, suivent leur scolarité à
Jean-Moulin.Mais l'asile leur est refusé et l'obligation de quitter le
territoire, signifiée en mars, devait être effective le 25 avril. Le
couple est resté au Cada. « Ils vont essayer de finir au moins l'année
ici », espère Rose-Marie Monteil, de Solidarité migrants Oise. Un
recours au tribunal administratif a parallèlement été déposé.Vendredi,
les parents d'élèves avaient préparé un goûter solidaire afin de
collecter des fonds pour la famille Amaryan. « La cantine est prise en
charge par la ville, l'épicerie sociale va également les aider »,
indique Fatima Nakib. « Nous voulons protéger nos enfants ici »,
conclut Gosal Amaryan.
Lundi 6 Mai 2013
Les soutiens à la famille Amaryan s'organisent
« On a tous une histoire, un vécu. Le passé, il faut parfois le
laisser derrière, estime Fatima Nakib, parent d'élèves de l'école
primaire Jean-Moulin à Beauvais. Mais, aujourd'hui, on veut expulser
des enfants qui se sont intégrés. »Depuis un mois, dans cet
établissement du quartier Argentine, une mobilisation regroupant
parents, enseignants et des associations comme Solidarité migrants
Oise s'est constituée autour de la famille Amaryan, menacée
d'expulsion.
Un rassemblement est prévu aujourd'hui en préfecture où une pétition
sera remise au représentant de l'Etat lui demandant d'accorder aux
Amaryan « une admission exceptionnelle au séjour ».L'obligation de
quitter le territoire effective le 25 avril Originaires d'Arménie, le
couple et ses trois enfants sont arrivés en France il y a quatre ans.
« Ils voulaient attraper mon mari et on a assassiné son cousin. On a
juste pris nos enfants. On a tout laissé », explique Gosal Amaryan.
Elle évoque ainsi le racket subi par son époux et son cousin, gérants
d'une épicerie. Un voyage en bus jusqu'en France, une arrivée à Amiens
puis à Beauvais, au centre d'accueil de demandeurs d'asile
(Cada).Pendant que les demandes d'asile sont examinées, les enfants,
aujourd'hui gés de 5 à 7 ans, suivent leur scolarité à
Jean-Moulin.Mais l'asile leur est refusé et l'obligation de quitter le
territoire, signifiée en mars, devait être effective le 25 avril. Le
couple est resté au Cada. « Ils vont essayer de finir au moins l'année
ici », espère Rose-Marie Monteil, de Solidarité migrants Oise. Un
recours au tribunal administratif a parallèlement été déposé.Vendredi,
les parents d'élèves avaient préparé un goûter solidaire afin de
collecter des fonds pour la famille Amaryan. « La cantine est prise en
charge par la ville, l'épicerie sociale va également les aider »,
indique Fatima Nakib. « Nous voulons protéger nos enfants ici »,
conclut Gosal Amaryan.