USA
Richard Hovannissian et Elie Wiesel en Conversation sur le Génocide
Orange, Californie - Le 17 avril, le professeur Richard Hovannissian,
premier titulaire de la présidence de l'Armenian Educational
Foundation in Modern Histoiry à l'Université de Californie, Los
Angeles, professeur associé à l'Université Chapman et à l'Université
Irvine de Californie, a eu une ` conversation ` avec le Dr Elie
Wiesel, lauréat du prix Nobel et survivant de l'Holocauste ; le thème
du débat était l'obligation morale des êtres humains d'honorer et
préserver la mémoire des victimes du Génocide arménien et de
l'Holocauste, en recherchant et en entretenant les rapports de témoins
survivants, en travaillant à leur reconnaissance et en en promouvant
l'enseignement.
Devant un auditoire nombreux, dans une salle de la Chapelle Wallace de
Toutes les Fois, ces universitaires ont décrit leur expérience
personnelle unique et celle de leur communauté, évoquant les concepts
de vérité et de justice à la suite du Génocide arménien et de
l'Holocauste. A la question d'Hovannissian qui se demandait si une
justice aux victimes de l'Holocauste est possible, évoquant les
innombrables monuments et compensations qui ont été faites, Wiesel a
répondu tout simplement ` non `. Hovhanissian a alors ajouté que les
Arméniens, pour leur part, n'ont même pas obtenu la satisfaction
modeste d'une reconnaissance formelle par la République de Turquie. Il
a commenté l'opinion du Dr Wiesel selon qui l'Holocauste est au-delà
des limites de l'histoire et par conséquent incomparable, en soutenant
de son côté que l'Holocauste, comme le Génocide arménien, pourraient
être vus dans leur contexte et historicisés sans que l'un ou l'autre
ne puisse apparaître comme un événement rationnel.
Le Dr Elie Wiesel a parlé de la ` passion de mémoire ` des Arméniens
et pour préserver chaque détail d'une calamité qui a marqué et
traumatisé toutes les générations d'Arméniens qui ont suivi, dans leur
pays comme en Diaspora. Wiesel a ensuite décrit comment la cause
arménienne `est devenue finalement ma cause `, et a évoqué
l'importance du souvenir et ce qui pourrait se passer quand le dernier
témoin mourra.
Le Dr Hovhanissian a dit avec insistance que la sélectivité de la
mémoire défie tous ceux qui ne sont pas liés à un événement,
l'Holocauste ayant été universalisé tandis que les Arméniens luttent
encore contre le négationnisme. ' L'histoire n'est pas seulement notre
histoire, mais celle de l'espèce humaine `, a dit Hovannissian, avant
de déclarer que la mémoire ne doit pas seulement être liée à un groupe
unique de victimes.
Il existe actuellement deux institutions à Los Angeles qui
entretiennent, numérisent, indicent et utilisent les témoignages des
survivants pour le Génocide arménien et pour l'Holocauste - le projet
Histoire Orale Arménienne de l'UCLA dirigé par Hovannissian , et la
collection beaucoup plus vaste de la Fondation de la Shoah à
l'Université de Californie du Sud. Hovannissian a commencé le
programme de l'UCLA dans les années 1970 en faisant faire à des
étudiants des entrevues avec des survivants du Génocide arménien. Ces
entrevues étaient ensuite transcrites et traduites par une génération
d'étudiants qui leur ont succédé. Le modérateur de ' Elie Wiesel et
Richard Hovannissian en Conversation ` était la Présidente Jennifer
Keene du Département d'Histoire et faisait partie d'une manifestation
d'une semaine consacrée à Elie Wiesel et organisée par le Centre
Rodgers d'Enseignement de l'Holocauste dirigé par le Dr Marilyn
Harran.
Dans les jours précédents le programme Chapman, le professeur
Hovannissian avait fait une conférence à Erevan, en Arménie, à Buenos
Aires en Argentine, à Montevideo en Uruguay, à Berlin en Allemagne et
à Scottsdale, en Arizona. Le 21 avril, il était le principal
intervenant de la commémoration annuelle du Génocide arménien à
l'Eglise Sainte-Marie de Costa Mesa, Californie, et il a répondu à
l'invitation de l'Université Chapman pour y donner une conférence dans
deux classes de l'Holocauste le premier et le 2 mai. Il fera une
présentation sur la destruction de Smyrne/Izmir dans un programme
adressé à la communauté entière à l'église Saint-Léon dans le New
Jersey le 17 mai, avant d'animer une conférence à Montreal le 25 mai,
à l'occasion du 95ème anniversaire de la fondation de la République
Arménienne.
Jano Boghossian
ASBAREZ
traduction Gilbert Béguian
mardi 14 mai 2013,
Stéphane ©armenews.com
Richard Hovannissian et Elie Wiesel en Conversation sur le Génocide
Orange, Californie - Le 17 avril, le professeur Richard Hovannissian,
premier titulaire de la présidence de l'Armenian Educational
Foundation in Modern Histoiry à l'Université de Californie, Los
Angeles, professeur associé à l'Université Chapman et à l'Université
Irvine de Californie, a eu une ` conversation ` avec le Dr Elie
Wiesel, lauréat du prix Nobel et survivant de l'Holocauste ; le thème
du débat était l'obligation morale des êtres humains d'honorer et
préserver la mémoire des victimes du Génocide arménien et de
l'Holocauste, en recherchant et en entretenant les rapports de témoins
survivants, en travaillant à leur reconnaissance et en en promouvant
l'enseignement.
Devant un auditoire nombreux, dans une salle de la Chapelle Wallace de
Toutes les Fois, ces universitaires ont décrit leur expérience
personnelle unique et celle de leur communauté, évoquant les concepts
de vérité et de justice à la suite du Génocide arménien et de
l'Holocauste. A la question d'Hovannissian qui se demandait si une
justice aux victimes de l'Holocauste est possible, évoquant les
innombrables monuments et compensations qui ont été faites, Wiesel a
répondu tout simplement ` non `. Hovhanissian a alors ajouté que les
Arméniens, pour leur part, n'ont même pas obtenu la satisfaction
modeste d'une reconnaissance formelle par la République de Turquie. Il
a commenté l'opinion du Dr Wiesel selon qui l'Holocauste est au-delà
des limites de l'histoire et par conséquent incomparable, en soutenant
de son côté que l'Holocauste, comme le Génocide arménien, pourraient
être vus dans leur contexte et historicisés sans que l'un ou l'autre
ne puisse apparaître comme un événement rationnel.
Le Dr Elie Wiesel a parlé de la ` passion de mémoire ` des Arméniens
et pour préserver chaque détail d'une calamité qui a marqué et
traumatisé toutes les générations d'Arméniens qui ont suivi, dans leur
pays comme en Diaspora. Wiesel a ensuite décrit comment la cause
arménienne `est devenue finalement ma cause `, et a évoqué
l'importance du souvenir et ce qui pourrait se passer quand le dernier
témoin mourra.
Le Dr Hovhanissian a dit avec insistance que la sélectivité de la
mémoire défie tous ceux qui ne sont pas liés à un événement,
l'Holocauste ayant été universalisé tandis que les Arméniens luttent
encore contre le négationnisme. ' L'histoire n'est pas seulement notre
histoire, mais celle de l'espèce humaine `, a dit Hovannissian, avant
de déclarer que la mémoire ne doit pas seulement être liée à un groupe
unique de victimes.
Il existe actuellement deux institutions à Los Angeles qui
entretiennent, numérisent, indicent et utilisent les témoignages des
survivants pour le Génocide arménien et pour l'Holocauste - le projet
Histoire Orale Arménienne de l'UCLA dirigé par Hovannissian , et la
collection beaucoup plus vaste de la Fondation de la Shoah à
l'Université de Californie du Sud. Hovannissian a commencé le
programme de l'UCLA dans les années 1970 en faisant faire à des
étudiants des entrevues avec des survivants du Génocide arménien. Ces
entrevues étaient ensuite transcrites et traduites par une génération
d'étudiants qui leur ont succédé. Le modérateur de ' Elie Wiesel et
Richard Hovannissian en Conversation ` était la Présidente Jennifer
Keene du Département d'Histoire et faisait partie d'une manifestation
d'une semaine consacrée à Elie Wiesel et organisée par le Centre
Rodgers d'Enseignement de l'Holocauste dirigé par le Dr Marilyn
Harran.
Dans les jours précédents le programme Chapman, le professeur
Hovannissian avait fait une conférence à Erevan, en Arménie, à Buenos
Aires en Argentine, à Montevideo en Uruguay, à Berlin en Allemagne et
à Scottsdale, en Arizona. Le 21 avril, il était le principal
intervenant de la commémoration annuelle du Génocide arménien à
l'Eglise Sainte-Marie de Costa Mesa, Californie, et il a répondu à
l'invitation de l'Université Chapman pour y donner une conférence dans
deux classes de l'Holocauste le premier et le 2 mai. Il fera une
présentation sur la destruction de Smyrne/Izmir dans un programme
adressé à la communauté entière à l'église Saint-Léon dans le New
Jersey le 17 mai, avant d'animer une conférence à Montreal le 25 mai,
à l'occasion du 95ème anniversaire de la fondation de la République
Arménienne.
Jano Boghossian
ASBAREZ
traduction Gilbert Béguian
mardi 14 mai 2013,
Stéphane ©armenews.com